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Quand le français gagne au Québec !

Voici deux bonnes nouvelles pour la langue française : 

- Le sénateur de New York, Chuck Schumer, a demandé que les douaniers étatsuniens travaillant à la frontière québécoise, aient une formation en français pour accueillir en français, les Francophones qui passent la frontière (Soit dit en passant, on se demande pourquoi cette mesure n'arrive que maintenant, alors qu'en toute logique, c'est la moindre des choses d'être bilingue lorsqu'on travaille à un poste-frontière !)

- L'entreprise étatsunienne, Pratt & Whitney, dont le siège social de sa filière canadienne est installé près de Montréal, décide de faire du français son unique langue de communication.

 

Pratt & Whitney devient unilingue français au Québec !

Sur le site ICI Radio-Canada, on peut lire un article intitulé :« Pratt & Whitney met de côté l’anglais au Québec. » La nouvelle vient de Thomas Gerbet et je suis déçu qu’elle n’ait pas été reprise au téléjournal.

Dans une lettre adressée à ses fournisseurs « dont l’adresse de facturation est au Québec », Pratt & Whitney écrit : « Par la présente, nous affirmons notre volonté de privilégier la langue française dans nos communications verbales et écrites quotidiennes avec vous ». Pratt & Whitney prend un virage francophone au Québec. La compagnie d’aéronautique dont le siège social canadien est à Longueuil, vient d’annoncer à ses fournisseurs québécois qu’elle communiquera dorénavant avec eux en français seulement.

C’est cela que ça veut dire « privilégier ». Pratt & Whitney encourage même ses fournisseurs à agir dorénavant de la même façon et à communiquer uniquement en français quand ils s’adressent à l’entreprise, verbalement ou par écrit. Le document daté du 17 juin 2015, dont Radio-Canada a obtenu copie, indique que les contrats, les bons de commande et les demandes d’approvisionnement seront modifiés.

Pratt & Whitney est présente depuis 1928 au Québec. Sur ses 9000 employés dans le monde, 5000 travaillent au Québec.. La compagnie est le principal employeur de Longueuil où elle compte son siège social, sa principale usine de fabrication et un centre de révision et de formation. Un centre aéronautique est aussi localisé à Mirabel.

« Nous sommes fiers de notre appartenance à la société québécoise dont la langue officielle est le français et nous reconnaissons que cette diversité linguistique fait notre richesse »
 écrit Pratt & Whitney Canada dans sa lettre envoyée à ses fournisseurs québécois.

Ironie du sort, Robert Myles, le conseiller municipal de Greenfield Park et chef de l’opposition qui fait l’éloge du bilinguisme dans le« Courrier du Sud » et qui parle en français et en anglais aux réunions du conseil municipal de Longueuil, est un employé de Pratt et Whitney. Quel choc ce doit être pour lui ! Selon Thomas Gerbet, un représentant de la compagnie basée à Longueuil a justifié ce choix de l’unilinguisme français par la peur d’être associée à la controverse sur l’anglais au conseil municipal de la Ville.

La Charte québécoise de la langue française (« loi 101 ») adoptée en 1977 promulgue le droit de tous les Québécois de travailler en français et vise à faire du français « la langue normale et habituelle de travail ». Pratt et Whitney obtiendra son certificat de francisation. J’ai un ami qui a travaillé pendant 40 ans dans cette usine de Longueuil : il a fait partie du comité pour la francisation de l’usine. C’est aujourd’hui un grand jour pour lui et ses collègues. Félicitations à l’entreprise multinationale dont les moteurs d’avion sont utilisés partout dans le monde.

C’est ça « être respectueux » du Québec. Au Canada, 55 % de la production aérospatiale provient du Québec, ce qui représentait des ventes de plus de 12 G$ en 2013. Reconnu pour son dynamisme et sa compétitivité à l’échelle mondiale, le secteur aérospatial québécois emploie plus de 43 000 personnes. La grande région de Montréal, qui compte quelque 215 entreprises réputées dans le secteur, est un centre mondial de l’aéronautique, au même titre que Seattle et Toulouse.

On pourrait se demander pourquoi ça arrive 38 ans après la promulgation de la loi 101 et s’en plaindre comme le fait Josée Legault dans sa chronique du « Journal de Montréal ». Demandons-nous plutôt pourquoi ça arrive en 2015 et si cela a un rapport avec l’engagement de PKP en faveur de l’indépendance et en faveur du français. Quand on se tient debout comme le chante Gilles Vigneault. on se fait respecter. La compagnie multinationale de Longueuil applique au Québec l’unilinguisme français qui était dans le programme d’un parti politique, le Rassemblement pour l’indépendance nationale, le RIN, de Pierre Bourgault et Andrée Ferretti. A l’époque, nombreux sont ceux qui disaient que c’était trop « radical ».

En lisant cette nouvelle, je me suis dit : Si le Québec était un pays indépendant, ce serait partout comme à Pratt et Whitney.

Sur sa page Facebook, PKP a écrit le commentaire suivant :

« Français

Nous ne pouvons que nous réjouir qu’une grande compagnie, qui emploie 5000 personnes au Québec, décide de faire un virage clair vers les communications en français avec ses fournisseurs d’ici. Souhaitons que d’autres compagnies emboitent le pas. Au Québec, ça se passe en français. Aucune élue ni aucun élu ne devrait être victime intimidation ou de menaces lorsqu’elle ou il défend le fait français. »

Robert Barberis-Gervais

Source : Virgile, le samedi 4 juillet 2015
Possibilité de mettre un commentaire à la suite de cet article sur : http://service.vigile.quebec/Pratt-Whitney-unilingue-francaise


Le sujet délicat de la langue

(...)

Dans sa lettre, le fabricant de moteurs d'avions justifie sa démarche par le « programme de francisation » qu'il élabore actuellement avec l'Office québécois de la langue française (OQLF). Au Québec, les entreprises de plus de 50 employés ont l'obligation de mettre en oeuvre ce processus qui est adapté dans la forme et dans le temps à la réalité de chacune. Des représentants de l'OQLF font des visites régulières et s'assurent des efforts fournis.

Certificat de francisation

En 2014, Bombardier a été la première grande entreprise du secteur aéronautique au Québec à obtenir la certification de francisation de l'Office québécois de la langue française. Pratt & Whitney ne l'a pas encore. « C'est un processus qui est assez long, qui peut parfois durer plusieurs années », explique Jean-Pierre Leblanc, porte-parole de l'OQLF.

  • Exemples d'entreprises récemment certifiées : Telus, Lululemon (2015), Air Transat, Club de hockey Canadien Inc. (2013)
  • Parmi les toutes premières certifiées : Coca-Cola Canada, Les Rôtisseries Saint-Hubert (1979), Dollarama (1981)

Toute entreprise titulaire d'un certificat de francisation doit remettre à l'Office, tous les trois ans, un rapport sur l'évolution de l'utilisation du français. Voici des exemples de critères pour obtenir et conserver le certificat d'implantation du français :

  • Adopter des clauses linguistiques et une politique d'achat visant l'utilisation du français avec les fournisseurs et l'acquisition d'outils et d'équipements fonctionnant en français.
  • Adopter une politique linguistique d'embauche exigeant la connaissance du français.
  • Veiller à l'acquisition et à l'utilisation de logiciels et de manuels en français.

«Pour les communications avec l'étranger, on permet que d'autres langues soient utilisées. Toutefois, pour le Québec, on va exiger que ça se fasse en français»
— Jean-Pierre Leblanc, porte-parole de l'Office québécois de la langue française

La Charte québécoise de la langue française (« loi 101 ») adoptée en 1977 promulgue le droit de tous les Québécois de travailler en français et vise à faire du français « la langue normale et habituelle de travail ».

RCQC  |  Par Radio-Canada.ca

Source : quebec.huffingtonpost.ca, le jeudi 2 juillet 2015

 

Un sénateur réclame que les douaniers américains apprennent le français

Les Québécois qui ont du mal à comprendre ou à parler l'anglais pourraient être accueillis, dans un avenir pas si lointain, par des agents bilingues aux postes frontaliers de Champlain et de Trout River, entre autres.

L'influent sénateur démocrate de New York, Chuck Schumer, a récemment réclamé la mise en place d'un programme de formation devant permettre aux agents déployés le long de la frontière avec le Québec d'accomplir leurs tâches en français.

« Nous offrons une formation en espagnol aux agents des postes frontaliers du Sud, nous devrions donc offrir une formation en français aux agents déployés le long de la frontière avec le Québec afin d'accélérer le passage frontalier et réduire les délais exaspérants qui nuisent à notre économie et à notre industrie touristique », a déclaré le numéro deux des démocrates au Sénat américain en rendant publique sa demande au chef du Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis, Gil Kerlikowske.

Une porte-parole de l'agence fédérale a indiqué samedi 23 mai, que la question de la formation d'agents frontaliers en français fera l'objet d'un examen.

« Nous répondrons directement au sénateur Schumer », a précisé la porte-parole, Jennifer Evantksy.

Réduire les délais d'attente

En attendant, Garry Douglas espère que l'influence de Chuck Schumer permettra de faire débloquer ce dossier sur lequel il travaille depuis plusieurs années à titre de président de la chambre de commerce de Plattsburgh.

« Nous avons proposé par le passé, de concert avec un collège communautaire de Plattsburgh, d'offrir aux agents frontaliers, à un prix très avantageux, des cours de français leur permettant d'accomplir leurs tâches de base dans cette langue », a-t-il déclaré à La Presse. « Mais le gouvernement fédéral n'a jamais voulu payer pour ça ou encourager ça. Nous espérons que l'intervention du sénateur changera sa réponse. »

Pour des raisons de sécurité, Garry Douglas affirme ne pas pouvoir divulguer le temps moyen que durent les interactions entre les agents du poste frontalier de Champlain et les automobilistes qui doivent s'y arrêter. Il précise cependant que c'est « un peu plus élevé » que la moyenne enregistrée dans les autres postes de la frontière nord.

« Beaucoup de choses ont été faites au poste de Champlain au cours des dernières années pour réduire les temps d'attente d'environ la moitié. Nous pensons que la prochaine étape pour améliorer la situation encore davantage est de doter les agents d'une compétence de base en français. »

Garry Douglas
président de la chambre de commerce de Plattsburgh

Et d'ajouter : « Ce qui devrait nécessiter un arrêt de 30 secondes à la guérite peut parfois prendre deux ou trois minutes en raison des difficultés de communication. Si ça se passe pendant toute la journée, ça ajoute aux attentes de tout le monde. » Dans une lettre au chef du Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis, le sénateur Schumer a rappelé que tous les agents déployés le long de la frontière avec le Mexique doivent ou bien prouver leur maîtrise de l'espagnol ou bien participer à une formation de base dans cette langue. Cette formation se déroule sur un campus de l'agence fédérale.

« Je vous exhorte de créer un programme similaire en français pour les agents déployés le long de la frontière avec le Québec », a écrit le sénateur de New York dans sa lettre.

RICHARD HÉTU
La Presse - compte twitteur : @richardhetu

Source : lapresse.ac, le dimanche 24 mai 2015

Légende de la photo : Une porte-parole du Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis a indiqué samedi 23 mai  2015, que la question de la formation d'agents frontaliers en français fera l'objet d'un examen.

PHOTO ANNE GAUTHIER, ARCHIVES LA PRESSE

 




Publié par Régis RAVAT le 04 juillet 2015

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