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Quand la présidente de la Commission européenne, Mme Von der Leyen, parle la langue du Brexit !

Le 10 septembre 2019, la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, celle qui va remplacer officiellement à ce poste Jean-Claude Juncker, le 1er novembre prochain, a donné la liste des commissaires européens en anglais, la langue du Brexit.

Soit, elle a fait l'introduction de son discours en français, mais l'élément important de son intervention, donner les noms des futures commissaires européens, s'est faite en anglais.

Les Britanniques sont des malins, des fourbes, des perfides. Sachant qu'avec le Brexit, l'anglais ne fera plus partie des langues officielles de l'UE - l'Irlande ayant déclaré le gaélique comme langue officielle et Malte, le maltais -, ils jouent désormais la carte de la neutralité pour justifier le maintien de l'hégémonie de leur langue au sein de l'UE.

En effet, comme on a pu le constater dans une tribune récente d'un journal anglais, les Britanniques essayaient de répandre l'idée au sein des instances européennes que désormais la langue anglaise pourrait alors très bien jouer le rôle de langue commune neutre puisque l'anglais ne fera plus partie des langues officielles de l'UE avec le Brexit, 

Nous pourrions leur demander alors pourquoi ils s'intéressent tant à la neutralité linguistique, alors que pendant tout le temps qu'ils faisaient partie de l'Union européenne, ils ont habilement installé partout l'anglais, se moquant comme d'une guigne de toute neutralité à l'égard des langues.

Mais comment peuvent-ils oser parler de neutralité à l'égard de l'anglais, alors que cette langue est portée par l’impérialisme anglo-américain, l'impérialisme de la première puissance militaire et d'espionnage du monde ? Une langue, de surcroît, qui véhicule les valeurs de la finance de Wall Street et de la City, celles de l'ultralibéralisme et du libre-échangisme mondial, celles des GAFAM et Cie qui veulent gouverner le monde ?

Non, s'il y a bien une langue de l'UE qui doit être rejetée, c'est bien l'anglo-américain, et si cela n'est pas fait, nous aurons alors la preuve formelle que l'UE est bien une construction étatsunienne faite pour servir les intérêts du monde anglo-américain, et certainement pas ceux des peuples européens.

Devant cette arnaque qui aura mis des décennies à se mettre en place et à montrer enfin son vrai visage, la seule solution qui nous restera pour sauver le peu de liberté qui nous aurons encore, sera de sortir de l'UE, et le plus vite possible avant que le cerveau des Français soit totolement lobotomisé à la mode saxonne et qu'ils ne puissent plus en cela, avoir même l'idée de se libérer.

 

L’Europe allemande… en anglais dans le texte ! par Benoit Duteurtre

Ça commence mal. Dès la mise en place de la Commission européenne, une polémique a éclaté sur la création du poste de commissaire chargé de « protéger notre mode de vie européen ».

Nul n’a souligné, en revanche, que la nouvelle présidente, Ursula von der Leyen, avait prononcé son discours programmatique dans un anglais monocorde – preuve que l’Union ignore cette spécificité européenne dont la première caractéristique est la diversité de langues et de cultures.

La nouvelle présidente a certainement de hautes compétences et j’avais noté avec joie le fait qu’elle maîtrise plusieurs langues, dont la nôtre. Mais, en présentant son programme en globiche plutôt qu’en allemand, première langue de l’Europe, elle rappelle malheureusement que l’UE, telle qu’elle s’est constituée et telle qu’elle s’affirme, reste d’abord une machine au service de la mondialisation et un moyen d’étendre au Vieux Continent des modèles venus d’outre-Atlantique.

Le fait de s’exprimer en anglais, à l’aube d’un mandat de cinq ans, n’est, pour certains observateurs, qu’un choix pragmatique puisque cette langue, pratiquée par nombre d’élus européens, est devenue un outil de communication mondial.

Mais un tel acte spontané donne aussi des arguments à tous les eurosceptiques, consternés que l’Europe se soit détournée de sa raison d’être – ou du moins de celle qu’on nous avait promise : constituer une entité singulière, indépendante des autres blocs mondiaux (États-Unis, URSS puis Russie, Chine aujourd’hui) ; offrir un modèle économique et social protecteur ; et enfin illustrer la richesse culturelle exceptionnelle de ses peuples.

Loin de tout cela, l’Europe d’aujourd’hui est alignée diplomatiquement sur les États-Unis, elle constitue le bastion avancé du dogmatisme économique néolibéral, et elle soumet ses institutions au tout-anglais devenu, sans aucune décision officielle, la langue de représentation de l’Union, quand il serait si facile, avec les moyens de traduction, de recourir aux trois ou quatre grands idiomes européens pour mieux souligner la singularité de ce continent.

Jean-Claude Juncker, malgré tous les reproches qu’on peut lui faire, en avait pris acte, en décidant, après le Brexit, de ne s’exprimer qu’en allemand ou en français – contrairement à Donald Tusk qui, à l’instar d’autres dirigeants est-européens, ne semblait voir dans l’Europe qu’un moyen de devenir américain.

Le choix de Mme von der Leyen est donc lourd de significations.

(...)

Benoit Duteurtre

Pour lire la suite de cet article, merci d'aller sur https://www.pressreader.com/france/marianne-magazine/20190927/282686163951757

Source : pressreader.com, le vendredi 27 septembre 2019



Dans les couloirs de l'UE, l'usage de l'anglais fait râler

Par Jean Quatremer, correspondant à Bruxelles - 30 septembre 2019

À l'Union européenne, de plus en plus de voix s'élèvent contre l'omniprésence de l'anglais dans les communications, au détriment des autres langues, et notamment le français et l'allemand, qui ont aussi le statut de langue de travail. Des eurocrates de diverses nationalités ont lancé une pétition en faveur du multilinguisme.

Le décès de Jacques Chirac a été annoncé jeudi 26 septembre, le matin. Lors du point de presse quotidien, la porte-parole de la Commission, la Bulgare Mina Andreeva, présente les condoléances de la part de son institution et de son président, Jean-Claude Juncker, ce qui est normal.

Mais, à la surprise générale, elle le fait en anglais ! Pourtant, elle parle parfaitement français, la langue de Molière est la seconde langue de la salle de presse, l’anglais, le français et l’allemand sont les langues de travail de la Commission et les 24 langues de l’Union ont le statut de langue officielle…

Viendrait-il à l’idée de la Commission de présenter ses condoléances en français à la suite du décès d’un ancien Premier ministre britannique ou d’un ancien chancelier allemand ? Évidemment non.

Cet impair est révélateur des dérives auxquelles mène le monolinguisme anglophone qui règne au sein des institutions communautaires : désormais, on ne rend même plus compte qu’on s’adresse à un peuple dans une langue qu’il ne comprend pas et qu’il n’a pas à comprendre, l’anglais.

Défendre le multilinguisme

Cette domination brutale est à la fois le fruit de l’élargissement – cette langue, ou plutôt sa déclinaison appauvrie, le globish, étant le plus petit dénominateur commun – mais aussi d’une volonté d’une partie de l’appareil administratif européen.

Ainsi, le secrétaire général du Conseil de l’UE, le Danois Jeppe Tranholm-Mikkelsen, vient de donner instruction à ses services, dont la plupart des membres parlent parfaitement français, de n’envoyer que des notes en anglais au nouveau président du Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement, le Belge Charles Michel, un francophone…

Cet unilinguisme de facto, puisque personne n’en a jamais discuté, est de plus en plus mal ressenti par les fonctionnaires européens eux-mêmes ...

(...)

Jean Quatremer

Pour lire la suite de l'article, merci d'aller sur le lien : 

https://www.liberation.fr/planete/2019/09/30/dans-les-couloirs-de-l-ue-l-usage-de-l-anglais-fait-raler_1754530

Source : .liberation.fr, le lundi 30 septembre 2019



L'appel au secours des francophones de la Commission européenne

Des fonctionnaires européens préparent une lettre ouverte à Ursula von der Leyen, la future présidente de la Commission. Un appel au secours devant la domination de plus en plus écrasante de l'anglais, au détriment de la richesse et de l'ouverture de l'institution.

Par Gabriel Grésillon (Bureau de Bruxelles)

Et si la domination de plus en plus écrasante de l'anglais dans les couloirs de la Commission européenne finissait par peser sur la qualité du travail de l'institution ? C'est la conviction d'un groupe de fonctionnaires européens qui ont pris l'initiative de lancer à leur future présidente, Ursula von der Leyen , un cri d'alarme sous la forme d'une lettre ouverte. Leur requête, qui aurait paru saugrenue il y a encore quelques années tant le français s'y pratiquait quotidiennement : « Nous voulons avoir le droit de travailler en français ».

« En une décennie seulement, la situation s'est fortement dégradée », déplore l'une des personnes à l'origine de cette initiative qui constate que la moindre réunion, la moindre note de service doit désormais être rédigée dans la langue de Shakespeare. Le français est pourtant, avec l'anglais et l'allemand, l'une des trois langues « procédurales » à la Commission européenne. Mais rien n'y fait : « Même lorsque l'ensemble de la hiérarchie est francophone, nous recevons comme instruction orale de ne pas produire de documents dans d'autres langues que l'anglais », déplorent les auteurs de ce texte qui circule actuellement afin de recueillir des signatures.

Ces derniers demandent le droit de revenir à ce qui s'est longtemps pratiqué dans la première des administrations européennes : la possibilité de s'exprimer en français, de passer des appels d'offres ou de communiquer sur les réseaux sociaux dans la langue de Molière. Ils implorent Ursula von der Leyen : « Vous êtes notre dernier recours ». Le fait que celle-ci soit trilingue (allemand, anglais, français) leur donne de l'espoir. Mais il ne leur a pas échappé que durant  son premier long échange avec la presse , la semaine dernière, la future présidente de la Commission européenne avait très largement privilégié l'anglais.

Arrogance

« Lorsqu'on veut parler français, on est rapidement accusé d'arrogance, alors que personne n'emploie ce mot lorsque les Anglophones imposent leur langue », déplore encore la même source. Qui s'inquiète des conséquences à long terme de ce monolinguisme : « L'anglais devient un plus petit dénominateur commun, on lit les mêmes médias, on parle la même langue dans une forme appauvrie, et on ne conceptualise plus le monde dans notre propre langue, ce qui est un comble pour une Union européenne censée appréhender la réalité dans sa diversité ! »

(...)

Pour lire la suite de cet article, merci d'aller sur :  https://www.lesechos.fr/monde/europe/lappel-au-secours-des-francophones-de-la-commission-europeenne-1132459

Source : www.lesechos.fr/, le mercredi 18 septembre 2019

 

 

 




Publié par Régis RAVAT le 30 septembre 2019

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Orthographe, corrections : contact.sy@aliceadsl.fr

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