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Iel, ielle, iels et ielles tuent la langue française, merci Le Petit Robert !

Ils ont commencé par réduire les heures de l'enseignement du français à l'école. Ils ont mis l'apprentissage de l'anglais dès le primaire. Ils ont arrosé le peuple de publicités en anglais, de chansons en anglais, de films et de séries anglo-américaines,

Imbibés des moeurs et coutumes d'outre-Atlantique, ils ont lancé le communautarisme linguistique avec l'écriture inclusive et l'écriture non-genrée avec la création de pronoms neutres.

Puis, Ils ont persuadé les Français que la langue française était compliquée et que l'anglais était plus simple, plus neutre, plus moderne, plus international.  

Et c'est ainsi que s'est mise en place l'idéologie de déconstruction, une idéologie basée le décolonialisme, la culture de l'effacement, la repentance éternelle et le naufrage intellectuel.

Avec « Iel, ielle, iels, ielles », le Petit Robert s'est déshonoré, en participant activement à cette déconstruction.

C’est donc à nous, citoyens, à ne pas emboîter le pas à ce délire, à ne pas appliquer ces nouveaux préceptes, à ne pas respecter cette nouvelle écriture, et à boycotter ceux qui propagent cette idéologie.

Dans un premier temps, il est donc fortement recommandé de ne pas acheter le Petit Robert et de le faire savoir. 

Adresses utiles pour protester auprès de Robert :

Numéro de téléphone : 01 53 55 26 25

Adresse électronique : relation.clients@lerobert.com

Formulaire en ligne : https://www.lerobert.com/assistance/contact.html%20

Sur touiteur : @LeRobert_com

Sur FDB : https://www.facebook.com/EditionsRobert/

 

L'avis Alain Borer, poète, romancier et défenseur de la langue française !

Propos recueillis par Gabriel Bouchaud, journaliste au Point :

Que pensez-vous de la décision du Robert d'ajouter les prénoms iel et ielle au dictionnaire

Consternant ! Il importe de distinguer trois degrés de gravité dans cette affaire. Prenons garde à ceci tout d’abord : le mot, comme l’eau, et bientôt l’air, ces grandes entités vitales de la planète sont désormais payantes. Le mot est devenu un marché.

Ainsi la question du « dictionnaire » se pose parce que le Robert, comme souvent son concurrent Larousse, avance comme des colins : la gueule ouverte ; il ramasse le toutvenant.
Dites une insanité, il l'imprime et vous la revend. À le commenter on tombe dans le panneau du coup de pub’ qu’il recherche ! Voit-on à quel point l’économique dévore le culturel ?

Dans l’affaire du pronom « iel », le Robert se comporte comme le poissonnier d’Astérix qui fait de la surenchère avec des poissons faisandés. Et susceptible, avec ça : « Il est pas frais mon poisson ? » (Le Devin, p.11) ! Le directeur du Robert, le poissonnier Ordralfabétix, se prend pour Jeanne d'Arc, il prétend avoir une « mission » (dans Le Monde du 17 novembre) ; c'est ridicule.

Seul le cardinal de Richelieu a donné mission à l'Académie qu’il fonda en 1635, celle de produire un dictionnaire de référence. L’Académie est souvent décriée, pourtant elle est la solution : ce grand dictionnaire en travail permanent est désormais en ligne, adapté à l’usage et c’est à cet instrument commun que nous devrions nous référer constamment.

Les nouveaux prénoms neutres entrés dans le Petit Robert

(source de la vidéo : https://www.bfmtv.com/societe/tout-comprendre-qu-est-ce-que-le-pronom-iel-qui-vient-de-faire-une-entree-remarquee-dans-le-robert_AN-202111170444.html)

En quoi le pronom « iel » constitue-t-il à vos yeux un degré de gravité supplémentaire

Parce que son usage, sporadique, n’est pas attesté sérieusement. La pire arnaque du Robert est de faire croire au caractère « scientifique » de son travail. Mais le fait de choisir n’a rien de scientifique !

Ce dictionnaire se décerne le label scientifique sans s’imposer aucun des critères rigoureux que sont la fréquence d'utilisation d'un mot nouveau, sa fluctuation, sa géographie, sa sociologie, et surtout sa temporalité ! Jean Dutour rappelait en 1998 qu’une longue période d’observation est nécessaire pour qu’un mot s’intègre définitivement à une langue et pour l’admettre dans le dictionnaire ; mais en l’adoptant précipitamment,

Le Robert le passe au micro-onde, et plus grave encore il le valide — selon la formule magique qui pose tout dictionnaire en instance de légitimation : « c’est dans le dictionnaire, donc on peut l’employer » ! Le Robert est très utile pour jouer au scrabble dans les éhpad ; mais il est politiquement irresponsable et du point de vue de la langue française c’est une grosse Bertha.

En quoi est-ce politique ? La langue n'évolue-t-elle pas par des transgressions ?

Est ce que ce n'est pas la pratique et l'usage qui doivent primer ? « La langue évolue » est le pire poncif de l'histoire de la bêtise. La langue évolue, le cancer aussi.

Ce qui est vrai, c’est que la langue est une réalité vivante, donc elle meurt aussi. On peut décrire deux nouveaux tropes inquiétants dans la langue française actuelle : la substitution et la désinvention.

On substitue d’innombrables mots angloricains à la place de mots français existants - "run" à la place de courir, "barber" à la place de coiffeur, "booster" à la place de dynamiser... : cela ne s’est jamais produit dans l’histoire de cette grande langue millénaire.

Bernard Cerquiglini sur les nouveaux prénoms neutres entrés dans le Petit Robert.

(source de la vidéo : https://www.bfmtv.com/societe/tout-comprendre-qu-est-ce-que-le-pronom-iel-qui-vient-de-faire-une-entree-remarquee-dans-le-robert_AN-202111170444.html)

L'autre trope, la désinvention, consiste à ne plus s’approprier en français les objets nouveaux (informatiques ou financiers, pour commencer) ; cette préférence ne relève pas de la linguistique, elle est d’ordre Imaginaire, au sens de la psychanalytique : la langue française est soumise à la langue du maître.

Le pronom   « iel » qui imite « he/she » s’inscrit dans cette forme d’infériorisation. Ce pronom n’est pas fondé philosophiquement et il n’est pas dans l’usage, mais sous prétexte de promouvoir le neutre, il a une modalité politique : il s’articule aux mouvements sectaires et tyranniques en vogue, politiquement correct, "wokisme", "cancel culture", ou plutôt « culture de l'effacement » selon l'expression équivalente très justement proposée par la Délégation générale à la langue française et l'Académie française (voir France Terme)…

Question de grammaire : comment s’accorderait iel aux participes passés ? Selon l’écriture dite inclusive, évidemment : « iel est allé.e ». L’écriture dite inclusive n’est pas une écriture, mais un code, et pas inclusive mais exclusive, relevant du séparatisme anglaméricain, appropriée à des relations en chiens de faïence.

Le code exclusif est ignorant de la langue française, laid, sourd, simpliste, moraliste et d’ailleurs illisible et imprononçable ; il constitue un signe manifeste de l’auto-colonisation américaine, séparatiste et communautariste, opposée à la coprésence esthétisée de cette idéalisation en langue française.

Telle est la question fondamentale, le troisième degré de gravité : ce qui distingue les langues ce ne sont pas les mots, qui voyagent et s’échangent, ce sont les idéalisations, cachées dans la morphologie, et qui s’articulent aux pratiques sociales. Valider ce « pronom » inconsistant qui en est le supplément logique n’est pas une démarche linguistique, mais un acte militant, il collabore à l’auto-colonisation en cours.

Alain Borer, poète, écrivain-voyageur, romancier, dramaturge, critique d'art, spécialiste d'Arthur Rimbaud, essayiste... 

Sur Le Point en ligne : https://www.lepoint.fr/debats/alain-borer-valider-le-pronom-iel-est-un-acte-d-autocolonisation-22-11-2021-2453170_2.php

 

Le « iel » nouveau est arrivé et, pour France Inter, c’est important…

Ce 17 novembre au matin, au journal de 8 heures, France Inter a une nouvelle, une vraie. L’information, majeure pour la vie quotidienne des Français, était déjà dans Le Figaro, la veille, mais la station publique estime qu’elle vaut l’ouverture de son journal de 8 heures.

Cette nouvelle, c’est l’arrivée du pronom « Iel » dans la version Web du dictionnaire Robert. Durant deux minutes – c’est long, deux minutes à la radio -, France Inter explique que l’usage de ce « Iel » est de plus en plus fréquent « dans la vraie vie et sur les réseaux sociaux ».

Dans la vraie vie, vraiment ? C’est « un mot-valise utilisé par des interlocuteurs non binaires qui ne se retrouvent ni dans le genre masculin ni dans le genre féminin ».

La directrice éditoriale du Robert précise que cela « répond à un besoin », car « la langue française est une langue genrée où il faut choisir son camp ». Mais « ce n’est pas à nous de juger », assure-t-elle. Elle rend compte simplement d’un usage.

Selon un vieux sondage IFOP, 22 % des 18-30 ans déclarent ne pas se reconnaitre dans le schéma fille-garçon. Et personne ne les a influencés, bien sûr.

Qui vous dit que je suis un homme ? On se souvient de cette question. Déconstruire « la grammaire du monde » est le but de l’idéologie régnante. Or, ce n’est pas le « iel » du Robert – dictionnaire sans aucune autorité – qui importe, mais l’ignorance et le fanatisme qui s’installent partout.

Ni le rire ni l’argumentation ne mettront fin, désormais, à une guerre idéologique totale. La Faculté est entre les mains de l’idéologie intersectionnelle. L’école, devenue un lieu non plus de savoir, mais d’endoctrinement, ne remplit plus sa mission.

Et ce n’est pas fini. Après la mise en cause de sa spécificité sexuée, c’est l’appartenance à l’espèce humaine qui est déjà mise en procès. Le mot « animal » voulant dire « être animé »,  la question sera bientôt : « Qui vous dit que je ne suis pas un animal ? » Un cochon, peut-être pas, mais une gazelle, avec ses pudeurs ? La cause animale et les droits animaux gagnent du terrain. Les « droits animaux » seront bientôt inscrits à égalité avec ceux des « droits humains » (sic), dans une commission ad hoc.

C’est au président de la République qu’il incombe de ramener l’ordre dans le pays. Mais les Français ont-ils bien conscience de ce qui se passe derrière le iel nouveau ?

Marie-Hélène Verdier

Agrégée de Lettres Classiques

Source : .bvoltaire.fr, le mercredi 17 novembre 2021 
Possibilité de mettre un commentaire à cet article en allant sur :  https://www.bvoltaire.fr/le-iel-nouveau-est-arrive-et-pour-france-inter-cest-important/?

 

Lettre de protestation du député François Jolivet à l'Académie française !

Bravo au député François Jolivet qui, pour protester contre les prénoms « iel, ielle, iels, ielles » entrés dans le Petit Robert en ligne, a envoyé une lettre à Mme Hélène Carrère d'Encausse, Secrétaire perpétuel de l'Académie française :

 Lettre du député François Jolivet contre le iel du Petit Robert

Pour se détendre, l'excellente Sandrine Sarroche et le pronom "IEL" : 




Publié par Régis RAVAT le 01 décembre 2021

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Orthographe, corrections : contact.sy@aliceadsl.fr

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