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Les promus de la langue française travaillent-ils vraiment pour notre langue ?

Il est bien évident que la défense de la langue française, la promotion de la Francophonie, la lutte contre le tout-anglais et l'ouverture vers le plurilinguisme sont des questions d'ordre politique.

Nos politiciens devraient donc s'emparer de ces sujets et en faire des priorités, car il s'agit là de sauver, respectivement, notre identité, notre existence internationale, notre indépendance et notre ouverture au monde. 

Or, nos politiciens, à l'égard de la langue française, de la promotion de la Francophonie, de la lutte contre le tout-anglais et de l'ouverture vers le plurilinguisme, sont d'une mollesse sans fin, pour ne pas dire d'un total je-m'en-foutisme.

À se demander si tout cela n'est pas voulu, si nos politiciens, consciemment ou non, ne sont pas aux ordres de l'oligarchie mondialiste anglo-américanisée, une oligarchie qui, à travers Davos, Bilderberg, la Trilatérale et Cie, a décidé pour eux, donc pour nous, que la langue du monde serait l'anglo-américain et que le système des sociétés à venir devrait être sous les couleurs de l'ultralibéralisme étatsunien.

la trahison des clercs

Pas étonnant dans ces conditions de constater, et cela de plus en plus fréquemment, hélas, que ce sont des représentants de l'État, des élus de la République, des directeurs ou présidents d'organismes publics qui sont les premiers fossoyeurs de la langue française.

Des associations de défense de la langue française en France sont alors obligées de se battre contre eux, contraintes et forcées de les traîner devant les tribunaux administratifs ou les tribunaux de Grande Instance pour l'honneur et le respect de notre langue. Et tous ces gens de pouvoir, pris en flagrant délit d'anglomanie, au lieu de s'excuser de bafouer la langue de la République, au lieu de faire leur mea culpa, de faire repentance, envoient leurs avocats payés avec l'argent des contribuables, notre argent, combattre les arguments des pauvres, mais valeureuses associations de défense de la langue française, dans l'espoir de réduire celles-ci au silence et de donner une légitimité à leur trahison linguistique.   

Pas étonnant dès lors que l'on voie nommer à des postes clés pour la défense de notre langue, des gens totalement inactifs dans ce domaine, totalement placardisés, des gens choisis plus pour donner des fins de carrières dorées et tranquilles à des amis que pour donner les moyens à la France d'avoir une réelle politique linguistique.

Oui, apparemment, on nomme des planqués, alors qu'il faudrait nommer des  guerriers, des guerriers capables de mener le combat pour la sauvegarde de notre langue face à l'anglais qui l'assaille.

Voici quelques exemples de ces planqués de la République :

 

Thierry Lepaon : futur directeur de l'agence de la langue française !

Thierry Lepaon a été nommé par le gouvernement pour créer une Agence de la langue française, voilà encore une planque donnée à un ami.

Notons que nous avons écrit à Thierry Lepaon en 2007 au sujet de la langue française,  (http://www.francophonie-avenir.com/Archives/Index_RR_Journee_CGT_a_Avignon.htm) et qu'à ce jour, nous attendons toujours la réponse !

 

Agence de la langue française : "Il n'y a pas de marchandage", se défend Thierry Lepaon

INVITÉ RTL - En charge par le gouvernement de créer la future Agence de la langue française, l'ancien chef de la CGT se défend de tout "recasage".

Accusé par l'opposition de relancer sa carrière grâce à l'aide du gouvernement, Thierry Lepaon a été chargé ces derniers jours de créer la future Agence de la langue française. Cet organisme est censé aider les citoyens qui ont des difficultés avec la langue française. Invité de RTL ce mardi 2 août, l'ancien secrétaire général de la CGT, qui a démissionné en 2015 à la suite de la révélation de l'affaire de la restauration onéreuse de son bureau et de son appartement de fonction, estime que cette nomination est une "chance" et regrette les petites phrases de Valérie Debord (Les Républicains).

« J'ai la chance d'avoir obtenu une mission du Premier ministre pour travailler sur un sujet qui me passionne depuis des années, souligne-t-il. Il y a 2 millions de Français en situation d'illétrisme. Au total, il s'agit de réconcilier 6 millions de Français (avec la langue, ndlr) ». Il poursuit en affirmant qu'il n'y a pas eu de « marchandage dans cette histoire ». « S'il suffisait de trouver un job à Thierry Lepaon pour acheter la paix sociale je pense qu'il y a longtemps qu'ils l'auraient fait, ils l'auraient fait avant que la loi El Khomri soit débattue à l'Assemblée nationale ».

Thierry Lepaon, un escroc linguistique

En revanche, une autre agence nationale de la lutte contre l'illettrisme existe déjà, présidée par une femme qui travaille bénévolement, alors que Thierry Lepaon sera rémunéré. « C'est un vrai travail, justifie-t-il. J'aurai une indemnité pour pouvoir vivre. » L'ancien chef de la CGT ne veut en revanche pas encore dévoiler le montant de cette indemnité avant qu'elle ne soit publiée au Journal officiel.

Il a également répondu vivement à Valérie Debord (Les Républicains) qui est montée au créneau contre Thierry Lepaon pendant que ses détracteurs évoquent un "recasage". « J'ai vu qu'elle avait parlé de république bananière. Quand on appartient au parti Les Républicains on pourrait avoir un peu de modestie sur la question. Elle ne trouve rien à dire sur les six millions de personnes qui sont en difficulté avec notre langue. »

par James Abbott , Jérôme Florin                                                    

Source : rtl.fr/actu, le mardi 2 août 2016

 

Giscard d'Estaing : Un anglomaqué élu à l'Académie française !

L’Académie française : un acte politique

L’Académie française a été fondée en 1634 et a été officialisée le 29 janvier 1635, sous le règne de Louis XIII par le cardinal de Richelieu, c'est une institution française dont la fonction est de normaliser et de perfectionner la langue française.

La mission qui lui est assignée dès l’origine, et qui sera précisée le 29 janvier 1635 par lettres patentes de Louis XIII, est de fixer la langue française, de lui donner des règles, de la rendre pure et compréhensible par tous. Elle doit dans cet esprit commencer par composer un dictionnaire. 

L’article XXIV des Statuts précise que « la principale fonction de l’Académie sera de travailler avec tout le soin et toute la diligence possible à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences. »

Ainsi, le but de la normalisation de la langue n'est pas strictement administratif et juridique, mais aussi de lui donner une rigueur scientifique et technique.

Depuis sa fondation, l'Académie a pour mission de veiller sur l'état de la langue et de rappeler son bon usage. Elle est garante de la précision de la langue française, en ayant pour objectif d'éviter qu’une confusion dans les mots n'entraîne une confusion dans les idées.

Source Wikipédia

Normalement, donc, et politiquement parlant, l'Académie française est le seul organe officiel de la langue française et son dictionnaire devrait être le seul dictionnaire officiel de notre langue.

- Première attaque faite à l'Académie française : Selon la DDPP de l'Essonne (Direction départementale de la protection des populations, anciennement, les Fraudes - DGCCRF), le Petit Larousse, dictionnaire commercial, fait foi en matière de langue autant que le dictionnaire de l'Académie française.

Autrement dit, ils sont arrivés à courtcircuiter le dictionnaire de l'Académie par un dictionnaire commercial dont le but n'est pas de défendre la langue, mais de faire de l'argent, et notamment de l'argent sur la vague actuelle de l'anglais-roi.

Qui a dit à la DDPP de l'Essonne que le Petit Larousse faisait foi en matière de langue ? - Nos politiciens aux ordres ?

- Deuxième attaque faite à l'Académie française : on y nomme des Académiciens anglomanes. Récemment, Xavier Darcos y a été nommé, ce monsieur a été un ex-ministre de l'Éducation nationale de Nicolas Sarkozy qui s'était illustré pour mettre toujours plus d'anglais dans nos écoles, et cela dès le plus jeune âge pour nos enfants, le but étant de faire de la France un pays bilingue (français-anglais). À noter également que ce monsieur est le président de DLF, l'association de Défense de la Langue Française la plus puissante de France en nombre d'adhérents (sans commentaires).

Il a eu le cas Giscard d'estaing aussi,

Valéry Giscard d'Estaing aux États-Unis d'Amérique en 1976

voici ce que nous en disions en 2003 :

Dans sa séance du jeudi 11 décembre 2003, l’Académie française a procédé à l’élection au fauteuil de M. Léopold Sédar Senghor.

M. Valéry Giscard d'Estaing est élu au premier tour avec 19 voix contre 1 voix à M. Robert Pioche et 2 voix à M. Michel Tack (34 votants).

Les autres candidats n’ont obtenu aucune voix ; 8 bulletins blancs étaient marqués d’une croix et 4 bulletins étaient blancs. 

Comment ne pas être étonné et stupéfait d'une telle nomination ?

 N'oublions jamais que lors de sa victoire à l'élection de la présidence de la République, M. Giscard d'Estaing s'était d'abord adressé au monde en anglais, et nos télévisions avaient retransmis en direct, puis en différé cette allocution. Ce choix de l'anglais a été fait, il y a plus de trente ans et, depuis lors, l'anglais n'a cessé de progresser partout.

Valéry Giscard d'Estaing, un Académicien qui parle anglais

Au pouvoir, Giscard s'était fait le chantre du bilinguisme français-anglais.

À noter également que lors d'un voyage officiel en Louisiane en 1976, en tant que Président de la République française, il s'était exprimé en anglais au grand désespoir des Louisianais  francophones qui essaient depuis des années de restaurer le français dans cet État.

Enfin, lors de l'élaboration de la pseudo future Constitution européenne, en 2003, il a fait la sourde oreille sur les problèmes linguistiques que l'élargissement à 25 États allait soulever. En cela, il n'a répondu à aucune association de défense du français et n'a prévu, dans sa constitution, aucun article garantissant l'avenir des langues nationales européennes face à la pieuvre du tout anglais.

Bref, Giscard n'est pas l'ami de la langue française.

Dans ces conditions, comment se fait-il qu'il ait atterri à l'Académie française ?

Que se cache derrière tout ça ?

 

Patrick Gélinet : Que fait-il pour la langue française, au CSA ?

Au cas où vous ne le sauriez pas, il y a au sein du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA), une cellule "langue française et Francophonie". Cette cellule a un Président - excusez du peu -, qui s'appelle Patrick Gélinet. Qu'est-ce qu'il fait pour la langue française et la Francophonie, nous ne le savons pas : il n'a jamais répondu à nos courriels

Pour contre, nous savons qu'aux actualités de 20 heures sur France 2, chaîne publique de la télévision française, les Sommets de la Francophonie, les Jeux de la Francophonie, la Semaine de la Francophonie sont systématiquement ignorés et que cela n'a pas l'air de gêner ce monsieur, puisque malgré nos protestations réitérées auprès du CSA contre ce silence, les faits demeurent en l'état depuis des années.

On ne travaille pas au CSA pour la langue française, pour preuve, voici le message que ces messieurs et dames​ envoient chaque fois que l’on coche « L'usage du français dans les médias », dans le formulaire de contact (http://www.csa.fr/Services-en-ligne/Formulaire-de-contact), à la case « Votre message concerne » :

Le CSA et la langue française

Face à cette réponse de non-recevoir et de non-vouloir-agir du CSA, trois questions se posent :

- Premièrement - Si le CSA ne peut rien faire pour la langue française, pourquoi avoir créé alors une cellule "langue française et Francophonie" au sein de cet organisme et pourquoi y avoir mis, qui plus est, un Président à sa tête, M. Patrick Gélinet, en l'occurrence ? Oui, pourquoi avoir créé une fonction, en sachant pertinement qu'elle ne déboucherait sur aucun travail, puisque le CSA le dit lui-même : il ne peut rien faire pour la langue française eu égard à la décision N°94-345 ​du Conseil constitutionnel  du 29 juillet 1994 ?

- Deuxièmement - Si la décision N°94-345 ​du Conseil constitutionnel du 29 juillet 1994 implique que l'on ne peut rien faire pour la langue française sur le service public de l'audiovisuel, pourquoi alors avoir écrit l'article 39 du cahier des charges de France Télévisions, un cahier des charges rédigé postérieurement à la décision du Conseil constitutionnel, puisque promulgué par décret le 23 juin 2009 ? Pour mémoire cet article dit clairement que sont PROSCRITS les termes étrangers lorsqu'un équivalent français existe :

La langue française
Tendant à être une référence dans l'usage de la langue française, France Télévisions contribue à sa promotion et à son illustration dans le cadre des recommandations du Conseil supérieur de l'audiovisuel.
Elle veille à l'usage et au respect de la langue française par le personnel intervenant sur ses services conformément aux dispositions de la loi n° 94665 du 4 août 1994 et, notamment, proscrit les termes étrangers lorsqu'ils possèdent un équivalent en français.

- Troisièmement - Puisque le CSA se sert de la décision N°94-345 du Conseil Constitutionnel pour justifier qu'il ne peut pas agir pour la langue française sur le service public de la télévision, regardons de plus près cette décision. En fait, celle-ci s'appuie sur l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, cet article dit :

Art. 11. La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.  

Cela signifie donc clairement, que la liberté d’expression définie dans l’article 11 précité, ne supplante pas l’article 2 de la Constitution qui proclame « La langue de la république est le français » ni ne supplante les divers articles de la loi Toubon qui garantissent le droit à tout citoyen français habitant en France d'être servis en français dans un environnement francophone.

Conclusion, il est évident que le CSA ne voit que ce qu'il veut voir, qu'il na pas vu l'article 11 dans sa totalité et que, par conséquent, il ne veut pas agir pour venir au secours de la langue française. Dans ces conditions, M. Patrick Gélinet qui est, au sein de cet organisme, le président de la cellule langue française et Francophonie, ne sert à rien, sa place est celle d'un planqué de la République, comme celle de M. Thierry Lepaon de la future agence de la langue française ou de celle de Valéry Giscard d'estaing à l'Académie française.

​Trois postes importants pour la défense et la promotion de notre langue, trois postes tenus par des pistonnés, plus intéressés par leur plan de carrière que pour tirer des plans pour sauver notre langue.

 

L'élection présidentielle de 2017, une occasion d'agir contre la corruption linguistique !

Voici la lettre ouverte aux candidats et pré-candidats à l'élection présidentielle de 2017 que l’association CO.U.R.R.I.E.L. vient de diffuser aux intéressés.

Nous vous serions gré de lui faire écho autour de vous et de la transmettre aussi, selon vos moyens, aux élus, aux syndicalistes, aux journalistes (sites, journaux…), aux personnalités du monde artistique, universitaire, scientifique, etc. de votre connaissance.

Alors que les tenants du tout-anglais « transatlantique » multiplient en toute illégalité les agressions contre la langue française, il est temps que tous les amis de notre langue – et plus largement, que tous les républicains progressistes – s’engagent plus fortement dans la défense du premier service public de France : la langue française, « langue de la République » (art. II de la Constitution).  

Georges Gastaud,

président exécutif de l’association CO.U.R.R.I.E.L,

 

Madame, Monsieur le candidat (la candidate) à l’élection présidentielle,

Un paradoxe difficilement soutenable nous semble mériter toute votre attention : alors même que le débat politique se fait régulièrement l’écho des questions d’identité et de valeurs qui secouent notre société, et que la langue française reste au titre de la Constitution et de la loi Toubon « langue de l’enseignement, du travail, des échanges et des services » - c’est-à-dire… langue de la République, la question de sa substitution par l’anglais, de plus en plus ostensible dans l’espace publique – et dans tous les domaines sus-cités – reste dramatiquement absente des enjeux de la campagne présidentielle.

C’est partout en effet que l’on assiste au déferlement du tout-anglais (du tout-américain ?), dont le matraquage ne vise aucunement à « enrichir » le français, comme le prétendent ses zélateurs, mais à SUBSTITUER SCIEMMENT aux expressions et aux mots français existants un jargon d’aéroport, propre à inculquer aux jeunes générations l’idée que l’anglais sera demain l’idiome unique du monde, de l’Europe et… de la France (cf. le titre méprisable de la revue We demain).

Qu’on en juge par quelques exemples dont la liste pourrait être aisément centuplée :

 ·       enseignes commerciales basculant en anglais ces dernières années : par ex. « Atac » devenant Simply Market, Carrefour se déclinant en Planet, Market, City, etc.

 ·       émissions de télévision et de radio nommées en anglais, y compris sur le service public de l’audiovisuel ;

 ·       chansons en anglais, ou, au mieux, en franglais, sur nos radios et jusqu’à représenter la France à l’Eurovision ;

 ·        « produits » et enseignes dépendant de services publics, d’entreprises publiques, semi-publiques ou parapubliques où l’État français et/ou les collectivités territoriales (la Poste, EDF, « Engy », Renault, la SNCF, etc.) libellés en anglais, y compris à l’adresse du public français et francophone,

 ·      allocutions effectuées en anglais par des représentants officiels de la France parlant à l’étranger, au point que Mme la secrétaire d’État à la Fonction publique a fini par envoyer à l’ensemble des ministères un rappel à l’ordre juridique et linguistique, sans pour autant prendre les sanctions qui s’imposent s’agissant de fautes professionnelles graves et répétitives ;

les ministres Girardin et Vallini au secours de la langue française au sein de l'État

·        publicités faites en anglais sur nos chaînes aux heures de grande écoute sans que le CSA ne s’en émeuve; de films et de téléfilms subventionnés par la France et dont toute la partie musicale est composée de chansons anglaises, ou pis, de chansons en anglais chantées par des Français, quand, à l’image de la très symbolique série Versailles, ils ne sont pas tout simplement tourné en anglais, pour être (mal) traduits ensuite seulement dans notre propre langue !

·        basculement progressif vers l’anglais de l’enseignement de la maternelle à l’université alors que les  horaires dévolus à l’enseignement du français et de la littérature française n’ont cessé de fondre au fil des réformes de l’école élémentaire, du collège et du lycée ; la loi Fioraso, déjà nocive par elle-même, et ses « garanties » ouvertement bafouées ; mais aussi évidemment marginalisation scolaire des langues anciennes comme des moyens d’enseignement de l’allemand, l’italien, le russe, le portugais, le polonais ou l’arabe premières langues ; un basculement insidieux et exactement à rebours d’une politique moderne conjuguant la maîtrise de la langue maternelle nationale et l’ouverture à un authentique plurilinguisme, négocié avec les pays voisins et amis de la France ;  

·        basculement de nombre d’entreprises au tout-anglais « à l’interne », avec en prime la souffrance au travail vécues par les personnels, les risques et l’insécurité engendrés dans la maîtrise des processus de production, le viol évident de la dignité de nos compatriotes contraints de renoncer à leur langue maternelle sur le sol français. Le tout jusqu’à parfois favoriser outrageusement le recrutement de cadres « English Mother Tongue » (discrimination flagrante, rarement signalée et totalement contraire au principe d’égalité), et alors que la maitrise de la langue anglaise devient de plus en plus systématiquement dans les grands groupes une condition à l’embauche, loin devant l’expertise métier du salarié !

 Comment dans ces conditions de ne pas se demander si cette déferlante mortifère, que les autorités censées faire respecter l’État de droit encouragent d’ailleurs en subventionnant des manifestations publiques ou privées humiliantes pour les francophones (« Fashion Week », « Parisian Games Week », etc.), ou la mise en place de « produits » (Smart Navigo francilien, City Pass parisien…) nommés en globish, ne résulte pas d’une politique linguistique inavouable, promue de concert par certaines « élites » économiques et politiques « françaises », européennes et « transatlantiques » ?  

Non-respect de la langue française par les élites, elles-mêmes

Comment ignorer par ailleurs que de son côté, l’UE favorise outrageusement l’anglais dans sa communication, que le français et les langues d’Europe autres que l’anglais sont marginalisés à Bruxelles sans la moindre réaction ferme de Paris ? Comment ne pas être scandalisé par le fait que, passant outre l’avis négatif que plusieurs pays européens dont la France ont formulé contre cette négociation, l’UE continue de préparer comme si de rien n’était, un « Grand Marché Transatlantique » qui peut s’avérer dévastateur pour notre langue (pour n’évoquer ici que cet aspect des choses) ? N’est-il pas scandaleux par ailleurs que, sans aucune contre-proposition de Paris, de Berlin, de Rome, de Madrid, etc., l’UE continue de favoriser outrageusement l’anglais dans ses échanges et sa communication… alors même que, suite au départ annoncé de la Grande-Bretagne, l’anglais ne sera plus bientôt la langue officiellement déposée auprès de Bruxelles d’AUCUN état membre de l’UE ?

Quand le seul souci des gouvernants français successifs concernant la loi Toubon est de multiplier les exceptions à son application, de fermer les yeux sur ses violations grossières, voire de la qualifier de « ligne Maginot linguistique » (comme l’a fait Mme Fleur Pèlerin, alors ministre de la communication chargée d’appliquer la législation existante !), quand un ex-président français du patronat européen, M. Ernest-Antoine Seillères, ose interpeller les chefs d’État européens en 2004 en déclarant : « je ne m’adresserai plus désormais à vous qu’en anglais, la langue des affaires et des entreprises », force est de soupçonner que, derrière les discours creux célébrant platoniquement la « langue de Molière » ou la « Francophonie internationale », certains milieux dirigeants promeuvent « en fait une langue unique mondiale et européenne dans l’espoir d’assoir irréversiblement une économie, une politique et une pensée uniques négatrices des diversités indispensables à toute civilisation humaine.

D’autant que ce privilège, voire le monopole tendanciellement accordé au tout-anglais, vont de pair, bien souvent, avec la volonté de banaliser et de désétablir la langue nationale commune, premier service public de la nation, en organisant sa mise en concurrence avec des langues « minoritaires et régionales ». Ce faisant, ces milieux prennent le risque de « territorialiser » et d’ « ethniciser » la citoyenneté française, de désarticuler les services publics et les droits sociaux, voire de déstabiliser l’unification linguistique du droit français qu’a permis d’engager l’Ordonnance de 1539[1] qui érigea le français en langue de l’État. Ainsi, au risque de dégrader le si fragile vivre ensemble français, la langue française est prise en étau, sans aucune défense institutionnelle sérieuse, entre le tout-anglais transatlantique cher aux sociétés transnationales, et les apprentis-sorciers d’un morcellement du territoire national sur des bases pseudo-linguistiques. Pour autant notre association, qui respecte toutes les langues de France et du monde, y compris l’anglais véritable, n’en exige pas moins qu’à côté du français, dont l’enseignement doit être revalorisé de la maternelle à l’Université, toutes les langues régionales de France, patrimoine indivisible de la nation, soient dotées des moyens nécessaires pour être enseignées dans le cadre du service public d’enseignement partout où existe pour elles une demande significative.

 Madame, Monsieur le candidat, notre présente interpellation vise aussi à éclairer de graves enjeux civiques occultés par les médias. Si le français continue d’être humilié et peu à peu relégué à l’arrière-plan sur sa terre natale, qu’adviendra-t-il de tous ceux, Français, mais aussi travailleurs immigrés francophones, qui ne maîtriseront « que » le français et qui deviendront des salariés et des citoyens de seconde zone en France même ? 

La Francophonie face à l'anglofolie de la France

D’autant qu’il est faussement rassurant d’alléguer la vitalité de la Francophonie internationale. Certes l’attractivité culturelle du français est telle que notre langue est la seconde langue la plus étudiée au monde. Certes, la France et l’Afrique francophone recèlent un très important potentiel démographique. Mais que deviendront ces atouts d’avenir si toute une partie des élites et des institutionnels sabotent ou abandonnent ce que Claude Hagège appelle le « combat pour le français » ? Ainsi de l’OIF dont l’orientation actuelle minimise ou contourne les enjeux linguistiques ; elle ferme les yeux sur les reculs que subit notre langue dans certains pays (le ministre tunisien de l’éducation vient ainsi de déclarer qu’il envisageait de remplacer le français par l’anglais dans l’enseignement secondaire, et des interrogations analogues se font jour au Liban). Et comment accuser ces pays de « trahir le français » alors qu’une certaine France étale son mépris pour la langue dont est largement issue la nation ? D’ailleurs, les traités de libre-échange que l’UE continue de négocier avec les États-Unis, n’institueront-ils pas à l’évidence l’anglais comme la langue des tribunaux mandatés pour juger la « mauvaise gouvernance » de feus les états souverains ? 

En résumé, c’est pour des raisons à la fois patriotiques, internationalistes et, tout simplement humaines, que nous dénonçons la politique actuelle d’arrachage du français au profit du tout-anglais. Et plus encore, nous dénonçons le tout-anglais parce qu’il attente à la diversité des cultures, qui, à l’instar de la biodiversité, préserve notre avenir collectif en même temps que tous les modes et les traditions de pensées demain nécessaires aux nouveaux défis du monde. Du grand héritage national et international que constitue notre langue et tout ce qu’elle porte d’universel, vous serez comptable demain, Madame, Monsieur le ou la candidat(e), si le peuple vous appelle à présider la République.

Dans les fonctions prochaines où beaucoup vous espèrent, cette responsabilité de la langue, peu débattue encore aujourd’hui, sera écrasante demain : l’Histoire, paradoxalement, retiendra peu des multiples attentions dont d’aucuns pourront entourer la croissance ou la sécurité. Avec le sens du raccourci qui lui est propre, sourde à la cacophonie des luttes quotidiennes, elle saura s’attacher, dans la mémoire des siècles, à ces mouvements de fond puissants qui scellent un équilibre et définissent la réalité d’un peuple. Que nul ne dise en tout cas, si le français subit au 21ème siècle en France le sort qu’a subi le gaélique en Irlande ou en Ecosse, qu’il ne « savait pas ».

Pour conclure, nous vous demandons de bien vouloir dire publiquement comment vous comptez, si vous êtes élu, combattre l’invasion bien réelle du tout-anglais, en particulier comment vous comptez faire appliquer la loi Toubon, en donnant à tous les citoyens et à la justice les outils juridiques nécessaires pour que soient sanctionnés les « collabos de la pub et du fric » (Michel Serres) qui polluent sciemment notre patrimoine linguistique, et en revalorisant l’enseignement du français dans l’ensemble du système scolaire.

En somme,  nous vous serions redevables de dire à notre peuple comment CONCRETEMENT vous ferez respecter demain l’article II de la Constitution qui dispose que « le français est la langue de la République ».

Avec nos salutations respectueuses et citoyennes,

Georges Gastaud, président du CO.U.R.R.I.E.L., pour le bureau national.

 


[1] On en viendra inéluctablement là si l’officialisation de la Charte européenne des langues minoritaires et régionales continue d’encourager ceux qui, comme M. Guy Talamoni en Corse, veulent en finir avec la langue de la République… si ce n’est avec la République française elle-même !

 

 




Publié par Régis RAVAT le 18 décembre 2016

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