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Macron et son discours du 20 mars 2018 sur la langue française, la francophonie et le plurilinguisme

Le mardi 20 mars 2018, Emmanuel Macron a présenté sa « stratégie » pour promouvoir la langue française, afin de la faire passer de la cinquième à la troisième place des langues les plus parlées dans le monde. Comme l’avait fait savoir l'Élysée à l'Agence France-Presse, le Président Macron a présenté devant les membres de l'Académie française, mais aussi devant 300 jeunes « une vision nouvelle, décomplexée, de la francophonie et du multilinguisme ».

Une trentaine de mesures ont été annoncées pour améliorer l'enseignement du français, pour promouvoir sa place - de plus en plus contestée - dans les enceintes internationales et pour soutenir les artistes qui l'utilisent, comme les écrivains ou les musiciens.

 

Les grandes lignes de son discours

De prime abord, le discours d’Emmanuel Macron semble constructif et positif pour l’avenir de la langue française, l’avenir du la francophonie et l’avenir du plurilinguisme.

Au tout début de son intervention, il a fait un aveu : son discours sur la francophonie fait à l'Université Ouaga I, professeur Joseph Ki-Zerbo, de Ouagadougou n'a eu aucun succès auprès des étudiants qui y assistaient, ces étudiants liant plus la francophonie à la Françafrique qu'à un partenariat linguisto-économique gagnant-gagnant, juste et équilibré.    

Passé cet aveu, il a fait un long éloge des professeurs de français, dit qu'il voulait ouvrir les bibliothèques le soir et les dimanches aux défavorisés des banlieues, car pour lui, l’ouverture des bibliothèques, c’est un combat pour l’émancipation, c’est permettre à des enfants qui n’ont pas de livres chez eux d’avoir accès aux livres et d’avoir la tranquillité qui l’accompagne. C’est mettre fin à cette idée que ça ne serait pas pour eux. Les bibliothèques sont le lieu névralgique de la formation personnelle, a-t-il dit encore.

Et au fils de son discours : Il veut que les émigrants-réfugiés non francophones aient une formation en français qui passerait, selon les cas, de 250 heures à 600 heures.

Il veut que d'ici 2022 deux fois plus d'élèves apprennent le français dans le monde. L’institut français sera renforcé dans son rôle d’opérateur de la diffusion du français dans le monde. Les lycées français à l'étranger accueillent actuellement près de 350 000 jeunes dans 500 établissements. « Ce réseau sera consolidé et dynamisé », a-t-il indiqué.

Il a promis l'ouverture de dix alliances françaises par an à partir de 2019. « Nous en avons rouvert une récemment en Tunisie, je m'en félicite. Je souhaite que les crédits alloués à ces institutions soient sanctuarisés ».  Le président de la République veut donc donner un « nouvel élan » aux lycées français à l'étranger et « Les moyens seront maintenus. Le secteur privé sera mieux associé », a-t-il annoncé.

Il a évoqué les enjeux de l’usage d’Internet sur la Toile, sur les réseaux sociaux, « un combat à la fois politique et culturel ». Nous encouragerons les universités du monde francophone à développer des cours en ligne numériques. En ce sens, il veut développer les cours en ligne massifs et ouverts, les fameux CLOMs. Il veut créer une maison de la fabrique numérique et veut un déploiement massif du réseau social des professeurs de français en visant 175 pays. « Nous mettrons en place le premier incubateur dédié à l'apprentissage de la langue », de rajouter.

« Nous devons faire du français une langue majeure d’échange, de communication. Faire de cette langue une manière d’échanger non hégémonique, mais aussi faire en sorte de créer un usage utile de la langue française. Le français est cette langue qui doit permettre d’accéder au travail, à d’autres espaces géographiques, d’accéder à des possibles. Il nous faut présenter cette ambition d’avoir un français utile, efficace. », a-t-il précisé.

Il constate que la langue française a reculé depuis ces 10 dernières années et que c'est surtout de notre faute : « La langue française est souvent bousculée par d’autres langues qui visent à l’hégémonie, elle a d’ailleurs reculé ces dernières décennies, parce que nous l’avons parfois abandonnée, nous avons décidé d’arrêter d’investir ».Il constate que c'est la 4e langue sur la Toile et la 3e sur Amazone.

« À Davos je me suis exprimé en anglais, puis en français. S'exprimer en anglais, c’est d’abord utile et cela montre que le français se construit dans ce plurilinguisme. Mais il faut aussi ramener ceux qui parlent anglais à la langue française. Il y a une francophonie économique qu’il nous faut réembrasser, dont il faut retrouver la vigueur. »

il a dit que le monde ne doit ni être dans la main des Anglo-Saxons ni dans celle des Chinois, et que le français a son rôle à jouer en se battant pour le plurilinguisme.

Il a parlé de France médias Monde avec ses 135 millions de téléspectateurs quotidiens, mais il faut parvenir à 250 millions, a-t-il dit. Il souhaite que les médias réfléchissent davantage à l’exposition à l’international : « Nous disposons de marques fortes, mais nous pouvons redoubler d’ambition ».

Il a cité le rapport Attali sur la Francophonie et parlé des conséquences du Brexit et de la place de l'anglais en Europe : « Paradoxe : l’anglais n’a jamais été aussi présent à Bruxelles au moment où nous parlons de Brexit », a-t-il souligné.

Il souhaite qu’en Europe soient enseignées deux langues en plus de la langue maternelle. L'anglais n’est pas la seule langue qui a vocation d’être parlée par les Européens. Les entreprises doivent prendre leur responsabilité. Pour cela, Emmanuel Macron affirme que sera renforcée la formation linguistique dans les instances européennes.

Il a fait rimer Francophonie avec plurilinguisme, il a dit que le français était une langue intranquille, une langue de combat, de traduction, qu'Umberto Eco avait déclaré que la langue de l'Europe, c'est la traduction. Le chef de l'État en a conclu  que le monde ne devait pas être monolingue, car il serait alors monocorde.

Il souhaite que la France puisse avoir un lieu pour « ses francophonies ». Ce lieu sera dans le château de Villers-Cotterêts. Attaché aux symboles, le Président Macron a choisi la ville natale de l’écrivain Alexandre Dumas pour implanter cette future « cité de la francophonie ».

« C’est à Villers-Cotterêts que François Ier a signé, en 1539, l’Ordonnance "Guilelmine", un texte législatif connu pour être l’acte fondateur de la primauté et de l’exclusivité de la langue française. Depuis, le français est la langue officielle du droit et de l’administration en lieu et place du latin et des dialectes régionaux. Il affirme que la francophonie doit aussi « faire droit aux autres langues », en particulier aux autres langues européennes et « à toutes les langues que la mondialisation fragilisent ou isolent. »

Enfin, le président a conclu son discours en ces termes : « Le français est une langue d’émotion, de combat, une langue d’exil, de blessures. Cette langue qui nous a été donnée, c’est la langue que j’aime. Du plus que je m’en souvienne, j’ai éprouvé des sentiments en les lisant, peut être avant de les dire. Le français ne sera jamais une langue hégémonique, car c’est une langue de combat. Le français continuera à être une langue de traduction et d’étymologie. On aura beau écrire des dictionnaires, il faudra les refaire. »



Que penser de ce discours ?

De prime abord, nous, défenseurs de la langue française et des langues en général, nous devrions trouver ce discours positif, cependant, il nous est difficile de ne pas avoir des doutes sur sa réelle portée en France et dans le monde, vu que notre pays donne plus l'impression de jouer la carte de l'anglais que du plurilinguisme.

D'ailleurs, la France est déjà tellement anglicisée que selon le classement international EF EPI publié le 8 novembre dernier, notre pays se classe 32e pour ce qui est du niveau en anglais de sa population adulte. La France fait ainsi mieux que dix ex-colonies britanniques ayant toutes l’anglais pour langue co-officielle, comme les Émirats arabes unis, le Qatar, le Sri Lanka ou encore le Pakistan.

Dans ces conditions, comment peut-on vanter la langue française, la francophonie et le plurilinguisme, alors que tout a été fait pour angliciser les Français et les persuader, ce faisant, qu’il n’y a pas d’avenir sans l’anglais ?

Il nous est difficile également de ne pas avoir des doutes sur la réelle portée de ce discours, vu que notre Président donne plus l'impression d'être un VRP de l'anglais que d'être un promoteur de la langue française et du plurilinguisme.

Bien sûr, il ne s'agit pas pour nous d'être négatifs pour le plaisir de nous torturer l'esprit ou d’embêter ceux qui sont au pouvoir, mais que penser, tout de même, du "Made for Sharing" du Comité de candidature de Paris-2024 que M. Macron a soutenu, alors que des associations de défense de la langue française l'avaient condamné, ainsi que l'Académie française ;

  que penser aussi du fait que M. Macron ait laissé la délégation française de candidature de Paris-2024 s'exprimer majoritairement en anglais à Lausanne et à Lima devant les membres du CIO, alors que le français a le statut officiel de première langue de l'Olympisme (art.24 de la Charte olympique) ;

  que penser du "Make our planet great again" que M. Macron a lancé aux yeux du monde entier ? Est-ce ainsi que l'on fait la publicité du français ? ;

que penser du "One Planet Summit", un Sommet sur le climat  que M. Macron a initié ;

que penser encore du "Choose France - International Business Summit " qu'il a organisé à Versailles, le 22 janvier dernier, un Sommet où tout s'est fait en anglais, la langue de la République ayant servi de paillasson à l'entrée. 

À noter également que pendant que se déroulait le sommet de Versailles, le Premier ministre, M. Édouard Philippe prononçait un discours en anglais au "Youth and  Leaders Summit", à Sciences Po, à Paris.

On pourrait noter encore que dans le cadre du lancement de l’initiative "French Impact" (encore de l'anglais !), Christophe Itier, le Haut-commissaire à l’Économie Sociale et Solidaire et à l’Innovation Sociale a lancé le 18 janvier dernier, avec la Caisse des Dépôts, l’appel à projets "Pionniers French Impact" (encore et toujours de l'anglais !).

Et que dire de l’Institut français qui, chargé de diffuser l'opération « Mon idée pour le français », se présente sur la Toile avec un site qui n’a que l’anglais comme version étrangère, alors que respecter l’esprit de la loi Toubon et l’idée même du plurilinguisme, aurait exigé que le site soit au moins traduit EN DEUX ÉTRANGÈRES (art. 4 de la loi n°94-665).

Faut-il le dire aussi, ces messieurs, dames de l’Institut n’ont pas l’air de connaître le mot français « COURRIEL », puisque dans leurs formulaires de contact, ce sont les termes anglais "e-mail" et "mail" qui apparaissent !  

Oui, nous voudrions bien être positifs et croire au discours de M. Macron, mais cela est tout de même difficile pour nous, au vu de toute l’anglomanie que dégage, crée et soutient notre Président.

Difficile de croire aussi que M. Macron soutien le plurilinguisme, alors que transparaît de sa personne, un homme bilingue français-anglais et non pas un homme ouvert aux langues étrangères dans leur diversité.

  Par exemple, pourquoi s'est-il exprimé en anglais le 10 janvier 2017 devant les étudiants allemands de l'Université Humboldt de Berlin. Ceux qui, dans cette université, ont appris le français, ont dû apprécier ! ;

  pourquoi, lorsqu'on a fêté le 55e anniversaire du traité de l'Élysée, M. Macron n'a-t-il pas mis en avant avec son homologue allemand,  l'enseignement mutuel de nos langues dans nos pays respectifs. Pourtant, Adenauer et De Gaulle s'étaient engagés, lors de la signature de ce traité en 1963, de développer respectivement l'enseignement de l'allemand en France et du français en Allemagne, et pour quel résultat aujourd'hui : M. Macron parle en anglais à Mme Meckel (bonjour le Traité de l’Élysée, bonjour le plurilinguisme !) ;

et pourquoi continuer a donné la priorité dans nos écoles, à l'enseignement de l'anglais (obligatoire dès le CP), délaissant ainsi les grandes langues de nos voisins immédiat : l'espagnol, l'italien et l'allemand (difficile, voire impossible, d'apprendre aujourd'hui, une de ces langues en LV1). Etc.

Alors oui, n’est-on pas en droit de se poser des questions sur le discours de M. Macron, un discours pour nous cacher peut-être une réalité : la démolition en cours de la langue française, de la Francophonie et du plurilinguisme, une démolition organisée par l’anglosphère et soutenue de près, de très près, par de serviles collaborateurs franco-français, en France même.

Alors soyons vigilants, notons bien ce qui a été dit dans ce discours du 20 mars 2018, et n'hésitons pas à en ressortir des passages pour les rappeler à notre Président, chaque fois qu'il ira à l'encontre de ce qu'il a dit.

 

Et si les écoles françaises de commerce étaient mises en demeure de respecter notre langue ?

Alors que le Président Macron nous a fait un beau discours mettant en avant la langue française, la francophonie et le plurilinguisme, les Grandes écoles françaises semblent jouer, elles, la carte de l'anglais, en adoptant, entre autres anglomanies, une dénomination en anglais dans l'écriture de leurs logos.

Notre victoire sur le logotype "Research University" de PSL Paris Sciences et Lettres, cachait un mal plus profond. Que faire ? Attaquer toutes les écoles françaises qui ont adopté un logo en anglais ou féliciter, avant qu'il n'y en ait plus, celles qui ont encore une dénomination en français ?

À moins que M. Macron, dans la logique de son discours, redresse la barre en exigeant que toutes les écoles de commerce françaises se nomme en français !

Écrivons-lui en ce sens : http://www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique/​

Voici un article qui parle des logos des écoles de commerce françaises. On y parle de tout, de la couleur des logos, de la taille des caractères, en minuscules ou en majuscules, mais pas un mot sur la langue française abandonnée. C'est dingue !

Logos de « business schools » françaises : ce qu’ils nous disent

Récemment plusieurs écoles de commerce françaises ont changé de logo. Quelle est la nature et surtout la signification de ces modifications ? En effet, les logos sont des signes visuels qui nous « parlent ». Au travers du texte qu’ils retranscrivent et de leur design graphique, ils communiquent des messages relatifs à l’identité, aux valeurs ou à la promesse de l’organisation qu’ils représentent.

Cet article présente les résultats d’une analyse de contenu portant sur les logos des 38 « business schools » françaises classées en 2018 par le journal l’étudiant. Il propose de décoder la signification des codes de ce secteur, d’en discuter les tendances actuelles et les probables évolutions futures.

​(...)

Cependant, si l’on restreint la population aux écoles ayant changé de logo récemment, on observe que plusieurs d’entre elles (Toulouse Business School, EM Lyon, Montpellier Business School, ICN Business School) ont choisi de passer à des lettres minuscules. Cette tendance indique sans doute une volonté des écoles d’apparaître comme plus accessibles, proches des étudiants et moins impressionnantes ou dominatrices. À cette évolution de forme correspond aussi une évolution de fond à une époque où l’enseignement devient moins magistral et plus participatif.

Autre indice semblant pointer dans la même direction : l’apparition de polices scriptes rapides pour les slogans et campagnes numériques de plusieurs écoles (par exemple, les récents « make an impact » de l’EDHEC ou le « never stop daring » d’Audencia). Ces polices indiquent en outre une volonté d’apparaître comme plus spontanées et moins formelles.

ftp://franc14650@www.francophonie-avenir.com/images/afrav/Ecoles de commerce françaises vendues à la langue hégémonique du moment

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Les rouges sont plus agressifs, et mettent au contraire l’accent sur les thématiques de l’action et du dynamisme. Ce qui est également un choix possible dans des établissements où la mise en pratique, la prise d’initiative et l’audace sont encouragées. Bon nombre de slogans d’écoles de commerce font d’ailleurs échos à ces thématiques (le « makers » de l’EM Lyon, le « create » de Toulouse Business School ou de Kedge, le « make » de l’EDHEC ou de Montpellier Business School, le « dare » d’HEC ou d’Audencia).

En matière de tendances, il semble que la proportion de logos utilisant des couleurs chaudes tende à se développer. Parmi les écoles ayant récemment changé de logo, plusieurs font ainsi le choix de l’orange (ICN Business School, ESC Clermont, South Champagne Business School, ESC Pau).

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En termes de tendances, on observe que, parmi les écoles ayant récemment changé de logo, plusieurs cherchent à se positionner sur le thème de la créativité au travers de compositions abstraites, de textures ou de motifs géométriques pouvant évoquer le monde de l’art (EM Strasbourg, ICN Business School, South Champagne Business School). Ces logos restent cependant minoritaires au sein de la population même si la thématique de la créativité est reprise dans plusieurs slogans (Toulouse Business School, Kedge).

(...)

 

La France mise sur l'anglais, tandis qu'elle demande aux Africains de croire au français !

Comment le Président Macron peut-il dire à l'Afrique francophone de croire au français, alors que lui, donne l'air d'y croire qu'à moitié, puisqu'il veut faire des Français des bilingues français-anglais ?

En cela, son Premier ministre, Édouard Philippe, a annoncé le 23 février dernier, à l'EDHEC de Lille, que serait validée la connaissance de l’anglais pour les futurs bacheliers d'ici trois ans. À la fin du lycée et, au plus tard, en fin de licence, ils seront ainsi invités à passer une certification de leur niveau en anglais, une certification financée par l'État. 

« Bien maîtriser l’anglais, c’est mieux maîtriser son avenir : chaque étudiant, à la fin de son lycée et au plus tard en fin de licence, aura passé un test de type TOEIC, Cambridge, IELTS. », a déclaré le Premier ministre.

​Autrement dit,  pendant qu'on demande aux Africains de miser sur la langue française, en France, on mise tout sur l'anglais ! Cela n'est pas très honnête, pas loyal pour deux sous envers nos amis africains !

Pour réagir, exigeons du Président Macron, le plein respect du plurilinguisme en France, et pour cela, exigeons qu'il n'y ait plus de favoritisme pour l'anglais dans notre système éducation.

Ouvrons-le aux langues étrangères et non au seul anglais !

Exigeons dans nos écoles une place pour l'apprentissage de l'allemand, de l'espagnol, de l'italien, du portugais, du russe, du mandarin, de l'arabe au même titre et au même rang que l'anglais !

L'enseignement des langues étrangères doit se décliner au pluriel et non au singulier de l'anglais, première place.

Pour protester :  http://www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique/​

Langues : Le gouvernement choisit la certification externe 

Annoncée le 14 février par JM Blanquer, l'idée de faire évaluer au bac le niveau en langues vivantes par une certification externe à l'éducation nationale a été confirmée par le premier ministre. Elle devrait arriver rapidement au lycée. Une décision qui remet en question le monopole de l'État sur les grades et qui interroge aussi les professeurs de langues.

« Ce que nous voulons avec Jean-Michel Blanquer et avec Frédérique Vidal, c’est accélérer la transformation de son apprentissage... Parce que l’anglais est la « première langue » de la mondialisation et que bien la maîtriser, c’est mieux maîtriser son avenir. C’est pourquoi nous allons introduire, dès le lycée, une logique d’attestation de niveau en langues étrangères. Une attestation qui fait l’objet d’une reconnaissance internationale. En clair, à terme, chaque étudiant à la fin de son lycée et au plus tard en fin de licence aura passé un test de type Cambridge, IELTS, financé par l’État, et qui donnera donc un niveau reconnu partout à l’étranger. »

Le 23 février, dans le contexte du soutien au commerce extérieur, le premier ministre a confirmé l'annonce faite par JM Blanquer le 14 février. L'annonce a été immédiatement reprise par les responsables du test de Cambridge pour faire la promotion de leur produit. Le Premier ministre a demandé un rapport sur « la généralisation de cette certification sous trois ans » au ministre de l'Éducation nationale.

La mesure est accueillie vertement par les enseignants de langues de l'APLV. « Par ailleurs, les certifications TOEIC et TOEFL sont souvent obtenues après une période de bachotage centré sur des compétences peu transférables en situation réelle d’interaction. De plus, la durée de validité de ces certifications est limitée... L’APLV s’insurge contre le fait que l’État va dépenser des sommes importantes pour enrichir les organismes privés qui proposent ce genre de certifications », écrit l'association.

(...)

Pour lire la suite : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/03/08032018

Par fjarraud

Source : cafepedagogique.net, le jeudi 8 mars 2018
Possibilité de commenter cet article en allant sur : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/03/08032018




Publié par Régis RAVAT le 21 mars 2018

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Orthographe, corrections : contact.sy@aliceadsl.fr

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