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Quand l'INRA envoie le français dans les pommes !

Dans les actualités de 20 heures sur France 2, le lundi 26 octobre 2015, la journaliste, Josée Blanc-Lapierre, qui nous présenta et nous commenta un reportage consacré à une nouvelle variété de pomme, a très justement demandé à la personne en charge de commercialiser ce nouveau produit, M. Guillaume Frémondière, pourquoi l’avoir nommé en anglais (Story).

M. Guillaume Frémondière répondit alors que c’était pour exporter plus facilement (sic), car aujourd’hui le marché est international et que, ce faisant, on a besoin d’un nom qui soit compris un peu partout dans le monde (resic).

Bref, nous eûmes droit à la réponse habituelle, une réponse que l’on entend de plus en plus de la part de Français, toujours plus nombreux, hélas, à pratiquer l’autocolonisation, c’est-à-dire des Français tellement conditionnés par la pensée et la langue uniques distillées par le monde anglo-américain, qu’ils ne savent plus que leur langue est une langue internationale, qu’elle est la langue co-officielle et de travail de la plupart des organisations internationales, que c’est une langue parlée sur les 5 continents, qu’avec l’Espace francophone fort de plus de 70 pays, elle forme la deuxième aire linguistique du monde, que l’UNESCO prévoit qu’aux environs de 2050, les Francophones, grâce à l’Afrique, notamment, pourraient représenter plus de 800 millions de locuteurs, c’est-à-dire 10 % de la population mondiale, etc.

Que faut-il donc de plus à M. Frémondière pour qu’il cesse de se prostituer à l’anglo-américain et qu’il croit un peu plus en sa propre langue, et, notamment, à son caractère international ?

 

L'INRA ne respecte pas la loi linguistique de notre pays !

De plus, il serait intéressant de rappeler à l’INRA, qui a le statut d’Établissement public, ses devoirs à l’égard de la langue française, des devoirs qui lui incombent même si pour le coup elle a travaillé pour l’élaboration de cette pomme, dans le cadre d’un partenariat public-privé avec la société Novadi, des devoirs que l’article 14 de la loi 94-665 rappelle :

L'emploi d'une marque de fabrique, de commerce ou de service constituée d'une expression ou d'un terme étrangers est interdit aux personnes morales de droit public dès lors qu'il existe une expression ou un terme français de même sens approuvés dans les conditions prévues par les dispositions réglementaires relatives à l'enrichissement de la langue française.

Ainsi donc l’INRA, établissement public, est dans l’obligation d’utiliser la langue française, comme le stipule la loi, et en cela, avec sa pomme nommée en anglais STORY, cet organisme français du service public de la recherche agronomique est en infraction avec la loi de la République.

INRA contrat public-privé

De plus, si la loi n’est pas respectée, l’INRA peut être mis en demeure de restituer totalement ou partiellement les subventions qu’il a perçues pour l’élaboration de cette pomme - article 15 de la loi 94-665 : 

L'octroi, par les collectivités et les établissements publics, de subventions de toute nature est subordonné au respect par les bénéficiaires des dispositions de la présente loi. Tout manquement à ce respect peut, après que l'intéressé a été mis à même de présenter ses observations, entraîner la restitution totale ou partielle de la subvention.

Ces questions-là, des questions relatives au respect de la langue française, la langue de la République et du Service public, la journaliste Josée Blanc-Lapierre, ne les a pas posées à M. Guillaume Frémondière, pourquoi ? Pourquoi l’avoir laissé dire des absurdités, l’avoir laissé faire, sans qu’il y ait eu la moindre contradiction, une énième pub de l’anglais à l’antenne ?

Fort de ce constat, est-ce que le CSA pourrait nous dire s’il est normal que des journalistes, toujours plus nombreux, profitent des reportages qu’ils nous présentent à la télévision, pour fourrer le cerveau d’anglo-certitudes à millions de téléspectateurs ?

Serait-ce trop vous demander d’intervenir pour que la propagande à l’anglais cesse sur les chaines de la télévision française du Service public et que place soit donnée au respect de la langue française et à l’ouverture sur l’actualité des pays francophones.



L'INRA au Tribunal administratf ?

Oui, faudra-t-il attaquer l'INRA, l'Institut national de recherche agronomique, au Tribunal administratif, car cet organisme d'état, ne respecte pas ses obligations à l'égard de la langue française : il ne les a pas respectées dans la dénomination de la pomme Story qu'il a créée, comme nous l'avons vu précédemment ; il ne les respecte pas non plus dans le fait que son site (http://www.inra.fr/) ne présente qu'une seule version en langue étrangère (anglais), alors que l'article 4 que la loi n°94-665 dit que, pour les organismes publics, lorsque un texte français est traduit pour les étrangers non-francophones, la traduction doit se faire en au moins DEUX langues étrangères.

De plus, comme on peut le constater sur le site http://prodinra.inra.fr/?locale=fr#!ConsultNotice:331727, l'anglais est quasiment la règle dans la publication des travaux de l'Inra.

Ci-dessus, une capture-vidéo faite sur le site "podinra.inra" - un site de l'Inra où cet organisme publie les travaux de ses chercheurs et où l'on voit clairement que les chercheurs Clotilde Hue, Ziya Gunata, A. Breysse, F. Davrieux, Renaud Boulanger, tous Français publient leurs travaux en anglais (même pas un résumé en français !)

Pour demander des comptes sur l'anglomanie de l'Inra :
147 rue de l'université
75 338 Paris Cedex 07
tél. : +33(0)1 42 75 90 00 
Pour demander des comptes à l'Équipe d'administration de ProdInra
INRA Versailles
RD 10 Route de Saint-Cyr
78026 – Versailles Cedex
Tél. : 01 30 83 30 56
Courriel : prodinra@inra.fr
Pour demander des comptes sur la dénomination anglaise de la pomme Story :​

Faites-nous part de vos réponses, elles participeront à étayer notre dossier dans le recours gracieux que nous pourrions faire à l'Inra.

 




Publié par Régis RAVAT le 04 novembre 2015

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