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Blanquer, pas si blanc que ça face à l’anglicisation En Marche !

Le 12 septembre 2018, Chantal Manes et Alex Taylor, deux professeurs d'anglais, remettaient à M. Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation nationale, leurs propositions pour une meilleure maîtrise des langues vivantes étrangères à l'école.

Comme on pouvait s'y attendre, hélas, c'est l'anglais qui a remporté la mise, nos deux anglicistes ayant proposé au ministre de mettre l'anglais obligatoire partout dans nos écoles, et cela le plus tôt possible, c'est-à-dire dès la maternelle. Ils ont même proposé que des cours puissent être donnés directement en anglais, tels que des cours d'histoire, de géographie, de mathématiques, etc.

Mais comment en est-on arrivé là ? Comment peut-on demander à deux professeurs d'anglais (dont un est d'origine britannique) quelle serait pour la France la meilleure politique à mener dans ses écoles pour l’enseignement des langues étrangères vivantes ?

Eh oui, apprendre les exploits de Jeanne d'Arc en anglais, il fallait y penser !

Sur le même principe, aurait-il été normal que le ministre de l'Agriculture demandât à Monsanto, quelle serait pour la France, la meilleure politique à mener en matière de soins à donner aux végétaux ? C'est évident, il y aurait eu là un conflit d'intérêts. Mais, force est de constater que lorsque le ministre de l’Éducation nationale demande des conseils à deux anglophiles patentés (deux professeurs d’anglais dont l’un est britannique) pour savoir quelle politique mettre en œuvre pour une meilleure maîtrise des langues vivantes étrangères à l’école, personne n’a eu rien à redire, personne n’a dénoncé cette imposture.

Dans cette affaire, l’alternative est la suivante : soit M. Blanquer nous prend pour des imbéciles ; soit c'est un candide qui s'est fait manipuler. Mais il est probable tout simplement qu’il suit les consignes d'anglicisation d'Emmanuel Macron, l'anglomane, lui-même étroitement lié, comme l'on sait, à l'oligarchie américano-euro-mondialiste qui veut angliciser le monde pour pouvoir mieux le dominer, l’asservir...

Jean-Michel Blanquer chez Bourdin !

Cela dit, le lundi 10 septembre 2018, parlant en avant-première de ce rapport sur BFMTV dans l'émission de Jean-Jacques Bourdin, le ministre Jean-Michel Blanquer a justifié le virage anglicisant de l'Éducation nationale dans le fait que les Pays scandinaves seraient dans l'excellence en ce qui concerne l'enseignement de l'anglais et qu’il fallait, ce faisant, prendre exemple sur eux.

Prendre exemple sur les Pays scandinaves, alors que les langues de ces pays sont des langues régionales sans aucune commune mesure avec le français qui, lui, est une langue internationale, c'est commettre une faute politique majeure. Oui, ramener notre langue au rang du suédois, du norvégien, du finnois ou du danois, alors que la langue française, grâce notamment à la francophonie africaine, devrait faire partie, aux alentours des années 2050, des langues les plus parlées au monde, c'est vraiment n'avoir aucune stratégie de géopolitique en tête, c'est n'y voir pas plus loin que le bout de son nez, c’est participer au suicide français, tout simplement.

M. Blanquer a dit ensuite à M. Bourdin qu'il allait développer dans nos écoles, et cela dès le plus jeune âge pour nos enfants, l'enseignement EN langue - c’est-à-dire en anglais - de matières telles que l'histoire, la géographie, les mathématiques, etc. Mais comment se fait-il qu'un ministre puisse dire cela, alors que selon l'article II de notre Constitution, la langue de la République est le français et que selon l'article I de la loi 94-665 du 4 août 1994, la langue de l'enseignement en France, c'est le français ? M. Blanquer compte-t-il mettre les Écoles de la République hors la loi ?  

Rapport Taylor-Manes pour rendre l'anglais obligatoire dans les écoles françaises !

« Mettre l’anglais obligatoire dès la maternelle, a-t-il dit aussi, c’est une chose qui existe déjà à petite échelle et parfois ça existe aussi dans des établissements privés pour lesquels les gens payent. Moi, ce que je veux c’est un service public gratuit (sic) ». Suite à ces propos, nous pourrions lui demander pourquoi ce qui se fait à petite échelle devrait être fait à grande échelle, si ce qui se fait à petite échelle pour l’anglais est illégal (article I de la loi 94-665, non respecté), dessert le rayonnement international de la langue française (pour un non-francophone à quoi bon apprendre le français désormais, puisqu’on va parler anglais en France), sape la Francophonie en devenir (pourquoi les Africains continueraient-ils à croire au français, alors que les Français se donnant à l’anglais, n’ont plus l’air d’y croire eux-mêmes), va à l’encontre du plurilinguisme, crée de la discrimination entres les langues étrangères, risque d’apporter de la confusion et d’augmenter la dyslexie chez les enfants, etc. ? Pourquoi alors, face à ce constat négatif, au lieu d’arrêter l’enseignement précoce de l’anglais devrait-on le dupliquer à grande échelle ?  De plus, M. Blanquer dit qu’il s’appuie sur des études d’experts dans sa prise de décision. Mais quelles sont ces études, quels sont ces experts ? Sont-ils du même acabit que ceux qui l’ont conseillé pour sa politique des langues vivantes étrangères à l’école, c’est-à-dire des personnes ayant des intérêts à voir la langue anglaise gagner et se répandre partout ?  Et pourquoi ces mêmes experts ne vont-ils pas titiller les Britanniques, eux qui depuis  2002, sous le gouvernement travailliste dirigé par Tony Blair, ont mis fin à l’enseignement obligatoire d’une langue étrangère dans l’enseignement secondaire à la fin de la classe de Quatrième ?

Enfin, notre ministre est-il sûr que le succès rencontré par les écoles privées est lié au fait qu’on y enseigne l’anglais précocement ? Sait-il que la plupart des parents qui préfèrent mettre leurs enfants dans de telles écoles, c’est d’abord et avant tout parce qu’il y a plus de rigueur dans l’enseignement, plus d’ordre et de discipline, moins d’absentéisme des professeurs, moins d’enfants d’immigrés qui baissent le niveau des classes, etc. Quant au succès des écoles maternelles privées, il est surtout dû au fait qu’il n’y a pas assez de places dans les écoles maternelles publiques et qu’en dernier recours, les parents, contraints et forcés, sont obligés d’y inscrire leurs enfants.

Alex Taylor et Chantal manes, l'arnaque linguistique

M. Blanquer a également dit qu'il veillerait à ce qu'il y ait de la réciprocité en faveur de notre langue dans les autres pays de l'UE, et fera en ce sens la promotion du français (sic) chez nos voisins. Mais comment croire qu'il va agir en la matière, alors que jusqu'à maintenant tous nos politiciens, sans aucune exception, ont laissé, sans rien dire, s'implanter l'anglais en première langue étrangère enseignée dans tous les pays européens. L'Espagne, par exemple, a rendu l'anglais obligatoire dès l'âge de 6 ans et l'enseignement du français, proposé à 11 ans en deuxième langue étrangère, n'est même plus obligatoire. Que penser aussi de la Pologne, un pays qui fait partie de l'OIF, l’Organisation Internationale de la Francophonie, et qui a l'anglais obligatoire en première langue étrangère enseignée, puis l'allemand en deuxième, le français demeurant perdu au fin fond des oubliettes ? Dans ces conditions, dire qu’il y aura plus de français dans les écoles de l’UE est un mensonge, de la démagogie politicienne pur jus, car de toute façon, pourquoi les autres apprendraient-ils le français, alors que le plan euro-mondialiste (caché) est de tous se comprendre en anglais ?

Pourtant, c'est un fait, avant le funeste traité de Maastricht, le français était la première langue étrangère vivante enseignée (LV1) en Espagne, au Portugal, en Italie, en Roumanie, en Bulgarie, en Grèce ; après Maastricht, c'est l'anglais qui a pris peu à peu la première place dans ces pays et partout dans les écoles d'Europe. Ceux qui croient que ce changement est dû au simple hasard, sont des incrédules, qui ne connaissent pas la force de frappe des Anglo-Saxons : les influenceurs, véritables VRP au service de l'oligarchie mondialiste anglophone, grassement payés pour influencer nos politiciens et nos décideurs dans le sens des intérêts, non pas des peuples européens, mais des oligarques qui les emploient.

M. Blanquer a dit également à M. Bourdin qu'il fallait que la pratique de l'anglais ait des prolongations dans la vie courante, que, si nos amis scandinaves (sic) étaient aussi bons en anglais, c'est parce qu’ils regardent aussi des films en version originale, etc. Là encore, M. Blanquer manque de vision et est mal informé, car, si dans les pays scandinaves, les films sont donnés en version originale, c'est surtout et avant tout parce qu'il revient trop cher de les doubler dans leurs langues qui sont, rappelons-le, des langues régionales à faibles locuteurs sans aucune commune mesure avec le français qui est une langue internationale et qui permet, ce faisant, de « rentabiliser » le doublage en français d'un film non francophone. Comment se fait-il qu'un ministre ne sache pas cela ? – Soit il le sait et il nous manipule, soit il ne le sait pas et il est incompétent !

L'anglicisation En Marche : Blanquer et Macron, main dans la main ! от Télé-Afrav на Rutube.

Blanquer est un malin !

Quoi qu’il en soit, incompétent ou pas, M. Blanquer est un malin, car, mine de rien, comme pour faire diversion afin que la population, le corps enseignant, les syndicats de l’éducation nationale, l’opposition et les médias ne se penchent pas trop sur le fait illégal d’enseigner EN anglais dans les écoles de la République et sur le fait d’y privilégier l’anglais ce qui constitue une discrimination faite à l’encontre des autres grandes langues européennes, M. Blanquer a lancé un contre-feu : l’enseignement de l’arabe.

Et cette technique a fonctionné à merveille, car, si personne dans les médias, ou dans la classe politique, n’a protesté contre la mise en place de l’enseignement précoce et obligatoire de l’anglais dans nos écoles, nombreux, en revanche, ont été ceux qui ont crié au scandale d’y voir enseigner l’arabe : Marine Le Pen, du Rassemblement National et Nicolas Dupont-Aignan, de Debout la France, notamment.

Eh oui, ces messieurs, dames sont contre le fait que l’on enseigne l’arabe à l’école, mais l’anglais obligatoire dès la maternelle pour tous les enfants de France afin de les préparer à être de parfaits bilingues français-anglais pour transformer ainsi la France de culture gallo-romaine en pays gallo-ricain, ça, ça ne les dérange pas.  

Bien évidemment, l’enseignement de l’arabe en tant que langue communautaire est à condamner, mais l’arabe n’est pas qu’une langue communautaire, c’est aussi une grande langue internationale, reconnue notamment en ce sens par l’ONU, l’organisation des Nations Unies.

D’ailleurs l’ONU reconnaît 6 langues internationales qui sont, par ordre alphabétique : l'anglais, l'arabe, le chinois (mandarin), l'espagnol, le français et le russe.

Alors pourquoi, dans le cadre de l’apprentissage des langues vivantes étrangères à l’école, ne pas enseigner à égalité l'anglais, l'arabe, le chinois (mandarin), l'espagnol et le russe ? Après tout, l’école de la République, au nom de la Liberté, de l’Égalité et de la Fraternité, ne serait-elle pas dans son rôle d’abolir en son sein, les privilèges de l’anglais-roi ?  

Alex taylor et Chantal Manes, deux professeurs d'anglais pour conseiller le ministre Blanquer sur les langues étrangères

Quoi qu’il en soit, en matière de langues, il serait tout de même plus intelligent d’enseigner d’abord la langue française aux petits Français en réservant exclusivement la maternelle et le primaire à son apprentissage pour qu’il n’y ait plus de nuls en français à l’entrée en 6e et pour que nos bacheliers aient au moins le niveau en orthographe de ceux qui réussissaient leur Certificat d’Études Primaires dans les années 60.  

Par contre, au primaire, pour ouvrir nos enfants aux langues étrangères du monde et non les enfermer dans la dictature du tout-anglais, il faudrait que soient organisés des cours d’éveil aux langues, cela signifiant que l’on n’en apprendrait aucune, mais qu’on parlerait de toutes. Ainsi, nos enfants connaîtraient les divers alphabets qui font les langues du monde, seraient capables sur une carte de situer les grands groupes linguistiques (arabophones, hispanophones, germanophones, lusophones, russophones, francophones, etc.), apprendraient à connaître notre langue par l’étymologie en s’initiant au latin et au grec, auraient des notions des langues anciennes, des langues à déclinaisons, flexionnelles, agglutinantes, des langues construites comme l’espéranto, etc.    

À l’entrée en 6e, pourquoi ne pas généraliser l’apprentissage de deux langues vivantes étrangères, 2 LV1, ce qu’on appelle aujourd’hui les classes bilangues. Sur ces deux langues, une serait une grande langue vivante étrangère de l’UE (allemand, espagnol, italien ou portugais) et l’autre, une langue non officielle de l’UE, mais reconnue internationale par l’ONU : l’arabe, le chinois ou le russe. Quant à l’anglais, vu l’avantage médiatique et politique qu’il a sur les autres langues, il ne serait appris qu’en LV2, à partir de la 4e.

Enfin, il faudrait peut-être avoir une réflexion de fond au sujet des langues vivantes étrangères enseignées dans nos écoles. Cette réflexion pourrait partir d'une interrogation toute simple : les cours d'histoire, de géographie, de mathématiques, de sciences ont-ils pour vocation de transformer tous les élèves, à la fin de leurs études, en professeurs d'histoire, de géographie, de mathématiques, de sciences ? - Non, bien sûr, on donne ces cours pour que chaque élève ait des connaissances de base en histoire, en géographe, en mathématiques, en sciences, et libre ensuite à chaque élève, en fonction de ses goûts, de ses couleurs, de ses aspirations et de son orientation professionnelle, de développer, ou pas, des compétences dans une de ces matières pour s'en faire une spécialité, un métier.  

Pour les langues étrangères, pourquoi n'en serait-il pas de même ? Pourquoi, alors que l'on ne demande pas à un élève qui suit des cours d'histoire durant toute sa scolarité d'arriver à un niveau tel qu'il pourrait remplacer son professeur, pourquoi demande-t-on à l'ensemble des élèves qui suivent des cours d'anglais, d'atteindre un niveau qui leur permettrait d'être de parfaits bilingues ? 

Bourdin de BFMTV et son équipe au sujet de l'anglais ! от Télé-Afrav на Rutube.

Le fin mot de l'histoire !

Il y a donc bien là quelque chose de louche dans cette affaire, une stratégie cachée, qui est de moins en moins cachée d’ailleurs, car il faut bien qu’un jour les masques tombent, une stratégie qui consiste tout simplement à vouloir imposer partout l'anglais en France et dans l'UE, à vouloir faire des Européens de parfaits bilingues langue nationale-anglais, à vouloir combattre tout ce qui pourrait rappeler l'ancien monde (expression du Sieur Macron lui-même) : langues et cultures nationales, frontières, références aux racines chrétiennes, droits du travail, acquis sociaux, etc.

D'ailleurs, le rapport remis à M. Blanquer n'a-t-il pas comme sous-titre « Oser dire le nouveau monde » ?

Forcément, transformer les Français en parfaits bilingues français-anglais, c'est les préparer au basculement linguistique, à quitter le français, à quitter l'ancien monde, c'est-à-dire les préparer à passer du français à l'anglais en 3 ou 4 générations. Dire qu'un basculement linguistique en France est impossible, c'est ignorer que nos aïeux qui parlaient pour beaucoup d’entre eux une langue régionale, ont vu leurs enfants passer au français tandis que la langue régionale initiale prenait le chemin de l’oubli.

À l'époque, avec le français, il s'agissait de parler la langue du progrès, des élites, du pouvoir et de la Nation, aujourd'hui, on nous ressort les mêmes arguments pour l’anglais : il faut parler anglais parce que c'est la langue du progrès, des élites, du pouvoir et du nouvel ordre mondial en devenir.

Pourtant, si le but de l'Union européenne est de faire de l'Europe une entité capable d'exister et de résister face aux impérialismes extérieurs, et notamment face au pouvoir en marche de l'oligarchie mondialiste menée par les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), il serait alors de son intérêt, si elle doit prendre une langue commune de communication et de représentation, à ne surtout pas opter pour l'anglais qui est la langue par essence qui véhicule l'hégémonisme étatsunien porté par les GAFAM et qui, de surcroit, avec le Brexit est la langue qui ne fera même bientôt plus partie des langues officielles de l'UE, car, quand la Grande-Bretagne aura définitivement quitté l’Union, plus aucun pays au sein de celle-ci n’aura alors l’anglais comme langue officielle : l'Irlande ayant déclaré le gaélique pour langue officielle et Malte, le Maltais.

Mais, force est de constater cependant, que malgré que l'anglais véhicule la pensée et le mode de vie ultralibéral étatsunien et que cette langue ne fera bientôt plus partie des langues officielles de l’UE, force est de constater que tous les pays de l’Union européenne adoptent à l’unisson la même politique linguistique : rendre l’anglais obligatoire dès la maternelle et tendre vers le bilinguisme langue nationale-anglais pour que l’UE parle d’une seule voix, la voix de son maître étatsunien, bien évidemment.

Ce constat devrait révolter tous les Français et tous les autres Européens qui se font ainsi dépouiller peu à peu de tous les habits qui font leur identité, leur personnalité, leur richesse, leur force, leur être, leur humanité, … Mais voilà, la révolte tarde à venir, et plus elle tarde, hélas, plus l’anglo-américain imprègne le cerveau des jeunes générations qui finiront par croire que ne pas parler anglais est une tare, comme les oiseaux nés en captivités croient que voler est une maladie.

Alors, pour ne pas atteindre le point de non-retour, pour éviter notre mort annoncée en tant que peuple libre et francophone, une fois encore, répétons, et disons-le partout autour de nous :

l'anglais, ou plutôt l'anglo-américain, sert à détruire les nations pour tenter de les globaliser en un seul paquet, un paquet qui sera ensuite géré par une gouvernance mondiale de type GAFAM et Cie. L'anglo-américain, le globiche, est ainsi devenu la langue de la globalisation, la langue de l'oligarchie qui veut gouverner le monde, la langue du compactage humain, celle qui a pour but de détruire le citoyen pour le transformer en consommateur docile, une langue qui n'est plus une langue internationale puisqu'elle tend à tuer les nations et les peuples libres qui les font, une langue dont il faut combattre l'impérialisme et l'hégémonie jusqu'au dernier souffle de notre vie.

Commentaires possibles sur :
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/blanquer-pas-si-blanc-que-ca-face-207852 

Bourdin-et-son-equipe-au-sujet-de-l-anglais от Télé-Afrav на Rutube.



Blanquer veut des cours en anglais dès le CP et des dessins animés en VO

Un rapport doit être remis le 12 septembre au ministre de l'Éducation nationale basé sur l'enseignement de l'anglais à travers l'Europe.

Les Français ont toujours de mauvaises notes dans l'apprentissage des langues étrangères. D'après la dernière enquête européenne SurveyLang, la France est quinzième sur seize pour la première langue vivante et douzième pour la seconde. Pour rehausser le niveau, un rapport remis mercredi 12 septembre au ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, se base sur ce qu'il se fait de mieux en Europe en matière d'enseignement de l'anglais.

Rédigé par une inspectrice d'académie et un journaliste britannique, le rapport prévoit notamment de dispenser les principaux cours (maths, histoires, sciences, etc.) en langue anglaise dès le CP. Cette option - quelques minutes par cours - existe déjà dans certains établissements privés. « Je veux que ce soit un service public gratuit, pas uniquement [que ce soit mis en place] dans les écoles privées », a déclaré Jean-Michel Blanquer lundi matin, le 10 septembre, sur RMC.

Une initiative positive, mais qui semble difficile à mettre en place pour les enseignants. « Depuis 2016, nous sommes tous censés pouvoir apprendre une langue à nos élèves de CP, mais beaucoup d'enseignants n'ont pas le niveau ou ne sont pas suffisamment à l'aise », explique au Figaro une professeure des écoles de Mons-en-Baroeul dans le Nord. Habituée à enseigner l'anglais aux élèves de CM1 et CM2, cette enseignante a ressenti des difficultés pour s'adapter aux plus petits. « Avec les grands, on peut alterner entre l'oral et l'écrit, mais avec les enfants de six ans, on utilise uniquement l'oral. Bien souvent, ils finissent par s'impatienter, se déconcentrer et c'est bien plus dur de capter toute leur attention », raconte-t-elle.

Aucun accompagnement, aucune méthode proposée... La professeure admet se sentir « livrée à elle-même ». Et elle n'est pas la seule. « On se débrouille. Ceux qui veulent s'investir achètent parfois eux-mêmes des supports pédagogiques. Et ceux qui ont plus de difficultés, ne font pas vraiment le cours. Il y a des inégalités d'une classe à l'autre. » Dispenser un cours de science en langue anglaise paraît alors impossible tant que les enseignants ne seront pas davantage formés. « Un cours entier en anglais, c'est infaisable, on a seulement les moyens d'introduire quelques mots anglais durant la séance », déplore-t-elle.

Interrogé par RMC, Antoine Dierstien, directeur d'école primaire et membre de la CGT-éducation, estime que les élèves ont d'autres priorités. « En CP, imaginer un enseignement autre que la langue en langue étrangère c'est pour moi complètement absurde. La priorité c'est la lecture, l'écriture. Chaque matière a son vocabulaire problématique. C'est aussi problématique pour les enseignants d'arriver à ce niveau de maîtrise de la langue. »

Des dessins animés diffusés en VO à la télé?

Lundi matin 10 septembre, Jean-Michel Blanquer a également évoqué la possibilité de diffuser les programmes télévisés des tout petits en version originale. « Nous devons [...] être capables de proposer une prolongation de la fréquentation par les élèves de la langue au-delà de l'école. » Le ministre de l'Éducation nationale a ainsi pris l'exemple des pays scandinaves : « S'ils sont si bons en anglais c'est parce qu'ils regardent des films en version originale. » Et d'ajouter que, grâce à un partenariat avec France Télévisions, il serait envisageable de proposer des dessins animés en VO.

Impossible à mettre en place à l'école pour la professeure de Mons-en-Baroeul. Elle estime que l'apprentissage ne serait alors pas complet: « Dans l'enseignement d'une langue, il y a la compréhension, mais aussi la restitution. Les enfants apprennent bien plus en étant actifs. Nous pourrions nous servir du dessin animé comme point de départ d'une séance puis les faire réagir sur ce qu'ils ont vu et entendu, mais c'est tout. »

Incomplet, mais aussi moins efficace pour Florence Millot, pédopsychiatre. Selon elle, l'apprentissage d'une ou plusieurs langues étrangères peut se faire avant le CP en utilisant la bonne méthode : un échange oral et continu. « Un enfant n'apprend que par l'affectif. Son besoin de relation et de communication l'oblige à utiliser les mots qu'il a entendus toute la journée. » D'après le médecin, l'apprentissage d'une langue doit s'établir de façon naturelle. « Dès qu'on lui apprend avec un programme scolaire, il n'a plus de but et apprend moins rapidement », nous explique-t-elle. Même chose pour l'apprentissage par les programmes TV. « C'est un bon début mais l'enfant apprendra moins vite. Pour parfaire son enseignement, il a besoin d'un vrai contact qui ne soit pas virtuel, il a besoin qu'on lui parle. »


«L'arabe (...) est une très grande langue littéraire et qui doit être apprise»

Le ministre a en outre indiqué vouloir développer une « stratégie qualitative » à l'égard de l'apprentissage de la langue arabe à l'école. « L'arabe (...) est une très grande langue littéraire et qui doit être apprise ; pas seulement par les personnes qui sont d'origine maghrébine ou de pays de langue arabe (...) l'arabe est une langue très importante, comme d'autres grandes langues de civilisation, je pense au chinois ou au russe, oui, bien sûr, il faut développer ces langues. »

« Nous allons questionner la façon dont l'arabe s'apprend aujourd'hui dans les structures dédiées, avec les dérives communautaristes (...) », a-t-il répondu à Jean-Jacques Bourdin qui l'interrogeait sur l'enseignement de l'arabe.

Morgane Rubetti

Morgane Rubetti

Source : lefigaro.fr, le lundi 10 septembre 2018



Pour une meilleure maîtrise des langues vivantes étrangères, rapport Taylor-Manes !

Jean-Michel Blanquer a reçu d'Alex Taylor, journaliste, et de Chantal Manes-Bonnisseau, inspectrice générale de l'éducation nationale, un rapport « Propositions pour une meilleure maîtrise des langues vivantes étrangères, oser dire le nouveau monde », le 12 septembre 2018. Ces propositions visent à dynamiser l'apprentissage des langues étrangères tout au long de la scolarité.

Le rapport s’organise autour de trois volets : 

  • Plan de rénovation des langues vivantes ;
  • Pour une politique plus efficace des langues ;
  • Réaménager et dynamiser les enseignements, donner confiance aux élèves.

 

Apprentissage des langues étrangères : l'infox de France Info !

Apprentissage des langues étrangères : la France progresse, mais fait toujours partie des mauvais élèves en Europe

La France reste en queue de peloton en matière d'enseignement des langues étrangères. Un rapport propose des cours en immersion, c'est à dire des cours d'Histoire par exemple donnés en anglais. 

Un rapport sur l'apprentissage des langues étrangères en France est remis mercredi 12 septembre au ministre de l'Éducation nationale. Commandé notamment au journaliste franco-britannique Alex Taylor, il se penche sur les difficultés des élèves français pour apprendre les langues étrangères, notamment l'anglais.

Les jeunes français progressent en anglais 

La France fait encore partie des mauvais élèves en Europe pour l'apprentissage de l'anglais. Lors de la dernière enquête SurveyLang, réalisée en 2012 par la Commission européenne, 14% des élèves français avaient un bon niveau au collège, contre 82% des Suédois. Depuis, les derniers chiffres du ministère de l'Éducation ont montré une progression. Le niveau d'anglais est effectivement en nette hausse chez les élèves de Troisième, avec sept points de plus en six ans.

Le milieu social dont sont issus les élèves pèse toujours fortement sur leur maîtrise des langues étrangères. Les auteurs du rapport comptent donc insister sur l'intérêt de commencer les apprentissage très tôt, avant 11 ans, avec plus de moyens en école primaire.

Vers des cours de maths en anglais  

Les rédacteurs du rapport pourront s'appuyer sur l'exemple de quelques écoles qui pratiquent déjà l'immersion totale, c'est-à-dire l'enseignement de certains cours, comme les mathématiques ou le sport, en anglais. L'Éducation nationale pourrait également avoir recours à davantage d'intervenants dont l'anglais est la langue maternelle. La formation des enseignants pourrait également comporter plus d'échanges internationaux.

Édité par Thomas Pontillon

Source : francetvinfo.fr, le mercredi 12 septembre 2018

Ci-après, une vidéo montrant une classe en immersion Émile, les enfants ne savent encore rien de la vie, mais ils savent qu'avec l'anglais, ils seront sauvés : pour voyager, pour travailler, etc. et les parents sont autant conditionnés qu'eux ! Pauvre France !



À l’école, l’anglais en majesté !

L’inspectrice générale Chantal Manes-Bonnisseau et le journaliste Alex Taylor préconisent dans un rapport remis ce mercredi 12 septembre, à Jean-Michel Blanquer d’imposer l’enseignement de la langue de Shakespeare dès le CP, avec davantage d’oral et d’activités linguistiques.

La France est-elle trop attachée au français ? Se perd-elle dans un (vieux) débat passionné autour de la place que doit prendre l’enseignement d’une langue étrangère, au point d’en freiner son – bon – apprentissage ? C’est ce que pointe un rapport remis mercredi au ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.

L’étude commandée à Chantal Manes-Bonnisseau, inspectrice générale de l’éducation nationale et à Alex Taylor, journaliste franco-britannique, met en avant la nécessité de s’ouvrir davantage aux langues étrangères et surtout à l’anglais. L’objectif : « doter tous les élèves de solides compétences en langues » et leur permettre de « s’insérer socialement et professionnellement ». Dépasser les a priori et les clivages pour avancer sont les maîtres-mots du document ainsi sous-titré :

« Oser dire le nouveau monde ».

Il ne s’agit pas, dans ces 70 pages de préconisations d’augmenter le nombre d’heures de cours de langues aux élèves français. Ces derniers en ont déjà 54 par an à l’école primaire et plus de 150 dans le secondaire, bien plus que la plupart des pays de l’OCDE. La France reste pourtant dernière du classement des pays européens en maîtrise de langues étrangères, malgré la mise en application dans le pays depuis 2006 du Plan de rénovation des langues vivantes, qui préconise un apprentissage plus actif. Le rapport conseille de changer l’apprentissage en redynamisant les cours et en mettant l’accent sur la formation des enseignants. 

L’anglais obligatoire pour tous les élèves

« J’entends rendre l’anglais prioritaire », expliquait mercredi Jean-Michel Blanquer. Largement dominant dans l’enseignement européen, l’anglais est étudié par 97,3% des collégiens du continent. La mission préconise de rendre la langue de Shakespeare obligatoire en France, en langue vivante 1 ou 2. Cette mesure est symbolique, seuls 0,7% des élèves français ne suivent aucun cours d’anglais, soit 39 200. La mission recommande par ailleurs de donner la priorité aux activités orales, afin d’augmenter le niveau attendu des élèves à la fin des cycles 3 (CM1, CM2 et sixième) et 4 (cinquième, quatrième et troisième).

(...)
Lysiane Larbani

Source : liberation.fr, le mercredi 12 septembre 2018 
Possibilité de méttre un commentaire à cet article en allant sur  : http://www.liberation.fr/france/2018/09/12/a-l-ecole-l-anglais-en-majeste_1678267

 

Macron et Blanquer veulent détruire le français !

Un rapport, évidemment commandité par le gouvernement, prône des cours d’enseignement général en anglais à l’école primaire. Le but affirmé est d’aller vers le bilinguisme (avec l’anglais évidemment !).

« L’anglais doit être leur langue natale » déclare le directeur académique en parlant des élèves. Il dévoile ainsi on ne peut plus clairement l’objectif final qui est le remplacement du français par l’anglais.  

Blanquer veut aussi imposer à France Télévisions des émissions totalement en anglais pour les jeunes.

Que cherchent les libéraux à travers cette offensive linguistique ? Pour transformer le monde en un vaste marché commercial, la finance mondialisée a besoin qu’une seule langue soit parlée par tous les humains, ravalés au rang de consommateurs et de clients à plumer. Cette langue, c’est celle des affaires et du capitalisme dominant : l’anglais.

En France, Emmanuel Macron se fait le chantre du bilinguisme, il utilise l’anglais dans ses discours à l’étranger et même en France, il refuse de faire respecter la loi Toubon pourtant bien timide. Le MEDEF souhaite ouvertement l’utilisation de l’anglais à la place du français.  L’Union Européenne généralise l’usage de l’anglais au détriment des autres langues.

Si tous les peuples du monde adoptaient ce bilinguisme les langues nationales n’auront progressivement plus d’utilité et disparaîtront.  La novlangue des affairistes deviendra la langue mondiale pour encore plus transformer les gens en clients.

Le PRCF en action contre la politique du tout-anglais de Macron et Blanquer

Stop à l’uniformisation, oui à la biodiversité linguistique

Bien sûr, il faut favoriser l’étude librement consentie des langues étrangères, mais des langues choisies dans la diversité et non pas une seule langue imposée comme modèle. Il n’y a nul besoin d’un bilinguisme généralisé.

D’un point de vue scolaire, le bilinguisme dès le plus jeune âge nuit à l’apprentissage. La plupart des experts en linguistique s’accordent à dire qu’il est impératif d’avoir une base solide dans sa langue maternelle afin d’apprendre autre chose, que ce soit une seconde langue ou, plus généralement, des disciplines comme la géographie et les mathématiques.

L’uniformisation linguistique va dans le sens de l’uniformisation du monde :  uniformisation vestimentaire, du cinéma, de la chanson, des modes de vie, des loisirs, de la cuisine… Refuser l’uniformisation linguistique c’est refuser cette société de l’ennui, sans âme, sans originalité, cette société de déshumanisation, de robotisation.

Il ne s’agit pas d’être arc-bouté sur un purisme rétrograde. Il est évident que toute langue évolue. Le français a toujours intégré des mots étrangers, mais aujourd’hui il s’agit d’autre chose. Les mots français sont remplacés par des mots anglais ; des publicités, des manuels, des enseignements sont entièrement en anglais.

Cette offensive linguistique accompagne celle contre les nations, considérées par le capital comme des obstacles à la mondialisation. La volonté de domination de l’anglais est un aspect de l’impérialisme et du colonialisme, de la domination culturelle d’un pays ou d’une classe.

Laurent NARDI, pour www.initiative-communiste.fr

 

 

 

 




Publié par Régis RAVAT le 13 septembre 2018

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