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Les Français au Québec : Anything but French* ?

Je suis allé voir récemment au cinéma, le film Marseille, de Kad Mérad.

Dans ce film, Kad Mérad joue un Français installé au Canada et c'est sur une chanson en anglais que, dès les premières images, et en bon Français qu'il est, il nous fait découvrir son nouveau pays, un pays censément être pourtant francophone, ou en partie francophone, et qui plus est, un pays où les Francophones se battent au quotidien pour vivre en français.

Non ! Fi des Francophones en difficulté linguistique et en voie d'assimilation à l'anglais, Kad Mérad en immigré au Canada, s'habille d'anglais pour nous présenter son nouveau pays !

Nous apprenons aussi que son fils s'appelle Sam. Pierre, Paul ou Jacques eût fait trop francophone, je suppose. Là encore, en donnant un prénom anglophone à son fils dans le film, Kad Mérad suggère - certainement inconsciemment, mais il le suggère tout de même -, qu'il est plus normal à un Français au Canada de penser à s'angliciser qu'à enrichir et à fortifier la Francophonie canadienne.

Ce film m'a rappelé une triste réalité : beaucoup de Français qui s'installent au Québec, ou ailleurs au Canada, y vont plus pour apprendre l'anglais, que pour participer à la promotion et à la défense la langue française.

Le témoignage qui suit, corrobore encore, hélas, cette triste réalité.

* tout sauf le français

 

Les Français au Québec : « Anything but French ? »

Ou la colère d’un amoureux de la France..

Note préliminaire : Le mot qui suit constitue un cas de figure ponctuel d’une situation largement généralisée.
Résidants de Montréal, en Québec, ma compagne et moi sommes de véritables gourmands/gourmets.

Et, parmi quelques-uns de nos mignons péchés, le moindre n’est certes pas celui de découvrir de nouvelles tables de qualité.

Ainsi, récemment, nous avons découvert un restaurant tenu par un Français, mais...

C’est que, voyez-vous, une entreprise de restauration de propriété franco-française dont l’ensemble des établissements (Andiamo, Beaver Hall, Europea, Birks café, Jerry’s…) se voient libellés d’appellations en diverses langues, sauf le français (et même le latin à une voyelle près [Europaea, ce qui eût été joli pour l’occasion], mais avec, bien entendu, un traitement de « faveur » pour l’anglais), en dit long, ce me semble, sur la mentalité du propriétaire.

Une mentalité qui a cours en France depuis, je dirais, une bonne génération. Au bas mot. Et que l’on pourrait résumer par la formule suivante : Anything but French !

Nous avons beaucoup et longtemps aimé la France. Et point uniquement pour des raisons gastronomiques. Mais depuis que la France se nie et se renie elle-même, nous sommes devenus incapables, Louise et moi, d’y remettre les pieds (au fil des ans nous y avons vécu l’équivalent de quatre années dans les trente dernières). Tant qu’à visiter un pays anglophone, nous disons-nous désormais, n’est-ce pas, aussi bien nous diriger vers les « Genuine Ones » : la Grande-Bretagne, l’Australie, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, voire, le Canada… !

Jérôme Ferrer, Français-angliciseur au Québec ?

Autrefois nous avions grande difficulté, en France, avec la cigarette partout présente. Mais absolument partout ! Même dans les bons restaurants ! Mais nous nous sommes entêtés. Et nous y retournions tout de même, à intervalles réguliers. En dépit de l’arrogance des gens aussi, pour ainsi dire proverbiale. Surtout à Paris. En particulier dans les services publics et les commerces, voire, dans les musées - nombreux et souvent exceptionnels, il est vrai - où c’est le visiteur, ô invraisemblance, qui trop souvent doit rappeler au personnel (!) qu’il n’est pas dans un bistrot. Soupir...

Bref, il faut beaucoup aimer la France pour y retourner, en dépit de ces gifles répétées, constantes. Je dirais : opiniâtres !

Mais cet anglaisement systématique et tout azimut (j’ai lu : Englissement), de la France de notre temps, nous a définitivement dégoûtés. Totalement. Irréversiblement. À quoi bon aimer un « être », en effet, qui n’en a rien à cirer de notre amour ? Puisque sa jouissance semble résider dans le mépris de sa propre personne. Pas facile madame, oh que non, d’aimer qui se réveille la nuit pour se conspuer lui-même.

Et c’est sans compter le terrible effet tâche d’huile de cette attitude, se généralisant, et absolument dévastatrice de par la Francophonie entière à l’échelle de la Planète. À commencer par la Belgique et la Suisse. Désormais aussi anglaises (la langue dans son tissu même, les bannières commerciales, la publicité, et même la Science et la Littérature, etc.). Et de plus en plus en Maghreb. Aussi. Tâche d’huile, dis-je. Et le Québec enfin… Car si la France s’écrase, comme elle semble en avoir le désir profond, de toute évidence, que reste-t-il, en effet, de la Langue française à Namur, à Libreville, à Dakar, à Alger, à Port-au-Prince, à Nouméa et à Saguenay… ? Nothing at all. So, Thank you United Departments of France ! Great Leader you are. Leader of the Englissement of the World !

Aussi sommes-nous consternés, comme par surcroît, ma douce et moi, de constater un phénomène extrêmement pénible depuis quelques années dans mon pays. Et phénomène, pour tout dire, parfaitement intolérable : des Français qui s’installent au Québec en grand nombre. Pour mieux angliciser les lieux ! Inouï.

Naïfs, nous leur ouvrons grand les bras. Immigration française au sein d’un État qui en a tant besoin : Bravo ! Oui, Bienvenue, cousins de Bretagne, de Savoie, d’Aquitaine et de Navarre ! Mais pour ensuite prendre acte que ces gens, souvent, le plus souvent, ne sont pas venus vivre en terre française des Amériques. Not at all ! Ils sont venus s’installer in North America !

Pour mieux ensuite, au surplus, la plupart du temps, et comme pour ajouter l’insulte à l’injure (après avoir obtenus la citoyenneté Canadian), s’opposer ouvertement, sinon vertement, à l’Indépendance du pays de Félix Leclerc ! Un pays français en Amérique ? No Way ! répondent (quasi) en coeur nos chers cousins de Bordeaux, Marseille, Paris, Compiègne ou Saint-Malo. On croit rêver. Et on cherche toujours. L’erreur…

Jérôme Ferrer au Québec

Aussi vous comprendrez, M. Jérôme « Jerry’s » Ferrer *, qu’en dépit de votre table de bonne renommée, vous ne partagerez jamais celle-ci avec moi — avec nous.

Tout mignons que fussent vos « chiens chaleur ».
En guise de dérisoire « prix de consolation »…

Et permettez-moi de présumer que ce n’est pas chez vous, n’est-ce pas, j’imagine, qu’on salivera avec Brel, Piaf, Brassens, Ferré, Françoise, Nougaro, Barbara, Bécaud, Aznavour, Ferrat ou Félix, Vigneault, Léveillée, Ferland, Piché et autres Lelièvre dans les oreilles…

Tous déjà remplacés du revers de la main par la dernière « Tune » médiocre venue. Des États-Unis, of course. C’est sûrement joli. Puisque ce n’est pas français. Habitude rapportée du pays d’origine, sans doute : de Carcassonne à Honfleur, de Nancy à Brest, via un Paris qui ne se pardonne pas de ne pas être Buffalo dans une France qui rêve - Ah ! l’ambitieuse - d’être une Alabama.

Mais c’est qu’on ne rigole plus, là… : Anything but France ! déclame la France à la France même !

Et ce, pour enterrer une seconde fois le grand Charles aux deux étoiles lumineuses comme des soleils. De 18 ou de 6 Juin. Enterrer de nouveau, eh oui, et à jamais, dans les poussières de l’oubli. Et du respect de soi-même. Colombey peut dormir en paix : la France n’éprouve plus aucune envie de générer des hommes de cette envergure. Elle préfère maintenant, et de loin, ouvrir, fille de France Télécom, des boutiques Orange tout anglaises. Pour ses clients, français, de Suisse, de Belgique. Et d’Alabama.

La Dignité n’est-elle donc plus qu’un vain mot - voire un très vilain mot - au pays des mots ?

Aussi on comprendra ma colère. Qui n’est pas - détrompez-vous - celle d’un Québécois à l’égard des Français. Et que l’on taxera de chauvin au passage, bien sûr, pour mieux ne pas entendre ce qu’il dit. Et pleure.**

Non point.

C’est plutôt la colère d’un amant mille fois éconduit par sa dulcinée.

Pardon. Oui, Pardon Mademoiselle Marianne.
De vous avoir tant aimée. En vain.

La France et les Français,  je vous le confie à l’oreille, auront été la plus grande peine d’amour de ma vie.


* À ne pas confondre avec Ferré, bien sûr. Qui écrivait / interprétait La Langue française. En 1962 (Petit-Clamart en arrière-fond mémoriel ?). Chanson qui aurait pu être conçue ce matin même. 54 ans plus tard. À réécouter, donc. Attentivement.

** Je vous invite à lire la réponse de M. Jérôme « Jerry » Ferrer, ci-contre, reçue le 9 mars suite à la version initiale de la présente, plus courte, que je lui ai fait parvenir la veille. Face à un Québécois qui s’insurge contre l’Englissement du Québec par des Français, monsieur Ferrer n’a plus que les mots « Haine » et « Racisme » (à 6 reprises, svp !) pour dénoncer le citoyen Sébastien. Bêtise ou Lâcheté (car traiter de raciste sans l’ombre d’un motif raisonnable participe rien moins, en effet, que de la lâcheté. C’est d’une bassesse intellectuelle indigne d’un homme minimalement intelligent et tant soit peu informé) ? Sans doute les deux : Bêtise et Lâcheté. Confinant, main dans la main, au délire. À l’hystérie, voire au fanatisme, dans le meilleur des cas. Tenez-vous le pour dit, concitoyens du Québec : si vous n’obtempérez pas à l’anglicisation du Québec, eh bien vous êtes un raciste habité par la haine et la peur de l’autre ! On croirait entendre Marc Cassivi...

Comme quoi on peut préparer de bons petits boeufs braisés, mais réfléchir comme un âne. Pardon pour ma langue dans le vin, aigre. Mais il y a des limites, tout de même, à se faire injurier par des individus qui écrivent n’importe quoi, sans comprendre le sens des mots qu’ils utilisent. Indigence intellectuelle ou pensée infantile ? Vraiment, je ne sais plus. Manifestement, M. « Jerry », vous avez eu du « nez » en optant pour une carrière dans la cuisine. Mais soyez prudent : n’en sortez pas trop souvent. Faute de quoi votre réputation à la fois citoyenne et intellectuelle aura tôt fait de laver à grande eau nauséeuse celle de vos jolis succès de table. Car votre attitude est à tous égards rigoureusement inacceptable. Votre mépris sans retenue de la société qui vous a accueilli avec hospitalité - et notamment votre mépris de la langue française, on ne peut plus officielle de cette dite société, langue qui est pourtant, le croirait-on, la vôtre également - est d’un odieux sans nom.

Cela étant, si vous saviez ce que je pense du Québec devenu des Philippe Couillard et des Jean Charest, messieurs/dames, ces authentiques fossoyeurs du pays de Gilles Vigneault et de Gaston Miron, vous y réfléchiriez à deux fois et demie avant de m’affubler d’une épithète de cette sorte. De fait, le Québec actuel ressemble de plus en plus à la France… actuelle. Et croyez-moi, ce n’est pas un progrès. Ni une fierté. Des de Gaulle, il n’y en a pas des masses ici non plus, vous savez. En revanche, les Pétain et les Darlan ne manquent pas… Apatride, je suis. De plus en plus. Et je pense aux Marquises… mon iPod bourré de Jacque-s B. Tantôt Brel, tantôt Blanchet, tantôt Bertin. Et notamment riche de l’un des plus récents albums de ce dernier, depuis Nantes, en grande petite Bretagne d’autrefois. Et intitulé, ô joli pied-de-nez : No Surrender !Car, voyez-vous, des Français qui se tiennent debout, il y en a encore.

Frédéric Sébastien

Tribune libre de Vigile

Source : vigile.quebec, le jeudi 10 mars 2016
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Jerry, le Français, répond au Québécois !

COURRIEL-RÉPONSE DU RESTAURATEUR JÉRÔME FERRER (le 9 mars 2016) À CELUI - CI-HAUT - DU CITOYEN QUÉBÉCOIS FRÉDÉRIC SÉBASTIEN, ACHEMINÉ LE JOUR PRÉCÉDENT

L’intelligence prend fin où commence le racisme. Le racisme, c’est le vers qui ronge le fruit de l’intelligence, la rouille qui corrode et détruit la dignité de la personne. Le raciste, fait de peur et d’ignorance, traumatisé par le manque d’intelligence et d’estime de soi, et nourri par la haine de l’autre du fait d’un complexe d’infériorité profond et incoercible, est à la fois le danger et la victime : un danger pour les autres (l’enfer virtuel, ce n’est pas l’autre, c’est le racisme) et une victime de lui-même. Une victime qui devient le bourreau de l’autre. Prisonnier de ses préjugés, phobies et contradictions, le raciste n’aime pas la liberté car la liberté, c’est la diversité, la pluralité d’être et de choisir. Lui aussi - né du métissage d’un homme et d’une femme - a peur de choisir parmi la diversité des options, critères et modèles tout comme l’effraient la cohabitation, la communication et le rapport individuel aux autres. Devoir reconnaître les différences l’angoisse tout comme le métissage - pureté ô combien audacieuse - l’épouvante.

« Il y a certaines perversions de l’intelligence et de la société humaines contre lesquelles il est inutile de lutter ouvertement. La seule action positive est d’éduquer les enfants de telle manière que ces perversions leur paraissent inacceptables moindres égarements. De toutes ces perversions, le racisme est sans doute la plus répugnante. »

La chanson La Langue française, écrite par Léo Ferré, date de 1962. Il n’y chante pas ni ne célèbre les poètes qu’il aime tant, contrairement à ce que le titre pourrait laisser croire. Au contraire, il multiplie l’emploi de termes et d’ajouts anglais. Shocking ?

[ Après plus d’un demi-siècle, on le constate, M. Jerry of France n’a toujours pas saisi l’intention de Ferré. Hallucinant ! Note ajoutée par Fr. Sébastien ]

Jerome Ferrer
Président Groupe Europea
Chef Exécutif

Grand Chef Relais & Châteaux
Les Grandes Tables du Monde

jferrer@europea.ca

cc : acousineau@europea.ca, alacroix@europea.ca, info@europeaespaceboutique.ca, delonca.europea@gmail.com

Adjointe de direction
Bureau Administratif
(514) 397-9161
info@europea.ca

Groupe Europea
1227 rue de la Montagne
Montréal, QC H3G 1Z2
www.europea.ca

Source : vigile.quebec, le jeudi 10 mars 2016
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Et pendant que les Français joue avec l'anglais, Montréal perd son français !

Voici une vidéo qui illustre l'érosion du français à Montréal, tandis que beaucoup de Français qui s'y installent ou qui y vont en voyage, profitent du bilinguisme français-anglais pratiqué dans la ville pour essayer de se perfectionner en anglais :

 Laval au Nord de Montréal s'anglicise rapidement, les clients se font aborder en anglais par les commerçants. Un grand nombre de ces anglophones ne sont pas de souche, mais issus de l'immigration. Est-ce que la francisation des enfants de la Loi 101, ces immigrants qui auraient dû être francisés par l'école française obligatoire est un mythe ?



Réflexions sur la réponse de Jerry

Jean-Luc Gouin, le samedi 12 mars 2016

Un Français anti-français ou le « racisme » anti-soi-même…

L’intervention de M. Sébastien m’apparaît tout à fait pertinente.

Ce qui est franchement comique (si je puis dire), quoique moralement pitoyable et intellectuellement malhonnête, c’est que dans les circonstances le « coupable », en l’occurrence Mr (comme on l’écrit à l’anglaise... en France) Jérôme Ferrer, maître Queue de son état, tente de se disculper en apostrophant son interlocuteur d’infamantes épithètes qui en disent plus long, infiniment plus long, sur lui que sur la personne visée.

Par son langage ordurier, et profondément blessant, M. Ferrer donne même raison à M. Sébastien en ce qui regarde la « proverbiale » arrogance française (parisienne, pour le moins). Il n’est pas très correct politiquement de rappeler ce « trait de caractère » de nos cousins, certes. Mais entre nous, qui peut le nier… ? Cela dit, il y a en France des gens absolument délicieux. Et adorables. Également. Et rien dans le texte de M. Sébastien — bien au contraire — ne dément cette non moins vraie proposition.

Aux antipodes du racisme dont parle M. Ferrer dans une note que je qualifierais de délirante — à l’exemple de ces gardiens du « temple » qui dénoncent comme « antisémite », et au quart de tour, toute personne (surtout si elle a le malheur de prôner l’Indépendance du pays de Réjean Ducharme !) qui ose critiquer la politique guerrière d’Israël au Proche-Orient, par exemple — M. Sébastien décline bien plutôt une personne éperdument amoureuse de la France. D’où sa déception. J’allais dire : fatalement.

Montréal en français !

Et qui de ce fait pardonne difficilement à celle-ci la médiocrité dans laquelle elle s’enlise depuis une bonne vingtaine d’années. Et notamment dans l’acte continu de ce qu’il faut bien nommer le mépris de sa propre langue (aux effets cataclysmiques partout en Francophonie planétaire : M. Sébastien a terriblement raison d’insister sur ce point). Si j’étais cynique, je dirais même : depuis 1970. Millésime de la disparition d’un Général aussi connu que Napoléon. Ou Jeanne d’Arc. Disparition dans le novembre de la Crise d’Octobre québécoise, pour mémoire

(laquelle en notre temps dépasse rarement les trois semaines, sinon les dernières 72 heures…).

Or à ce titre, c’est-à-dire sous l’angle d’un grand amour… critique, il faudra bien, si on est d’accord avec M. Jérôme Ferrer, en tirer la conclusion qu’on ne trouverait pas plus « raciste anti-Français », incidemment, que Charles de Gaulle en personne !

Aussi l’aveuglement idéologique de M. Ferrer, intellectuel aussi (ce que confirme sa compréhension inversée jusqu’à l’extraordinaire de la belle chanson de Léo Ferré : de toute évidence il y a des Ferrer, et je ne parle pas ici de Nino*, moins ferrés que d’autres), laisse-t-il profondément songeur.

Manifestement, il faut avoir un esprit puissamment tordu pour déceler chez M. Sébastien un « anti-Français ».

En revanche il m’apparaît clair que le Français Jérôme Ferrer est investi, quant à lui, d’un puissant sentiment « anti-français ».

Comme quoi, n’est-ce pas, n’est pas spontanément Résistant qui veut.

L’Histoire, la grande et la petite, en témoigne, hélas, plus qu’il est nécessaire.

Et si je puis me permettre une opinion personnelle, en terminant ce petit laïus, ce n’est certainement pas le retour aux affaires d’un certain Nicolas Sarkozy (les siennes, surtout : ce que notre actuel Premier ministre appellerait sans doute « les vraies affaires ») qui changera la tangente… de ces vingt dernières années.

Car enfin, un Président de la République capable de venir nous ânonner (pardon ! mais c’est le terme le plus doux que je pus trouver dans les circonstances) en pleine Assemblée nationale, c’était en 2008, que le noble projet de l’Indépendance du Québec participe, et je cite, de la « détestation de l’autre », est capable, il faut bien se le dire (et d’ailleurs il l’aura prouvé au-delà de toute attente au fil des ans), de toutes les errances possibles.

So. Welcome dans le Select Club du Beaver Hall, Mister Jerry !

Jean-Luc Gouin

* Souvenons-nous, entre autres jolis bijoux, de la charmante petite Maison près de la fontaine. À une époque où notre « Grand six pieds » national chantait Le plus Beau Voyage… (Dis, papa Claude : On arrive bientôt, là… ?).

 

                                                                                           ************************

 

Marianne, le samedi 12 mars 2016

De l’éloge de l’Aliénation

Un Français anti-français...

J’aime bien la formule, car fort juste.

Une France anti-France aussi. De même que, de plus en plus, par effet tache d’huile, en effet, un Québécois anti-Québécois ainsi qu’un Québec anti-Québec.

J’ai également constaté un phénomène analogue en Suisse et en Belgique.

Nothing but English.
Everywhere
.

Et entre autres conséquences de cet asservissement volontaire : Amenez-en des pipelines de mazout pour souiller tout sur leur passage. C’est inacceptable pour les États-Unis et pour la Colombie-britannique. Mais, curieusement, c’est inacceptable que ce soit inacceptable pour les citoyens québécois. Quelqu’un peut-il m’expliquer… ?

Le plus terrible en tout cela, c’est que les extra-terrestres qui propagent ce type de pensée et de comportement se multiplient à vitesse Grand V.

Or cette attitude, aux antipodes de la Dignité et du Respect de Soi, porte un nom : Aliénation.

Oeillères d'anglo-colonisé

Des André Pratte et des Alain Dubuc de La Presse "moins" à Marc Cassivi (de nulle part, mais bien apprécié à CBC, ou Canadian Broadcasting Corporation, comme chacun sait), en passant par Philippe Couillard en personne (notre propre Premier ministre ! Il est vrai que son prédécesseur, John James de son prénom, avait minutieusement préparé le terrain dix ans durant) et autres... Elvis Gratton de même farine (Jérôme Ferrer et radio-poubelles compris), nous baignons, à n’en pas douter, à n’en plus douter, dans un océan du mépris de Nous-Mêmes.

« Eux » appellent cela : ouverture d’esprit et ouverture sur le monde.
Nietzsche appelait cela : une pensée d’esclave.

2500 ans de civilisation occidentale pour en arriver là.

. C’est-à-dire : en arriver à se convaincre que le Respect de Soi-Même participe de la xénophobie, de la peur de l’Autre, sinon du racisme.

Soupir... Soupir... encore Soupir... Jusqu’au tout dernier souffle.

Peuple du Québec, peuples de la Francité, il serait peut-être temps de se réveiller avant d’être morts. Définitivement.

Ensuite il sera trop tard. Pour regretter. Notre bêtise collective.
À savoir : s’éliminer soi-même par courtoisie.

 

                                                                                    ************************

 

Hélène, le lundi 21 mars 2016

Éloge de l’Aliénation

Il y a un élément dans cette « conversation publique » qui retient particulièrement mon attention : M. Jerry Ferrer est le seul ici (voir son courriel suivant immédiatement celui de M. Frédéric Sébastien) à ne pas libeller son (propre) nom correctement.

En effet. Tous les intervenants en cette page numérique respectent rigoureusement l’identité dudit cuisinier en préservant la graphie de son nom (celle de son prénom, tout spécialement).

Quant à lui il aura éradiqué, tel un « homme respectable » tenant en main une serpe bien affûtée qui tranche les têtes qui dépassent du lot, les signes diacritiques qui pourraient laisser l’impression… qu’il n’est pas anglophone.

C’est ainsi que M. Jérôme Ferrer signe ostensiblement : Jerome Ferrer !

Tous pour le Québec !

 Rien moins.

(On aura remarqué, incidemment, que dans le reste de son très édifiant courriel à M. Sébastien, courriel totalement délirant, il faut bien le dire, monsieur Jerry / Jerome respecte à tous égards, jolies particularités de la langue de Rabelais, ces fameux signes diacritiques.

Partout, en effet. Sauf lorsqu’il s’agit de lui-même…

À nouveau : Cherchons l’erreur…

Il semblerait donc que M. Gouin ait doublement raison : non seulement le Français Ferrer se dévoile-t-il comme « anti-français », mais, qui plus est, également « anti-lui-même ».

Qu’est-ce donc que cela ?

À la manière de Louis Cornellier dans son compte rendu du récent ouvrage proprement aberrant de Marc Cassivi dans Le Devoir de la fin de semaine, je répondrai que ce « cela » se nomme : un éloge de l’aliénation.

Le tragique du phénomène, car il ne s’agit pas en l’occurrence de transformer Jérome-Jerry-Jerome Ferrer en bouc émissaire, c’est que les JJJF de ce monde (JFF compris, ou Jean-François « Jeff » [eh oui...] Fillion, animateur style Elvis Gratton bien connu des Radios X) se comptent par milliers au Québec (à commencer par nul autre que notre propre Premier ministre, M. Philippe Couillard en personne).

Et par millions en France.

Et dont la morale sentencieuse, chez tous ces gens, tient, de toute évidence, dans ces quelques mots : Je serai vraiment quelqu’un quand je ne serai plus moi-même !

Et quiconque s’insurge contre cette belle morale, ainsi en sommes-nous témoins devant la repartie de « Jerry » à Frédéric, sera taxé de raciste.

Normal après tout.

En évacuant notre propre personnalité, tel un déchet organique, ne perdons-nous pas du même souffle notre propre intelligence ?

Sur ce, je retourne à mes casseroles. J’ai un souper à préparer.

Et des enfants à éduquer. Dans la Dignité.

S’il n’est pas d’ores et déjà trop tard.

Source : vigile.quebec, le jeudi 10 mars 2016
Possibilité de réagir à cet article sur : http://vigile.quebec/Les-Francais-au-Quebec-Anything

 




Publié par Régis RAVAT le 06 avril 2016

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