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28 Minutes, spécial langue française

Le lundi 16 mars, Journée de la langue française dans les médias décrétée par le CSA, Arte à 20h05, dans le "28 Minutes" diffusa une émission spéciale sur la langue française.

Émission intéressante, soit, mais du style, tout de même « Tout va très bien Madame la Marquise » ! 

En effet, autant sympathiques qu'ils soient, les invités de l'émission ne m'ont pas donné l'impression d'avoir en tête que l'oligarchie mondialiste (pardon pour ces grands mots) ne veut plus de la langue française, de la langue française en particulier et des autres langues à caractère international autres que l'anglais, en général. 

Ces Messieurs ont parlé de notre langue confrontée aux anglicismes et à son enseignement dégradée dans nos écoles, ce qui est vrai, certes, mais en oubliant de dire, tout de même, que tout cela était une conséquence directe de la guerre à outrance que nous mène l'anglosphère pour faire disparaître la langue française de la scène internationale.

Car le problème, il est dans le basculement à l'anglais de notre pays, un basculement qui se concrétise chaque jour toujours un peu plus davantage, un basculement qui se concrétise à travers un nombre de plus en plus important de nos universités et de nos grandes écoles qui, "grâce" à la loi Fiorasso, peuvent désormais enseigner EN anglais ; un basculement qui se concrétise par le fait que de plus des colloques qui se passent en France se font EN anglais, exluant le français ; un basculement qui se concrétise par le fait que l'UE a adopté quasiment l'anglais comme langue officiellle ; un basculement qui se concrétise par le fait qu'un bon nombre de nos ministres s'expriment en anglais dès qu'ils sont à l'étranger ou au sein de l'UE, à Bruxelles, tel Pierre Moscovici ; un basculement qui se concrétise par le fait que la publicité est de plus en plus uniquement  en anglais ; un basculement qui se concrétise par le fait que de plus en plus de jeunes chanteurs français chantent en anglais, qu'un grand nombre d'entrepreneurs et décideurs donnent des noms anglais à leurs oeuvres, découvertes ou entreprises, à l'exemple de Nicolas Hulot, ex-candidat à l'élection présidentielle, qui lance une opération en anglais appelée " My Positive Impact"  ? Etc.

Non, apparemment ces Messieurs, autant sympathiques qu'ils soient, devraient changer de disque. « Tout va très bien Madame la Marquise » est une très belle chanson, mais il faudrait passer à autre chose, 78 tours n'est plus la vitesse adéquate, faudrait passer à Stromae, par exemple !

 

Le français doit-il entrer en résistance ?

Cette émission se scinde en deux parties :

- Pour l'amour des mots : entretien avec le comédien Fabrice Luchini et avec Gérard Louviot, ancien illettré et "orphelin des mots".

- Le français doit-il entrer en résistance ? Débat avec le slameur Grand Corps Malade, l’écrivain et académicien Erik Orsenna, et le linguiste et recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie Bernard Cerquiglini.

Pour l'amour des mots

« Seule la langue est un espace de résistance. » Le comédien Fabrice Luchini doit beaucoup à cette langue. Jouer avec les mots, les expressions, les niveaux de langues, à l’aise avec le verlan comme avec les alexandrins, le Luchini que l’on acclame au théâtre ou au cinéma n’était pourtant pas parti pour devenir cet homme aux innombrables références littéraires que l’on connaît. Un point commun qu’il partage avec Gérard Louviot, ancien illettré et « orphelin des mots », comme il l’écrit dans le livre qui raconte son combat.

Le français doit-il entrer en résistance ?

« Nous disposons d’outils multiples, […], pour freiner ces dérives langagières qui horrifient la société », a écrit Hélène Carrère d’Encausse dans un long texte intitulé « À la reconquête de la langue française » sur le site de l’Académie française. Le « péril anglais » et le manque d’intérêt des Français pour leur langue semblent être les deux facteurs de perte de « pureté » de la langue française. Mais comment définir ce qui est pur quand certains affirment que ce qui fait la beauté du français sont justement les évolutions apportées avec le temps ?


Et pendant ce temps à Paris, on prépare des conférences exclusivement en anglais !

Voici l'invitation que nous avons reçu, le 20 mars, Jour de la Francophonie : Conference on "Climate and development : perspectives from Latin America

À noter que le mercredi 18 mars 2015, l'IDDRI organisait une conférence dans le cadre de l’initiative Make It Work de Sciences Po, en présence de Michael B. Gerrard (professeur à l’Université Columbia), Julia Marton-Lefèvre (ancienne directrice générale de l’UICN, membre du conseil d’administration de l’Iddri), et Teresa Ribera (directrice de l’Iddri). Conférence exclusivement en anglais, faut-il le préciser ! Et pourtant, l'IDDRI, c'est à Paris et certainement financé par des fonds publics :

Pour protester : 27 rue Saint-Guillaume - 75337 Paris Cedex 07 - France
Téléphone : 33 (0)1 45 49 76 60
Télécopie : 33 (0)1 45 49 76 85
Courriel : iddri@iddri.org
Vous pouvez écrire aussi à Julie Cohen de l'IDDRI, pour la "remercier", de nous avoir annoncé ces évènements linguistiquement colonisés : julie.cohen@iddri.org




Publié par Régis RAVAT le 22 mars 2015

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