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Quand l'UE arrive à imposer l'anglais à la Cité internationale de la langue française !

La Commission européenne a créé très récemment, le 7 février 2024, un organisme intitulé « l'Alliance pour les technologies des langues ou, en abrégé, ATL-EDIC. Notons que EDIC est de l'anglais pour « European Digital Infrastructure Consortium  », et cet organisme sera installé dans les murs de la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts.

Une offre d'emploi a été émise pour recruter son directeur, et on y apprend avec stupéfaction que la langue de travail ne sera pas le français mais... l'anglais !

Un cauchemar !

Alors que le français est officiellement une des trois langues de travail des institutions européennes avec l'anglais et l'allemand, alors qu'après le Brexit, l'anglais, aurait dû, tout naturellement, ne plus faire partie des langues de travail des institutions européennes, alors que la seule langue de travail en France est, selon la loi, le seul français, eh bien, malgré tout cela, la langue des Anglo-Saxons sera la langue de travail de l'Alliance pour les technologies des langues sise à la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts.

Quelle honte ! Quel scandale ! Comment les jeunes du monde entier peuvent-ils ensuite avoir envie d'apprendre le français après de tels reniements ? De tels renoncements ?

On apprend donc que la langue de travail sera l'anglais, mais aussi que le processus de sélection et de recrutement se déroulera en anglais. Enfin, la candidature devra contenir les documents suivants en anglais (rien en français !) :

- une lettre de motivation
- le Curriculum Vitae du candidat
- les noms et coordonnées d’au moins trois personnes qui peuvent témoigner de l’expérience professionnelle antérieure
- un exposé d’une page maximum

Bien évidemment, vu que le directeur de cet organisme aura un contrat de droit français, imposer l'anglais comme langue de travail en France est illégal, et a fait l'objet, en cela, de condamnations en justice.

 Ainsi, la société américaine GEMS a-t-elle été condamnée en mars  2006 pour ce motif :

https://www.leparisien.fr/economie/une-entreprise-americaine-condamnee-03-03-2006-2006790804.php

- voir la vidéo : https://youtu.be/RPMGhU8Uepc?si=YeoVtp8q7LwcoIIC

De même pour les sociétés Nextiraone, Europ Assistance et Danone :

https://www.20minutes.fr/france/967329-20120706-danone-salaries-obtiennent-traduction-francais-logiciel-interne 

- voir la vidéo : https://youtu.be/FNKJ02Ssu0A?si=5trpzankGD-RyA_i

Les associations de défense de la langue française n'ont plus qu'à envisager une action en justice afin que l'anglais ne soit pas langue de travail au sein de l'Alliance pour les technologies des langues et afin que la Cité internationale de la langue française n'abrite pas dans ses murs un organisme symbole de la victoire du tout-anglais et de l'inutilité des autres langues dont le français en France même.

On a vraiment touché le fond !

Daniel De Poli

67400 Illkirch - Courriel : daniel.depoli(cher)netc.fr 

 

La Délégation générale à la langue française, partenaire ce projet, s'explique :

Madame, Monsieur,

Nous constatons le lancement d’une polémique liée au projet de centre des technologies du langage. Pour la bonne information de chacun, la DGLFLF souhaite apporter quelques éléments factuels sur ce dossier.

Les technologies des langues et l’intelligence artificielle (IA) représentent un enjeu de souveraineté linguistique, scientifique et culturelle, clairement mis en avant depuis la Présidence française de l’Union européenne (2022). Par l’action de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF – ministère de la Culture), la France a démontré une expertise et une ambition remarquées dans ce domaine. Depuis lors, nos partenaires européens, avec l’appui de la Commission, ont décidé de se doter d’une infrastructure commune de référence visant notamment à contrer l’hégémonie des acteurs anglo-saxons de l’IA dans le domaine des technologies des langues.

C’est ainsi qu’est né le projet de l’Alliance européenne pour les technologies des langues, ALT-EDIC, qui a été confié à la France avec un pilotage assuré par la DGLFLF, en lien avec les autres ministères concernés, et réunissant à ce jour 25 États membres contributeurs. La Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts accueillera ce centre européen qui bénéficiera au plurilinguisme (et donc à la langue française) avec d’importants moyens. Il s’agira concrètement d’appuyer les initiatives industrielles, scientifiques et de recherche en faveur des technologies françaises et européennes des langues.

Dans le même temps, chaque pays est appelé à mettre en œuvre la composante nationale de ce dispositif. La France développera ainsi son centre d’expertise pour la langue française et la francophonie, toujours à Villers-Cotterêts, en étroite interaction avec le centre européen.

Réunissant des experts non francophones au sein du jury européen, la procédure de recrutement du directeur du centre européen est imposée en anglais mais la maîtrise de la langue française constitue un critère évident. Le régime linguistique, inscrit au règlement intérieur du futur établissement, sera naturellement plurilingue.

La DGLFLF veillera à l’application du cadre légal pour l’emploi du français dont elle garante.

La DGLFLF remercie l’ensemble des partenaires engagés pour la réussite de ce projet plurilingue et francophone.

Cordialement,

Délégation générale à la langue francaise et aux langues de France

Paul PETIT

Délégué général adjoint - Délégation générale à la langue française et aux langues de France

Ministère de la Culture - 3 rue de Valois, 75001 PARIS- 01 40 15 36 90 - 06 67 48 53 13

 

Francophonie : quand l’anglais devient «langue de travail» à Villers-Cotterêts !

Le processus de recrutement du directeur et de son équipe se déroulera en anglais, avec la remise d’une lettre de motivation, d’un CV et d’un court exposé dans cette langue.

Par Stéphane Kovacs

DÉCRYPTAGE - La fiche de poste du prochain directeur de «l’Alliance pour les technologies des langues» a fait bondir les défenseurs de la langue française.

La Cité internationale de la langue française est à peine inaugurée que l’anglais cherche à s’y immiscer. La Commission européenne vient de créer un organisme intitulé «l’Alliance pour les technologies des langues», qui sera installé dans les murs du château de Villers-Cotterêts, dans l’Aisne. La semaine dernière, elle a publié une annonce pour le recrutement de son futur directeur ou directrice. Si la «langue quotidienne» mentionnée est le français, la «langue de travail» sera… l’anglais. Voilà qui suscite une levée de boucliers chez nombre de défenseurs de la langue française, qui préparent une action en justice.

Source et suite de cet article sur  : https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/a-la-cite-internationale-de-la-langue-francaise-la-description-d-un-poste-a-pourvoir-fait-polemique-20240410

 

Réactions :

De Marceau Déchamps,

Secrétaire général adjoint de Défense de la langue française à Paris (DLF) :

Monsieur Petit,

J’ai lu avec attention votre message.

Je n’ai pas d’avis technique sur le projet ATL-EDIC et je veux bien croire qu’il soit important que la France y ait un rôle  à jouer.

Je suis cependant choqué que vous acceptiez aussi facilement que la langue anglaise soit adoptée. pour le recrutement d’un directeur qui sera installé à Villers-Cotterêts. Et il est bien précisé dans la fiche de définition du poste que la langue de travail sera l’anglais (ce qui est une infraction à la loi du 4/08/1994).

La DGLFLF a-t-elle abandonné toute ambition de promouvoir notre langue en Europe et dans le monde ? Devons-nous nous résigner à adopter l’anglais comme langue officielle de l’U.E. ?

Ne ressentez-vous pas l’incongruité de la situation qui consiste à faire travailler en anglais dans un lieu consacré à la langue française et à la francophonie ?

Avec mes salutations distinguées.

De Marc Favre d’Échallens,

Président de Droit de comprendre :

Bonjour Monsieur Petit,

Je partage totalement les arguments de Marceau Déchamps qui souligne le grotesque de faire, à Villers-Cotterêts, de la langue anglaise la langue de travail d'un nouvel organisme européen « visant à contrer l’hégémonie des acteurs anglo-saxons de l’IA dans le domaine des technologies des langues de l’IA dans le domaine des technologies des langues », domaine où « la France a démontré une expertise et une ambition remarquées » comme vous l'avez précisé dans votre courriel. Cependant cette excellence n'aura pas de conséquence sur la qualité de la présence de la langue française dans ce centre mis en place par l’Union européenne.

En outre, la définition du poste de direction de ce centre recherché est assez méprisante pour la langue du pays qui accueille ce projet ALT-EDIC (acronyme anglais de : Alliance for Language Technologies [ALT] European Digital Infrastructure Consortium [EDIC]).

En effet, ce poste requiert une « haute maîtrise de l'anglais » seule langue de travail et une simple « maîtrise » du français qui est « langue quotidienne » ; la notion (assez nouvelle) de langue quotidienne aux contours imprécis est ici péjorative. Il y a LA langue de la recherche, de la compétence et de l'excellence, l'anglais puis, la langue pour les tâches banales, habituelles ou courantes (définition du Dictionnaire de l'Académie française de l'adjectif quotidien) le français. C’est la vieille recette du pâté d’alouette : une alouette française pour un cheval anglais ! L’approche béate que la DGLFLF a de la mise en oeuvre, sous son pilotage, de ce futur centre de référence européen des technologies des langues me fait penser à une célèbre chanson de Paul Misraki :

L'anglais nous envahit, mais tout va très bien pour notre langue !Tout va très bien, Madame la Marquise,
Tout va très bien, tout va très bien.
Pourtant, il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :

Un incident, une bêtise, 

la primauté de l'anglais comme langue de travail en France au Centre européen des technologies des langues installé dans la Cité internationale de la langue française et sous le pilotage de la DGLFLF.

Mais, à part ça, Madame la Marquise

Tout va très bien, tout va très bien.

À propos, en quelle langue la DGLFLF va piloter ce centre européen dirigé par un haut maître en anglais ? Par ailleurs, vous précisez dans votre message que « Le régime linguistique, inscrit au règlement intérieur du futur établissement, sera naturellement plurilingue. » je ne lis rien de tel dans les éléments de l'annonce. 

Salutations cordiales,

 

Réaction :

D'Albert Salon, 

Cofondateur et Secrétaire général du Haut Conseil international LFF, président d’honneur d’Avenir de la Langue française (ALF), et membre de DLF :

Amis à la DGLFLF,

En réponse à M. Paul Petit, de la DGLFLF, à Philippe Carron, président du Collectif Langue française de la Suisse, membre du Haut Conseil international de la Langue française et de la Francophonie (HCILFF), et à Daniel de Poli, membre d’ALF, auteur d’une première alerte pertinente,

Au nom du Haut Conseil international dont la plupart des destinataires ci-dessous sont d’ailleurs membres (cf la liste jointe), je salue et apprécie la création et les objectifs de fond de l’Alliance européenne pour les technologies des langues, ALT-EDIC.

L’idée de lui donner la France pour siège, en particulier la Cité internationale de la Langue française à Villers-Cotterêts, serait excellente si la langue française, logiquement, y était - en droit et en fait - la langue de travail et de communication principale, et faisant foi.

Quitte à ce que l’allemande – qui fut jusqu’en 2020 théoriquement langue de travail avec la française et l’anglaise dans les institutions de l’UE - voire l’espagnole et d’autres langues à l’occasion, n’en soient pas exclues.

Il suffirait de faire usage des immenses progrès accomplis par la traduction.

Pourquoi l’écarter et priver cette Alliance - projet de l’UE ! - des services de traduction d’icelle, assez proches de Villers-Cotterêts ? Ils furent très performants jusqu’à l’arrivée du commissaire britannique déconstructeur Neil Kinnock ; ils pourraient encore rendre de bons et rapides services.

En effet, dans la ville des trois Dumas, le travail qui sera accompli - surtout de recherche, moins soumis à l’urgence - pourrait s’accommoder des échanges Villers-Bruxelles pour la traduction.

Mais l’imposition de l’anglo-américain posé ainsi d’emblée comme langue sinon unique, du moins d’évidence largement dominante, est inadmissible dans ce haut lieu, quasi sacré.

Un peu d’imagination doit pouvoir écarter ce calice, tant de nos associations que des Français dans leur ensemble, ainsi que de leur gouvernement lui-même !

Le combat pour la langue française avec Albert Salon

D’autant plus que le Haut Conseil ILFF a plusieurs fois attiré l’attention sur les 4 échéances 2024 a priori propices à d’importantes actions pour la langue française et la Francophonie, ainsi qu’à l’information du public sur les combats menés pour elles.

Il s’agit des élections européennes du 9 juin, de la célébration des 30 ans de la Loi Toubon, de la tenue des JO d’été en France, et surtout de la réunion du Sommet de la Francophonie en octobre : le 4 à Villers-Cotterêts, le 5 à Paris, devant les représentants des 88 États et gouvernements censés être présents et les media du monde entier.

Lorsque, le 4 octobre, notre Président de la République fera fièrement visiter, dans le château magnifiquement restauré de Villers-Cotterêts, la Cité internationale de la Langue française qui fut dès 2001 notre très ambitieux projet associatif (ALFFFI-France, CAS puis Haut Conseil) adopté en 2017 par le couple élyséen, ils verraient, ou sauraient déjà, qu’à côté d’un superbe musée-mausolée du français (mais dans cette quasi-seule fonction muséale), la première entreprise internationale à s’y installer serait non pas belge, québécoise, marocaine...mais de l’UE poussée par la Commission et appelée clairement à fonctionner en anglo-américain !...

De quoi troubler la satisfaction officielle, voire faire honte à la fois à la France et aux responsables – annus horribilis - si, de surcroît :

  1. La proposition parlementaire préparée depuis deux ans par nos associations pour renforcer considérablement la loi Toubon était empêchée ou freinée, alors même que le Québec, lui, a eu le sursaut salvateur, en mai 2022, de faire voter par son Assemblée nationale une évidente et puissante loi 96, devenue 14, modifiant très sensiblement la loi 101 de 1977 ;
  2. les Jeux Olympiques d’été où la première langue olympique (et langue officielle du pays hôte !) devait, comme on peut le craindre malgré de lénifiants discours, être encore une fois dominée par la seconde jusque dans son berceau, et ce, sous la responsabilité du gouvernement français organisateur et hôte ;
  3. les absences au Sommet de divers chefs d’État et de gouvernement africains se faisaient plus nombreuses après les évènements au Sahel, et parce que la politique du Président français s’est plutôt distancée de l’ancienne priorité gaullienne à l’Afrique francophone, ambiance et réalité francophones devenues muséales et crépusculaires, nuisant ainsi gravement aux intérêts de nos pays.

Le Haut Conseil international LFF avec ses 31 associations membres vont proposer aux médias français, belges et luxembourgeois francophones, voire allemands, de donner leur avis.

Ils pourraient, tout comme nos associations pour le français, être de bon conseil.

L’imagination à déployer pourrait nous sauver tous...

Amis à la DGLFLF, vous savez que nous mesurons l’inconfort de votre situation. Vous gardez notre estime...et surtout vous portez encore nos espoirs, que nous exprimons aussi à Messieurs les Conseillers élyséens, ainsi qu’à Mme Rachida Dati rue de Valois, et à M. Franck Riester, chargé de la Francophonie...

 

Réaction :

De Marcel GIRARDIN 

Membre du Haut conseil international de la langue française et de la Francophonie, de l’association AFRAV et du collectif « Osez le français » : 

Monsieur le délégué général-adjoint, 

Je vous félicite pour votre promotion au grade de délégué général-adjoint de la DGLFLF, certainement en reconnaissance de la pugnacité dont vous aviez fait preuve dans la défense de la légitime et légale première, voire unique, place de la langue française en France. 

En 2021, j’avais apprécié la combativité qui était la vôtre lors d’un échange de courriels où j’évoquais plusieurs dossiers savoyards. Vous m’aviez alors demandé des précisions au sujet de mon intervention passée contre l’appellation, en la seule langue anglaise faut-il le préciser, PROTECT AND SERVE CONTEST désignant la manifestation sportive, réunissant la police, la gendarmerie, les sapeurs-pompiers et l’armée, organisée à Aix-Les-Bains avec le soutien actif du maire de cette petite ville ; lequel avait reçu en retour une sévère et méritée lettre de recadrage en date du 17 juin 2021, émanant du délégué général à la langue française, qui l’appelait au respect des principes et articles de la loi du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française. 

Peut-on encore espérer, aujourd’hui, de la part de la DGLFLF, la même rigueur dans l’éventuel recadrage qu’elle consentirait à effectuer auprès des ministres de la justice et des affaires étrangères ainsi qu’auprès des plus hautes autorités judiciaires françaises qui, dans la plaquette 2024 de Paris place du droit/PARIS CITY OF LAW, s’expriment à la fois en français et en anglais , installant de fait un bilinguisme officiel illégal,puisque selon l’article 2 de la constitution française seul le français est langue officielle ? Voir ci-après, cette plaquette dont la réalisation n’a pu échapper à la vigilance de votre délégation interministérielle : https://www.justice.gouv.fr/sites/default/files/2024-03/Paris_place_de_droit.pdf 

Paris, place de droit, Ministère de la Justice

Mais c’est avec une certaine stupeur que je prends connaissance de votre courriel censé éteindre le début de ce que vous qualifiez de polémique, en réalité une légitime et saine réaction citoyenne, contre le choix des dirigeants français actuels d’approuver l’installation, sous la responsabilité opérationnelle de votre délégation et au château où fut signé l’édit de Villers-Cotterêts, de la langue anglaise comme langue de travail de l’alliance pour la technologie des langues, créée le 7 février 2024 par la commission européenne. 

Voilà bien l’infamante preuve du renoncement et de la soumission des dirigeants actuels de la France à la volonté de leurs maîtres anglo-saxons de faire de l’anglais, la seule langue officielle et de travail de l’Union européenne, en effaçant, cette fois-ci sous la forme d’un honteux et historique camouflet, la langue française sur ses propres fonts baptismaux. 

Cela est d’autant plus pitoyable que la langue de travail reste le français pour la cour européenne de justice qui, installée au Luxembourg, parvient toujours à travailler en la seule langue française conformément aux mécanismes d'emploi des langues du règlement nº 1/58 (CEE) du Conseil, portant fixation du régime linguistique de l'Union européenne. 

Ce choix, par les dirigeants français actuels, de l’anglais comme langue de travail est d’autant plus inacceptable qu’il est : 

- illégal en France au regard du code du travail appliquant la loi du 4 août 1994 sur l’emploi de la langue française et de la jurisprudence afférente ; 

- défaitiste au regard de la récente convention signée par deux organisations québécoises, et non pas françaises, malheureusement. 

En effet, l’agence universitaire de la francophonie et Datafranca ont fait le choix de travailler en commun pour vivre la science et communiquer en français dans les domaines porteurs de l’industrie, du savoir et de l’innovation, notamment dans celui de l’intelligence artificielle.  

Voilà une volonté et une expertise francophones auxquelles les dirigeants français actuels devraient avoir recours plutôt que de se plier, avec faiblesse comme d’habitude, au diktat de cet organe technocratique sous influence anglo-saxonne qu’est la commission européenne. 

Il est tout de même singulier que ce soit la Délégation Générale à la Langue Française, délégation interministérielle rattachée au ministère de la culture, qui œuvre, au moyen de sa responsabilité opérationnelle, à installer l’anglais comme langue illégale de travail au sein même du château où fut signé l’édit de Villers-Cotterêts instituant le français comme seule langue officielle de l’État, et ouvre ainsi la voie à un inévitable contentieux avec les citoyens. 

Je vous prie d’agréer, Monsieur le délégué général-adjoint, mes sincères salutations. 

 

Réaction :

D'Alain Layet,

Membre du Haut conseil international de la langue française et de la Francophonie, de l’association AFRAV et du collectif « Osez le français » : 

Monsieur PETIT, Monsieur le Délégué général adjoint,

Je reviens sur votre courriel du 6 avril (dont copie ci après en 3e position) qui tente, avec beaucoup de courage, de défendre l’indéfendable et qui, derechef, voudrait nous faire accroire  que, pour promouvoir la langue française, son abandon au sein même de la Cité de Villers-Cotterêts au profit de la langue anglaise, unique outil de travail, serait la meilleure façon d'y parvenir!
Je ne peux qu'admirer le tour de force qui confine à l'exploit sophistique! Autant dire qu’avaler une couleuvre serait la meilleure façon de la rendre comestible !

Inutile de dire que je souscris pleinement à l’argumentaire ( dont copie ci-dessous en 2e position ) de M. De POLI sur l’inanité de telles arguties qui ne peuvent être qu’un cache misère à la dégradation sans précédent (qu’elles tentent -mais en vain !- de camoufler)  du statut de notre langue et de la soumission coupable des édiles en charge des intérêts de notre nation aux intérêts culturels, politiques et économiques Anglo-Américains

Vous trouverez en pièce jointe la LETTRE OUVERTE envoyée sous le sceau de l'AFRAV par tout un collectif d'associations et de personnalités, toutes défenseuses de notre culture et de notre langue et de sa place dans l'Europe de demain. Cette Lettre Ouverte a été reçue par tous nos députés à l’assemblée nationale et tous ceux siégeant actuellement au parlement européen, ainsi que nos sénateurs ; le même courrier a été envoyé à toutes les formations politiques en lice pou les prochaines élections européennes, soulevant le problème sans précédent de la dégradation de la situation de la Langue française dans les instances nationales et internationales

ETTRE OUVERTE pour les ÉLECTIONS EUROPÉENNES de juin 2024

Cette lettre leur demande, à tous, de se prononcer sur ce qu’ils envisagent de faire pour la réhabilitation du rôle historique  de notre Langue dans l’Union
Nous sommes dans l'attente des réponses que ces responsables et élus voudront bien nous donner.

Toutefois, et sans même attendre toutes leurs réactions, nous déduisons de cette scandaleuse affaire d’abdication consentie, au sein même de la cité de Langue Française, supposément créée pour défendre notre langue, au profit d’une langue étrangère -qui plus est non représentative des langues actuelles de l’Union!- qu'elle constitue une réponse de fait aux questions posées dans cette Lettre.

Évidemment réponse par la négation même de notre culture au sein du temple dédié à sa protection linguistique!

Car, oui, clairement, les membres du gouvernement actuel se soucient comme d'une guigne de La Défense de leur Langue !

Nous tirerons, de ce fait objectif et constaté, toutes les conséquences à l’égard du Parti Renaissance et de ses alliés, rassemblés pour les européennes sous le consternant anglicisme : Renew

Enfin, la non conformité de ce projet  européen, couvert et validé par le gouvernement français, a l’égard de la loi Toubon, émanation de la volonté du peuple français pour se défendre de la dénaturation de sa culture, et censé être représenté par ledit gouvernement, nous ouvre une voie de recours contentieux que nos associations et notre collectif se chargeront de mettre en œuvre dans les meilleurs délais…

Acceptez, Monsieur, la claire expression de nos intransigeantes, et néanmoins distinguées, considérations francophones. 

Copie présidence de la République et Académie française.

 

Réaction :

D'Yves Mansuy,

Membre d'ALF et du HCILFF :

Messieurs et Chers Amis de la DGLFLF,

J'ai pris connaissance avec intérêt de vos explications concernant la mise en place de l'ATL-EDIC. Ainsi la réponse à l'appel à candidatures pour la désignation du directeur de cette nouvelle structure doit être obligatoirement rédigée en anglais au motif qu'un certain nombre de membres du jury européen ne sont pas francophones. J'imagine, mais ce n'est pas formellement précisé dans votre texte, que ce jury comprend aussi des experts francophones ?

Le plurilinguisme selon l'Union européenne

Le choix du monolinguisme anglais pour la procédure de désignation du directeur de l'ATL-EDIC est pour le moins 

surprenant s'agissant d'un organisme ayant pour finalité d

e renforcer le plurilinguisme européen à l'aune du développement des applications de l'IA.

Cette procédure de nomination d'un directeur s'appuyant sur un usage exclusif de la langue anglaise est non seulement la négation même de ce plurilinguisme voulu, mais est aussi la négation du statut de la langue française reconnue comme langue de travail au sein des institutions européennes. Cela est d'autant plus choquant que notre pays hébergera l'ATL-EDIC, oh ironie au sein d'une institution consacrée à la langue français et à la francophonie.

Malheureusement, et sans esprit polémique, on ne peut que constater que le soutien au plurilinguisme européen énoncé par le gouvernement à diverses occasions et notamment lors des sommets de la Francophonie sert en quelque sorte de feuille de vigne pour cacher l'usage prépondérant et extensif de l'anglo-américain, au sein des institutions européennes.

 

Réaction :

De Philippe Carron,

Membre du collectif « Osez le français » :

A l’attention des membres de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France  (DGLFLF)

Madame, Monsieur,

Comme Louis Maisonneuve, Joël Broquet  du Carrefour des Acteurs Sociaux (CAS) et L'Observatoire européen du plurilinguisme (OEP), je me permets de vous donner mon sentiment sur le « projet de l’Alliance européenne pour les technologies des langues, ALT-EDIC », dont Monsieur Petit a esquissé les grandes lignes dans un courriel à nous adressé.

Vous précisez, en fin de document, que cette entreprise réunira des experts non francophones au sein du jury européen et que la procédure de recrutement du directeur du centre européen est imposée en anglais ». Cette dernière précision  « surréaliste » en guise d’oukase frappé du sceau d’une Commission européenne renégate « relègue » une nouvelle fois la langue française à son statut de piètre figurante, et ceci chez elle…  et toute une nation française à la misérable condition de néo-colonisés à l’intérieur de ses propres frontières. Ciel ! Quelle trahison ! Villers-Cotterêts est le lieu même où a été décidé ce que deviendra la langue française sous le ciel de France et de Navarre… et vous nous annoncez avec un cynisme consommé une perfidie de plus empruntant les chemins de ce bourg de l’Aisne, dans les Hauts-de-France, alors que notre langue est en train de boire le calice jusqu’à la lie sous la charge monstrueuse de l’anglo-américain…

Les termes en exergue ci-dessus ont cependant le mérite d’appeler un chat un chat. Mon Dieu, mais c’est bien sûr ! Que n’y avais-je songé ? Depuis le lancement de ce projet au château de Villers-Cotterêts, qui était censé faire la part belle à la langue de Molière, le pensionnaire de l’Elysée a su, comme à son habitude -   avec une rouerie confondante et des mensonges à répétition – détourner les affectations auxquelles étaient destinées initialement ce superbe ouvrage. Les dés étaient pipés d’avance et vous vous êtes bien gardés de nous faire savoir que le président de la République entendait, dès les tout débuts, se plier aux exigences « idéocrates » de l’UE, la nomination d’un directeur anglo-américain et des experts non francophones étant le point d’orgue d’une entreprise savamment orchestrée et menée de mains de maîtres par des « autocrates » qui savaient très bien, dès sa conception, ce qu’ils allaient faire de ce bijou architectural.

  • Comment en est-on arrivé à un tel « magouillage » digne des républiques bananières ?

Je ne vous pardonne pas de nous avoir menti de la sorte et mené en bateau depuis des années toutes nos associations de défense de la langue française, nous faisant « gober » que vous aviez la situation en main  « et qu’on allait voir ce qu’on allait voir ». Résultat des courses : l’américanisation est à son paroxysme du haut en bas de la société française. Votre duplicité jette dès lors totalement le discrédit sur votre délégation. Étant vraisemblablement  comme « cul et chemise » avec un ministère de la Culture et un Exécutif « anglolâtres », il ne vous aura pas été difficile d’introduire le loup anglo-saxon dans ce lieu unique, de l’inviter à venir souiller, « profaner » le berceau mémoriel qui symbolise à lui tout seul l’histoire de la langue française, un lieu chargé d’un symbole pour toute la francophonie, sans que cela ne vous étrangle ni ne vous offusque, cela va sans dire..

Il était pourtant de votre mission et de votre devoir de veiller à la défense d’une langue française qui saigne de partout et qui n’en peut plus… et que vous semblez désormais accompagner sans broncher jusqu’à ce que trépas s’ensuive. Vous est-il seulement venu à l’esprit que cette décision scélérate de l’UE pourrait contrevenir à un certain article de la loi Toubon, que vous feignez d’ignorer, d’ailleurs… de même que vous feignez d’ignorer l’illégal et intégral bilinguisme français-anglais qui a le vent en poupe sur tout le territoire touristique de l’Hexagone, premier pays au monde en la matière, ce au mépris de ces mêmes dispositions de loi et malgré nos inlassables et incessants appels dans votre direction.

Le General Charles De Gaulle et la langue anglaise

Est-il besoin de citer Charles de Gaulle qui disait qu’il y en France, chez certains hauts responsables, « la suprême manie de se coucher et que, chez eux,  faire des courbettes est devenu une seconde nature » ? Je résume ici grossièrement ses dires mais toujours est-il que la France est trahie par ses élites à Villers-Cotterêts même, et que votre annonce désinvolte ne fait qu’accélérer le travail de démantèlement d’une langue prestigieuse avec la bénédiction de ceux-là mêmes censés la protéger et la promouvoir, la DGLFLF soi-même. Le comble de l’ignominie est que nous allons voir « débouler » tout soudain, dans ce haut lieu emblématique, des « experts » engoncés dans leurs costards de CEO, ces zélateurs du tout-anglais imposés arbitrairement par une gigantesque technostructure sans aucun scrupule, une nébuleuse étrangère dont la gouvernance n’entend plus s’encombrer et de « l’humeur populaire » du pays « vassal » et de l’incompétence « présumée » du commun des mortels.

Cela ne m’empêchera pas de revenir dans l’Hexagone prochainement en autocaravane* avec ma compagne, muni  - une énième fois - de force affichettes afin de montrer au grand public qu’il y a encore des gens qui ne sont pas dupes du jeu pervers et du Président de la République et d’une UE qui se sont jurés d’en finir une fois pour toutes avec la langue française,  a fortiori de la culture immense qu’elle a générée, une langue qui doit sentir le souffre parce qu’elle en jette trop de sa prestance. Des langues et des cultures européennes, n’en parlons pas, elles font tout autant les frais d’une mise au rebut, et ce malgré le Brexit !

J’exhorte vivement tous les défenseurs de la langue française (en copie) à dénoncer et dans les médias et en haut lieu une telle ingérence étrangère sur le devenir de la langue du peuple de France et celui de toute la francophonie… et à empêcher à tout prix que pareille supercherie ne voie le jour à Villers-Cotterêts, ce qui n’aurait jamais pu se concrétiser sans l’active complicité de cette même DGLFLF.

*camping-car en franglais

**d’une Suisse romande pareillement vassalisée linguistiquement

Copie à tous les responsables des partis politiques français représentés à l’Assemblée nationale et au Sénat, et à ceux qui n’y sont pas.

 

Réactions :

De Charles-Xavier Durand,

Universitaire,, ancien directeur de l'Institut de la Francophonie pour l'informatique de Hanoï, écrivain, membre d'ALF (Avenir de la langue française) :

Ce qui est curieux dans ce genre de situation, c'est que des incohérences flagrantes ne sautent plus aux yeux des responsables qui arrivent à les justifier par des raisonnements fallacieux et des distorsions incroyables de la réalité sans compter le caractère grotesque et ridicule qui saute aux yeux des francophones pour lesquels le français n'est qu'une langue seconde et auprès desquels nous perdons toute crédibilité.

Les citoyens des pays francophones du nord sont complètement anesthésiés. On peut les comparer à la grenouille que l'on fait cuire à petit feu et qui ne se rend plus compte qu'on veut la tuer.

Ainsi, nous avons été habitués à la substitution progressive de notre langue par une langue étrangère. Plus personne ne réagit au fait que, en France même, les tableaux de bord des automobiles sont en anglais. Idem pour les commandes de la plupart des appareils ménagers.

Nous tolérons que l'anglais soit devenu la seule langue étrangère enseignée à titre obligatoire dans les écoles au détriment d'autres qui offrent désormais plus de potentiel.

Nous tolérons que notre langue disparaisse progressivement des chansons diffusées à la radio, à la télévision et dans les films produits en France. Nous tolérons d'être devenus des vassaux d'une puissance en pleine décomposition. Dans les médias, nous apprenons le mépris de nous-mêmes.

Les commissaires européens ne cessent de répéter que la souveraineté est un concept désuet et que, désormais, le culte prôné est de se dissoudre dans de grands ensembles dénués d'originalité, d'identité et de sens !

Nous assistons à une fantastique régression anthropologique dont les symptômes les plus évidents sont l'incompétence et la sottise de nos dirigeants !

De Georges Gastaud,

Président de l'association CO.U.R.R.I.E.L :

Ensemble_resistons_a_l_imperialisme_du_tout-anglaisCeux qui pensaient que la récente création de la Cité Internationale de la langue française apporterait ne serait-ce qu'un répit dans l'offensive permanente menée contre notre langue et la Francophonie internationale par les prétendues élites hexagonales et européennes, n'auront pas été longs à déchanter. La très intrusive UE prétend en effet imposer l'anglais comme langue de travail dans ce prétendu sanctuaire du français et son futur directeur devra candidater... en anglais !

Bien entendu le Président de la République se tait, lui qui passe sa vie à organiser en anglais des évènements internationaux ("Choose France", "One Planet Summit", etc.); quant à la DGLF, mandatée par la République pour défendre notre langue, qui est aussi le ciment de la Francophonie internationale, elle trouve la chose entièrement normale... Comment dit-on « la soupe est bonne » dans la langue de Margaret Thatcher ?

Mais comment appelle-t-on en médecine une infection qui ne se contente pas d'envahir un corps, mais qui investit d'emblée un lieu dudit corps chargé de le défendre contre les agressions extérieures ? Ce type d'intrusion particulièrement pervers s'appelle un Syndrome Immunitaire Déficitaire Acquis (SIDA).. 

Pour combattre ce mal pernicieux, mieux vaut ne pas compter sur la caste oligarchique qui est la première à vouloir imposer en France l'idiome des É-U.A et des Traités transatlantiques néolibéraux.

Et mieux vaut en appeler au peuple, qui est le premier ciblé par cette politique linguistique inavouable visant à destituer notre pays et ses classes populaires du moyen de faire entendre leur voix : notre langue française méthodique cassée et menacée.

De Louis Maisonneuve,

Président de l'Observatoire des Libertés (ODL) et d'Oser le français :

Chers Tous,

« La procédure de recrutement du directeur du centre européen est imposée en anglais ».

Quel pays de nains soumis est devenue la France, pour se voir imposer la langue pratiquée sur son sol ? Quant à  la désignation du supposé temple de la langue française pour y consommer son humiliation, elle vient écho au pitoyable « Je parle anglais pour défendre la langue française » de votre Président.

Condoléances.

 

Un procès en perspective !

Puisque, hélas, toutes les lettres de protestation que nous pourrons faire ne changeront rien dans le fait que des responsables de l'Union européenne, de l'État français et de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France, la DGLFLF, ont décidé que la langue de travail de l'Alliance pour les technologies des langues (ATL-EDIC) sera l'anglais, et cela alors même que cet organisme aura son siège social et ses bureaux en France, à la Cité internationale de la langue française, qui plus est, une action forte et déterminée s'impose : un procès.

Bien évidemment, quand on voit avec quelle force l'État français a défendu ses marques anglaises « Choose France », « La French Tech », « Next 40 », « French impact », il faudra s'attendre à un combat rude et sans merci, même s'il est fait entre Français, entre l'État qui collabore à notre anglicisisation-disparition et nous, issus du bon peuple de France, qui n'acceptons pas cette disparition et qui, en cela, portons la Résistance.

À se demander si nos politiciens connaissent les tenants et les aboutissants de la politique du tout-anglais qu’ils sont en train de mettre en place partout en France et dans l’UE, une politique qui correspond à la volonté du monde anglo-américain d’imposer partout sa langue pour imposer au monde la musique sur laquelle il doit danser ; et ils imposent leur langue comme ils ont su imposer le dollar, leur droit extraterritorial, leurs guerres.

Donner une telle visibilité à l'anglais en France, dans la Cité internationale de la langue française, de surcroit, c'est condamner le français à perdre tout intérêt d'être appris par les étrangers non francophones, c'est condamner le français à être ressenti comme une langue de moindre importance par les Français eux-mêmes, en un mot, c'est tendre à rendre notre langue INUTILE, inutile comme le sont devenues les langues régionales de nos aïeux. Alors oui, il faut entrer en résistance contre cela, car nous ne voulons que demain nos enfants pleurent la disparition de la langue française comme aujourd’hui les Régionalistes pleurent la disparition des langues régionales, et nous sommes bien placés dans le Gard, en Occitanie, pour savoir qu'une langue peut disparaître.

Gardarem lo francès ! Battons-nous, ne nous laissons pas faire, et pour cela, pour mener le combat, nous allons entrer en contact avec un avocat.

Haut les cœurs !

Régis Ravat, Président de l'Afrav

 

   

 




Publié par Régis RAVAT le 12 avril 2024

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