Sujet :

DLF en action

Date :

11/07/2008

De Marceau Déchamps   (courriel : dlf78(chez)club-internet.fr)     

Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez « chez » par « @ ».

 

Bravo DLF (Association Défense de la Langue Française) !

 

(Source : Nouvelle République le 2/07/2008)

 

 

COMMUNIQUÉ

 

La délégation DLF du Loir-et-Cher a monté, le 28 juin, une opération remarquable dans la gare de Blois en faveur de la langue française.

Elle visait à protester contre le choix, fait par l’Office de tourisme de la Touraine, de l’expression Loire Valley pour désigner le Val de Loire dans toute sa communication, même en France. L’opération a consisté à modifier, au vu et au su de tous, une affiche portant la mention en anglais.

Simple, pacifique, de bon goût, elle a été perçue et approuvée par un large public grâce à la distribution de tracts et au dialogue établi avec de nombreux voyageurs. La presse locale a relaté l’évènement, ajoutant ainsi à sa publicité favorable.

Bravo aux militants DLF du Loir-et-Cher qui se sont impliqués, à Jean Clochard, inspirateur et acteur de l’action, et au président Christian Colonna, grand ordonnateur de la manifestation.

 

Voir http://www.langue-francaise.org/Info_loire_valley_07_2008.php

Marceau Déchamps,

Vice-président

Défense de la langue française

http://www.langue-francaise.

 

 

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Note pour information : Voici l'article de François Taillandier, écrivain sympathisant de notre cause à paraître dans l'Humanité de jeudi 17/07. La délégation DLF du Loir-et-Cher n'est pas citée, mais tout le monde l'aura identifiée.

Petite erreur pardonnable : ce n'est pas Vallée de la Loire qui a remplacé Loire Valley sur l'affiche, mais Val de Loire.

À paraître dans L'Humanité de le jeudi (17 juillet 2008).

Il faut relayer les bonnes initiatives !

Bien cordialement

F. Taillandier

LOIRE VALLEY

Une manifestation peu relayée par les médias a eu lieu récemment à la gare de Blois, où des militants pro-langue française ont corrigé des affiches sur lesquelles on pouvait lire : Loire Valley. Il semblerait en effet que les autorités touristiques de la région avaient décidé une bonne fois pour toutes que Loire Valley serait l'unique dénomination utilisée sur tous supports d'information et de promotion, en France comme à l'étranger. Les manifestants ont donc barré « valley » d'une croix et rétabli « Vallée de la Loire ». Ils faisaient remarquer que ladite vallée étant un des séjours favoris de François 1er, qui fit du français la langue officielle du royaume, il était pour le moins paradoxal de lui tourner le dos, là, chez lui, à son nez et à sa barbe.

Voilà un petit fait d'actualité qui fera hausser les épaules à beaucoup de gens et ils auront tort. Cette réduction de tout, partout et tout le temps, à un insipide anglais d'aéroport a quelque chose de déprimant, et même de mortifère, surtout lorsque il s'agit de magnifier ce que les touristes recherchent en premier lieu, à savoir le particulier, le singulier, le différent - en un mot, l'exotique. Veut-on vraiment que le touriste (j'aimerais pouvoir dire : le voyageur, terme qui me semble plus noble), évolue toujours, de la Russie au Mexique, du Maroc à l'Islande, dans le même bain d'images stéréotypées et de formules interchangeables ? Veut-on vraiment que les couleurs de la vie soient toujours et partout celles d'un portail Internet ?

Pour le coup, moi qui ne suis guère un mordu des langues régionales, je sens ma tendresse grandir à leur égard. Après tout le français national, à  l'origine, n'est rien d'autre que la langue régionale des rives de la Loire et de la Seine. On finit par avoir envie de lire ou d'entendre du breton à Concarneau, du basque à Bayonne, du corse à Sartène et du provençal à Martigues ! Tout, plutôt que ce sempiternel sous-anglais de pacotille !

Allons un peu plus loin, à l'intention de ceux qui sont toujours prêts à renifler le chauvinisme dès lors que l'on exige l'usage du français en France. Dans le monde tel qu'il devient, qui n'a à la bouche que la fameuse « diversité » mais qui s'emploie à la ratiboiser chaque fois que l'occasion s'en présente, faire prévaloir la langue de Rabelais à Chinon et de Balzac à Tours, c'est justement la défendre, la diversité. Je suis persuadé que les Hollandais, les Japonais ou les Américains nous en seraient reconnaissants.
 

 

 

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