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Les langues dans l'UE, un sujet occulté des grands débats pour les Europééennes !

Le concours de l'Eurovison de la chanson qui vient d'avoir lieu a montré ce que pourrait devenir l'Europe, si nous n'y prenons pas garde : anglophone et de culture étatsunienne.

Hélas, force a été de constater qu'à l'occasion des élections européennes, le sujet de la langue n'a été abordé ni par les médias ni par les candidats eux-mêmes.

Seul le parti « Europe Démocratie Espéranto (EDE) » a parlé du sujet, mais, évidemment, comme on pouvait s'y attendre, ses représentants ne sont pas passés à la télévision.

Ils ne sont pas passés à la télévision, car, c'est bien connu, malheur à ceux qui dénoncent l'anglicisation, le goulag des temps modernes les attend, une prison qui n'est rien d'autre qu'une bulle de verre qui vous condamne à parler sans jamais être entendu. 

Gare cependant que le verre ne se brise, car le verre, c'est fragile, et le mouvement des Gillets Jaunes qui se fait entendre depuis plusieurs mois, a montré que ce n'était pas une matière incassable. 

 

Existe-t-il une langue européenne ?

Voici un entretien sur les langues en Europe et les langues en général, un entretien entre Dominique Wolton, chercheur en communication, et Pascal Paradou, journaliste à RFI.

Nous remarquerons que dans ce que dit Dominique Wolton, il y a du bon et du moins bon. 

Vouloir, par exemple, que les élèves apprennent le plus de langues possibles, alors que l'on sait qu'ils maîtrisent de moins en moins la langue française, on peut se demander dans quel monde vit M. Wolton.

Dire qu'on ne fait pas des guerres pour l'économie, c'est apparemment ne pas connaître les motivations des dernières guerres étatsuniennes.

Ne pas constester l'anglais, comme seule langue de la mondialisation, ne paraît pas judicieux, non plus, car à quoi bon apprendre d'autres langues étrangères, va dire la jeunesse qui préfèrera passer du temps ailleurs, si  l'anglais suffit pour se faire comprendre partout.

Mais, il y a du bon dans son intervention, bien évidemment :
Dominique Wolton sur RFI contre le tout-anglais - mai 2019


Les Européens vont voter dimanche 26 mai, pour élire leurs députés au Parlement Européen, mais quelle est la langue de l’Europe ? Autant de pays que de langues, mais une origine commune : la langue romane.

Pour en parler, Pascal Paradou reçoit Dominique Wolton, sociologue et directeur de recherche au CNRS en Sciences de la Communication.

Il est aussi le fondateur et le directeur de publication de la revue Hermès, spécialisée dans les Sciences de l'information et de la communication.

Pour lui, la multitude des langues parlées en Europe représente sa plus belle richesse.

Par Pascal Paradou

Source : rfi.fr, le jeudi 23 mai 2019

 

Communication et mondialisation. Les limites du tout-anglais

Dominique Wolton est un sociologue français.directeur de recherche au CNRS en sciences de la communication, il est aussi spécialiste des médias, de l'espace public, de la communication politique, et des rapports entre sciences, techniques et société.

Ses recherches contribuent à valoriser une conception de la communication qui privilégie l'homme et la démocratie plutôt que la technique et l'économie.

Il livre ici une réflexion sur les limites du tout-anglais dans le cadre d'un colloque scientifique qui s'est déroulé à la Sorbonne, à Paris, le 14 novembre 2012 et qui était consacré à la communication dans mondialisation.


Naguère, on pensait que l’anglais serait la lingua franca de la mondialisation, ce qui lui valut le qualificatif de « planétaire » (Global English) : on disposait enfin d’une langue commune universelle. Or, cette vision des choses est loin de faire l’unanimité aujourd’hui, y compris au sein du monde anglophone, où le modèle du tout-anglais est remis en cause, aussi bien au Royaume-Uni qu’aux États-Unis.

Comment expliquer un tel renversement de perspective, dont on commence à peine à entrevoir toutes les conséquences ? Tel est l’objet de ce colloque, destiné à approfondir cette question désormais centrale, en examinant tour à tour quatre thèmes majeurs :

- Mythe et réalité d’une lingua franca et économie des langues
- Les enjeux du cyberespace multilingue
- La communication scientifique à l’épreuve du multilinguisme
- La traduction, langue de la mondialisation

À l’heure de la mondialisation, marquée par l’émergence des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), il n’est plus possible de faire l’impasse sur la question des langues en matière de communication. De ce point de vue, elle ne concerne pas que les spécialistes du domaine ou la communauté des enseignants et des chercheurs, toutes disciplines confondues : elle est l’affaire de tous.




Publié par Régis RAVAT le 24 mai 2019

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