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Quand un Français joue contre le camp des Francophones !

Stan Wawrinka, joueur de tennis Suisse romand, n'est pas un grand défenseur de la langue de Molière, comme il est dit dans l'article, c'est l'arbitre français, Arnaud Gabas, qui est un grand destructeur de la langue française, nuance.

Comme c'est souvent le cas, hélas, il suffit qu'un Français ait des fonctions dans une instance internationale pour qu'il contribue à éliminer notre langue de cette instance internationale, alors que pourtant notre langue a le statut de langue internationale.

Ça a été le cas notamment avec Jean-Claude Trichet qui, sitôt nommé président de la Banque centrale européenne, s'est empressé de dire en anglais "Now, i'm not un Frenchman" pour ne plus parler qu'en anglais dans ses fonctions à Francfort. Il y a aussi Christine Lagarde, présidente du FMI, qui, évite le plus possible de parler en français, au point que même lorsqu'elle était ministre des Finances en France, elle envoyait des notes de services en anglais à ses collaborateurs à Bercy. Etc.
Moralité, si l'on veut que la langue française se maintienne dans les instances internationales, il vaut mieux y nommer des Québécois ou des Africains que des Français.

 

Wawrinka agacé quand on l'empêche de parler français sur le court

Le second tour de Stan Wawrinka face à Radek Stepanek se déroulait à merveille ce jeudi 21 janvier à Melbourne, lorsque soudain, au troisième set, l'arbitre de la rencontre et le Suisse échangent à propos d'un point litigieux. La discussion se déroule en français et cela a le don d'agacer le joueur de tennis tchèque qui ne pige pas un mot de notre langue, bien évidemment (notre de l'Afrav : Pourquoi ce "bien évidemment", est-ce si évident que ça de ne pas connaître le français  ?

« Quand il parle en tchèque, c'est quoi le problème ? »

Interpellé par Radek Stepanek, l'arbitre français Arnaud Gabas demande alors à "Stan The Man" de s'exprimer en anglais pour le bien de tout le monde. Au grand étonnement de Wawrinka qui ne compte pas céder aux caprices du Tchèque. « J'ai pas le droit de te parler en français ? », demande le numéro 4 mondial à l'arbitre. « Non mais... It's better if we speak English together (C'est mieux si on parle tous anglais) », répond l'officiel.

Agacé, Wawrinka commence à s'emporter et rejette également la faute sur Stepanek qui n'en ferait également qu'à sa tête sur le circuit ATP. « Quand il parle en tchèque sur n'importe quel tournoi, c'est quoi le problème ? », relance le Suisse. « Non, mais si on se parle tous les deux, on se parle en anglais », tempère l'arbitre. « Bah si je te parle à toi, je parle en français », conclut, de manière insistante, Wawrinka, en grand défenseur de la langue de Molière.

Adrien Chantegrelet

Source : metronews.fr, le jeudi 21 janvier 2016



L’érosion linguistique

À force de se plaire à parler anglais, à l'image d'Arnaud Gabas, à force de croire que cela n'a aucune incidence sur l'avenir de notre langue, nous finirons par ne plus pouvoir parler français. Le Québec est aux avant-postes de l'anglicisation-assimilation, en voici un exemple : 

Le français recule dans la région de Montréal. Il reste aussi particulièrement fragile en Outaouais – cette autre grande région par contre trop souvent oubliée sur cette question pourtant cruciale.

Il est certes commode de pointer le laisser-faire aussi évident qu’irresponsable des libéraux de Philippe Couillard (note de l'Afrav : Premier ministre actuel du Québec) dans le domaine. En cela, l’effet de contraste face à un Robert Bourassa (NDLR : ancien Premier ministre du Québec) crève bien évidemment les yeux.

Or, ce mouvement de recul, que l’on semble noter tout à coup en tombant brutalement des nues, il est pourtant amorcé et documenté depuis vingt ans déjà.

Il y a deux semaines, sous le titre « Un silence désastreux », j’expliquais d’ailleurs l’origine du premier glissement significatif sur le front linguistique depuis l’adoption de la Loi 101 en 1977. Ce premier glissement étant l’œuvre du Premier ministre péquiste de l’époque – Lucien Bouchard.

« L’avenir du français préoccupe-t-il encore nos élites politiques ? », demandais-je en début de chronique. « À quelques exceptions près, la réponse est non. Leur silence craintif et leur inaction désastreuse ont fait leur œuvre. »

En 2016, on ne compte en effet plus les effets délétères de ce laisser-faire politique des deux dernières décennies. Au point où plus rien, ou presque, ne nous étonne.

Exemple : le projet de loi 77 déposé en décembre dernier par la ministre de l’Immigration Kathleen Weil, dont le but ultime est de mieux «arrimer» les nouveaux arrivants aux besoins du marché du travail. Quitte à mettre la pédale encore plus douce – si cela est même possible (!) -, sur leur francisation.

Kathleen Weil et la politique de francisation des immigrés

Cette réforme, majeure selon Mme Weil, le ministère lui-même la qualifie sans rire de « moderne et performante »...

Non pas qu’un dépoussiérage important du mode de sélection des nouveaux arrivants ne soit pas nécessaire. Le problème réside dans le risque, réel, de voir l’apprentissage ou la connaissance du français relégué au second ou troisième plan.

Ce risque est d’autant plus inquiétant qu’en 2015 seulement, le Québec accueillait près de 50 000 immigrants; plus de 200 000 Néo-Québécois ne parlent pas français; 60 % des immigrants adultes non francophones refusent de suivre un cours gratuit de francisation.

Traduction : le processus de francisation étant déjà vacillant depuis les deux dernières décennies – le prix amer du laisser-faire politique et législatif -, comment peut-on même songer à le rendre encore moins nécessaire ?

Coupables de non-assistance

Que nos gouvernements, tous partis confondus, aient cessé à quelques exceptions près depuis 1996 de vouloir agir résolument pour renforcer le français au sein même du seul État francophone du continent, c’est comme si un parent cessait tout à coup de protéger ce qu’il a de plus précieux – son enfant.

Bref, nos gouvernements sont  coupables de non-assistance au premier déterminant de la société même dont ils se disent les ultimes gardiens - un déterminant en danger.

J’entendais ce matin un collègue à la radio se demander pourquoi est-ce qu’une telle proportion de Néo-Québécois ne suit même pas un cours gratuit de francisation ? Le problème, disait-il, est fort complexe.

Mais l’est-il vraiment ?

Dans les faits, cette question renvoie précisément aux dommages, nombreux, causés par ces derniers vingt ans d’inaction sur le front politique et législatif.

René Lévesque pour l'indépendance du Québec francophone !

Adoptée en 1977 sous le premier gouvernement de René Lévesque, rappelons que la Charte de la langue française (loi 101) visait explicitement ceci : « faire du français la langue de l'État et de la Loi aussi bien que la langue normale et habituelle du travail, de l'enseignement, des communications, du commerce et des affaires. »

Les deux mots-clés ici sont « normale » et « habituelle  ». En cela, le législateur ne parlait surtout pas pour ne rien dire.

« Normale » visait à faire de l’usage du français la « norme » au Québec. À l’époque où 85% des enfants d’immigrants en situation de « libre choix » étudiaient à l’école anglaise et où l’anglais était la première langue du travail et donc, de la mobilité sociale, parler en termes de « norme » était lourd de sens sur le plan politique.

L’objectif n’étant donc pas de faire du français l’« unique » langue au Québec, mais de lui donner suffisamment de tonus par voie législative pour qu’elle puisse supplanter l’anglais au fil du temps comme langue de travail, de communication, d’enseignement, de commerce. Ce faisant, elle s’imposerait à terme comme langue « normale et habituelle » d’intégration des nouveaux arrivants.

L’objectif ultime de la loi 101 était donc de rendre l’usage du français dans la société québécoise aussi « normal et habituel » qu'est l’usage de l’anglais hors Québec.

L’immense différence étant que contrairement au ROC où l’anglais domine de manière tout à fait « naturelle », au Québec, les deux langues officielles du Canada sont en compétition ouverte. Résultat: au Québec, seules des mesures législatives en partie incitatives, mais surtout coercitives, peuvent donner au français un rapport de forces réel face à l’anglais.

Et voilà bien tout le drame des vingt dernières années.

Le drame étant le refus de nos gouvernements d’agir de manière conséquente à cette réalité qui est la nôtre. Une réalité politique, linguistique, économique et sociologique pourtant unique au Québec sur le continent.

Refus d’agir face aux tribunaux – seul Robert Bourassa se sera prévalu de la fameuse clause dérogatoire des chartes de droits québécoise et canadienne dans le but de protéger la loi 101 d’un des nombreux jugements de tribunaux visant à l’affaiblir. La clause dérogatoire étant pourtant un moyen d’agir tout à fait légal et constitutionnel. Refus aussi d’agir, entre autres, dans les milieux de travail.

Donc, si nous revenons à la question existentielle de tout à l’heure : pourquoi une telle proportion des Néo-Québécois ne suit même pas un cours gratuit de francisation ? En sont-ils responsables ? Non.

Les vrais responsables sont ailleurs.

Depuis vingt ans, pour cause d’inaction navrante des élites politiques québécoises, le français est de moins en moins la langue « normale et habituelle » de la mobilité sociale et économique dans la grande région de Montréal où près de 90% des immigrants s’installent.

Si, depuis 1977, le français y était devenu sans équivoque la langue « normale et habituelle », personne n’oserait même songer à s’en passer.

Ou, dit autrement, si le français y était la langue « normale et habituelle », ça se saurait...

La vraie question est donc celle-ci : qui agira, un jour, avant qu’il ne soit trop tard ?

JOSÉE LEGAULT | JOURNALDEMONTREAL.COM |

Source : quebecfrancais.org, le lundi 8 février 2016

 

Un mouvement antibilinguisme refait surface au N.-B.

Tandis que les Francophones, à l'image d'Arnaud Gabas, se plaisent à parler anglais, les Anglophones, eux, freinent des deux pieds pour éviter de parler français :

Environ 200 manifestants se sont rassemblés sur le parterre de l'Assemblée législative à Fredericton, vendredi matin, pour dénoncer le bilinguisme officiel au Nouveau-Brunswick.

Les manifestants estiment que le bilinguisme officiel coûte cher à la province, en particulier la dualité en éducation, et qu'il prive bien des unilingues anglophones de possibilités d'emplois dans le secteur public.

« Quand le gouvernement nous dit qu'on doit parler en français pour avoir une job, un travail bilingue, ça c'est la discrimination. » — Barry Irvine, organisateur de Equal rights for NB Anglophones

La manifestation était organisée par le groupe Equal Rights for New Brunswick Anglophones, suivi par plus de 3500 personnes sur le réseau social Facebook.

Ce groupe demande notamment qu'on mette fin à la « surreprésentation » des francophones dans la fonction publique provinciale, qu'on crée un poste de commissaire à la langue anglaise et des programmes d'emplois pour les chômeurs anglophones.

Manifestation contre le bilinguisme

Les organisateurs affirment que la manifestation n'est pas dirigée contre les Acadiens comme peuple. « On doit arrêter de s'excuser d'être anglophones », a déclaré Barry Irvine, l'un des organisateurs.

Le chef de l'Alliance des gens du N.-B., un parti politique, a pris la parole devant les manifestants. Kris Austin a conclu son discours en les incitant à « poursuivre [leur] juste combat ». Les manifestants l'ont applaudi.

Des arguments contestés

La manifestation a eu certains échos dans l'enceinte de l'Assemblée. Le ministre des Finances Roger Melanson, par exemple, a insisté sur les avantages du bilinguisme, mais sans commenter directement la manifestation à l'extérieur.

« C'est clair qu'au Nouveau-Brunswick, pour moi et pour les gens au Nouveau-Brunswick, notre province est bilingue. C'est un acquis. C'est une valeur fondamentale. Je dirais même que c'est un avantage d'avoir l'opportunité d'avoir une deuxième langue », a déclaré Roger Melanson.

Le chef du Parti vert se dit surpris que se tienne une manifestation contre le bilinguisme. David Cood croit que le bilinguisme devient un bouc émissaire en cette période de difficultés financières.

« Nous sommes une province bilingue, nous sommes une province avec des droits pour les anglophones, pour les francophones et ça marche », estime M. Coon.

Mais, le chef de l'Opposition officielle, Bruce Fitch, a été beaucoup plus nuancé dans ses propos.

« Les gens ont le droit de venir exprimer leurs opinions. » — Bruce Fitch, chef de l'Opposition officielle et chef par intérim du Parti progressiste-conservateur du Nouveau-Brunswick.

Il y a également eu plusieurs commentaires dans les médias sociaux contre les prises de position des manifestants.

Source : ici.radio-canada.ca, le vendredi 8 mai 2015

 

Marion Bartoli abandonne le français !

Et quand ce n'est pas l'arbitre qui trahit langue française, certains joueurs français sont prêts à prendre la relève :

Le mercredi 14 août 2013, Marion Bartoli nous annonçait en anglais qu'elle abandonnait le tennis, espérons maintenant qu'elle n'abandonne pas le français !

Soit, certains vont me dire que c'est normal qu'elle donne une conférence de presse en anglais puisqu'elle était aux États-Unis d'Amérique, mais pourquoi, alors, pourrais-je leur répondre, lorsque les conférences de presse se déroulent à Roland Garros, en France, nos amis anglophones ne trouvent pas normal, eux, de les faire en français ?

Je me rappelle aussi qu'en août 2009, Kim Clijsters, une joueuse de tennis belge flamande, avait fait, elle, sa conférence de presse à Cincinnati, en flamand.

Serait-ce à penser que le flamand est une langue plus répandue sur la scène internationale que le français et qu'ainsi elle a plus sa place dans une conférence de presse aux É-U-A que le français ?

Non, bien sûr, toutes les langues ont leur place dans une conférence de presse, et le français, en temps que grande langue internationale, autant que l'anglais. Mais les Français, apparemment, ont pour sport préféré, plus que le tennis ou tout autre discipline, l'auto-flagellation, l'autodénigrement, le masochisme et l'à-plat-ventrisme.

Pourtant, nous avons une belle langue qui est parlée sur les 5 continents, une langue à caractère international, une langue qui est une des langues officielles de la plupart des organismes internationaux, une langue qui, aux alentours des années 2050, pourrait atteindre les 800 millions de locuteurs, une langue qui, à travers la Francophonie, donne du poids aux Francophones, mais une langue, à l'image de Marion Bartoli, sans cesse ignorée, voire humiliée, par de trop nombreux Français.

Alors, pour que cesse cette autodestruction, puissions-nous les convaincre que gagner sans le français, ce n'est pas gagné !




Publié par Kevin THOMAS le 10 février 2016

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