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Ignorons le Black Friday et ceux qui le promeuvent !

Ces jours-ci, nous sommes littéralement assaillis par l’expression anglaise "Black Friday", une expression que, dans la plupart des cas, on ne prend même plus la peine de traduire en français pour les francophones que nous sommes encore.

Pourquoi, n’y a-t-il  aucun effort de la part des commerçants pour tenter de franciser cette expression anglaise en « Vendredi fou » (expression employée au Québec), « Vendredi en fête » ou « Vendredi bradé », par exemple ?

De ce fait, pourquoi devrions-nous répondre au "Black Friday" de ces commerçants, alors qu’ils ne font même pas l’effort de nous appeler dans notre langue ?

Petit détail vont dire certains, pourtant aujourd’hui force est de constater que nous avons tendance à tout perdre : nos acquis sociaux, nos dimanches, nos jours fériés, notre Code du travail, notre Service public, notre Sécu, nos retraites, et notre langue fait partie du lot, pardi, puisque les partisans de la théorie de tout perdre veulent que nous perdions tout ce qui nous fait, pour que de citoyens responsables, nous ne soyons plus rien que des consommateurs dociles et manipulables à souhait.

Alors oui, refusons le "Black Friday" non traduit en France, ses dérivés et les autres slogans en anglais non traduits qui suivront, ignorons ces commerçants qui ignorent notre langue et évitons de leur donner notre argent puisqu’ils ne veulent pas notre langue.

Michel SERRES, philosophe, Académicien et professeur d'université, dans un de ses écrits, prône “la grève de l’anglais", c’est-à-dire le refus d’entrer dans un commerce dont l’anglo-américanisation est mise en évidence par l’enseigne et les vitrines. Déjà, beaucoup d’acheteurs suivent cette ligne de conduite et font profiter de leur “manne” les commerces restés fidèles à la langue française.

Michel Serres, faisons la grève de l'anglais

 

  Michel Serres et la grève de l'anglaisIntervention radiodiffusée de Michel Serres avec Michel Polacco de franceinfo.fr,  le dimanche 10 novembre 2013.

Retenons l'idée qu'il a lancée :

Faisons la grève de l'anglais !

 

 

Le Black Friday, la logique de l'anglicisation-américanisation-disparition de notre société !

Les publicitaires aux ordres des multinationales du commerce, grands prètres de la “consommation” ont décidé d’une offensive générale pour matraquer la France d’une campagne de publicité en anglais pour imposer un usage américain. Une violence de plus contre les travailleurs de France dont la langue commune est le français. Celle de la casse de ce premier service public du pays, la langue.

Une campagne qui est en contradiction avec la Constitution et avec la loi de la République (loi Toubon), une campagne menée dans toutes les rues du pays, sur toutes les chaînes de télévision et de radio, une campagne de colonisation de l’espace public, de nos yeux et de nos oreilles par le tout anglais. Une campagne qui n’a rien à voir avec des initiatives relevant de la créativité originale de quelques commerçants voulant se distinguer pour faire valoir leurs produits. C’est au contraire une campagne conformiste, copiant un usage américain, imposé d’ailleurs par les GAFA, ces multinationales du commerce en ligne telles qu’Amazon. Une campagne qui est le symptôme de la progression de la colonisation économique, de l’impérialisme qui efface la France des Lumières, la République et avec elle la biodiversité de langues multiples et de l’indispensable diversité culturelle qui est l’héritage et l’avenir des peuples de toutes la planète. Car c’est un même slogan en anglais américain, pour une date américaine qui est utilisé par toutes ces grosses entreprises. Un slogan qui d’ailleurs ne veut rien dire pour les français : Vendredi Noir ? Cela ne fait pas très envie d’autant que cela ne correspond pas aux usages du calendrier commercial en France.

Il en est qui protesterons en disant que les commerçant sont obligés de faire cela pour vendre, que c’est moderne… non cela ne l’est pas puisque du "Black Friday" aux si mal nommés “French Days” de Carrefour les multinationales imposent une langue unique, l’anglais de Wall Street. Pas des slogans en espagnol, en italien en Allemand ou autres langues. Et un slogan qui ne parle à personne.

Quant à l’argument de la créativité il est ridicule : nos publicitaires sont-ils si médiocres qu’ils imaginent mieux convaincre les Français en leur parlant une autre langue que la leur ? Des publicitaires, de SOSH à Monoprix fond d’ailleurs la démonstration que l’on peut faire des publicités originales, performantes en utilisant la langue française De fait, ce n’est pas cela la cause de ce tout anglais imposé pour remplacer le français et toutes les autres langues. Il s’agit ici pour l’élite capitaliste d’imposer sa langue, celle de l’impérialisme dominant états-uniens, et avec elle l’ensemble de l’idéologie politique et de ses valeurs, consumérisme et libéralisme notamment. Ce tout anglais n’est pas neutre, il est un instrument de domination.

Ne comptez pas sur le CSA, autorité de régulation de l’audiovisuel, qui refuse de faire appliquer la loi qui impose, d’après le ministère de la culture (DGLFLF) :

la loi prévoit l’emploi obligatoire du français ou de traductions en français dans tous les messages publicitaires et émissions des services de radio et de télévision, à l’exception des œuvres cinématographiques et audiovisuelles en version originale, des programmes conçus pour être diffusés en langue étrangère, de ceux dont la finalité est l’apprentissage d’une langue, et des retransmissions de cérémonies cultuelles

L'Arcom, l'ex-CSA, n’a jamais rien fait pour sanctionner les chaînes publiques lorsqu’elles n’appliquent pas l’article 39 de la Charte de France Télévisions dans laquelle est écrit noir sur blanc que les termes étrangers sont proscrits à l’antenne lorsqu’un équivalent français existe. Ce qui vaut évidemment pour les publicités. Une situation dénoncée depuis des années par les associations de défense de la langue française comme l’AFRAV.

Et comptez encore moins sur l’ARPP, une association des professionnels de la publicité censée contrôler le secteur qui en 2018, bien que ses propres recommandations imposent la traduction systématique de tous les termes en langue étrangère, intitule son principal colloque annuel en anglais. AD Tech Summit pour Sommet technologique de la publicité.

L'ARPP soutient l'ADTECH Summit 2018

Pourtant une analyse de plus de 20 000 publicités menée par la même ARPP et le ministère de la culture en 2018 a démontré le caractère systématique des manquements à la loi et aux règles, notamment avec l’absence de traduction des slogans en anglais. Dans ce même rapport, Dominique Wolton, président du conseil de l’éthique publiciaire et directeur de la revue internationale Hermes publiée par le CNRS dénonce d’ailleurs un “snobisme à la française”

Les Français, au lieu de défendre la francophonie, sont fascinés, de manière assez risible, par les termes anglais.
Lors de sa promulgation il y a plus de vingt ans, la loi Toubon, pourtant courageuse et relevant du bon sens, a été injustement critiquée. C’est l’illustration même du snobisme français. On croit qu’être “moderne”, c’est parler anglais et que c’est aussi une preuve d’intelligence ! Il ne s’agit pas de faire d’une langue un commerce, mais de respecter les identités culturelles, c’est-à-dire traduire.
La traduction : l’industrie mondiale, si on voulait vraiment la paix !
Il est certain que nous aurions à gagner qu’une telle loi existe dans tous les pays afin de protéger nos diversités dont nous devons être fiers

Avant qu’il ne soit définitivement trop tard, il est tant pour chaque francophone, pour chaque personne soucieuse de la diversité culturelle et linguistique, de réagir. À commencer par protester contre ceux qui voudraient imposer le tout anglais. Par exemple en refusant d’acheter à des commerçant qui nous agressent avec leurs slogans tout en anglais. En leur faisant savoir votre refus, et en invitant chaque citoyen à faire de même. E,n agissant également sur le plan juridique, en envoyant de façon systématique des protestations et des plaines auprès du CSA et de l’ARPP. Et en poursuivant le combat judiciaire, marquée par de belles victoires ces dernières années.

JBC pour www.initiative-communiste.fr

 

Vendredi fou au Québec, BLACK FRIDAY en France

Rien ne peut mieux illustrer la démission collective des Français devant l’invasion de l’anglais là où les Québécois mettent un point d’honneur à imaginer en français !
 
Démission collective suscitée par les commerçants français, complaisamment renforcée par les publicitaires et les médias sous influence anglo-américaine.

 Matraquage abrutissant des BLACK FRIDAY, BLACK NOVEMBER, BLACK FRIDAY WEEK, conduisant à l’avilissement de nos compatriotes que l’on voudrait rabaisser à un statut de consommateurs compulsifs, oublieux de leur langue et de leur culture parce que fondus dans la culture commerciale anglo-américaine !
 
Marcel GIRARDIN, citoyen hostile à l'anglicisation de son pays.

 

Je colle donc je suis !

Contre le Black Friday, il s'agit d'agir concrétement en collant un autcollant de protestation sur les publicités qui arborent ce slogan.

Notons qu'au regard de la loi, l'autocollant ne peut pas être considéré comme un élément constitutif d'une dégradation de bien, puisqu'il suffit de le décoller pour tout remettre en l'état.

Quant au préjudice moral - ou financier -, que le récipiendaire pourrait faire valoir, il n'est rien par rapport au préjudice porté à notre langue, élément essentiel de notre identité et de notre âme, élément fondateur de la Francophonie internationale et élément constitutionnel de la République française.

Notons aussi que notre collage est d'autant plus justifié que les Procureurs de la République auxquels nous avons écrit pour porter plainte pour manquement à la loi sur l'affichage, n'ont, jusqu'à présent, fait suite à aucune de nos plaintes : https://www.francophonie-avenir.com/fr/Nos-actions/295-PORTONS-PLAINTE-CONTRE-LES-ANGLOMANES

Et qu’on se le dise : face au viol régulier, organisé et caractérisé de notre langue par les tenants du tout-anglais, et face aux pouvoirs publics et aux politiciens qui ferment les yeux devant ce crime, il est bon de se dire, et de dire autour de nous, que combattre l’anglomanie ambiante est tout à fait normal, car c’est faire acte de légitime défense, un acte reconnu, qui plus est, comme légal au vu de l'article 35 de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen de 1793 qui dit : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple*, l'insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».
* la langue française est la langue de la République, selon la Constitution française.

Afin de donner plus de visibilité à vos collages, vous pouvez les prendre en photo, puis envoyer les photos directement sur :#jecollecontreletoutanglais et #JeBalanceLesAngliciseurs,

sans oublier, bien sûr, de les envoyer à l'Association qui se fera alors un plaisir de les mettre dans le Tableau d'honneur prévu à cet effet sur le site : 

https://www.francophonie-avenir.com/fr/Tableaux-d-honneur/articles-22-1

Les autocollants  sont disponibles auprès de notre secrétariat, Sylvie Costeraste :
sylvie.costeraste(chez)free.fr
Ils sont gratuits pour nos adhérents. 

Pour voir les archives de la Galerie des Horreurs 

 

Exemples d'autocollants disponibles :

Non à l'anglais partout

 

  En France, on parle FRANÇAIS ! 

  NON À L'ANGLAIS PARTOUT !

 

Si vous ne voulez pas de ma langue, vous n'aurez pas mon argent !

Boycottons les commerces qui parlent anglais

 

   L'anglais NIKE ta langue. défends-toi !

   L'ANGLAIS COOL(e) ta langue, défends-toi !

   REFUSONS le bilinguisme français-anglais...

 

L'abus d'anglais est dangereux pour notre langue, à éviter sans modération !

 JE SUIS FRANCOPHONE, la politique du tout-anglais va me tuer !

Je suis Francophone, non au tout-anglais

Autocollants ronds de l'Afrav pour protester contre l'anglais partout

Refusons le bilinguisme français-anglais qui rendra notre langue inutile comme le sont devenues les langues de nos aïeux

 

Et c'est parti :

Boycottons Armand Thiery qui ne respecte pas la langue française

Boycottons les magasins qui ne respectent pas la langue française

Espace Foot, à vous mettre l'or à la bouche

Le Groupe Maurin et le Black Friday

Keria et le Black Friday

La Halle c'est vraiment vous

Chaussea, les promotions, la publicité

Magasins Darty, promotions et publicités

Pharmacie Best-Praden à Alès

Espace Design, 56 quai des Chartrons à Bordeaux

Boycottons Sergent Major partenaire du Black Friday, Vendredi Noir pour la langue française

Boycottons Orange partenaire du Black Friday, Vendredi Noir pour la langue française

Boycottons Damart partenaire du Black Friday, Vendredi Noir pour la langue française

Boycottons Conforama partenaire du Black Friday, Vendredi Noir pour la langue française

Boycottons Les luminaires Kéria partenaires du Black Friday, Vendredi Noir pour la langue française

Boycottons les magasins partenaires du Black Friday, Vendredi Noir pour la langue française

Boycottons Confort Nuits Literie partenaire du Black Friday, Vendredi Noir pour la langue française

Boycottons Leader Coste partenaire du Black Friday, Vendredi Noir pour la langue française

Boycottons Monoprix partenaire du Black Friday, Vendredi Noir pour la langue française

Boycottons Monteleone, linge de maison,  partenaire du Black Friday, Vendredi Noir pour la langue française

Boycottons Okaidi et Oxybu partenaires du Black Friday, Vendredi Noir pour la langue française

Boycottons Optic Duroc partenaire du Black Friday, Vendredi Noir pour la langue française

Boycottons Promod partenaire du Black Friday, Vendredi Noir pour la langue française

Boycottons Armand Thiery partenaire du Black Friday, Vendredi Noir pour la langue française

 

 

 

 




Publié par Régis RAVAT le 22 novembre 2023

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Orthographe, corrections : contact.sy@aliceadsl.fr

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