La langue française se meurt, et la caravane passe !
De : Philippe Carron, défenseur de la langue française et du plurilinguisme
Objet : Contre le silence qui accompagne l'exécution programmée de la langue française.
Destinataire : Des journalistes et des politiciens de tout bord
Courriel envoyé en août 2024, À : Marina Ferrari (marina.ferrari@assemblee-nationale.fr), Émilie Bonnivard (emilie.bonnivard@assemblee-nationale.fr), Jean-Francois Coulomme (jean-francois.coulomme@assemblee-nationale.fr), Rolland Vincent (vincent.rolland@assemblee-nationale.fr), Martine Berthet (m.berthet@senat.fr), Cédric Vial (c.vial@senat.fr), Antoine Armand (antoine.armand@assemblee-nationale.fr), Virginie Duby-Muller (Virginie.Duby-Muller@assemblee-nationale.fr et depute@virginiedubymuller.fr), Christelle Petex-Levet (christelle.petex-levet@assemblee-nationale.fr), Véronique Riotton (Veronique.Riotton@assemblee-nationale.fr), Xavier Roseren (Xavier.Roseren@assemblee-nationale.fr), Anne-Cécile Violland (anne-cecile.violland@assemblee-nationale.fr), Loïc Hervé (l.herve@senat.fr), Cyril Pellevat (c.pellevat@senat.fr), Sylviane Noël (s.noel@senat.fr), Bernard Chaix (bernard.chaix@assemblee-nationale.fr), Éric Ciotti (eric.ciotti@assemblee-nationale.fr), Christelle Dintorni (christelle.dintorni@assemblee-nationale.fr), Alexandra Martin (alexandra.martin@assemblee-nationale.fr), Alexandra Masson (alexandra.masson@assemblee-nationale.fr), Bryan Masson (bryan.masson@assemblee-nationale.fr), Éric Pauget (eric.pauget@assemblee-nationale.fr), Michèle Tabarot (Michele.Tabarot@assemblee-nationale.fr), Lionel Tivoli (lionel.tivoli@assemblee-nationale.fr), Alexandra Borchio-Fontimp (a.borchio-fontimp@senat.fr), Dominique Estrosi-Sassone (d.estrosi-sassone@senat.fr), Philippe Tabarot (p.tabarot@senat.fr), Patricia Demas (p.demas@senat.fr), Henri Leroy (h.leroy@senat.fr), Marie-José Allemand (marie-jose.allemand@assemblee-nationale.fr), Valérie Rossi (valerie.rossi@assemblee-nationale.fr), Jean-Michel Arnaud (jm.arnaud@senat.fr), Marie Dauchy (marie.dauchy@europarl.europa.eu) Cc : Gaymard Hervé (herve.gaymard@savoie.fr), Le cabinet du Président du Département de Savoie(cabinet@savoie.fr), Stéphane Kovacs (skovacs@lefigaro.fr), Yves Thréard (ythreard@lefigaro.fr), Natacha Polony (n.polony@journal-marianne.com), Front Populaire (contact@frontpopulaire.fr), Penser la France (penserlafrance@penserlafrance.fr), Le Dauphiné Libéré (ldlcentrecha@ledauphine.com), Rédaction ville de Cluses (redaction.cluses@ledauphine.com), Rédaction ville de Sallanches (redaction.sallanches@ledauphine.com), Rédaction ville de Chamonix (redaction.chamonix@ledauphine.com), Rédaction La Maurienne (LMAredaction@lamaurienne.fr), Laurence Ferrari (laurence.ferrari@canal-plus.com), France Bleu Pays de Savoie (redac.bleuchambery@radiofrance.com), Rédaction Le Faucigny (redaction@lefaucigny.fr), Rédaction tv8 Mont-Blanc (redaction@tv8montblanc.com), Rédaction Groupe Écomédia (redaction.esmb@groupe-ecomedia.com), Rédaction L’Essor Savoyard (redactionaixlesbains@lessorsavoyard.com), Rédaction France.tv Grenoble (redactiongrenoble@francetv.fr, Rédaction France 3 Lyon (redactionlyon@france3.fr), Rédaction Le Progrès (redaction69@leprogres.fr), Académie de Savoie (academiedesavoie@orange.fr), Académie du gaullisme (academie-gaullisme@outlook.fr), Manuel Bompard (manuel.bompard@assemblee-nationale.fr), Nicolas Dupont-Aignan (nicolas.dupont-aignan@assemblee-nationale.fr), Jacques Myard (jmyard@jacquesmyard.fr), Gilbert Lévesque (gilbertlevesque1479@outlook.com), Gilbert Puzy de Lafayette (gilbertlafayette@orange.fr), Marie-Hélène Verdier (marie-helene.verdier@orange.fr), etc.
Mesdames, Messieurs,

Assurément, le français est la langue que l’on cherche à abattre odieusement sur tout le territoire de la République, bon nombre de hauts responsables politiques du pays, à l’instar de petits « collaborateurs » zélés, s’étant alliés au prédateur anglo-américain pour l’aider à mener à bien sa sale besogne d’éradication d’un parler pour lequel, hier encore, le monde entier avait les yeux de Chimène.
Il n’est qu’à voir avec quel acharnement une partie de la classe politique française méprise et piétine les dispositions constitutionnelles qui font du français la langue de la République, comment beaucoup en arrivent à cracher sur la langue de leur propre mère en prêtant bassement allégeance aux « baroudeurs » de l’Empire anglo-saxon dont les desseins d’hégémonie planétaire apparaissaient déjà nettement dans l’ignoble discours de Churchill, à Harvard, en 1943.
Il n’est qu’à déambuler à travers l’Hexagone – les lieux touristiques sont en plein délire bilingue français-anglais en dépit de la loi de 1994 - pour recevoir en plein visage l’image d’une France à genoux linguistiquement , un pays dont la langue – sa chanson n’en parlons plus - s’essouffle à devoir ingérer jusqu’à « crever » (pardon pour la crudité de l’expression) ces tonnes de « monstres lexicaux » qui lui arrachent de façon irréversible des pans entiers de son immense champ lexical et qui « pervertissent » à jamais son déroulé syntaxique, la langue française se prêtant pourtant à merveille pour satisfaire aux exigences des applications les plus pointues.
La France et la Francophonie toute entière - la Suisse en tête d’un peloton pitoyable dans sa lâcheté et son inféodation - sont dupes en ce moment d’une gigantesque « escroquerie » langagière qui leur fait « éructer » à longueur de journées toute une litanie d’imbuvables dénominations aussi imprononçables et impropres au génie de l’articulation française et qui fait sombrer la masse moutonnière de cet immense espace géopolitique dans l’abrutissement le plus sidérant…
et personne pour crier à la supercherie, personne !
La France aurait pu, rien qu’au tournant de ce siècle - et elle seule au monde - se dresser contre la barbarie de cet ultralibéralisme « culturivore » rien qu’en disant NON, le même NON que Charles de Gaulle avait lancé à plusieurs reprises à ceux qui voulaient la peau de son pays, lui qui avait refusé de se mettre à plat ventre, de ramper et de vendre son âme au diable… et à des « vautours » qui salivaient déjà à l’idée de dépecer une langue, a fortiori une culture, qui devait assurément les empêcher « d’anglo-américaniser » à tout rompre.
Mesdames et Messieurs les politiques et journalistes, je vous demanderai de tirer toutes les conséquences de votre assourdissante indifférence face au « linguicide » en cours et, si ce n’est pour vous, ayez au moins ce sursaut d’honneur et de dignité, cette grandeur d’âme pour les générations montantes qui seraient en droit, le moment venu, de venir vous réclamer des comptes.
Cordialement,
Philippe Carron Linguiste de formation ; ancien professeur de français et de langues… dont l’anglais (mais paysan dans le cœur comme dans son enfance et adolescence)
Prilly/ Lausanne (Suisse)
Publié par Régis RAVAT le 28 aout 2024

Orthographe : sylvie.costeraste@laposte.net
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