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Valéry Giscard d'Estaing, un anglomane est mort !

L'ancien président de la République, Valéry Giscard d'Estaing, est mort mercredi soir 3 décembre à l'âge de 94 ans. Il a été à la présidence de la France de 1974 à 1981.

Pour le sujet qui nous concerne, c'est-à-dire la langue française et la Francophonie, nous pouvons dire qu'il a été un mauvais président, un président plus intéressé par le monde anglo-américain et par l'Union européenne que par la défense et la promotion de notre langue.

Dans ce domaine, hélas, ses successeurs n'ont rien à lui envier.

En fait, le 19 mai 1974, le peuple français a choisi pour la première fois de son histoire, un chef de l’État qui n’a plus comme priorité l’intérêt national, mais la construction européenne.

Valéry Giscard d’Estaing oeuvrera alors pour une europe libérale, pro-étatsunienne et anglophone.

Ci-après, différents articles que nous avons publiés sur Giscard depuis 2003 :

 

Un anglomaqué élu à l'Académie française ! Afrav-décembre 2003

Dans sa séance du jeudi 11 décembre 2003, l’Académie française a procédé à l’élection au fauteuil de M. Léopold Sédar Senghor.

M. Valéry Giscard d'Estaing est élu au premier tour avec 19 voix contre 1 voix à M. Robert Pioche et 2 voix à M. Michel Tack (34 votants).

Les autres candidats n’ont obtenu aucune voix ; 8 bulletins blancs étaient marqués d’une croix et 4 bulletins étaient blancs.       

 Comment ne pas être étonné et stupéfait d'une telle nomination ?

 N'oublions jamais que lors de sa victoire à l'élection de la présidence de la République, M. Giscard d'Estaing s'était adressé au monde en anglais, et nos télévisions avaient retransmis en direct, puis en différé cette allocution.

Ce choix de l'anglais a été fait, il y a plus de trente ans et, depuis lors, l'anglais n'a cessé de progresser partout.

Valéry Giscard d'Estaing à l'Académie française

 Au pouvoir, Giscard s'était fait le chantre du bilinguisme français-anglais.

À noter également que lors d'un voyage officiel en Louisiane, en tant que Président de la République française, il s'était exprimé en anglais au grand désespoir des Louisianais  francophones qui essaient depuis des années de restaurer le français dans cet État.

Enfin, récemment, lors de l'élaboration de la pseudo future Constitution européenne, il a fait la sourde oreille sur les problèmes linguistiques que l'élargissement à 25 États allait soulever. En cela, il n'a répondu à aucune association de défense du français et n'a prévu, dans sa constitution, aucun article garantissant l'avenir des langues nationales européennes face à la pieuvre du tout anglais.

Bref, Giscard n'est pas l'ami de la langue française.

Dans ces conditions, comment se fait-il qu'il ait atterri à l'Académie française ?

Quelle magouille se cache derrière tout ça ?

PROTESTONS : contact@academie-francaise.fr

 

Réactions, suite à l'élection de VGE à l'Académie française - Afrav-décembre 2003

MESSAGE DE M. Michel Émeriau (Secrétaire national de l'Alliance pour la Souveraineté de la France) : C'est effectivement scandaleux ! Vous avez tout mon soutien.

MESSAGE DE M. Henri Masson (espérantiste) : Une carpette pour Giscard, une !

MESSAGE DE M. Alain Patry (Traducteur, Président de l'Association des professionnels de la traduction des brevets d'invention) : Il y a des pilules qui sont difficiles à avaler, mais je ne pourrai jamais digérer celle de l'élection de Giscard à l'Académie française !

C'est sur les conseils de son directeur de cabinet parisien, lors d'un entretien en décembre 2000, que j'ai créé une association, l'APROBI (Association des professionnels de la traduction des brevets d'invention), www.aprobi.asso.fr, pour me battre contre le projet d'abandon de la traduction des brevets en langue française, car ce directeur de cabinet de VGE m'avait répondu :

« Le président ne se battra jamais pour une question de langue française. » (sic) !

Valery Giscard d'Estaing, son livre  Réflexions sur le destin d'un peuple Dans son livre « Les Français - Réflexions sur le destin d'un peuple » (Plon, 2000),  VGE écrivait notamment : « Reflections sur le déclin politique de la France », « J'ai eu envie d'emprunter l'orthographe utilisée par Edmund Burke dans le titre de son livre, Reflections, orthographe que je trouvais plus chatoyante, et moins renfermée sur elle-même, que l'écriture classique de réflexions » (page 13).

C'est sans doute normal pour un homme qui aime s'exprimer en anglais ; ça l'est beaucoup moins pour un candidat à un fauteuil d'académicien.

 « L'anglais est devenu la langue commerciale internationale... La tendance a été accentuée par le développement des technologies nouvelles de la communication et de l'information, dont la langue d'usage est l'anglais. Lorsque le président de l'Assemblée nationale a pris l'heureuse initiative de mettre un moniteur d'informatique à la disposition des députés pour les initier à l'accès à Internet, la plupart des indications portées sur l'écran de mon ordinateur étaient exprimées en anglais. Nos chercheurs scientifiques savent qu'il leur faut désormais, pour communiquer les résultats de leurs travaux, rédiger leurs mémoires en anglais, à l'exception de quelques rares disciplines » (pages 65-66), etc.

 Enfin, soutenant les associations de défense et de promotion de la langue française, à l'invitation de DLF, l'APROBI a cosigné la lettre envoyée à VGE, en tant que président de la Convention européenne, pour que le régime linguistique soit inscrit dans la Constitution européenne. Au nom de l'APROBI, j'ai également cosigné l'appel lancé à l'occasion de la Journée européenne des langues, tout cela en vain.

Après avoir fait tant de mal à la langue française, VGE représente, à mes yeux, la chronique de la mort annoncée de la langue française.

Il est certain que l'Académie ne s'est pas grandie le 11 décembre 2003. Continuons le combat !

MESSAGE DE M. Claude Beaulieu (souverainiste) : Le Comité Valmy est tout à fait dans le même état d'esprit que l'A.FR.AV et devra également réagir à cette élection grotesque, absurde et scandaleuse. 

MESSAGE DE M. Jacques Bergeron (Indépendantiste Québécois) : Quelle honte d'avoir élu cet homme assujetti à l'anglais à l'Académie de France. Est-ce que les membres de cette académie sont avilis à ce point qu'ils ne voient plus les gaffes de cet individu qui n'a pas craint le ridicule en s'adressant aux Louisianais en anglais, alors qu'ils attendaient un Président de la France. Quelle honte à ces membres d'avoir nommé parmi eux un homme qui s'est adressé au monde en « anglais » lors de son élection à la présidence de la France il y presque trente ans maintenant. Je suggère donc que cette petite académie se fonde en Académie de langue anglaise ou que ses membres reviennent sur leur décision. Autrement, c'est toute la francophonie qui sera ridiculisée par le geste posé par les membres de l'Académie française !

Vraiment Giscard doit retourner dans ses terres, là il aura tout le temps voulu pour divaguer sur une constitution européenne qui n'émanera pas du peuple, mais de lui. Il me semble voir le « Grand général » Charles de Gaulle se tourner dans sa tombe en voyant ce que cet « individu » veut faire de son Europe des Nations.

Vivement une réaction avant que l'Académie ne soit la risée du monde entier. Giscard ne peut accéder à ce poste, car il déshonorerait l'Académie et la France.

MESSAGE DE M. René Ballaguy (espérantiste) : Aux Académiciens qui l'ont élu : Honte à vous traîtres à la France ! ET PAR CONSÉQUENT traîtres à l'Europe, qui a besoin de la diversité de toutes ses cultures.

Votre élection de ce faux noble VGD'estaing, lécheur de bottes anglo-américaines, me répugne.

NON à sa Constitution qui,( étudiez-la !) ne fera que nous asservir d'avantage au fric étatsunien.

Si j'en avais le pouvoir je vous flanquerais illico à la rue ! Les nazis, Pol-Pot, Pinochet tuaient les corps, mais vous, par cette élection vous faites pire : en cautionnant la dégradation notre langue, c'est notre âme que vous avilissez ! En tant que prof, je me suis efforcé de transmettre aux jeunes qui m'étaient confiés, les valeurs propres à mon pays. Vous venez de me désavouer . Que doivent transmettre maintenant les enseignants aux jeunes français ? les valeurs étatsuniennes ?

QUI VOUS A PAYÉS ? …ce n'est pas possible autrement !

Valéry Giscard d'Estaing et les langues.

MESSAGE DE Mme Christiane Commessie :

  Mesdames, Messieurs les académiciens ,

Militante dans une association de défense de la langue française, je me joins à mes camarades pour protester contre la nomination de Monsieur Giscard d'Estaing au sein de votre académie . Tous les Français ont pu se rendre compte, à maintes reprises depuis 1974, et avec quel retentissement, que notre ancien président de la République se rangeait aux coté des traîtres à sa langue . Ne soyez pas honorés du choix que vous venez de faire.

MESSAGE DE M. Francis Choisel (Conseiller général des Hauts-de-Seine, Président de l'Alliance pour la Souveraineté de la France) :

Mesdames,Messieurs,

L'élection de M. Valéry Giscard d'Estaing à l'Académie française ne vous honore pas.

On comprend que vous ayez souhaité voir siéger parmi vous un ancien président de la République. Mais cette vanité est, de votre part, pitoyable. Il est vrai que son entrée ne fera qu'un vaniteux de plus sous la Coupole.

Vous saviez pourtant, et on vous l'avait rappelé, que cet homme n'a rien fait pour la langue française, qu'il était même entiché d'anglais, qu'il n'a, dans son projet de constitution européenne, rien prévu pour contrer l'américanisation des institutions de Bruxelles, Strasbourg et Francfort , qu'il n'a rien écrit non plus de mémorable. L'installer dans le fauteuil de Léopold Senghor est une insulte à sa mémoire. C'est un scandale.

Que, cependant, ceux d'entre vous qui se sont refusé à cet abaissement de votre prestigieuse compagnie soient remercié et félicités ! Ils ont l'esprit clair et l'âme bien trempée.

Que les autres sachent que les quelques Français de bon sens qui sont venus manifester leur mécontentement sous vos murs ne sont que l'avant-garde de tous ceux que nous réunirons le jour de la réception de ce fossoyeur de la France.

Je vous adresse, Messieurs, l'expression très sincère de la considération respectueuse qui était la mienne à votre égard jusqu'à hier matin.

Léopold Sédar Senghor à l'Académie françaiseMESSAGE DE Mme Isabelle Voltaire (Comité Valmy) :  Dans sa séance du jeudi 11 décembre 2003, l’Académie française a procédé à l’élection au fauteuil de M. Léopold Sédar Senghor. M. Valéry Giscard d'Estaing est élu au premier tour. Et sur le fauteuil de Léopold Senghor ? c'est une offense posthume au poète.

MESSAGE DE M. Michel Arlès (espérantiste) :

Mesdames et Messieurs les Très Honorables Académiciens de l'Académie française,

J'ai appris avec surprise et même quelques regrets l'élection triomphale de Monsieur Valéry Giscard d'Estaing au sein de notre Académie française.

 Je n'ai certes aucun doute sur les grandes connaissances et capacités diverses de Monsieur Valéry Giscard d'Estaing et en particulier dans les domaines scientifique et politique. J'ai même souvent approuvé ses choix au cours de son mandat présidentiel.

Il n'en demeure pas moins que les choix qui m'ont paru les plus critiquables sont précisément ceux qui démontrent à l'évidence son peu d'empressement à défendre notre langue et même sa prédisposition à la livrer à l'appétit vorace de nos amis anglo-saxons, lesquels n'en attendaient pas moins de lui.

N'est-ce pas lui qui, lors de sa victoire à l'élection de la présidence de la République, s'était d'abord adressé au monde en anglais. Je fus particulièrement choqué de ce choix inopportun et particulièrement néfaste lors de la transmission par la télévision en direct, puis en différé de cette allocution. Il n'était pourtant pas nécessaire d'en rajouter, il y a maintenant presque trente ans et depuis lors, pour que la tentative hégémonique des anglo-étatsuniens, clairement planifiée de l'étranger pour débuter par la langue et se poursuivre par les contrôles et espionnages de toutes sortes, ne progresse partout.

Récemment, lors de l'élaboration du projet de Constitution européenne, il a fait la sourde oreille sur tous les problèmes linguistiques que l'élargissement à 25 États allaient soulever. Il n'a répondu à aucune association de défense du français et n'a prévu, dans son projet de constitution, aucun article garantissant l'avenir des langues nationales européennes face à la pieuvre du tout anglais.

Dans le forum de discussion, ouvert pourtant avec tant de solennité sur les problèmes soulevés par les citoyens, il fit l'impasse la plus totale sur ce point qui préoccupe, à juste titre, tant de citoyens européens. 

Sa préférence pour le tout anglais ne peut faire l'ombre d'un doute. Comment se fait-il que malgré cela votre docte Académie ait aussi facilement admis quelqu'un qui, à moins d'un improbable revirement subit, sera un cheval de Troie parmi vous car, s'il est fervent d'une langue, ce n'est assurément pas de la langue française.

Veuillez agréer, Messieurs, l'expression de mon profond respect et de mes sincères regrets.

 

Premier trimestre 2004 - Éditorial du Fraterniphonie n°35

Giscard, le vrai faux-ami de la langue française et de la Francophonie, a été élu à l'Académie française.

Après les diamants de Bokassa, il s'offre le fauteuil de Senghor !

Décidément, l'Afrique n'a pas fini d'être pillée !

M. Valéry Giscard d'Estaing a été élu à l'Académie française. Ainsi a-t-il pris le fauteuil n°16 d’un des pères de la Francophonie, M. Léopold Sédar Senghor, décédé en 2001.

Face à cette élection, comment ne pas être étonné, voire écœuré, quand on sait que ce monsieur n'est ni un amoureux ni un défenseur de la langue française?

En effet, comment ne pas se rappeler qu'au soir de son élection à la présidence de la République, il y a de cela plus de trente ans, il n'avait pas trouvé mieux que de s'exprimer en anglais devant la presse étrangère ?

Comment ne pas se rappeler qu'au pouvoir, il ne cessa de faire la promotion de cette langue en se faisant le chantre, notamment, du bilinguisme français/anglais ? Cette politique, consistant à favoriser l'anglais par rapport aux autres langues étrangères, eut pour conséquence désastreuse que l'Espagne et l'Italie firent de même, et cela entraîna que notre langue, jusqu'alors première langue étrangère enseignée dans ces pays, céda la place à l'anglais.

Giscard à l'Académie française

 Comment ne pas se rappeler son voyage officiel en Louisiane en tant que Président de la République française, où il montra une fois de plus combien il n'est nullement préoccupé par les questions linguistiques et encore moins par la langue française ? En effet, alors que la Louisiane est le seul État des États-Unis d'Amérique où la langue française a un statut de langue officielle, il fit son discours en anglais. Les Louisianais francophones, qui se battent depuis plus de cinquante ans pour la survie et la reconnaissance du français dans cet État, en furent tout retournés et dépités.

Comment ne pas se rappeler aussi que dans un des rares livres qu'il a écrits « Les Français-Réflexions sur le destin d'un peuple » (Plon, 2000), il décrit aux pages 65-66 le pouvoir hégémonique de l’anglais , sans s'en offusquer pour autant et sans proposer de solutions pour lutter contre cette domination :

     « L'anglais est devenu la langue commerciale internationale... La tendance a été accentuée par le développement des technologies nouvelles de la communication et de l'information, dont la langue d'usage est l'anglais. Lorsque le président de l'Assemblée nationale a pris l'heureuse initiative de mettre un moniteur d'information à la disposition des députés pour les initier à l'accès à Internet, des indications portées à l'écran de mon ordinateur étaient exprimées en anglais. Nos chercheurs scientifiques savent qu'il leur faut désormais, pour communiquer les résultats de leurs travaux, rédiger leurs mémoires en anglais, ...(sic) » .

    Enfin, dernièrement, nommé président de la Convention pour élaborer une Constitution à l'Europe, comment ne pas se rappeler qu'il se montra sourd aux appels des associations de défense de la langue française qui demandaient toutes que soit prévu dans les textes un article garantissant la vie et la survie des langues nationales européennes face à la pieuvre du tout anglais ?

    À n’en pas douter, fort de tous ces services rendus à la langue anglaise, M. Valéry Giscard d'Estaing méritait plus d'obtenir le titre anglais de "Sir", que de recevoir l'Épée et l'Habit Vert des Académiciens, symboles, comme l'on sait, des Chevaliers d'honneur et des Chevaliers servants de notre belle langue française.

    Que penser alors de nos Académiciens qui ont élu dès le premier tour et lors d'une séance d'à peine trente minutes, cet anglomaqué parmi eux ?

Maurice Druon et Valéry Giscard d'Estaing.Sur les 34 participants, 19 ont voté pour lui, 12 ont voté blanc et 3 ont préféré un autre candidat. M. Druon a été le plus véhément à s'insurger contre la venue de VGE à l'Académie, mais a-t-il pour autant profité du forum national, voire international, qui lui était offert pour dénoncer à travers VGE la politique du tout-anglais de la France, de l'Europe et du Monde ? A-t-il eu l'idée, ne serait-ce qu'une minute, de mener le combat contre Giscard sur le terrain de l'anglomanie ? Non ! Car à lire et à écouter les médias, M. Druon et ses alliés en voulaient à Giscard parce qu'ils avaient un vieux compte à régler avec lui au sujet d'une histoire politico-politicienne, une histoire de clans entre gaullistes et giscardiens, une histoire qui remonterait à l'année 69. Bref, ils se sont opposés à Giscard à l'Académie non pas sur le plan de la langue, le seul plan qui devrait prévaloir en cette enceinte, mais sur une sombre affaire de politicards.

    Force est de constater alors, qu’à l'Académie française, comme c'est le cas désormais partout en France, la langue française n'est pas la priorité, la langue française n’est pas au centre du débat, et qu’on s'en fout, en somme, comme de l'an quarante.

Régis Ravat, Président de l'Afrav

 

Valéry Giscard d'Estaing et la French American Foundation. Afrav-avril 2015

Mais l'anglais n'est pas neutre, et celui de Valéry Giscard d'Estaing n'échappe pas à la règle :

Le 18 mai 1976, à l'ambassade de France aux États-Unis, le  président Valéry Giscard d'Estaing, le président Gerald Ford et le secrétaire d'Etat américain Henry Kissinger,  annoncent  la création d’une fondation franco-américaine, la French-American Foundation (FAF) qui lancera le programmYoung Leaders.

 L’objectif mettre en pratique les idées de l'économiste Milton Friedman de l'école de Chicago: baisse des déficits par le démantèlement des services publics aux dépens de l’intérêt général... privatisation, déréglementation du droit du travail et réduction des dépenses sociales…pour le plus grand profit des multinationales.

 Trois ans plus tôt, Henry Kissinger participait à l'organisation du coup d'état du 11 septembre 1973 au Chili, Augusto Pinochet étant chargé d’appliquer le programme  de l'économiste Milton Friedman.

 Programme phare de la FAFYoung Leaders a été créé en 1981 et sélectionne chaque année 10 Français et 10 Américains âgés de 30 à 40 ans, appelés à jouer un rôle important dans leur pays, jeunes espoirs sur diplômés, promis à des postes à  haute responsabilité :

François Hollande, est recruté en 1996, par la French American Foundation, ainsi que  neuf  autres français (la sélection est très sévère).

Historiquement, le 11 septembre 1973 marque le coup d'envoi de la mondialisation du capitalisme ultra libéral qui submerge aujourd'hui la planète. Le Chili de Pinochet en a été le grand laboratoire, c’est le début de la fin de l'État providence.

Milton Friedman et ses Chicago's boys, conseillent Nixon, Reagan, Thatcher, grands destructeurs de services publics pour une liberté totale du capitalisme.

Un seul objectif, le profit maximal pour les grands actionnaires. Selon les pays, selon les rapports de force, on utilise la violence pure comme au Chili (enlèvement des opposants, torture, disparition), ou bien alors, comme en Europe, la corruption des leaders syndicaux et politique(financement de locaux, de permanents, financement de campagnes électorales, subventions diverses…), celle de journalistes, d'experts etc.

Enlevés ou « très bien traités », dans les deux cas, d’une manière comme d’une autre, morts ou vivants, les responsables ne sont plus en mesure de faire obstacle aux intérêts de cette poignée de grands actionnaires qui dirigent le monde à la tête de leurs armées de salariés.

En  2012, François Hollande est  le premier Young Leaders à accéder à la fonction de chef d'Etat. Dans son gouvernement, cinq autres ministres Young leaders :

Pierre Moscovici, Arnaud Montebourg, Marisol Touraine, Najat Vallaud-Belkacem, Aquilino Morelle.

François Hollande, c’est le changement dans la continuité du programme de la French American Foundation déjà mis en oeuvre sous Sarkozy, avec  Alain Juppé, Valérie Pécresse, Nathalie Kosciusko-Morizet, Laurent Wauquiez, Jeannette Bougrab...eux aussi Young leaders.

Valéry Giscard d'Estaing co-fondateur de la French-American-Foundation

Pour appliquer des réformes en vue  de tirer profit d’une plus grande domestication  de la  population, deux méthodes :

- le coup d'État militaire, arrestation et élimination physique des dirigeants syndicaux et politiques,

- ou bien la corruption de ces dirigeants quand cela est possible.

La population se retrouve en état de choc provoqué par le décalage entre les évènements et le manque d'informations qui empêche analyse et donc réactions adéquates…

Du Chili de Pinochet à la Grèce d’aujourd’hui, le radical-capitalisme triomphe. Dans les deux cas, la population perd ses repères, très rapidement par la répression, lentement mais sûrement par la  corruption.

Le 11 septembre 1973, au Chili, le jour même du coup d'état, à midi, les Chicago boys, jeunes économistes formés par Milton Friedman, étaient déjà présents à Santiago, et sortaient des presses du journal de droite El Mercurio, un manifeste économique qui allait servir de programme pour les ministres de Pinochet.

Dans les années 70, en Amérique Latine, les coups d'état s'enchaînent, Argentine,  Brésil…soutenus par les Américains, et conseillés économiquement par l'école de Chicago.

Valéry Giscard d'Estaing et la French-American-Foundation-FAF

En France comme aux États-Unis, parmi les anciens Young Leaders, de hauts responsables de la presse écrite ou parlée, des journalistes, des présidents de grandes entreprises, des écrivains, des experts…

Quelques noms parmi d’autres...

FAF américaine : 

Antony Blinken (1998, ancien conseiller en politique étrangère du président Clinton), Ian Brzezinski (2001, chargé aux affaires de défense de l'OTAN, fils du célèbre géopolitologue Zbigniew Brzezinski), le général Wesley K. Clark (1983, ex-commandant en chef des troupes de l'OTAN en Europe), le président Clinton (1984) et Hillary Clinton (1983, sénateur).

FAF française :  

Philippe Auberger (1989, député UMP), Yves Censi (2003, député UMP), Jérôme Chartier (2003, député UMP), Nicolas Dupont-Aignant (2001, député UMP, Debout la République).

 Le site officiel de la FAF : https://french-american.org/​

Commentaire lié à la photo : de gauche à droite : Jean Souvagnargues, Valéry Giscard d'Estaing, Gerald Ford et Henry Kissinger.



Giscard d'Estaing : Un anglomaqué élu à l'Académie française ! Afrav-décembre 2016

L’Académie française : un acte politique

L’Académie française a été fondée en 1634 et a été officialisée le 29 janvier 1635, sous le règne de Louis XIII par le cardinal de Richelieu, c'est une institution française dont la fonction est de normaliser et de perfectionner la langue française.

Les statuts de l'Académie française La mission qui lui est assignée dès l’origine, et qui sera précisée le 29 janvier 1635 par lettres patentes de Louis XIII, est de fixer la langue française, de lui donner des règles, de la rendre pure et compréhensible par tous. Elle doit dans cet esprit commencer par composer un dictionnaire. 

L’article XXIV des Statuts précise que « la principale fonction de l’Académie sera de travailler avec tout le soin et toute la diligence possible à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences. »

Ainsi, le but de la normalisation de la langue n'est pas strictement administratif et juridique, mais aussi de lui donner une rigueur scientifique et technique.

Depuis sa fondation, l'Académie a pour mission de veiller sur l'état de la langue et de rappeler son bon usage. Elle est garante de la précision de la langue française, en ayant pour objectif d'éviter qu’une confusion dans les mots n'entraîne une confusion dans les idées.

Source Wikipédia

Normalement, donc, et politiquement parlant, l'Académie française est le seul organe officiel de la langue française et son dictionnaire devrait être le seul dictionnaire officiel de notre langue.

- Première attaque faite à l'Académie française : Selon la DDPP de l'Essonne (Direction départementale de la protection des populations, anciennement, les Fraudes - DGCCRF), le Petit Larousse, dictionnaire commercial, fait foi en matière de langue autant que le dictionnaire de l'Académie française.

Autrement dit, ils sont arrivés à courtcircuiter le dictionnaire de l'Académie par un dictionnaire commercial dont le but n'est pas de défendre la langue, mais de faire de l'argent, et notamment de l'argent sur la vague actuelle de l'anglais-roi.

Qui a dit à la DDPP de l'Essonne que le Petit Larousse faisait foi en matière de langue ? - Nos politiciens aux ordres ?

- Deuxième attaque faite à l'Académie française : on y nomme des Académiciens anglomanes. Récemment, Xavier Darcos y a été nommé, ce monsieur a été un ex-ministre de l'Éducation nationale de Nicolas Sarkozy qui s'était illustré pour mettre toujours plus d'anglais dans nos écoles, et cela dès le plus jeune âge pour nos enfants, le but étant de faire de la France un pays bilingue (français-anglais). À noter également que ce monsieur est le président de DLF, l'association de Défense de la Langue Française la plus puissante de France en nombre d'adhérents (sans commentaires).

Il y a eu le cas Giscard d'estaing aussi, voici ce que nous en disions en 2003 :

Dans sa séance du jeudi 11 décembre 2003, l’Académie française a procédé à l’élection au fauteuil de M. Léopold Sédar Senghor.

M. Valéry Giscard d'Estaing est élu au premier tour avec 19 voix contre 1 voix à M. Robert Pioche et 2 voix à M. Michel Tack (34 votants).

Les autres candidats n’ont obtenu aucune voix ; 8 bulletins blancs étaient marqués d’une croix et 4 bulletins étaient blancs. 

Comment ne pas être étonné et stupéfait d'une telle nomination, alors que ce monsieur, loin d'essayer de promouvoir partout la langue française, donne plutôt l'air de ne vouloir rater aucune une occasion de parler anglais ?

Valéry Giscard d'Estaing aux États-Unis d'Amérique en 1976

 N'oublions jamais que lors de sa victoire à l'élection de la présidence de la République, M. Giscard d'Estaing s'était d'abord adressé au monde en anglais, et nos télévisions avaient retransmis en direct, puis en différé cette allocution. Ce choix de l'anglais a été fait, il y a plus de trente ans et, depuis lors, l'anglais n'a cessé de progresser partout.

Au pouvoir, Giscard s'était fait le chantre du bilinguisme français-anglais.

À noter également que lors d'un voyage officiel en Louisiane en 1976, en tant que Président de la République française, il s'était exprimé en anglais au grand désespoir des Louisianais  francophones qui essaient depuis des années de restaurer le français dans cet État.

Enfin, lors de l'élaboration de la pseudo future Constitution européenne, en 2003, il a fait la sourde oreille sur les problèmes linguistiques que l'élargissement à 25 États allait soulever. En cela, il n'a répondu à aucune association de défense du français et n'a prévu, dans sa constitution, aucun article garantissant l'avenir des langues nationales européennes face à la pieuvre du tout anglais.

Bref, Giscard n'est pas l'ami de la langue française.

Dans ces conditions, comment se fait-il qu'il ait atterri à l'Académie française ?

Que se cache derrière tout ça ?

Source : https://www.francophonie-avenir.com/fr/Info-breves/196-Les-promus-de-la-langue-francaise-travaillent-ils-vraiment-pour-notre-langue​

 

Le projet « Re-imagine Europa » - Afrav-avril 2019

Valéry Giscard d'Estaing a lancé le 11 avril 2018 le projet « Re-imagine Europa ». Le site qui abrite cette initiative est exclusivement en anglais : https://reimagine-europa.eu/​

Pourtant ce monsieur n'est pas un sujet de sa Gracieuse Majesté, mais a été président de la République Française, et, accessoirement, il est, à ce jour, membre de l'Académie française.

N'oublions pas non plus que lors de sa victoire à l'élection de la présidence de la République, M. Giscard d'Estaing s'était d'abord adressé au monde en anglais, et nos télévisions avaient retransmis en direct, puis en différé cette allocution. Ce choix de l'anglais a été fait, il y a plus de quarante ans et, depuis lors, l'anglais n'a cessé de progresser partout.

Valéry Giscard d'Estaing, un Académicien qui parle anglais

Au pouvoir, Giscard s'était fait le chantre du bilinguisme français-anglais.

À noter également que lors d'un voyage officiel en Louisiane, en tant que Président de la République française, il s'était exprimé en anglais au grand désespoir des Louisianais  francophones qui essaient depuis des années de restaurer le français dans cet État.

Enfin, lors de l'élaboration de la pseudo future Constitution européenne, il a fait la sourde oreille sur les problèmes linguistiques que l'élargissement à 25 États allait soulever. En cela, il n'a répondu à aucune association de défense du français et n'a prévu, dans sa constitution, aucun article garantissant l'avenir des langues nationales européennes face à la pieuvre du tout anglais.

Bref, Giscard n'est pas l'ami de la langue française. Dans ces conditions, comment se fait-il qu'il ait atterri à l'Académie française ?

 

La Francophonie : l’État français va-t-il enfin y porter un réel intérêt ? Afrav-mars 2020

1974 marque une césure, symbolisée par la première conférence de presse en partie en anglais de M. Giscard d’Estaing.

Valéry Giscard d'Estaing en anglais traître à la langue française

Tous les présidents qui se sont alors succédé, ont marqué un intérêt moins soutenu pour la Francophonie. Discours restés favorables, mais de plus en plus teintés de « mondialisme » ; lent déclin de la coopération et de la politique culturelle au dehors : crédits et priorité francophone diminuant ; au moins le Président Mitterrand, beaucoup plus enraciné et cultivé que ses successeurs, a-t-il pu contenir mondialisme et « globish », et convoquer, en 1986 à Paris et Versailles, le premier Sommet de la Francophonie, le Québec y devenant « gouvernement participant ».

Entre 1981 et 2017, trois présidents ont, en fait, glissé sur la pente évoquée. M. Hollande a desservi la Francophonie multilatérale et africaine, en forçant l’élection, par le Sommet de 2014, de Mme Michaëlle Jean, gouverneuse du Canada fédéral, pour succéder à l’éminent Président sénégalais Abdou Diouf.

M. Emmanuel Macron glisse sur la même pente...Mais en même temps, il a eu dès 2017, en son couple, le mérite de s’approprier l’ambitieux projet d’Institut de la Francophonie à Villers-Cotterêts, lancé dès 2001 par nos associations ALF et FFI. C’est encourageant et porteur, si la réalisation en cours n’est pas détournée vers un simple musée : « das Museale », étant, écrivait Ernst Jünger, un signe de moindre créativité de notre époque.

Nous ne sommes certes plus aux temps héroïques de 1958 à 1974. Or, la Communauté francophone organisée reste une chance extraordinaire pour la France ; ses gouvernements depuis 1974 ont hélas été incapables de la saisir. Elle reste une « bonne nouvelle » civilisationnelle pour l’humanité, par son immense potentiel d’échanges économiques et de coopération exemplaire pour le développement et, plus encore, de dialogue mondial des cultures.

Il faut que nos gouvernements saisissent à nouveau ces chances uniques.

À nos associations de continuer le combat pour cette noble cause méconnue, en attendant des jours meilleurs. Qui viendront...

*Cf. la thèse de doctorat d’État ès lettres d’A. Salon sur « L’action culturelle de la France dans le monde », Paris, Sorbonne 1981.

Albert Salon, président d'Avenir de la Langue Française (ALF)

Courriel : Albert.Salon0702@orange.fr - Site : http://www.avenir-langue-francaise.fr/

 

 

 




Publié par Régis RAVAT le 04 décembre 2020

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