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Un ouaté, un ticheurte, un maillot pour porter fiérement la résistance au tout-anglais !

En France, il est désormais devenu difficile d'acheter un maillot - un ticheurte, si vous préférez - écrit autrement qu'en anglais.

Et ces maillots écrits en anglais, sont devenus de véritables panneaux publicitaires de la langue anglaise : la langue de l'empire. Tout cela n'étant en aucun cas, bien évidemment, le fruit du hasard. 

Eh bien, nous sommes une petite équipe qui a l'intention de changer ça. Rien de moins ! Nous allons du moins essayer. Espérer votre aide serait-il illusoire ?

 

Le maillot François 1er !

Voici donc notre première production (voir la photo, ci-jointe)

Il s'agit d'un splendide maillot, alliant élégance et engagement - N.B. : un engagement passif, bien entendu, mais c'est bien suffisant.

En achetant ce maillot, et surtout en le portant dans l'espace public, vous contribuerez à une prise de conscience, et ce tout en étant habillé - faut-il le préciser: élégamment habillé.

Oui, tout en menant votre vie comme auparavant, vous contribuerez à cette prise de conscience, ô combien nécessaire : notre langue française est en danger comme jamais.

Mais cela peut aussi être une idée de cadeau pour les fêtes de fin d'année, ou même en toute occasion. Un cadeau original qui ne devrait pas passer inaperçu.

Prix unitaire 15 euros.

Maillot pour la langue française, François 1er, Ordonnance de Villers-Cotterêts

description technique:

- ticheurte blanc 100% coton, 150g/m2

- marquage trois couleurs par sérigraphie.

- fabriqué en Espagne, donc de qualité européenne.

Nous contacter dès que possible par Internet. Surtout si vous souhaitez être servis pour Noël.

Merci pour votre attention.

Thierry Saladin

Téléphone : 06.66.46.77.07

Courriel : thierry_saladin@yahoo.fr

 

Pourquoi François 1er ?

Ordonnance du Roi et la loi de la République !

Timbre sur l'ordonnance de Villers-Cotterêts

François 1er édicta l'Ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539, cette ordonnance imposa la primauté et l'exclusivité du français sur latin.

Le but de l'ordonnance du Roi était d'imposer une langue vulgaire (du peuple) par rapport au latin tout puissant. L'ordonnance du Roi était donc dirigée contre la suprématie du latin et non contre les langues du royaume.

C'est un peu comme si aujourd'hui, nos législateurs décidaient que nos chercheurs, scientifiques et autres universitaires qui publient actuellement leurs travaux à plus de 90% en anglais, soient obligés désormais de les publier en français. Dire qu'une telle décision irait à l'encontre des langues serait faux, puisque avant tout, elle serait destinée à lutter contre la suprématie de l'anglais.

Suprématie du latin hier, attaquée par l'Ordonnance du Roi François 1er, reste plus qu'à attendre maintenant que la suprématie de l'anglais soit attaquée par une loi de la République, et en cela, bien évidemment, il faudrait renforcer l'actuelle loi Toubon.

 

Ordonnance de Villers-Cotterêts : quand Macron instrumentalise l'Histoire

En affirmant qu'avec l'ordonnance de Villers-Cotterêts, François Ier a cherché à imposer le français au peuple, le président commet une lourde erreur.

L'image, évidemment, était composée pour séduire le grand public. Emmanuel Macron en compagnie de son ami Stéphane Bern? Médiatisation assurée, a fortiori quand le motif de la rencontre rejoint l'intérêt général. Le président n'a-t-il pas choisi de confier à l'animateur de télévision une mission pour sauver le patrimoine en péril ? 

Profitant des journées du même nom, les deux hommes se sont en effet rendus dans les Yvelines, samedi, pour visiter une classe de CM2 proche d'une résidence d'Alexandre Dumas. Jusque là, tout va bien. Tout dérape quand Stéphane Bern entreprend de présenter aux élèves l'ordonnance de Villers-Cotterêts, signée en 1539 par François Ier, « qui fait du français la langue officielle », explique-t-il. Des propos aussitôt approuvés par le chef de l'État, qui insiste à son tour auprès des enfants : « À ce moment-là, dans son château, le roi a décidé que tous ceux qui étaient dans son royaume devaient parler français. » 

Le véritable adversaire du roi ? Le latin

Seul problème: l'interprétation d'Emmanuel Macron est... totalement erronée, comme l'ont souligné plusieurs historiens. En réalité, cette ordonnance ne concerne pas du tout les populations, mais uniquement les actes de justice. Et elle est en fait dirigée contre le latin et non contre les autres langues de France. En boutant le latin hors des tribunaux, le roi cherche à réduire l'influence de l'Église et à affirmer sa propre autorité. 

Il n'est même pas évident que François Ier ait voulu, à la place de la langue du clergé, imposer exclusivement le français. L'expression utilisée dans son article 111, qui fait allusion au « langage maternel françoys » est en effet ambiguë. À l'époque, « 80 à 90% des habitants du royaume avaient pour langage maternel non pas le français mais une autre langue », souligne pour L'Express l'historien Simon Le Boeuf, spécialiste de François Ier. Comment comprendre, dès lors, la formule « langage maternel francoys » ? Le français et seulement le français ? Ou toutes les langues maternelles parlées dans le beau pays de France ?  

La plupart des spécialistes penchent pour la seconde hypothèse. À cette époque, l'auvergnat ou le picard ne subissent pas le mépris dont ils feront l'objet plus tard. Au contraire. Au début du XVIe siècle, les parlers régionaux sont considérés non pas comme « des corruptions dégradées de la langue de la capitale », mais comme disposant « d'un passé historique de valeur égale, sinon supérieure », ainsi que le souligne la linguiste Geneviève Clerico.  

Quand Emmanuel Macron se trompe sur l'Ordonnance de Villers-Cotterêts ! от Télé-Afrav на Rutube.

Des procès écrits « en langage du païs »

Des textes royaux antérieurs sont d'ailleurs très clairs sur ce sujet. En 1490, Charles VIII prescrit le « langage français ou maternel » en Languedoc. En 1510, Louis XII demande que, dans le Midi, les procès soient écrits en « vulgaire et langage du païs ». Et, en 1535, François Ier lui-même prend une position identique en Provence, en exigeant que les procès criminels se déroulent « en français ou, à tout le moins, en vulgaire du pays ». Si l'ordonnance de Villers-Cotterêts traduit, à l'évidence, la volonté du roi de réduire l'influence du latin, il est donc inexact d'y voir un acte de centralisation linguistique. 

À aucun moment, d'ailleurs, l'Ancien Régime n'a cherché à imposer le français dans la vie quotidienne. Il s'est contenté d'en faire la langue du droit et de l'État (en dehors du Roussillon et du Béarn, où le catalan et le gascon gardent leurs prérogatives), ce qui n'était déjà pas si mal. En 1659, le traité des Pyrénées - qui règle notamment l'annexion du Roussillon et de la Flandre - garantit ainsi aux sujets « l'usage de la langue que bon leur semblera », rappelle l'historien du droit Sylvain Soleil. En Alsace, à la fin du XVIIe siècle, il est carrément recommandé aux prêtres de prêcher « en allemand » pour mieux lutter contre les luthériens !  

Soutenir, comme Emmanuel Macron, que l'ordonnance de Villers-Cotterêts a cherché à modifier les langues parlées par le peuple est donc une pure vue de l'esprit. C'est avec la Révolution, mais surtout avec la République que l'État va se fixer pour objectif de changer la langue de la vie quotidienne. Avec succès. En choisissant le français comme seule langue de l'enseignement, de l'administration et de l'ascension sociale, le nouveau régime va créer les conditions pour amener les parents à rompre « spontanément » avec leur culture traditionnelle. Dans l'intérêt de leurs enfants, ceux-ci vont cesser de transmettre dans les familles le limousin, le bourguignon ou le breton. Le déclin de la paysannerie, l'urbanisation, les mobilisations des deux guerres mondiales, la généralisation de la télévision se chargeront de terminer le travail. 

Source : www.lexpress.fr, le dimanche 17 septembre 2017




Publié par Régis RAVAT le 16 novembre 2017

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Orthographe, corrections : contact.sy@aliceadsl.fr

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