Connexion    



À Monsieur François Bayrou, Haut-commissaire au Plan

De :  Régis Ravat, Président de l'Afrav

Objet : projet pour venir au SecOurS de la langue française et du plurilinguisme dans les revues scientifiques, par le développement et la vulgarisation de la traduction automatique.

Destinataire :  Haut-commissariat au Plan - M. François Bayrou, Haut-commissaire au Plan - 20 avenue de Ségur - 75007 PARIS

Lettre envoyée, le mercredi 6 janvier 2021

 

Monsieur le Haut-commissaire,

Nous nous réjouissons que le Président de la République ait remis à l’ordre du jour le Commissariat au Plan, car, bien évidemment, avoir une vision à long terme pour notre pays, c’est contribuer à mettre en place ce qui lui permettra de construire ses succès, sa prospérité et sa grandeur de demain.

Lors de votre intervention au Conseil économique, social et environnemental, le CESE, en septembre dernier, nous avons eu le plaisir de vous entendre parler de la langue française, et qu’il fallait en cela refuser son abaissement, en particulier dans les instances européennes et internationales. Vous avez parlé de combat à mener, un combat qui tient à notre avenir même.

Eh bien, Monsieur le Haut-commissaire, sachez que nous sommes partie prenante de ce combat puisque cela fait maintenant plus de trente ans que notre association existe et que nous menons à travers elle la défense de notre langue contre les anglomanes qui l’assaillent, contre ceux que le   regretté Michel Serres, académicien, philosophe et professeur d’université, appelait les Collabos de la pub et du fric.

Afin de lutter contre l’hégémonie de l’anglais tant en France, qu’en Europe et dans le monde - laquelle hégémonie peut être considérée désormais comme exerçant un véritable linguicide du français sur le sol où il est né -,  nous en sommes arrivés à penser que la meilleure solution serait de rendre l’anglais contournable, et pour y parvenir quoi de mieux que la traduction automatique vulgarisée et généralisée.

Un de nos adhérents, M. Nicolas Bacaër, chercheur en mathématiques et biologie à l’IRD (Institut de recherche pour le développement - https://www.ird.fr/), un adhérent franco-canadien du Canada anglophone, qui a fait ses études dans un lycée franco-allemand et qui a épousé une Chinoise, autrement dit un polyglotte, amoureux non seulement du français, mais des langues en général, a décidé de traduire en français, par le biais de la traduction automatique, des articles en anglais de scientifiques français publiés dans des revues scientifiques « françaises » (voir : http://www.ummisco.ird.fr/perso/bacaer/traductions/traductions.html).

Son idée est de traduire en français TOUT ce qui est subventionné par de l’argent public, en partant du principe que si c’est subventionné par l’argent des contribuables français, cela devrait accessible en français pour les Français, et plus généralement, pour les Francophones du monde entier.

Comme l’a constaté Nicolas Bacaër, la conscience linguistique parmi les scientifiques est désormais proche de zéro, c’est-à-dire que la plupart d’entre eux s’accommodent de l’interdiction de leur propre langue, de la généralisation universelle de l’anglais, et même ne trouvent rien à redire qu’on leur interdise d’enseigner dans leur propre langue, au sein même de leur propre université. Oui, Monsieur le Haut-commissaire, nous en sommes là !

Dans ces conditions, il serait stratégiquement judicieux de mettre en place un plan pour la reconquête de notre langue dans le milieu scientifique.

Ce plan devrait s’accorder avec le plan lancé par le Président de la République sur l’Intelligence artificielle. Il consistera aussi à répertorier les méthodes de traductions automatiques pour prendre les meilleures et pour travailler à leur amélioration. Il mettra en place des protocoles des tâches, il donnera un droit à la traduction en français et dans d’autres langues pour favoriser le plurilinguisme, etc.

M. Nicolas Bacaër publie désormais tous ses travaux en français en en donnant, grâce à la traduction automatique, une version en 10 langues.

Pourquoi ne pas généraliser cette façon de faire auprès de tous les scientifiques français ?

Si vous le jugez utile, M. Nicolas Bacaër serait très heureux et très honoré de vous présenter sa méthode de travail et les perspectives qu’il faudrait mettre en œuvre pour les optimiser. 

Dans l’attente, et en espérant que ce projet aura attiré votre attention, je vous prie d’agréer, Monsieur le Haut-commissaire, l’expression de ma très haute considération.

Régis Ravat, Président de l’A.FR.AV

 

Pas de réponse à ce jour de Monsieur le Haut-commissaire au Plan, M. François Bayrou !

 




Publié par Régis RAVAT le 13 février 2021

0 personne aime cet article.


Orthographe, corrections : contact.sy@aliceadsl.fr

Défendez le français, financez des procès,

nous ne recevons aucune subvention !


Inscription à l'infolettre!

S'il vous plaît, veuillez entrer votre courriel

Digital Newsletter

Pour vous desinscrire, veuillez cliquer ici ».