Connexion    



À Laurence Patrice, conseillère à la mairie de Paris

De :  M. Daniel De Poli, citoyen actif contre l'anglicisation de la France.

Objet : Condamner les inscriptions en écriture inclusive de la mairie de Paris

Destinataire :  Mme Laurence Patrice, conseillère à la mairie de Paris et adjointe chargée de la mémoire

Laurence Patrice, conseillère à la mairie de Paris chargée de la mémoire

Courriel envoyé,  le vendredi 10 décembre 2021

- laurence.patrice@paris.fr

Copie à : anne.hidalgo@paris.fr, frederic.lenica@paris.fr, eric.ferrand@paris.fr, marie.villette@paris.fr, caroline.fontaine@paris.fr, skovacs@lefigaro.fr, benjamin.morel@u-paris2.fr, nelly.daynac@canal-plus.com, gilbert.collard@europarl.europa.eu, a.sutherland@rian.ru, christine.kelly@canal-plus.com, mathieu_bockcote@yahoo.ca, david.alphand@paris.fr, audrey.mazur_palandre@ens-lyon.fr, marc.menant@canal-plus.com, francois.jolivet@assemblee-nationale.fr, contact@frontpopulaire.fr, irioufol@lefigaro.fr, ymontenay@gmail.com, avenirlf@laposte.net, dlf.dechamps@orange.fr

 

Madame,

Je me permets de vous écrire, car j'ai écouté votre intervention diffusée le 10 décembre dernier sur Cnews et souhaitais signaler que la plaque avec le barbarisme « Conseiller.e.s » est illégale :

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/conseiller-e-s-president-e-s-ces-plaques-que-paris-passe-au-burin-de-l-ecriture-inclusive-20211209

 En effet, elle contrevient à l'article 3 de la loi du 4  août 1994 :

 Art. 3. - Toute inscription ou annonce apposée ou faite sur la voie publique, dans un lieu ouvert au public ou dans un moyen de transport en commun et destinée à l'information du public doit être formulée en langue française.
   
Source : https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000006421211

 Or, le mot « conseiller.e.s » n'est aucunement du français, mais un charabia imprononçable.

Je vous demande donc de modifier rapidement cette plaque ainsi que toutes les autres plaques illégales. À défaut, une action en justice sera lancée.

De telles infractions à la loi du 4  août 1994 ont déjà eu lieu et ont toutes donné lieu à des procès qui ont été gagnés par l'association Francophonie Avenir :

https://www.francophonie-avenir.com/fr/L-anglomanie-traitee-sur-le-plan-juridique/434-Affaires-gagnees-par-l-Afrav

 Ces infractions sont d'autant plus grotesques que l'écriture barbare imprononçable n'a aucun avenir. En effet, l'Académie française (y compris les femmes) et le gouvernement ont condamné sans réserve cette forme d'écriture. Cette dernière ne sera donc jamais enseignée dans les écoles et doit être bannie de toute communication émanant d'un service public. 

De même, Jean-Michel Blanquer a émis une circulaire le 5 mai dernier pour interdire ce type d'écriture à l'école :

https://www.ladepeche.fr/2021/05/07/blanquer-interdit-lecriture-inclusive-a-lecole-9532158.php

Rappelons également que des aberrations telles que le point médian, l'accord de proximité ou les redondances ridicules telles que « Les Françaises et les Français » ne sont employées dans aucune langue du monde. 

De même, parler de « masculin » et de « féminin » est grammaticalement discutable, comme le montre l'argumentaire suivant de l'Académie française :

« Il convient de rappeler qu’en français, comme dans les autres langues indo-européennes, aucun rapport d’équivalence n’existe entre le genre grammatical et le genre naturel.
  Le français connaît deux genres, traditionnellement dénommés « masculin » et « féminin ». Ces vocables hérités de l’ancienne grammaire sont impropres. Le seul moyen satisfaisant de définir les genres du français, eu égard à leur fonctionnement réel, consiste à les distinguer en genres respectivement marqué et non marqué.
 
Le genre dit couramment « masculin » est le genre non marqué, qu’on peut appeler aussi extensif en ce sens qu’il a capacité à représenter à lui seul les éléments relevant de l’un et l’autre genre. Quand on dit « cette ville compte 20 000 habitants » ou « tous les candidats ont été reçus à l’examen », etc., le genre non marqué désigne indifféremment des hommes ou des femmes. Son emploi signifie que, dans le cas considéré, l’opposition des sexes n’est pas pertinente et qu’on peut donc les confondre.»

Je vous invite également à lire l'entretien suivant de l'académicienne Dominique Bona, qui pourfend sans appel l'écriture faussement appelée inclusive :

https://www.franceculture.fr/societe/dominique-bona-de-l-academie-francaise-l-ecriture-inclusive-porte-atteinte-a-la-langue-elle-meme

 Je cite :

 « Nous sommes quatre académiciennes, et toutes les quatre, nous pensons que la liberté et l’égalité des femmes ne passent pas par le massacre de la langue française. Ce n’est pas en la compliquant, en la rendant pour le moins illisible, qu’on obtiendra un progrès de la condition féminine. La condition féminine n’a rien à voir avec tout ça, et je crois que c’est une mauvaise idée. »

 Bien à vous,

Daniel De Poli
67400 Illkirch
Courriel : daniel.depoli@netc.fr

 

«Conseiller.e.s», «Président.e.s»: ces plaques que Paris passe au burin de l’écriture inclusive

Par Stéphane Kovacs, le vendredi 10 décembre 2021

La démarche, passée inaperçue à l’époque, a été révélée mercredi par l’opposition: la ville n’a pas hésité à regraver des panneaux de marbre qui rendent hommage à ses anciens élus. Montant de l’opération: 18.609 euros.

À la mairie de Paris, voilà l’écriture inclusive désormais gravée dans le marbre. Au mur du couloir menant à l’hémicycle, deux plaques rendent hommage aux conseillers de Paris ayant effectué plus de vingt-cinq ans de mandat pour l’une ; aux présidents du Conseil de Paris pour l’autre.

Le problème, s’offusque le groupe d’opposition Changer Paris, - qui les a repérées à l’occasion d’« un inventaire de l’état de délabrement de la mairie » - c’est qu’elles sont rédigées en écriture inclusive. « Conseiller.e.s» et «Président.e.s », est-il ainsi gravé en lettres d’or sur ces anciennes plaques commémoratives, dont l’une remonte à 1977. Et ce « sans même mettre de vrais points médians », auront noté les puristes de la novlangue…

« Un outil idéologique »

Dans l’entourage d’Anne Hidalgo, on réplique que « ces plaques sont le fruit d’une délibération votée à l’unanimité en 2017 ». « La maquette, avec l’écriture inclusive, était dans la délibération qui proposait de les actualiser, pour un montant de 18 609 euros, précise-t-on. Ces plaques…

 

L'Afrav étudie s'il est possible d'attaquer la mairie de Paris pour que soient enlevées ces inscriptions en écriture inclusive qui ne respectent pas la langue française.

 

 

 

 




Publié par Régis RAVAT le 21 décembre 2021

0 personne aime cet article.


Orthographe, corrections : contact.sy@aliceadsl.fr

Défendez le français, financez des procès,

nous ne recevons aucune subvention !


Inscription à l'infolettre!

S'il vous plaît, veuillez entrer votre courriel

Digital Newsletter

Pour vous desinscrire, veuillez cliquer ici ».