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Quittons l'Anglovision !

Nous le disons depuis des années, l'Eurovision est devenue l'Anglovision. Toutefois, ce qui est intéressant de noter cette année - peut-être est-ce le début d'un réveil de conscience linguistique - c'est que Stéphane Bern, le coprésentateur de cet évènement pour France 2, avec Mariane James, l'a dit lui-même : « Ce concours est devenu l'Anglovision et non plus l'Eurovision ».

Stéphane Bern a regretté aussi la mise en place d' "un réseau de votes". « Les Grecs votent pour l'Albanie. Chypre vote pour la Grèce. Tous les anciens pays communistes votent pour la Russie. Ça commence à bien faire. Au bout d'un moment, on se dit  "Laissez parler les choix artistiques. Arrêtez avec la géopolitique, il y en a marre" », a-t-il déclaré. 

À noter également que pendant le concours, la célèbre chaîne de télévision anglaise BBC s'est faite remarquer pour avoir souligné que Lisa Angell ne chantait pas en anglais. « Ce concours est devenu l'Anglovision et non plus l'Eurovision. Il faut peut-être que les pays chantent dans leur langue. Si on veut construire des ponts entre les nations, il faut que chacun reste soi-même. », estime Stéphane Bern.

Le débat est ouvert.

 

Pour le producteur de Lisa Angell, Jean-Claude Camus, il faut quitter l'Eurovision !

La chanteuse, qui a porté les couleurs de la France à l'Eurovision, se dit "déçue", mais "pas en colère" après sa défaite cuisante samedi soir.

Lisa Angell, la représentante de la France arrivée 25e sur 27 au concours Eurovision samedi, a "les boules" et vit son échec comme "une injustice", selon ses propos cités par RTL.

« Je suis tellement désolée pour toute l'équipe qui a fait tellement un travail fantastique autour de moi, pour mon pays, parce que j'ai les boules, il n'y a pas d'autre mot », regrette la chanteuse. 

N'oubliez pas, un morceau évoquant la Première guerre mondiale, était en décalage avec beaucoup des autres chansons, légères dans l'ensemble, entendues au 60e concours Eurovision à Vienne. « J'ai honte, je ne vais pas critiquer l'Eurovision, car je l'ai fait avec mon coeur, je suis très contente de l'avoir fait », déplore la chanteuse : «Artistiquement, bien sûr que je le vis comme une injustice, pas pour les points, ce sont des choses que je ne peux pas contrôler, je pense que la musique et la politique, ça ne marche pas ».

Sur BFMTV, elle ajoute être "déçue mais pas en colère", et tout de même "fière" de sa prestation.

« Je pense qu’il faudrait quitter l’Eurovision »

De son côté, le producteur de Lisa Angell, Jean-Claude Camus, réclame le retrait temporaire de la France du concours : « Je pense qu’il faudrait marquer le coup et quitter l’Eurovision. Il faut qu’on arrête pendant un an ou deux et qu’on essaye de retravailler tout ça », confiait-il ce matin sur BFMTV, reprochant notamment aux participants de ne pas chanter dans la langue de leur pays.

Source : bfmtv.com, le dimanche 24 mai 2015


La France doit-elle quitter l'Eurovision ?

Plusieurs voix s'élèvent pour réclamer un retrait du concours européen de chant, qui aboutit chaque année à l'humiliation du candidat hexagonal.

« Si tout cela ne dépendait que de moi, j'irais voir les organisateurs et je leur dirais : Ciao, on ne sera pas là l'année prochaine. » Trop, c’est trop. Blessée dans son amour de la belle chanson, Nathalie André, directrice des divertissements de France 2, l’affirme : la France, représentée cette année par Lisa Angell, ne méritait pas son infamante 25e place à l’Eurovision et devrait cesser de participer à la "mascarade" du concours. Plus pondéré, le producteur de la chanteuse Jean-Claude Camus a demandé un retrait temporaire de la France : « Je pense qu’il faudrait marquer le coup et quitter l’Eurovision, a-t-il expliqué sur BFM TV. Il faut qu’on arrête pendant un an ou deux et qu’on essaye de retravailler tout ça. »

Depuis 1991 et la seconde place obtenue par une certaine Amina depuis oubliée, le concours est devenu pour les candidats hexagonaux un chemin de croix, une infaillible humiliation. Amaury Vassily fut 15e en 2011. Anggun, 22e en 2012. Amandine Bourgeois, 23e l’année suivante. En 2014, le groupe Twin Twin faisait pire encore et arrivait dernier avec son obscure Moustache. Cette année, France 2 avait parié sur une vibrante dénonciation de la Première Guerre mondiale portée par une chanteuse à voix… encore raté. « J’ai les boules, il n’y a pas d’autre mot », commentait Lisa Angell samedi. « Je suis tellement désolée pour toute l'équipe qui a fait un travail fantastique autour de moi, pour mon pays... »

Un succès d'audience

La chanteuse impute une partie son échec à la portée géopolitique du concours. Pertinent ? Les accointances de pays amis ou alliés au moment des votes, bien connues et souvent dénoncées, expliquent difficilement que la Belgique se hisse cette année à la quatrième place du tableau, ou que l’Autriche, vainqueur en 2014, finisse au 26e et dernier rang. Les Britanniques, régulièrement maltraités eux aussi et qui avaient envisagé par le passé de quitter le concours, préfèrent traiter la chose avec humour. Un tweet parodique circulait avant la finale, où le Premier ministre David Cameron promettait de quitter l’Union européenne si la chanson choisie pour représenter son pays avait le moindre succès.

France 2 assure qu’il n’est pour l’heure pas question de boycott, et préfère aux polémiques les excellents chiffres du tour de chant. La finale a réuni obtenu 27,7% de part d’audience avec 4,4 millions de téléspectateurs. Même mortifiés, les Français restent attachés au grand déploiement européen du kitsch et de la paillette.

Source : lepoint.fr, le lundi 25 mai 2015

En mai 2012, on se posait également la question :

la France peut-elle encore gagner l'Eurovision ? Car au delà des considérations artistiques, en termes de probabilités mathématiques, le fait que la France n'ait pas gagné depuis 35 ans pose question. L'image parfois négative de la France à l'étranger est-elle un facteur qui n'encourage pas les autres pays européens à nous soutenir ? Et surtout, peut-on se faire une place au sommet du classement face à des votes de nouveaux participants qui semblent de plus en plus géopolitique

Des votes géopolitiques, surtout à l'est ?

Car c'est bien la première chose qui saute aux yeux quand vient l'heure de l'annonce des résultats. De nombreux pays, et en particulier les pays de l'est, semblent plus enclins à voter pour leurs voisins. Ainsi, par exemple, la Macédoine a reçu ses meilleurs points de la part de ses voisins directs ou proches : 8 points de l'Albanie et 12 de la Serbie limitrophes, 12 points de la Bosnie, 8 points du Monténégro et de la Turquie et 8 points de la Croatie. Aucun autre pays d'Europe n'a jugé que leur titre "Crno i belo" de Kaliopi méritait plus de six points - et il s'agit d'un autre pays de l'est, la Slovénie.

Même constat pour l'Ukraine, dont tous les meilleurs points viennent de l'est. Ses voisins biélorusses lui ont par exemple attribué 10 points, les Moldaves 8 points et les Russes 8 points. Rien qu'avec ces trois pays, l'Ukraine faisait déjà mieux que la France au classement final. Et l'an dernier, l'Ukraine recevait également 10 points des Russes, 10 points des Biélorusses et 12 points de ses voisins slovaques. La même année, les Slovènes obtenaient 12 points des Bosniaques, 10 points des Serbes et de la Macédoine et 12 points des Croates. Aucun autre pays d'Europe ne jugeait en revanche que leur prestation méritait mieux qu'un 7 pour le Danemark. Et les exemples du même type sont très nombreux ces dernières années, l'Eurovision s'étant élargie aux nombreux nouveaux pays de l'est depuis le milieu des années 90

Une culture commune

En revanche, la France n'a quasiment jamais reçu ce type de votes de la part ses voisins. Samedi soir, seuls les Suisses ont été généreux avec Anggun, lui offrant six points, son meilleur score. Les Belges ne lui ont rien donné, pas plus que les Allemands, les Italiens ou les Espagnols. Mais la faute n'est pas celle des pays de l'est, souvent pointés du doigt pour leur comportement jugé injuste par certains. Plus petits et indépendants depuis peu pour certains, ils partagent sans doute des liens culturels plus profonds que la France et l'Allemagne par exemple. Et la France n'est d'ailleurs pas la seule à se sentir isolée et à se poser la question du retrait : au Royaume-Uni, le score catastrophique signé par Engelbert Humperdinck, arrivé avant-dernier, a poussé des fans de l'Eurovision à encourager le pays à sortir de l'Eurovision.

Car l'Eurovision coûte cher et si la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne sont qualifiés d'office chaque année, c'est parce qu'ils sont les plus gros contributeurs financiers. Du coup, la question d'un éventuel retrait se pose forcément. Participer pour perdre parfois, voire souvent, semble logique et inévitable. La France - ou le Royaume-Uni - ne demande aucun traitement de faveur. Mais participer sans jamais plus avoir de chance de gagner a-t-il un sens ?

Et vous, pensez-vous que la France doive arrêter de participer à l'Eurovision ?

Charles DECANT

 

Les Britanniques veulent arrêter l'Eurovision

Des téléspectateurs de la BBC, qui retransmet l'Eurovision, se sont plaints et ont exprimé leur opinion au sujet de la participation de la Grande-Bretagne au concours de chant au choix plus que contesté. « Peu importe qui nous envoyons à l'Eurovision, les résultats seront toujours les mêmes, et ce, pour des raisons politiques. Retirons-nous de ce concours et n'y consacrons plus de temps ni d'argent » a écrit un téléspectateur de la BBC.

Et il n'y a pas que les téléspectateurs qui expriment leur avis, l'animateur Philip Schofields'est également exprimé : « Il est grand temps que nous nous retirions. Même Robbie Williams ne nous ferait pas gagner. C'est trop géopolitique ». Le candidat britannique, Engelbert Humperdinck, semble avaler plus facilement la pilule qu'Anggun : « Je tiens à remercier tout le monde, et surtout mes fans dans le monde entier pour leurs encouragements. J'ai fait de mon mieux pour mon pays, le reste ne dépend pas de moi ». En France et en Grande Bretagne, la question de quitter ou non l'Eurovision est de plus en plus d'actualité, d'autant que le concours coûte très cher. La France n'a pas gagné depuis 1977 et la Grande Bretagne depuis 1997 avec Love Shine Light de The Waves.

Source : tvmag.lefigaro.fr, mai 2015

 

Et si, sur le sujet, nous interpellions Mme Jean et Mme Girardin ?

L'an dernier, à propos du caractère anglicisant de l'Eurovision, nous avions interpellé Mme Filippetti, ministre de la Culture de l'époque, pour qu'elle daigne se pencher sur l'éventualité de créer un concours de la chanson, ou un festival, capable de contrer l'anglophonie du concours européen. 

Force a été de constater, hélas, que Mme FIlippetti ne nous a pas répondu, plus intéressée, somme toute, à préparer ses sorties aux "States" avec "Mister Made in France", qu'à sauver la langue française, et avec elle, la diversité des langues.

Sur le même canevas que la lettre que nous lui avions adressée il y a un an, nous vous proposons de rédiger une nouvelle lettre que nous enverrions alors à la nouvelle ministre, Mme Girardin, ainsi qu'à la nouvelle Secrétaire générale de l'OIF, Mme Michaëlle Jean.

Voici le lien de notre lettre de juin 2014 :

Merci de nous faire parvenir vos propositions. Cette lettre pourrait également être mise en ligne sous forme de pétition.

 

 

 




Publié par Régis RAVAT le 27 mai 2015

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Orthographe, corrections : contact.sy@aliceadsl.fr

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