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À Macron , sur le non-respect de la loi Toubon à l'Assemblée de Corse !

D'un citoyen français linguo-responsable

Objet : Respect de la langue française et de la loi Toubon à l'Assemblée de Corse

Destinataire : Monsieur le Président de la République, Monsieur Emmanuel Macron - Palais de l’Élysée - 55 rue du faubourg Saint-Honoré - 75008 Paris Cedex

Courriel envoyé le jeudi 28 septembre 2023 à :

emmanuel.macron[@]elysee.fr

Copie à :

darmanin.gerald[@]interieur.gouv.fr ;

amaury.de-saint-quentin[@]corse-du-sud.gouv.fr ;

alexis.kohler[@]elysee.fr.

 

Monsieur le Président,

 Je me permets de vous écrire, car j'ai écouté avec intérêt votre discours prononcé ce jour, mais ai cependant été scandalisé par votre indifférence totale vis-à-vis de l'absence de la langue française dans les mentions inscrites au sein de l'Assemblée de Corse, absence qui est illégale.

En effet, on y lit des mentions telles que presidente di l'assemblea di Corsicacunsigliu esecutivu di Corsica ou Aiacciu, sans aucune  mention en français.

Ainsi, comment pouvez-vous vous exprimer aussi passivement dans une enceinte où la loi Toubon est ouvertement bafouée ? Imagine-t-on le général De Gaulle faire de la sorte sans réagir ?

Vous auriez dû protester vivement en amont, et demander que les mentions au sein de l'Assemblée de Corse soient rédigées dans notre langue nationale, conformément à la loi. En effet, l'article 3 de la loi du 4  août 1994 est rédigé comme suit :

Art. 3. - Toute inscription ou annonce apposée ou faite sur la voie publique, dans un lieu ouvert au public ou dans un moyen de transport en commun et destinée à l'information du public doit être formulée en langue française.
   
   Source : https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000006421211

Emmanuel Macron en Corse et la loi Toubon bafouée

Cela dit, un recours gracieux a été envoyé il y a deux mois à l'Assemblée de Corse pour qu'elle se mette en conformité avec la loi. Mme Maupertuis a répondu qu'il n'en était pas question. C'est pourquoi un recours contentieux va être envoyé au Tribunal administratif de Bastia afin que l'affaire soit jugée.

Un tel mépris pour la langue française est incroyable. On croit rêver !

Enfin, concernant l'autonomie, il ne faut pas être dupe, et comprendre que les prétendus autonomistes corses sont en fait des indépendantistes purs et durs, mais ils avancent masqués.

Ainsi, l'objectif final de Femu a Corsica n'est nullement une quelconque autonomie, mais bel et bien l'indépendance. Voir pour preuve le discours de M. Simeoni prononcé en 2021, et où celui-ci affirme clairement : « Nous aurons notre pays ! »(sic) :
https://www.isula.corsica/Discorsu-di-Gilles-Simeoni-Presidente-di-u-Cunsigliu-esecutivu-di-Corsica-u-1mu-di-luddu-di-u-2021_a2460.html

 J'ai également été choqué par vos propos sur la pseudo-langue corse. En effet, il est honteux, scandaleux de vouloir  « faire de la langue corse « le cœur de la vie » de chaque insulaire » car la langue de la Corse n'est pas une pseudo-langue corse, mais bel et bien le français, parlé en tant que langue maternelle par la quasi-totalité de la population insulaire. Et ce que l'on appelle « langue corse » n'a jamais été celle des Corses vu qu'historiquement, on a toujours parlé en Corse plusieurs dialectes :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Corse_%28langue%29#/media/File:Dialetti_corsi.png

Les dialectes corse

Sans compter les deux isolats linguistiques de Bonifacio et de Cargèse, où on a historiquement parlé respectivement le bonifacien (sensiblement différent des autres dialectes) et le grec.

Dans les faits, la Corse n'a jamais eu de langue commune, sauf à l'époque moderne avec le français. À l'heure actuelle, la langue qui unit les Corses est bien sûr le français, langue maternelle de la quasi-totalité de la population. Il n'y a donc aucun besoin pour les jeunes Corses d'apprendre une langue qui n'a jamais été la leur. Je vous transmets à ce sujet les propos d'un Corse :

 « Je suis Corse, né en Corse (il semblerait que ce ne soit pas suffisant pour se prévaloir de l'identité corse !). Mes parents, grands-parents et arrière-grands-parents sont tous nés en Corse et s'expriment quotidiennement en corse avec le parler de la localité d'appartenance, qui n'a rien à voir avec la « langue corse » que veut nous imposer M. Simeoni. Et voilà qu'ayant parlé et continuant de parler le corse sans l'avoir appris à l'école, je n'arrive pas, malgré toute ma bonne volonté, à comprendre celui des journaux télévisés, ni celui de certains articles ou romans tel u murtoriu d'un certain M. Biancarelli, qui a dû se résoudre, pour se faire connaître, à traduire son ouvrage dans la langue de Molière. Je promets donc de lire M. Biancarelli pour le remercier de l'effort qu'il vient de faire à destination des Corses qui aiment la France et des Français du continent qui aiment la Corse région de France. Mais le hic, c'est que je dois me considérer comme NON INTÉGRÉ CHEZ MOI, car je ne suis pas capable de communiquer dans cette fameuse langue corse que l'on veut rendre officielle. De beaux jours en perspective pour des enseignants de corse recrutés sans emploi et à recruter pour former les 3% de Corses qui pratiquent, cela va de soi, le français langue officielle obligatoire tout en ne délaissant pas le corse, « leur corse », dans leur environnement privé. »

 Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments distingués.

Un citoyen linguo-responsable français, donc francophone

 

 

 

 




Publié par Régis RAVAT le 30 septembre 2023

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