Sujet :

Richard Descoings, Sciences Po et l'anglais

Date :

14/09/2009

Envoi de Noëlle Vesser (courriel : noelle.vesser(chez)hotmail.com)  

Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez « chez » par « @ ».

 

Voici une histoire scandaleuse : L'école de Sciences Po de Reims fonctionne en anglais et qui plus est, avec de l'argent public !

Rappel :

-- Selon l'Article 2 de notre Constitution, La langue de la République est le français.

-- Selon l'Article 1er de la loi n° 94-665 du 4 août 1994 relative à l'emploi de la langue française, la langue française est un élément fondamental de la personnalité et du patrimoine de la France. Elle est la langue de l'enseignement, du travail, des échanges et des services publics. Elle est le lien privilégié des États constituant la communauté de la francophonie.

Il y a vraiment de quoi protester auprès de notre Président, auprès de nos députés, de nos sénateurs, etc.

NV

 

 

Pourquoi les étudiants de Sciences Po ont-ils choisi Reims ?

L'anglais pèse plus lourd que le champagne

 

http://www.lunion.presse.fr//actu/sciences-po-reims-redonne-vie-au-college-des-jesuites

 

 

Vous remarquerez que le drapeau français est absent de l'enceinte Sciences Po de Reims (comme la langue française !)

 


Venus d'horizons divers, mais rapprochés par un intérêt commun : le fait que sur le campus de Reims, on parle anglais (et un peu le français, quand même).

 

 

Pourquoi ont-ils choisi le campus rémois de Sciences Po et non pas Paris par exemple ? Souvent à cause de l'enseignement donné en anglais.

« Vous êtes des pionniers. » C'est par ces mots que le directeur de Sciences-Po, Richard Descoings, accueillait hier la toute première promotion du campus rémois lors de la journée inaugurale officielle. Comment ces pionniers, des jeunes filles ou garçons de 17 à 19 ans, se retrouvent-ils à Reims, plutôt qu'à Paris, Londres ou New-York ? Qu'est-ce qui les a poussés à venir dans notre ville ? Car leur choix n'est pas un choix par défaut ! Au risque de décevoir nombre de nos lecteurs, ce n'est ni la beauté de notre cathédrale ni la qualité de notre Champagne qui les a décidés.

Leur motivation est en revanche souvent liée à une particularité de cette nouvelle antenne de Sciences-Po en province, le fait que les cours y soient tous donnés en anglais.


Bain linguistique

 

 

Ainsi Marie, 18 ans. L'an dernier, elle était en terminale dans le secteur de Lille, et elle a postulé pour intégrer différents sites de Sciences-Po. « J'aurais pu aller à Paris, j'y étais admise, mais j'ai préféré Reims parce qu'ici il y a aussi des étudiants américains, et que les cours sont en anglais, ce qui n'aurait pas été le cas à Paris ; ça offre un vrai bain culturel et linguistique. »

Cet aspect linguistique est pareillement celui qui a motivé Nathan, 17 ans, lui aussi du Nord : « En fait ce qui m'intéresse ici, ce ne sont pas d'abord les sciences politiques elles-mêmes, mais la pratique de l'anglais, j'en ai effectivement besoin parce que je ne suis pas vraiment bilingue. »

Katia, d'origine ukrainienne, mais naturalisée américaine, avance des arguments du même ordre : « Je savais que Sciences-Po Paris était une école prestigieuse, mais j'ai choisi Reims, parce qu'ici on parle anglais, je peux suivre les cours plus facilement que s'ils étaient en français. »

Léo, 17 ans, originaire de Toulouse, lui, était élève au lycée français de New-York, et imaginait au départ intégrer une université américaine ; « et puis un jour Richard Descoings est venu nous faire un topo sur Sciences-Po en général, et il a aussi mentionné le nouveau campus, de Reims. J'ai été séduit par le fait qu'on allait y parler anglais, ce qui me permettait de conserver mon niveau de langue. » Quant au charme de la ville, s'il n'a pas été déterminant dans leur choix de venir ici, ces jeunes gens semblent généralement le découvrir assez vite. S'il ne les a pas fait venir ici, il les incitera peut-être en revanche à rester...

 

Antoine PARDESSUS


 

 

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« Vous êtes des pionniers »

 

Richard Descoings : « C'est dur d'être un pionnier, mais c'est excitant ! »

 

Vendredi, c'était donc journée inaugurale officielle du campus de Sciences-Po Paris-Reims, avec série de cérémonies protocolaires ; le matin des partenaires économiques signaient une convention pour le financement de bourses destinées à de futurs étudiants ; l'après-midi autre signature, celle de l'agrément double diplôme (avec l'université américaine de Columbia), plus un protocole associant l'école avec la région visant à « faire émerger un pôle d'excellence universitaire ». Entre deux signatures, le directeur Richard Descoings avait prononcé un discours d'accueil des étudiants, en anglais pour la majeure partie : « Vous êtes des pionniers, c'est dur d'être un pionnier, mais c'est excitant. » Et il leur donna trois recommandations : « Premièrement, travailler dur ; deuxièmement, travailler dur ; troisièmement, ne travaillez pas toute la journée (ouf ! pensa l'assistance soulagée) ne soyez pas seulement des étudiants. Impliquez-vous aussi dans le social, dans le sport… » Tout un programme.


A.P.

Source : lunion.presse, le dimanche 5 septembre 2010

Possibilité de réagir sur : http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/%C2%AB-vous-etes-des-pionniers-%C2%BB

 

 

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Le directeur de Sciences Po : « Le site rémois est très demandé »

 

Richard Descoings : « Sur les 5 300 candidats à l'entrée de Sciences Po cette année, 25 % avaient demandé à venir à Reims s'ils étaient reçus.

 

À la veille de l'ouverture officielle du campus Sciences Po de Reims, dont le cursus sera consacré aux relations transatlantiques, rencontre avec Richard Descoings, le grand patron de cette institution parisienne.

Demain vous serez à Reims pour la rentrée du campus euro-américain de Sciences Po. Comment s'annonce l'inauguration de votre 6e campus en province ?

Dans les meilleures conditions possibles. Nous avons un peu plus d'élèves que prévu. Il y a un véritable intérêt autour de ce nouveau campus. Sur les 5 300 candidats à l'entrée de Sciences Po cette année, 25 % avaient demandé à venir à Reims s'ils étaient reçus. Pour une première année, c'est exceptionnel.

 

Qu'est-ce qui explique cet intérêt pour Reims ?
Il y a la tonalité euro-américaine du cursus à laquelle s'ajoute le fait que Reims soit mondialement connu pour tout un tas de raisons dont le champagne évidemment et l'histoire. Et puis il y a pour les étudiants et les familles l'intérêt d'être à proximité de Paris, 45 minutes en TGV. Il y a une qualité de vie appréciable, avec des logements moins chers que dans la capitale, notamment.
Il vous a aussi fallu convaincre les familles américaines de miser sur des études en Europe, à Reims (un double diplôme est mis en place avec l'université de Columbia).
C'est en effet un pari que d'aller aux Etats-Unis expliquer aux familles qu'il est aussi intéressant, si ce n'est plus, d'envoyer leurs enfants faire leurs études en Europe, à Sciences-Po et à Reims, que de le faire dans une université américaine.

On imagine que vous aviez le choix entre plusieurs sites potentiels pour ce 6e cursus. Qu'est-ce qui a fait pencher la balance du côté de Reims ?

C'est vraiment l'histoire d'une rencontre. J'ai été épaté par le professionnalisme de la Région, du Département et de la Ville sur ce dossier. Je ne dis pas cela pour leur lancer des fleurs, mais on peut voir que des sensibilités politiques différentes peuvent s'unir quand il le faut pour monter des projets.

La participation des collectivités locales à hauteur de 3 000 euros par élèves et par an sur 20 ans pour les frais de scolarité a tout de même été largement critiquée lors de débat au conseil général notamment…

Il est tout à fait normal que les élus se posent la question de l'utilisation de l'argent public. À nous de leur prouver que cela vaut le coup. Nous allons monter en puissance dans les années à venir pour aller au moins jusqu'à 600 élèves dans un premier temps. 600 nouveaux jeunes au cœur de ville, ce n'est pas rien pour une ville, un département une région… Partout en province où l'on s'est installé, on s'est enraciné. Nous avons d'ailleurs déjà passé des accords avec des lycées prioritaires de la région, alors que nous n'en avions pas jusqu'à présent. (Cette procédure vise à permettre à des élèves de lycées dits défavorisés d'entrer à Sciences Po par une procédure spéciale, où comptent moins les connaissances académiques que la motivation, le projet personnel et le profil des élèves, NDLR). On a ouvert il y a dix ans notre premier campus en région, à Nancy. Je peux vous assurer qu'aucune des collectivités concernées ne regrette son investissement aujourd'hui…

Propos recueillis par Grégoire AMIR-TAHMASSEB

 

 

Source : lunion.presse, le jeudi 2 septembre 2010

Possibilité de réagir sur :

http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/le-directeur-de-sciences-po-%C2%AB-le-site-remois-est-tres-demande-%C2%BB

 

 

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Lecture très utile (voir aussi, la vidéo de Zemmour en cliquant sur RTL) :

 

Zemmour se paie « l’intouchable » Descoings

 
Le 5 janvier, sur RTL, Eric Zemmour s’en est pris au système Descoings, expliquant pourquoi le discours du patron de l’entreprise Sciences Po et gourou de la discrimination positive en France séduit tant nos politiques. Qu’ils soient de gauche ou de droite.

 

Pour sa deuxième chronique sur RTL , Éric Zemmour s’est trouvé une cible de choix. De celles que personne (ou si peu) n’ose jamais viser : l’intouchable Richard Descoings, patron de Sciences Po et grand prêtre français de la discrimination positive.

Pourtant les objections à son égard ne manquent pas. Marianne s’en fait d’ailleurs régulièrement le relais. Mais les critiques glissent sur Richard Descoings comme l’eau sur les plumes d’un canard. Qu’importe que, sous prétexte d’une démocratisation nécessaire de notre système éducatif, la discrimination positive mette à mal le principe d’égalité républicaine. Qu’importe qu’elle finisse par créer de nouvelles inégalités alors qu’elle prétend pourtant les réduire. Qu’importe, par exemple, qu’elle fasse naître au sein des classes sociales existantes de nouvelles castes, celle des gens qui ont eu accès à la voie privilégiée et celle, beaucoup plus large, composée de tous les autres, immanquablement renvoyés à un double échec : ne pas avoir réussi à accéder à la voie privilégiée et ne pas avoir, non plus, réussi via la voie « traditionnelle ».

Éric Zemmour, lui, va encore plus loin et démonte le système Descoings en quelques phrases assassines. Prenant pour appui de sa démonstration le refus des grandes écoles de se voir imposer par l’État un quota de 30% de boursiers et la réaction outragée du bon Monsieur Descoings dans Le Monde daté de ce mardi 5 janvier, il analyse les raisons du succès du patron de Sciences Po auprès des élites médiatiques et politiques : « Richard Descoings plaît. Il plaît à la droite. Il plaît à la gauche. À chacun, Descoings dit ce qu’ils veulent entendre. À la droite, il dit “modèle américain”, “modernité”, à la gauche : “lutte contre les inégalités”, “intégration des enfants d’immigrés” et à tous, “économie de la connaissance” ».

« Il est à la fois le fossoyeur de l’élitisme républicain et l’idiot utile du capitalisme »

Et de poursuivre : « Il est le fils spirituel de Pierre Bourdieu » pour qui, explique-t-il, « il fallait abaisser le niveau d’exigence culturelle de l’école pour lutter contre les inégalités sociales — programme largement accompli depuis lors… Mais par un paradoxe qui n’est qu’apparent, plus l’école a baissé son niveau plus le nombre de pauvres qui accédaient naguère aux grandes écoles a baissé. Et alors là, Richard Descoings tel Zorro arrive pour faire sauter le dernier village gaulois de l’excellence scolaire : les grandes écoles. (…) Le paradoxe c’est qu’il a été intronisé par le président Sarkozy qui avait fait campagne au nom du mérite républicain. Mais le discours de Descoings flatte le penchant anti-élitiste de notre président qui a tant souffert gamin, paraît-il, avec La Princesse de Clèves. ».

Et Zemmour de conclure : « En fait, Richard Descoings est à la confluence historique et idéologique d’une extrême gauche post-soixante-huitarde qui avait pour projet de liquider la culture bourgeoise et d’une droite libérale qui veut livrer au marché des générations de consommateurs malléables parce qu’incultes. Il est à la fois le fossoyeur de l’élitisme républicain et l’idiot utile du capitalisme. Décidément, cet homme a tout pour plaire ! » Tout est dit…

 

Source : gaullisme.fr, le 5 janvier 2010

Possibilité de réagir sur : http://www.gaullisme.fr/?p=4279

 

 

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Pour protester auprès du Président de la République :

 

Écrire au Président de la République


 


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