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Bonnes nouvelles : Afrique, Russie et Eurovision !

Voici trois bonnes nouvelles concernant la langue française à l'international :

- L'Afrique francophone subsaharienne est à nouveau en tête de la croissance africaine.

- Le ministère russe de la Défense met une version en français de son site Internet.

- L'Autriche choisit de se faire représenter en français au Concours Eurovision de la Chanson.

Bien évidemment, si nous sommes contents que l'Autriche ait choisi le français pour chanter à l'Eurovision, il n'en demeure pas moins qu'il n'est pas normal de ne pas chanter dans la langue officielle de son pays, ici, l'allemand, puisqu'il s'agit de l'Autriche. 

En cela, l'Afrav demande, et demande toujours, que les participants au Concours de l'Eurovision soient obligés de chanter dans la langue officielle de leur pays.

Et l'Afrav demande, par ailleurs, que l'OIF mette en place un concours international de la chanson en français.

  

L’Afrique francophone subsaharienne à nouveau en tête de la croissance africaine

Avec une croissance moyenne de 5,1 % sur la période 2012-2015, l’Afrique francophone subsaharienne s’affirme comme l’un des principaux relais de la croissance mondiale. Les politiques de diversification y contribuent grandement, mais l’application future d’un accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et la Cédéao menace les intérêts communs de cet ensemble et de la France.

Pour la deuxième année consécutive et pour la troisième fois en quatre ans, l’Afrique francophone subsaharienne a enregistré en 2015 les meilleures performances économiques du Continent. C’est ce qui ressort de l’édition 2016 des " Perspectives économiques mondiales", publié par la Banque mondiale en janvier dernier.

En tenant compte des poids respectifs de chacune de ses économies nationales, cet ensemble de 22 pays a ainsi connu une croissance moyenne de 4,6 % l’an dernier, et une croissance annuelle moyenne de 5,1 % sur la période 2012-2015.

Sur ces quatre dernières années, certains pays francophones ont réalisé d’importantes performances, comme la Côte d’Ivoire (9,2 % par an en moyenne), la République démocratique du Congo, désormais premier pays francophone du monde avec ses 74 millions d’habitants (8,2 %) ou encore le Tchad (6,5 %).

En excluant le cas très particulier de la Guinée équatoriale, pays producteur de pétrole, mais dont la très faible taille et population (0,8 million d’hab.) explique la forte dépendance aux cours des hydrocarbures, la croissance atteint même une moyenne annuelle de 5,6 % (et de 5,7 % pour la zone CFA, Guinée-Bissau lusophone exceptée). Pour sa part, l’Afrique anglophone subsaharienne (Éthiopie et Rwanda inclus) observait des moyennes de 3,0 % pour 2015 et de 3,7 % pour les quatre dernières années.

Important relais de la croissance mondiale

Au moment où l’économie chinoise ralentit, l’Afrique francophone subsaharienne se présente donc comme l’un des principaux relais de croissance mondiale, favorisée notamment par sa dynamique démographique la plus importante au monde avec un accroissement moyen de la population de 2,8 % par an.

C’est ce dynamisme, bien que déjà en ralentissement, qui a permis à ce vaste espace s’étendant sur 10,7 millions de km2, soit 2,4 fois l’Union européenne tout entière, de rassembler aujourd’hui 285 millions d’habitants, contre seulement 52 millions en 1950.

 Évolution qui a permis à cet ensemble d’atteindre une masse critique nécessaire au développement économique et à toute industrialisation. En incluant le Maghreb, l’Afrique francophone regroupe désormais 370 millions d’habitants, contre 73 millions en 1950, ce qui était à peine plus que la seule population allemande.

Accord UE Cédéao

Stratégies payantes de diversification

Mais au-delà de la croissance démographique, des grands projets d’infrastructures en cours, de la stabilité de la majeure partie de l’espace francophone, ou encore des progrès lents, mais constants en matière de bonne gouvernance et de transparence, ce sont aussi les politiques de diversification des sources de revenus mises en place ces dernières années qui commencent à porter leurs fruits.

De nombreux gouvernements ont pris un certain nombre de mesures visant à développer des industries manufacturières légères ainsi que les différents pans de leur agriculture, longtemps délaissée, tout en affichant leur volonté de faire transformer localement une part grandissante des productions qui en découlent.

Ce changement d’attitude ouvre ainsi la voie à un début d’industrialisation via l’industrie agroalimentaire, voire dans certains pays, via l’industrie textile dont l’énorme potentiel demeure quasiment inexploité (l’Afrique de l’Ouest francophone pèse pour 10 % des exportations mondiales de coton, avec un coût de la main-d’œuvre largement moins élevé qu’en Asie).

Cette stratégie, créatrice de richesses supplémentaires, a notamment permis à la majorité des pays pétroliers d’Afrique centrale de mieux résister à l’effondrement des cours des matières premières, avec des taux de croissance de 4,1 % pour le Gabon et le Tchad, et de 6,3 % pour le Cameroun.

En revanche, la dépendance aux matières premières demeurant encore assez forte dans la majorité des pays producteurs non francophones, la croissance devrait se situer entre 3,0 % et 3,5 % au Nigéria, en Angola et en Zambie, et n’atteindre que 1,3 % en Afrique du Sud (ces deux derniers étant fortement dépendants des productions minières).

Incertitudes liées à l’Accord de partenariat économique (APE) UE/Cédéao

Toutefois, la conclusion en décembre 2014 (en catimini) d’un APE visant à instaurer bien trop prématurément une zone de libre-échange entre l’UE et la Cédéao + Mauritanie, couvrant 75 % de l’ensemble des biens, fait peser de lourdes menaces sur la pérennisation de la croissance de cet ensemble majoritairement francophone, et sur ses industries naissantes. Dans ce cadre, la France devrait fortement appuyer au sein de l’UE la grande majorité réticente de ces pays.

En effet, en vertu principe fondamental voulant que les échanges soient naturellement bien plus importants entre pays partageant la même langue, comme l’a rappelé avec insistance le rapport Attali d’août 2014 (*), la France a tout intérêt à aider au développement de l’Afrique francophone (dont la partie subsaharienne ne représentait que 0,9 % de ses échanges extérieurs de biens en 2013) afin d’assurer à ses entreprises de nouveaux débouchés, créateurs de très nombreux emplois.

Mais également afin de renforcer l’attractivité de la langue française dans le monde, vecteur d’influence et dont la progression de l’enseignement est aujourd’hui essentiellement due à l’émergence démographique et économique de l’Afrique francophone (+43 % de nombre d’apprenants du français en Asie-Pacifique sur la seule période 2010-2014, selon l’Organisation internationale de la Francophonie).

Ilyes Zouari

(*) "La Francophonie et la francophilie, moteurs de croissance durable", La Documentation française, août 2014.

Ilyes Zouari / Secrétaire adjoint de la revue Population & Avenir

@i_Zouari

Source :  lesechos.fr, le mercredi 24 février 2016

 

Le ministère russe de la Défense se met au français

Le site comprend déjà plus de 20 rubriques ainsi que plus de 100 articles multimédias

 

Le ministère russe de la Défense a lancé la version francophone de son site officiel, annonce le service de presse du ministère.

Le site francophone a été lancé le 1er mars afin de permettre aux lecteurs de plus de 40 pays francophones de lire les informations relatives à l'armée russe dans leur langue natale.

Le site comprend déjà plus de 20 rubriques ainsi que plus de 100 articles multimédias. En plus, des informations sur les événements clés de la vie des Forces armées russes seront publiées en temps réel sur le site.

Il s'agit du deuxième site en langue étrangère du Ministère, la version anglophone ayant été lancée en janvier 2015.

Actuellement, le ministère russe de la Défense prépare la version hispanophone de son site qui devrait être lancée début avril 2016.

Source : sputniknews.com, le mardi 1er mars 2016

 

Eurovision. L’Autriche choisit une chanson en français

La chanteuse autrichienne Zoë défendra les couleurs de son pays dans la langue de Molière. La finale du grand concours musical européen se tiendra le 14 mai à Stockholm.

Choisie par les Autrichiens

Les téléspectateurs autrichiens étaient invités vendredi 12 février à choisir, parmi dix chansons, celle qui représentera leur pays lors de la finale de l’Eurovision, en mai prochain à Stockholm. Neuf titres étaient en anglais, un seul en français, et c’est celui qui a été retenu. Il s’agit de Loin d’ici, une chanson qui raconte un voyage vers un paradis imaginaire, où tout le monde serait heureux, à chanter et danser… Le texte manque sérieusement de profondeur, mais ce n’est pas vraiment un critère pour remporter le concours télévisuel…

Qui est la chanteuse Zoë ? Loin d’ici a été écrite et composée par son interprète Zoë, alias Zoé Straub, et son père musicien Christof Straub, membres du duo pop-rock autrichien Papermoon. Née de parents francophiles, Zoë, 19 ans, a étudié au lycée français de Vienne. En 2015, elle avait déjà tenté d’être sélectionnée pour l’Eurovision avec une chanson en français et avait terminé troisième. Elle sera donc la première chanteuse autrichienne à représenter son pays en langue française.

« J’ai toujours dit, quand on m’a demandé de participer aux sélections autrichiennes pour l’Eurovision, que je ne changerai rien au style que j’aime. Et c’est le français que j’aime », a assuré la jeune femme à 20 Minutes.

Une langue maudite ?

Loin d’ici doit encore passer l’étape de la demi-finale, le 10 mai, où l’Autriche affrontera Chypre, l’Islande et la Bosnie-Herzégovine. Cette demi-finale sera diffusée sur France 4 et les téléspectateurs français pourront voter pour leurs candidats préférés. La grande finale de l’Eurovision se déroulera, elle, le 14 mai à Stockholm.

Choisir une chanson en français... L’Autriche n’en est pas à une originalité près. Elle avait déjà osé et fait le bon choix en désignant Conchita Wurst en 2014. En cas de victoire de Zoë, il s’agirait du troisième titre de l’Autriche après Conchita Wurst en 2014 et Udo Jürgens en 1966.

Néanmoins, il n’est pas sûr du tout que le fait de choisir une chanson en français porte chance à l’Autriche… Le dernier morceau en français à avoir remporté l’Eurovision est Ne partez pas sans moi de Céline Dion. Et c’était en 1988 ! La Québécoise représentait alors la Suisse.

Controverse en Espagne

Rappelons qu’il n’est plus obligatoire de chanter dans la langue officielle de son pays, depuis 1999, pour le représenter à l’Eurovision. Un règlement qui fait régulièrement des vagues, comme en Espagne cette année.

Say Yay !, la chanson retenue pour représenter l’Espagne, est entièrement en anglais, et ce pour la première fois depuis l’origine du concours. Un choix vivement critiqué par l’Académie royale de la langue espagnole : « Etant donné que l’espagnol est une langue parlée par 500 millions de personnes, présenter une chanson en anglais est étonnamment stupide ! » s’est insurgé l’un de ses membres.

La chanson de la France le 12 mars

Côté français, on doit attendre le 12 mars pour connaître le titre et l’interprète qui représenteront notre pays. En tout cas, il sera difficile de faire pire que l’an dernier : Lisa Angell avec son titre N’oubliez pas, s’était classée à la 25e place sur… 27 ! 

Source : ouest-france.fr, le mardi, 16 février 2016




Publié par Régis RAVAT le 02 mars 2016

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