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Les Académiciens défendent-ils vraiment la langue française ?

À l'heure où l'anglais est en train de se substituer à la langue française dans de nombreux domaines, nous pourrions nous demander ce que fait l'Académie française pour lui venir en aide, puisqu'elle a parmi ses objectifs celui de veiller sur notre chère langue. 

Pour être si discrète face à l'anglicisation En Marche, nous pourrions nous demander si elle n'a pas été neutralisée pour cela, voire même si certains de ses membres ne seraient pas des agents infiltrés de l'anglicisation.

Voyons voir de plus près six de ses membres : Jules Hoffmann, Érick Orsenna, Valéry Giscard d'Estaing, Marc Lambron, Jean-Christophe Rufin et Xavier Darcos.

 

Jules Hoffmann et Érik Orsenna à l'Académie des Sciences !

Du 12 au 14 mars 2019, juste avant la Semaine mondiale de la langue française et de la Francophonie, se tenait à Paris une conférence de l'Académie des Sciences à l'Institut de France.

Cette conférence avait par thème les insectes et, bien que se se déroulant à Paris, que la plupart des intervenants étaient francophones, que deux membres de l'Académie française y étaient présents et qu'un dispositif de traduction simultanée était mis en place, la langue qui régna en maître fut l'anglais.

Dés le départ Pascale Cossart, organisatrice avec Jules Hoffmann, de cette conférence annonce la couleur :

«  Des casques pour les traductions simultanées sont à la disposition pour tous ceux qui ont besoin de traduction, merci de les rendre chaque soir. Je dois vous dire que, en principe, seuls Jules Hoffmann et moi-même parlerons français, les autres intervenants parleront anglais, la langue véhiculaire des scientifiques actuelle. »

Autrement dit, tout le monde a été d'accord pour que la langue française ne soit pas employée, ici, à l'Institut de France, à deux pas de l'Académie française, à Paris. 

Les deux membres de l'Académie française présents à cette conférence dont Jules Hoffmann, président de l'Académie des Sciences et un des organisateurs de cette manifestation, se sont pliés à ce diktat sans rien dire, bien que, eux, n'aient pas osé parler en anglais à deux pas de l'Académie française.

Enfin, comme l'a dit Mme Cassart, il y avait des casques pour bénéficier de la traduction simultanée, mais :

- les 14 Français présents ont préféré s'exprimer diectement en anglais : Yvan RAHBE (franco-libanais), Michel MITOV, Philippe GRANDCOLAS, André NEL, Marianne ELIAS, Pascal JOUQUET, Jean-Luc IMLER, François LEULIER, Marylène POIRIE, Olivier DANGLES,  Anna-Bella FAILLOUX, Pascal BOIREAU, Antoine HUBERT, Joan VAN BAAREN ; 

- les 5 étrangers parlant français se sont exprimés en anglais comme les Français : Hugo BELLEN (Belge parlant français), Markus AFFOLTER (Suisse parlant français), Xavier BELLES (Espagnol parlant français), Laurent KELLER (Suisse francophone), Elena A. Levashina (Russe, mais parle français. Elle a travaillé en France, à Strasbourg avec, notamment Jules Hoffmann) ;

- les 3 étrangers non-anglophones de naissance se sont exprimés en anglais : Marcel DICKE (Pays-Bas), Kris WYCKHUYS (Belge-Flamand), Luciano MOREIRA (Brésil),

- et les 3 anglophones de naissance, comme chez eux, ont, bien évidemment, parlé anglais : Angela DOUGLAS (GB), Ian Thomas BALDWIN (É-U-A), Rod DILLON (GB).

Moralité : 6 chercheurs parlant anglais ont imposé l'anglais aux 19 chercheurs parlant français !

Les Sciences soumises à la dictature du tout-anglais ! от Télé-Afrav на Rutube


Jules Hoffmann

Jules HOFFMANN, membre de l'Académie française, intervint à cette conférence en tant que membre de l'Académie des Sciences. À noter qu'il est un des organisateurs de la conférence et président de l'Acagémie des Sciences.

Il parla français presque contraint et forcé n'osant pas parler anglais à deux pas de l'Académie française (il le dit lui-même en anglais au début de son discours).

Quand il se lance dans l'explication de son exposé, il commence en anglais et dit en souriant à l'auditoire : «  Des fois, c'est plus fort que nous...» (sous-entendu,nous sommes tellement habitués à parler anglais, qu'on y vient malgré nous, même lorsqu'on dit que l'on va s'exprimer en français).

Son intervention était intitulée en anglais : "A short History of French Entomology" et le diaporama qui l'illustra fut en anglais uniquement.

Jules Hoffmann est membre de l'Académie française, rappelons-le !



Érik Orsenna

Avant son intervention, Il dit en anglais qu'il se souvient être un membre de l'Académie française et qu'il est désolé, ce faisant, d'être obligé de parler français

À un moment donné, dans son exposé, il parle de "serial killer" en espérant, dit-il, que l'Académie ne l'entend pas employer ce mot anglais.

À la fin de son discours, il demande en anglais à l'auditoire s'il y a des questions : " No question, thank you, have a question". 

À la personne qui lui pose une question en français, il baragouine des mots en anglais.

Érik Orsenna est membre de l'Académie française, rappelons-le !



Valéry Giscard d'Estaing

Valéry Giscard d'Estaing a lancé le 11 avril 2018 le projet « Re-imagine Europa ». Le site qui abrite cette initiative est exclusivement en anglais : http://reimagine-europa.eu.

Pourtant ce monsieur n'est pas un sujet de sa Gracieuse Majesté, mais a été président de la République Française, et, accessoirement, il est, à ce jour, membre de l'Académie française.

N'oublions pas non plus que lors de sa victoire à l'élection de la présidence de la République, M. Giscard d'Estaing s'était d'abord adressé au monde en anglais, et nos télévisions avaient retransmis en direct, puis en différé cette allocution. Ce choix de l'anglais a été fait, il y a plus de quarante ans et, depuis lors, l'anglais n'a cessé de progresser partout.

Valéry Giscard d'Estaing, un Académicien qui parle anglais

Au pouvoir, Giscard s'était fait le chantre du bilinguisme français-anglais.

À noter également que lors d'un voyage officiel en Louisiane, en tant que Président de la République française, il s'était exprimé en anglais au grand désespoir des Louisianais  francophones qui essaient depuis des années de restaurer le français dans cet État.

Enfin, lors de l'élaboration de la pseudo future Constitution européenne, il a fait la sourde oreille sur les problèmes linguistiques que l'élargissement à 25 États allait soulever. En cela, il n'a répondu à aucune association de défense du français et n'a prévu, dans sa constitution, aucun article garantissant l'avenir des langues nationales européennes face à la pieuvre du tout anglais.

Bref, Giscard n'est pas l'ami de la langue française. Dans ces conditions, comment se fait-il qu'il ait atterri à l'Académie française ?

 

Marc Lambron

Que dire de l'académicien Marc Lambron qui, à la fin de l'année 2018, a travaillé pour l'exposition "Michael Jackson, on the wall" et qui n'a rien dit sur le manque de traduction lisible en français du titre en anglais de cette exposition ?

Pourquoi n'a-t-il pas rappelé la loi Toubon aux organisateurs de l'exposition afin d'exiger un titre en français au moins aussi lisible que le titre en anglais, si le titre en anglais devait être maintenu.

Rappelons que Marc Lambron est membre de l'Académie française et que, normalement, de par ce titre, il doit veiller aux intérêts de la langue française, même sur les murs !



Jean-Christophe Rufin

Jean-Christophe Rufin est membre de l'Acédémie française depuis 2008. Il a une formation de médecin et est engagé dans le mouvement humanitaire depuis 1977.

Il est également diplômé en politique ce qui lui a fallu des postes de conseillers ministériels et d'ambassadeurs.Il fait des conférences à l'échelon international et écrit des livres. Il est Docteur honoris causa de l’Université Laval (Québec) et le l’Université de Louvain-la-Neuve (Belgique). Etc.

Mais voilà, le jeudi 2 avril 2015, il est passé sur France 5, dans l'émission « La Grande Librairie », de François Busnel, et là, stupéfaction : il a présenté son nouveau livre de l'époque, un livre avec un titre en anglais, "Check-point" !

François Busnel, très justement, l'a alors interpellé sur ce titre en anglais, véritable claque à la langue française, ineptie totale de la part d'un gardien de la langue censé veiller au maintien de son génie, de sa cohérence, de sa clarté, de son harmonie, de son unité...

Busnel lui fait remarquer qu'il aurait pu traduire "Check-point" par "Point de contrôle", mais Rufin lui dit alors, comme seule réponse : « vous trouvez ça sexy "Point de contrôle" ? ».

M. Jean-Christophe Rufin est pourtant membre de l'Académie française !

Rufin, un académicien de merde ? от Télé-Afrav на Rutube



Xavier Darcos

Voici ce que nous apprenait l'afp.google.com, le lundi 1er septembre 2008 :

PARIS (AFP) — Des stages d'anglais gratuits seront proposés aux lycéens pendant les vacances de février et d'été, afin d'améliorer leur niveau d'anglais, a annoncé lundi, le ministre de l'Éducation nationale, Xavier Darcos.

« Je proposerai, pour les élèves de lycée, aux vacances de février, début juillet et fin août des semaines de stages d'anglais oral intensif. Les familles fortunées s'offrent des stages à l'étranger, moi je les offre à tout le monde sur place », a déclaré M. Darcos sur TF1.

Les jeunes Français parlent encore trop mal l'anglais, ce qui constitue selon le ministre « un handicap » dans le monde actuel. Il se donne pour objectif qu'« à la fin de la scolarité obligatoire », les Français soient « bilingues ».

Pour cela, outre les stages pendant les vacances en lycée, il compte proposer de l'anglais pendant les deux heures quotidiennes d'accompagnement éducatif dans les collèges après 16h00.

Au collège, « dans ces heures d'accompagnement éducatif tous les soirs, il y aura de l'anglais de manière soutenuea», a-t-il affirmé.

Enfin, l'Éducation nationale favorisera le « e-learning » en proposant des formations à l'anglais par l'Internet.

À la veille de la rentrée scolaire, le ministre a aussi répété qu'il n'avait « aucune inquiétude » quant à l'organisation de l'aide en primaire et que la suppression de 11200 postes d'enseignants en collèges et lycées, sur les 1180000 postes de l'Éducation nationale, « ne posera pas » de problème.

Et M. Xavier Darcos est membre de l'Académie française et, qui plus est, président de la première association de défense de la langue française de France (DLF), en nombre d'adhérents. 




Publié par Régis RAVAT le 23 avril 2019

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Orthographe, corrections : contact.sy@aliceadsl.fr

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