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Pas de Président malgache sur France 2, mais les gorges d'Arizona !

Le mercredi 14 septembre 2016, le président malgache Hery Rajaonarimampianina était à Paris pour participer à la Première Journée de la Francophonie économique et numérique. Invité sur TV5 Monde, Il en a profité pour dire au journaliste qui le questionnait, que son pays était fin prêt pour le XVIe sommet de la Francophonie.

Remarquons, tout de même, que si TV5 Monde nous tenait informés de la venue du Président malgache à Paris, France 2, notre chaîne nationale publique, dans sa grand-messe du 20 heures, ne disait mot, ce jour-là, ni du Président malgache ni de la Première Journée de la Francophonie économique et numérique.

 

Pas de Président malgache sur France 2, mais les gorges d'Arizona !

Oui, ce 14 septembre 2016, au JT de 20 heures de France 2, la Rédaction ne nous parla ni de la venue à Paris du Président malgache ni de la Première Journée de la Francophonie économique et numérique, par contre, nous eûmes droit à un énième reportage sur les États-Unis d'Amérique, concernant, cette fois-ci, un site en péril aux fins fonds des gorges d'Arizona. 

Mais comment se fait-il qu'il y ait pléthore de reportages sur la Grande-Bretagne, sur l'Australie et sur les États-Unis dans les 20 heures de France 2, alors que l'actualité voudrait qu'on nous parle d'autres choses de bien plus important ?

Outre le fait qu'en ce 14 septembre, le JT de France 2 aurait pu nous informer de la visite du Président malgache à Paris et de la Première Journée de la Francophonie économique et numérique, il aurait pu nous parler aussi, par exemple, de la Marche blanche qui avait eu lieu au Gabon en hommage aux victimes des violences postélectorales.

Pourquoi ce silence, également, sur ce qui se passe en RDC (République Démocratique du Congo), dans la région du Nord-Kivu, notamment, où la population civile est la cible d'exterminateurs chargés de nettoyer le terrain pour le compte de multinationales à majorité anglosaxonnes et belges selon un rapport de l'ONU de 2003. Plus de 6 millions de morts depuis le début du conflit et silence des médias français qui, à l'image de France 2 ce soir, préfère nous parler de faits divers tel le problème du Grand Canyon américain menacé par un projet de téléphérique !

Quand le JT de France 2 ignore la Francophonie

Pourquoi ne pas nous avoir parlé aussi de ce qui marche en Afrique francophone ? Cette année la Côte-d’Ivoire est championne de la croissance africaine avec un taux de 8,5%, pourquoi cette bonne nouvelle devrait-elle être effacée au profit d’un quelconque reportage sur Londres ou New York, comme si le rôle du JT n’était plus de nous informer, mais de nous inciter à voyager comme le ferait une vulgaire agence de tourisme ?

Enfin, cerise sur le gâteau, les images de fin du journal ont été données sur un fond musical en anglais ! Eh oui, après nous avoir vendu un voyage en Arizona pour aller voir les gorges du Colorado en pays Navajo, le JT nous vend aussi la chanson anglophone !

Bref, devant cette emprise au monde anglo-américain du JT de 20 heures, il est plus que temps d'apostropher le CSA pour qu’il se décide à mettre enfin de l’ordre dans tout ça ? De l’ordre pour que ce journal ne soit plus dépendant des anglomanes et des commerciaux qui le dirigent. De l’ordre pour qu’il ne serve plus les intérêts de l’anglophère, mais l’information, toute l’information et sans oublier, bien évidemment, celles émanant des pays francophones.

Pour protester, utilisez le formulaire :
- ​le courriel de président du CSA : olivier.schrameck@csa.fr et de son responsable "langue française et Francophonie" : patrice.gelinet@csa.fr

 

Le président malgache Rajaonarimampianina prêt pour le XVIe sommet de la Francophonie !

La « Grande Île » accueillera les 26 et 27 novembre 2016, le XVIe sommet de la Francophonie. Quels sont les enjeux de ce grand rendez-vous francophone ? Quel impact pour Madagascar ? Le président malgache, Hery Rajaonarimampianina, en visite en France cette semaine, nous répond sur le plateau de TV5monde.

C'est le grand rendez-vous de la planète francophone. Tous les 2 ans, les 80 États et gouvernements de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF, 57 États membres, 23 observateurs) se retrouvent dans une ville où la langue française a planté ses racines. Deux ans après Dakar, au Sénégal, destination Antananarivo, capitale de Madagascar.

Ce XVIe Sommet aura pour thème : « croissance partagée et développement responsable : les conditions de la stabilité du monde et de l’espace francophone ».
Pour illustrer cette thématique, le Comité d’organisation a choisi pour logo du Sommet, un symbole représentant l’arbre du voyageur, « Ravinala » en langue malgache, qui contient dans ses feuilles de l’eau pour se désaltérer.

Présidé par le chef d’État ou de gouvernement du pays hôte du Sommet jusqu’au Sommet suivant, le chef d'Etat malgache, Hery Rajaonarimampianina, devient de fait le chef d'orchestre de ce prochain rendez-vous. Avec pour mission, entre autres, de statuer sur l’admission de nouveaux membres de plein droit, de membres associés et de membres observateurs à l’OIF.

Né le 6 novembre 1958 à Antsofi­nondry, Hery Rajaonarimampianina a fait carrière comme expert-comptable de renom, enseignant cette matière à l'université, avant de rejoindre le monde politique.

Le 17 janvier 2014, il est officiellement proclamé président de la république malgache par la Cour électorale spéciale, avec 53,49 % des suffrages devant son adversaire, Jean-Louis Robinson, crédité de 46,51 % des voix. Le camp de ce dernier accuse cependant de fraude électorale celui du nouveau président.

Pour la petite histoire, Hery Rajaonarimampianina devient dès son élection le chef d'État ayant le plus long nom avec 44 lettres dans son nom complet, et 19 dans son nom de famille.

Sur le plateau du 64', Hery Rajaonarimampianina a abordé différents thèmes : le numérique et la francophonie, le XVIe sommet de la Francophonie, et la situation économique et politique de Madagascar.

Le Président malgache et la Secrétaire générale de l'OIF

Francophonie numérique

« Aujourd'hui, on parle de francophonie économique et numérique, c'est un tournant majeur pour la francophonie !
- La francophonie, on l'a toujours connue sous l'aspect culturel et linguistique, ça prouve que la francophonie s'adapte à l'évolution du monde. Le numérique ? La jeunesse malgache est en plein dedans ! »

Madagascar et la pauvreté

« Les crises ont prévalu pendant une cinquantaine d'années, elles sont devenues cycliques, ce qui fait que les effets au niveau économique ne se sont pas répercutées sur la population. Ma priorité, c'est bien sûr de lutter contre cette pauvreté. 80% de la population malgache travaille dans l'agriculture. Il faut qu'on développe cette agriculture pour passer d'une agriculture de subsistance à une agriculture de marché.
- Dans la région du sud-ouest, nous avons des résultats, avec la construction d'un grand barrage qui va irriguer des milliers d'hectares, en un an la production rizicole a plus que triplé. »

XVIe sommet de la Francophonie

« Si je suis ici c'est pour dire que nous sommes prêts ! C'est un défi, mais ce défi nous le relevons. Pour mon pays, Madagascar a été pendant longtemps, surtout pendant les dernières années de crise, mis au ban de la communauté internationale.

​- La tenue de ce sommet consacre le retour de Madagascar sur la scène internationale mais aussi cette marche vers la croissance économique et le développement inclusif de notre pays. »

Situation politique malgache

« Il est important de dire que si il y a eu 13 chefs d'État depuis l'indépendance, 6 seulement sont issus d'élections, c'est la transition démocratique qui a manqué. Nous devons mettre en place des institutions solides pour assurer la solidité de notre démocratie. »

Source : information.tv5monde.com, le mercredi 14 septembre 2016

Au sujet de la vidéo, ci-après : entretien avec Hery Rajaonarimampianina, Président de la République de Madagascar.

Ce mercredi 14 septembre,  l'OIF organise la 1ère journée de la francophonie économique et numérique. Un livre blanc y sera rédigé qui servira de cadre au prochain Sommet de la Francophonie qui se déroule fin novembre à Madagascar.
Le président malgache a fait le déplacement à Paris. En quoi le numérique est-il stratégique pour la grande île francophone ?
Est-ce une priorité pour le développement économique de ce pays qui reste parmi les plus pauvres du monde ?
À l'approche d'un rendez-vous international crucial pour son pays, le Président du Madagascar est l'invité du 64' LE MONDE en français.



Première Journée de la Francophonie économique et numérique

L'OIF a organisé le 14 septembre à Paris la Première Journée de la Francophonie économique et numérique (le programme).

Cette journée avait pour objectif d'accompagner la préparation du XVIe Sommet des Chefs d'États et de gouvernements de la Francophonie qui se tiendra à Madagascar les 26 et 27 novembre sur le thème : « Croissance partagée et développement responsable : les conditions de stabilité du monde et de l'espace francophone ».

Représentants du monde politique, experts économiques du secteur privé et acteurs de la société civile ont échangé au travers de quatre thématiques :

  • Les entreprises et les territoires ;
  • La diplomatie commerciale francophone ;
  • Le numérique ;
  • La transformation structurelle des économies de l'espace francophone

Les travaux de cette journée, diffusés en direct sur la Toile, donneront lieu à la rédaction d'un livre blanc en vue du prochain Sommet de la Francophonie.

En marge de cette rencontre, le Président de madagascar, Hery Rajaonarimampianina, a lancé l'Agence Malagasy de développement économique et de promotion des entreprises (AMDP), en présence de la Secrétaire générale de la Francophonie (son discours).

Source : francophonie.org, le mercredi 14 septembre 2016

 

La Côte d'Ivoire, championne de la croissance africaine !

La Cote d'Ivoire devrait connaître en 2016 une croissance de 8,5%. Les investisseurs saluent les multiples réformes engagées par le pays, dans une Afrique francophone qui réaffiche les meilleures performances.

Selon le dernier rapport semestriel « Perspectives économiques mondiales » de la Banque mondiale, la Côte d'Ivoire devrait connaître cette année une croissance de 8,5%, après une croissance annuelle de 9,3% sur la période 2012-2015. Il s'agirait de la plus forte croissance du continent, devant celle prévue pour la Tanzanie (7,2%) qui se classe deuxième. L’année 2016 serait ainsi la cinquième année consécutive de forte croissance. Sur cette période quinquennale, elle s’établerait à 9,2 % en moyenne et serait ainsi la plus élevée du continent, légèrement devant celle de l’Éthiopie (9,1 %) qui devrait ralentir à 7,1 % cette année. 

Toutefois, la performance réalisée par la Côte d’Ivoire revêt une ampleur plus importante, compte tenu de son niveau de développement déjà bien supérieur à celui de l’Éthiopie (le PIB par habitant était de de 1.400 dollars fin 2015, contre 620 dollars). Au passage, rappelons que la Côte d’Ivoire est un pays de 24 millions d’habitants, légèrement plus grand que l’Italie et un tiers plus vaste que le Royaume-Uni. Et ce, contrairement à ce qu’indique la majorité de cartes géographiques, basées sur la projection de Mercator qui le représente comme étant deux à trois fois plus petit.

Un pays réformateur et attractif

Dès la fin de la grave crise politique des années 2000, la Côte d’Ivoire s’est engagée dans de profondes réformes économiques visant à mettre en place un environnement favorable à l’investissement. Avec pour objectif de devenir un pays émergent vers 2020, de nombreuses mesures ont été prises afin de faciliter, sécuriser et mieux encadrer les investissements, qu’ils soient étrangers ou non : mise en place d’un nouveau code des investissements dès 2012, d’un guichet unique de création d’entreprises, d’une plateforme d’échanges pour centraliser les appuis des partenaires au développement de l’environnement des affaires… Le tout, en veillant à maintenir une faible pression fiscale, de l’ordre de 16,7 % du PIB pour l’année 2016 (soit légèrement moindre que le minimum de 17 % prévu pour les pays de l’UEMOA). 

Entre ses éditions 2012 et 2016, la Côte d’Ivoire a ainsi fait un bond de 25 places au classement Doing Business de la Banque mondiale, passant de la 167e à la 142e place. À première vue, cela peut encore paraître insuffisant, mais il convient là de préciser que des pays comme le Nigéria (première économie africaine) et l’Angola (5e économie, et lusophone) se classent respectivement à la 169e et à la 181e place. Par ailleurs, la Côte d’Ivoire vient d’être désignée économie subsaharienne la plus attractive pour les investissements, par le rapport 2015 du Nielsen Africa Prospects Indicateurs (API). Elle devance le Kenya et le Nigéria, qui passe de la première à la quatrième position. 

Les réformes accomplies par le pays, son économie diversifiée, les inquiétudes concernant un certain nombre de pays fortement dépendants de leurs ressources naturelles, ou encore sa monnaie particulièrement stable (à la différence de bon nombre de pays africains) expliquent ce regain manifeste d’attractivité. Enfin, le pays n’oublie pas d’investir massivement dans l’éducation et la formation, qui pèseront cette année pour près de 22 % du budget national (+18 % sur un an).

L'Afrique francophone réaffirme son chefférat ("leadership", en français colonisé)

Toujours selon ce même rapport, cinq des dix meilleures performances continentales pour l’année 2016 devraient être réalisées par des pays francophones (5 sur 10 en 2015, et 6 sur 10 en 2014). Avec une prévision de 6,6 %, le Sénégal se classerait 5e, talonnant le Rwanda, anglophone (6,8 %), et devançant 3 autres pays francophones : Djibouti (6,5 %), la République démocratique du Congo (RDC, 6,3 %) et le Cameroun (6,0 %).

À l’instar de la Côte d’Ivoire, les performances réalisées par le Cameroun (1 250 dollars/hab.) ou encore par le Sénégal (910 dollars) méritent davantage d’attention compte tenu de leur niveau de développement plus élevé que celui de la majorité de pays subsahariens, dont le Rwanda (700 dollars/hab.) et la Tanzanie (860 dollars). Enfin, cinq autres pays francophones devraient connaitre une croissance supérieure à 5 %, comme le Mali (5,3 %, après 5,5 % en 2015) et le Bénin (5,5 %, après 5,2 % l’année dernière).

Plus globalement, l’Afrique subsaharienne francophone devrait à nouveau arriver en tête de la croissance africaine pour la troisième année consécutive et la quatrième fois en cinq ans. Cet ensemble avait réalisé une croissance globale annuelle de 5,1 % en moyenne sur la période 2012-2015 (et même de 5,6 % hors cas très particulier de la Guinée équatoriale). La moyenne avait été de 3,7 % pour l’Afrique subsaharienne anglophone (Rwanda et Éthiopie inclus).

Grâce aux différents programmes de diversification en cours ("Plan stratégique Gabon émergent", "Cameroun émergence 2035"…), la majorité des pays francophones producteurs de pétrole et de minerais devraient continuer à mieux résister à l’effondrement des cours des matières premières. Après une croissance de 4 % en 2015 pour le Gabon, de 6,2 % pour le Cameroun et de 7,7 % pour la RDC, ces pays devraient atteindre respectivement des taux de 3,9 %, 6,0 % et 6,3 %.

Pour sa part, le Congo devrait afficher 3,8 %. Cela est également valable pour l’Algérie, plus au nord (3,4 %). Ailleurs sur le continent, la croissance devrait se situer à 0,8 % pour le Nigéria (2,7 % en 2015), 0,9 % pour l’Angola (2,8 % en 2015) et à 3,4 % pour la Zambie (3,6 % en 2015). L’Afrique du Sud, encore assez dépendante de ses industries minières, devrait afficher 0,6 % (1,3 % en 2015).

Une France insuffisamment présente

Avec cette Afrique francophone en pleine croissance, s’étendant sur 14 millions de km2 (3,1 fois l’Union européenne) et regroupant 370 millions d’habitants, la France n’a réalisé que 3,7 % de son commerce extérieur en 2014, et seulement 1,1 % avec sa partie subsaharienne. Pour cette dernière, qui ne s’arrête pas à la zone CFA, la Chine est désormais le premier fournisseur, devant la France (part de marché de 13,6 % contre 9,7 %).

Notre pays brille par ailleurs par son absence dans le désormais plus grand pays francophone du monde, la RDC (74 millions d’habitants, part de marché de 3 %) et vient d’être dépassé par le Maroc en tant que premier investisseur étranger en Côte d’Ivoire en 2015…

Ilyes Zouari est secrétaire adjoint de la revue « Population & Avenir »

@i_Zouari

Source : lesechos.fr, le mardi 2 août 2016
Possibilité de commenter cet article en allant sur : http://archives.lesechos.fr/archives/cercle/2016/08/02/cercle_159328.htm

 

 




Publié par Régis RAVAT le 20 septembre 2016

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Orthographe, corrections : contact.sy@aliceadsl.fr

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