Connexion    



Mairie de Paris : Griveaux, l'anglomane, ou Villani, peut-être plus ouvert au plurilinguisme ?

Parmi les candidats au poste de maire de Paris - l'élection aura lieu au printemps 2020 -, il y a Benjamin Griveaux et Cédric Villani, tous deux membres du parti d'Emmanuel Macron, la République En Marche (LREM).

Pour pouvoir poser sa candidature à la mairie de Paris, Benjamin Griveaux a dû quitter son poste de porte-paroles du gouvernement.

Chose inquiétante pour nous qui défendons la langue française et le plurilinguisme, Benjamin Griveaux a, parmi ses propositions de campagne, celle de vouloir instaurer l'anglais précoce dès la crèche, dans toutes les écoles de Paris pour faire des Parisiens de parfaits bilingues français-anglais.

Ainsi comme Valéry Pécresse en 2010, aux élections régionales, Benjamin Griveaux nous montre qu'il est atteint d'anglomanie et que, face au problème de l'hégémonie de la langue anglaise, il préfère collaborer à l'anglicisation plutôt que de travailler le sujet en cherchant comment éviter cette hégémonie.

Nous avons donc avec ce personnage l'image même du petit politicien arriviste, ambitieux qui pense plus à son intérêt personnel qu'à l'intérêt de la France, l'intérêt de la France étant pour le cas, de se battre pour garder la langue française au rang de langue internationale.

Benjamin Griveaux fait donc partie des capitulards qui, en période de faiblesse de la France, préfèrent collaborer avec le fort du moment plutôt que d'entrer en résistance. Et ces personnes, on s'en rappelle, ont été particulièrement nombreuses, hélas, pendant les années d'occupation entre 1940 et 1945.

Bien évidemment, nous appelons à ne pas voter pour lui.

Son rival La République En Marche, mais pas investi par le parti, est le mathématicien, Cédric Villani.

Et Villani a marqué un point en ce qui concerne la cause que nous défendons puisque le 4 septembre dernier, dans son discours annonçant sa candidature, il a parlé de « la diversité des langues et des cultures » et non de notre assujettissement au tout-anglais.

De prime abord donc, pour faire barrage à Anne Hidalgo, une anglomane du PS (voir l'affaire "Make for sharing" des JO-2024), à Rachida Dati (voir l'anglais dès la maternelle dans le 7e arrondissement) et à Benjamin Griveaux, un anglomane de LREM, il vaudrait mieux voter pour Cédric Villani, sous réserve, bien sûr, d'un autre candidat plus ouvert aux langues et non coincés sur le tout-anglais.

 

Griveaux : « Je souhaite que les enfants soient bilingues en anglais à la sortie du collège »

Le candidat LREM à la mairie de Paris a mis en place un Conseil de l’éducation qui sera présidé par Carole Diamant, professeur de philosophie en zone sensible et déléguée générale de la Fondation égalité des chances.

- Par Christine Henry

À l'approche de la rentrée scolaire, Benjamin Griveaux, candidat LREM à la mairie de Paris, présente ses propositions en matière d'éducation. Au programme : l'apprentissage de l'anglais dès le plus jeune âge, la lutte contre la pollution dans les écoles ou bien encore la place des élèves en situation de handicap... Et la création d'un Conseil de l'éducation qui sera présidé par Carole Diamant, enseignante en philosophie et fervente partisane de l'égalité des chances.

Le Parisien : Comment abordez-vous cette rentrée ?

Benjamin Griveaux : J'ai souhaité entamer cette rentrée politique par l'éducation car c'est la pierre angulaire qui permet à l'enfant de construire sa vie. C'est la clé de l'émancipation et de la liberté. J'ai demandé à Carole Diamant de présider un Conseil de l'éducation composé de spécialistes, de Parisiens et de jeunes qui pourront nous éclairer sur les choix à faire. J'ai un projet qui me tient particulièrement à cœur : permettre aux enfants de devenir parfaitement bilingues en Anglais à la fin du collège.

Comment comptez-vous vous y prendre ?

Tous les linguistes disent que l'apprentissage doit se faire avant 11 ans, notamment pour l'oral. Notre idée est de proposer une immersion dans les crèches et dans les écoles sur le temps périscolaire en s'appuyant sur des ressortissants étrangers ou des professeurs d'anglais. Pour que le bilinguisme ne soit réservé pas aux plus prestigieuses institutions parisiennes.

Cet objectif est-il réaliste ?

Carole Diamant : Les jeunes enfants apprennent très vite et très bien les langues étrangères. Benjamin Griveaux m'a chargée de piloter ce Conseil de l'éducation composé d'une dizaine de spécialistes et de gens de bonne volonté qui seront chargés de faire émerger des propositions, la première concernant l'apprentissage de l'anglais. Ce conseil réfléchira aussi à la façon de sensibiliser les enfants dès le plus jeune âge aux questions d'environnement, aux dépenses énergétiques ou au recyclage des déchets et du papier qui sont les enjeux de demain.

(...)

Pour lire la suite de l'article, merci d'aller sur : http://www.leparisien.fr/paris-75/benjamin-griveaux-je-souhaite-que-les-enfants-soient-bilingues-en-anglais-a-la-sortie-du-college-28-08-2019-8141145.php

Source : leparisien.fr/, le mercredi 28 août 2019
Possibilité de commenter l'article en allant sur le lien indiqué précédemment.

Benjamin Griveaux et la collaboration linguistique от Télé-Afrav на Rutube



Déclaration théâtrale de Cédric Villani pour conquérir Paris

Dans une ambiance aussi surchauffée que maîtrisée, le député de l’Essonne a officialisé sa candidature dissidente pour emporter la capitale lors des élections municipales de mars 2020.

Le mathématicien refuse de se rallier à Benjamin Griveaux, investi par La République en Marche (LREM) depuis le 10 juillet.

- par Lucie Alexandre,

Le premier pari, celui de la mise en scène, est en tout cas réussi. C’est dans un climat électrique et quelque peu chaotique que Cédric Villani s’est déclaré en campagne à Paris, mercredi 4 septembre, dans un café près de la gare Montparnasse, dont l’espace était bien trop petit pour l’intérêt médiatique suscité par l’événement. Tandis que les serveurs jouaient des coudes au milieu de la masse compacte de caméras et de micros, le mathématicien a pris la parole sur un ton volontairement emphatique, sous les clameurs de ses soutiens scandant : « Paris, Villani ».

Dans une introduction truffée de références historiques et culturelles, invoquant pêle-mêle Baudelaire, Gambetta, Montaigne, le maréchal Leclerc ou encore le chanteur Renaud, le député de l’Essonne a célébré « le Paris qui respire la gaîté, la liberté si chère aux Parisiens », ainsi que « la diversité des langues et des cultures ».

(...)

Pour lire la suite de l'article, merci d'aller sur : https://www.la-croix.com/France/Politique/Declaration-theatrale-Cedric-Villani-conquerir-Paris-2019-09-05-1201045405

Source : leparisien.fr/, le jeudi 5 septembre 2019
Possibilité de commenter l'article en allant sur le lien indiqué précédemment.

 

Un tract à préparer pour dénoncer l'anglomanie de Benjamin Griveaux

Oui, il faudrait préparer un tract pour dénoncer l'anglomanie de Benjamin Griveaux, et pour cela, il nous faut préparer un argumentaire pour avoir, comme on dit aujourd'hui, des éléments de langage, des éléments de langage qui pourront servir également à répondre à toute personne conditionnée à l'anglais qui s'en prendrait à nous parce que nous dénonçons la dictature de l'anglais. 

Griveaux dit qu'il veut donner l'anglais à tout le monde au nom du fait qu'il n'est pas normal que ce soit seulement les plus fortunés qui aient accès à cette langue. À nous maintenant de trouver des arguments pour démolir cet argument.

Voici quelques contre-arguments en vrac, à nous de les peaufiner et d'en rajouter :

- Comment se fait-il que M. Griveaux veuille mettre l'anglais dès la crèche, alors que tout le monde dit que l'anglais est une langue facile ? En effet, si l'anglais est vraiment une langue facile, pourquoi l'apprendre dès la crèche, autant plutôt apprendre une langue dite plus difficile comme le mandarin, le russe ou l'allemand, et enseigner l'anglais en dernière position. L'anglais en premier montre que M. Griveaux n'a aucune logique en matière d'enseignement des langues.

- Et il n'y a aucune raison de renforcer la suprématie anglophone. La vocation de l'école, c'est la transmission et l'innovation. C'est donc le plurilinguisme, l'apprentissage de deux langues étrangères, non d'une seule, qu'il faut promouvoir à l'école. Il faut être hostile à l'enseignement de l'anglais seul, comme c'est le cas dans les pays scandinaves, par exemple. Là-bas, cela peut se comprendre, car la langue du pays n'est pas parlée hors des frontières, alors que le français a une vocation internationale très ancienne. (voir Claude Hagège)

- La politique de l'anglais prioritaire est une politique discriminatoire par rapport aux autres langues du monde et par rapport aux souhaits de certains parents qui préféreraient pour leurs enfants, une autre langue étrangère.  

- Pourquoi miser tout sur l'anglais précoce, alors que la puissance montante est la Chine et que ceux qui connaîtront leur langue auront un quart d'heure d'avance sur ceux qui auront opté pour le tout-anglais ?

- Pourquoi seulement l'anglais, alors que les directives gouvernementales et européennes sont de favoriser l'apprentissage d'au moins deux langues étrangères ?

- Demain la traduction automatique permettra à chacun de parler et de comprendre des dizaines de langues, alors pourquoi aujourd'hui angliciser nos enfants, ouvrons-les plutôt à la diversité des langues ?

- Comment M. Griveaux serait-il apte à trouver une solution face à un problème donné, alors qu'il n'est pas capable de trouver une solution pour éviter l'hégémonie de l'anglais dans nos écoles ?

- M. Griveaux ne se coucherait-il pas devant la dictature du tout-anglais, comme certains se sont couchés à Munich devant les exigences de l'Allemagne nazie ?

- Si, selon M. Griveaux, les pauvres doivent faire comme les riches envoyer leurs enfants dans des écoles qui pratiquent l'anglais précoce en immersion, devront-ils aussi envoyer leurs économies dans des paradis fiscaux ? 

- M. Griveaux présente l'enseignement précoce de l'anglais comme une sorte de droit démocratique permettant à tous d'accéder à une compétence qui serait caractéristique des élites. C'est complètement absurde. Il y a belle lurette que lesdites élites ne se limitent pas au seul anglais et parlent 2, 3 voire davantage de langues. Le plurilinguisme était déjà porté par Rabelais et l'était tout autant par les philosophes des Lumières. Ce qui est vrai, c'est que la méconnaissance de l'anglais peut être un handicap sur le marché du travail. Mais il n'est nullement nécessaire de l'apprendre en maternelle ou même en primaire pour avoir une connaissance minimale de l'anglais. Et si la méconnaissance de l'anglais peut être un facteur d'exclusion, la différenciation par les langues sur le marché du travail commence avec la seconde langue étrangère.

- À la ville de Paris a été développé à partir de 2014 dans la circonscription des affaires scolaires des 6e et 14e arrondissements dans le temps périscolaire tout une action de sensibilisation, d'animation et même un peu d'apprentissage aux langues autour de cinq langues vivantes : allemand, anglais, espagnol, italien et portugais. L'anglais n'est qu'une langue parmi d'autres. Voilà une action de la mairie de Paris utile pour les langues dont l'OEP a rendu compte (https://www.observatoireplurilinguisme.eu/dossiers-thematiques/culture-et-industries-culturelles/177778422-pratiques-innovantes-au-quotidien/11748-d%C3%A9clic-langues-,-projet-laur%C3%A9at-du-label-europ%C3%A9en-des-langues-2017). M. Griveaux est-il au courant ? Apparemment pas.

- Ce que l'on appelle "éveil au langues" est entré dans les programmes scolaires et particulièrement de l'école maternelle en 2015, et les manuels scolaires ont commencé à évoluer en conséquence. M. Griveaux préconise-t-il de changer les programmes scolaires à Paris. C'est hors du champ de compétence du Maire de Paris

- Etc.

Ci-après, une vidéo qui montre Anne Hidalgo, actuelle maire de Paris, préférant parler anglais que français. Elle fait donc également partie des candidats à battre :

Trahison linguistique : Anne Hidalgo en anglais à Lima (Pérou) ! от Télé-Afrav на Rutube



Réflexions sur le sujet

De Christian Tremblay, Président de l'Observatoire européen du plurilinguisme (https://www.observatoireplurilinguisme.eu/) :

La différence entre Griveaux et Villani c'est que Villani a beaucoup réfléchi à la questions des langues dans les sciences et d'une manière générale, comme d'ailleurs son collègue et co-récipendaire à 10 années d'intervalle de la médaille Fields (équivalent du prix Nobel pour les mathématiques) Laurent Lafforgue. Benjamin Griveaux n'a jamais rien fait d'autre que de la politique, il ne connaît manifestement pas le sujet et s'en tient à des lieux communs. Pour Villani et Lafforgue, voici deux liens :

https://www.observatoireplurilinguisme.eu/les-fondamentaux/langues-et-sciences/12048-la-langue-de-chez-nous-ecrit-par-c%C3%A9dric-villani (Je conseille à ceux qui en ont et l'envie et le temps de lire tout l'article "La langue de chez nous" et les commentaires. Il y a aussi une interview dans le Point du 7 août 2017 que je vais essayer de retrouver.)

Je pense et j'espère que Villani sous-estime les ressources actuelles et futures de la traduction automatique, bien qu'il soit un des mieux placés pour en parler. Le test qu'il fait d'une traduction d'un texte mathématique en anglais vers le chinois puis du chinois vers le français est évidemment le plus difficile qui soit et est un peu surréaliste, car on ne traduira jamais de l'anglais vers le français ou l'inverse en passant par l'intermédiaire du chinois. Je crois au contraire que son exemple est tout-à-fait encourageant. En revanche, l'obstacle est moins dans les limites des outils que dans l’inertie du monde scientifique pour les utiliser.

https://www.observatoireplurilinguisme.eu/dossiers-thematiques/education-et-recherche/28--sp-765/319-le-francais-au-service-des-sciences-laurent-lafforgue

 

De Georges Gastaud, Ptésident du CO.U.R.R.I.E.L (http://www.defenselanguefrancaise.org/5.html) : 

 Voici l'article exact de la loi pour « l'école de la confiance » :

 https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=462F8DDC33B501

C'est à mes yeux probablement l'article le plus scélérat de cette loi : il acte tout simplement la mort de l'Éducation nationale avec « tout au long de la scolarité des enseignements en langue française et en langue vivante étrangère et la reconnaissance de deux baccalauréats, dont un "européen" ».

  Bien entendu, « Le budget des établissements publics locaux d'enseignement international peut comprendre des concours de l'Union européenne ou d'autres organisations internationales ainsi que des dons et legs, dans les conditions prévues par le code général de la propriété des personnes publiques. Ces dons et legs n'ouvrent droit à aucune contrepartie, directe ou indirecte ».

Source : https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=462F8DDC33B5011F806CDB0DD).

  On voudrait totalement détruire l'Éducation nationale et creuser plus que jamais les inégalités sociales qu'on ne s'y prendrait mieux !

Voilà ce que m’écrit un camarade enseignant. Qui peut encore douter que le tout-anglais ne procède pas d’un simple « moutonisme » mental, d’une « mode », qu’il est bien une POLITIQUE linguistique adossé à une POLITIQUE TOUT COURT, celle qui vise à dissoudre la France républicaine et sociale dans la « construction » euro-atlantique, ce « brave new world » à la Huxley ?

 

Ci-après, une vidéo qui montre Rachida Dati, maire du 7e arrondissement de Paris,  se vanter de mettre l'anglais dans les maternelles de son arrondissement. Elle fait donc également partie des candidats à battre :




Publié par Régis RAVAT le 14 septembre 2019

0 personne aime cet article.


Orthographe, corrections : contact.sy@aliceadsl.fr

Défendez le français, financez des procès,

nous ne recevons aucune subvention !


Inscription à l'infolettre!

S'il vous plaît, veuillez entrer votre courriel

Digital Newsletter

Pour vous desinscrire, veuillez cliquer ici ».