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Bravo à Monsieur Daniel D.P. et au.... Maroc !

Bravo à M. Daniel D.P. pour l'action qu'il mène en faveur du mot COURRIEL, et plus généralement, pour son combat contre l'anglicisation.

Ce que ce monsieur fait, nous conseillons à chacun de le faire aussi, car plus nous serons nombreux à protester contre la mise en place de l'anglais partout, plus nous serons entendus, cela paraît évident.

Nous rappelons, pour ceux qui voudraient agir et qui ne savent pas trop comment s'y prendre, qu'il suffit d'aller à la rubrique NOS ACTIONS de notre site, pour avoir un aperçu d'actions à mener.

Tout le monde à son niveau, selon ses moyens et ses capacités, peut entrer en RÉSISTANCE ! 

 

Pour défendre la langue française, il envoie 11 000 « courriels » de protestation

Il est connu d'une grande partie des journalistes, qui reçoivent ses messages agacés protestant contre les "mails", "start-up" et autres termes empruntés à l'anglais. À l'occasion de la Semaine de la langue française, Daniel D.P. nous explique les raisons de son abnégation.

Semaine de la langue française oblige, la phrase a été lâchée lundi à la rédaction du Figaro. Il était question d'un article sur les anglicismes. « Ah, Daniel D.P. va encore nous écrire ! » Une sortie aussitôt suivie de ricanements ironiques au sein de l'assistance.

Vous ignorez qui est Daniel D.P.? Rien de bien grave à ce stade. Cela veut simplement dire que vous n'êtes probablement pas journaliste. Ni communiquant, ni éditeur de site Internet, ni publicitaire, ni, plus globalement, auteur de messages publics sur la Toile ou dans les médias. Car s'il est un nom qui circule de façon universelle dans les rédactions et les cellules de communication francophones, c'est sans doute celui-ci.

Depuis plus de quinze ans, Daniel D.P. s'évertue à lutter contre l'usage injustifié de mots anglais. Sa méthode ? À chaque anglicisme repéré, envoyer un e-m... un courriel au journaliste incriminé. Ce qui l'a élevé au rang de célébrité au sein des rédactions. Lui-même semble l'ignorer, mais son seul patronyme déclenche des discussions amusées.

Protestation contre l'emploi du mot anglais

« Je ne donne jamais d'entrevues »

« Je ne savais pas que ma modeste personne avait acquis une telle notoriété », confie au Figaro l'intéressé. Il a l'habitude de signer ses rappels à l'ordre de son nom et de son adresse postale, mais souhaite rester anonyme. « Je ne donne jamais d'entrevues afin de préserver ma vie privée », décline-t-il d'abord poliment. Avec l'assurance que son identité ne sera pas mentionnée, il accepte d'échanger par courriel, car si son nom « n'a pas grande importance », les « arguments, eux, sont importants ».

Nous saurons donc seulement que Daniel D.P. a 47 ans et travaille dans un service financier. Sa lutte quotidienne contre les anglicismes, quant à elle, remonte à 1999. Aucun élément déclencheur n'est à mentionner, d'après le correcteur, si ce n'est un accès à Internet facilité. Le rejet des anglicismes, lui, semble ancré de longue date. « Les anglicismes sont un danger à long terme pour le français », fait-il valoir.

Une menace pour le « prestige à l'international »

Avouons-le, le sujet peut sembler léger. Mais la passion de ce quadragénaire rappelle l'existence d'un débat très sérieux entre partisans d'un apprentissage de l'anglais et tenants d'une langue française préservée des péchés anglophones. Or, pour Daniel D.P., le problème empire. « Contrairement aux emprunts des siècles précédents, les emprunts actuels ont tendance à ne plus être francisés et ne respectent donc presque jamais les règles d'orthographe et de prononciation de notre langue », pointe-t-il. S'appuyant sur une citation de Georges Pompidou - « Si nous reculons sur notre langue, nous serons emportés purement et simplement » -, il voit dans l'usage des anglicismes une menace pour le « prestige à l'international » du français.

Ces certitudes ont conduit Daniel D.P. à s'adresser directement aux acteurs de l'information et de la communication. Ses courriels de rappel à l'ordre sont au nombre de « deux par jour environ ». Soit plus de 11 600 courriels envoyés en 16 ans, parfois adressés à plusieurs personnes. « Je n'écris jamais deux fois à un même journaliste pour le même anglicisme. Pas question de harceler les gens », se défend-il toutefois. Le tout ne lui prend pas plus d'une heure, assure-t-il, soit le temps consacré à la lecture de la presse.

Pour l'emploi du mot COURRIEL

Du "whisky", mais pas d' "e-mail"

Outre les mots anglais, Daniel D.P. a d'autres cibles : la féminisation incorrecte des mots, un organisme français arborant un sigle anglais, une institution francophone diffusant seulement ses rapports en anglais... « Si je lis des fautes de français, je n'hésite pas à réagir », précise-t-il. Il n'empêche : une grande partie de ses courriels visent les anglicismes. Une tendance à l'obsession ? La réponse est directe : « Et l'abus d'anglicismes n'est-il pas devenu une obsession, voire une maladie nationale en France ? » Il fustige « les chansons en anglais » qui sont « très majoritaires » et les termes anglais qui sont « partout » à la télévision, dans la rue et dans les journaux. Pour lui, c'est très clair : « On a vraiment l'impression que la France est devenue une colonie anglaise. »

Reste toutefois à préciser que tous les mots anglais ne s'attirent pas les foudres du relecteur invétéré. Il vise ceux pour lesquels un équivalent français existe. 'E-mail", "start-up", "data" sont à bannir, puisqu'on peut les remplacer par « courriel », « jeune pousse », « données ». À ce sujet, Daniel D.P. renvoie régulièrement vers sa bible linguistique : « C'est d'autant plus irritant que le grand dictionnaire terminologique recense tous les équivalents français des anglicismes et qu'il est à la portée de tous », insiste-t-il.

Lui-même conserve certains termes anglais dans son vocabulaire. "Le whisky", par exemple. Une réponse qui, comme d'autres, laisse deviner un personnage sarcastique. Ou agacé. Interrogé sur les anglicismes qui reviennent le plus souvent, il n'hésite en tout cas pas à se montrer taquin : « Lisez les articles du Figaro et vous verrez. » Une sortie imparable, aussitôt suivie d'un coup de grâce : « Au fait, Le Talk existe-t-il toujours ? »

Blandine Le Cain - @blandinelc

Source :  lefigaro.fr, le dimanche 20 mars 2016 
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Ces dix anglicismes qu'il faudrait éradiquer du français

La semaine de la langue française et de la Francophonie bat son plein jusqu'au 20 mars 2016. L'occasion rêvée de troquer les trop envahissantes expressions anglo-saxonnes pour un mot bien de chez nous.

Le Figaro a toujours été attaché à la belle langue française. Force est de constater que les anglicismes envahissent de plus en plus notre quotidien. Par commodité tout d'abord, et parce qu'on a l'impression qu'ils apportent une précision indispensable à nos propos.

Dans son livre 100 anglicismes à ne plus jamais utiliser !, Jean Maillet incite le lecteur à se débarrasser de ces facilités de langage, et propose des solutions dans la langue de Molière. L'auteur est persuadé que l'emprunt de mots anglais est nécessaire quand la correspondance n'existe pas, mais il reste un fervent défenseur de la richesse du français. Pour lui, la plupart des anglicismes employés pourraient facilement être proscrits. Voici dix exemples des plus convaincants.

● Backstage

Rien de tel que commencer par les coulisses pour dénicher les premiers anglicismes. On peut tout aussi bien observer et raconter ce qui se passe derrière le rideau sans reprendre un terme anglo-saxon.

● Bankable

On a oublié ou l'on n'a jamais su que «bancable existe en français depuis 1877 ! Il reprend le sens anglophone en l'élargissant à ce qui est « facilement négociable ou ce qui peut être escompté ». Afin d'éviter toute confusion orthographique, laissons tomber cet adjectif pour utiliser le mot « rentable ».

 Bashing

Si vous souhaitez calomnier, décrier, dénigrer, déprécier, diffamer, discréditer, lyncher, médire, rabaisser, rudoyer, vilipender ou ternir la réputation d'une connaissance, passez directement à l'acte, l'effet sera immédiat.

● Burn-out

Ce symptôme débarquant directement des États-Unis, la logique permet à ce terme d'être rapidement repris en France. Mais le surmenage ou « syndrome d'épuisement professionnel » pourrait-il venir de tous ces anglicismes que nous employons au bureau ?

Radio France Classique, Périnel et les anglicismes

● Check

Au lieu d'utiliser sans arrêt ce mot, nous ferions mieux de vérifier et de contrôler nos paroles et nos actes. Sans quoi nous pourrions courir à l'échec, racine étymologique de ce mot anglais.

● Deadline

« La ligne de la mort » représente pendant la guerre de Sécession dans les camps de prisonniers la barrière à ne pas franchir sous peine d'être abattu. Reprise en 1913 dans les rédactions américaines, elle indique le délai à respecter impérativement pour les journalistes.

● Flyer

Issu du verbe « voler », le flyer a toutes les caractéristiques pour disparaître prestement. Alors pour que les prospectus et autres tracts ne s'envolent plus à tout vent, mieux vaut laisser tomber le terme anglais au profit du français.

● Name dropping

Cet anglicisme est l'un des plus snob du répertoire. Il ne sert en effet qu'à susciter l'intérêt et se faire remarquer de ses interlocuteurs en citant nonchalamment un nom connu de tous. Mieux vaut tenter un autre stratagème pour réussir son coup.

● Pitch

Quand on sait que ce terme recouvre dix-sept sens différents dans l'Oxford English Dictionnary sans reprendre la signification qu'on lui donne, il vaut mieux se ressaisir et raconter l'intrigue du roman ou du film que l'on souhaite évoquer.

● Stand-by

Pour finir en beauté et ne pas rester dans l'expectative, reléguez cette expression qui signifie littéralement « se tenir à côté ». Utilisée à tort et à travers en français, il vaut mieux se libérer de tous ses anglicismes !

● 100 anglicismes à ne plus jamais utiliser! de Jean Maillet, éditions du Figaro littéraire. 9,90€. Vous pouvez le commander sur le Figaro Store

Anne Sollier

Source : lefigaro.fr, le mardi 15 mars 2016

 

La France fait tout son possible pour la suprématie de l'anglais

ANALYSE - Il serait absurde de nier le besoin d'une «langue mondiale». Mais ce n'est pas une raison pour la promouvoir indûment.

En décidant un référendum sur l'éventuelle sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, David Cameron savait qu'il allait ouvrir une boîte de Pandore: toutes les récriminations, les divisions, les rancœurs vis-à-vis de l'Europe,  sans compter les coups bas de ses amis, allaient se répandre ipso facto dans les débats. Mais tout comme dans le mythe de Pandore la seule chose qui reste dans la boîte est l'espérance, on a une certitude : quel que soit le vote britannique, l'anglais gardera sa suprématie en tant que langue mondiale et de l'Europe.

David Cameron peut compter sur la France pour qu'il en soit ainsi. L'ENA, l'École nationale d'administration, vient d'instaurer dans son concours d'entrée une «épreuve d'anglais obligatoire». Aucune autre langue étrangère ne sera admise. La réforme a été jugée suffisamment radicale pour n'entrer en vigueur qu'en 2018. Aux concours 2016 et 2017, il y aura encore le choix entre huit langues, dont le chinois et l'arabe. Au-delà, le privilège de l'anglais comme ...

Jean-Pierre Robin

Source : lefigaro.fr, le mardi 23 février 2016

 

Mais..., heureusement d'autres pays contituent de croire au français !

Le français est devenu la langue principale pour les matières scientifiques et techniques dans plusieurs lycées pilotes au Maroc, avant une probable généralisation dès l’année prochaine.

Ainsi, pour garder une certaine cohérence dans l’enseignement, les mathématiques en 1ère et 2e année du baccalauréat sciences économiques et de gestion sont enseignées en français dans certains lycées depuis cette année et la mesure doit être généralisée dans tous les lycées techniques à la prochaine rentrée scolaire 2016-2017.

Cette nouvelle réforme touchera également la physique et les mathématiques pour la filière technologique et les branches techniques industrielles, mais aussi certaines filières de sciences et technologies électriques et de sciences et technologies mécaniques.

Dans une note adressée aux académies régionales de l’éducation le 19 octobre dernier, le ministère motive cette réforme par le souci de « remédier au manque de cohérence et de complémentarité des matières dans l’enseignement secondaire qualifiant », car toutes les autres matières de ces filières étaient jusque-là enseignées dans la langue de Molière.

Source : bladi.net, le mercredi 11 novembre 2015




Publié par Régis RAVAT le 26 mars 2016

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