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DIF ou DIA, Droit individuel à la formation ou droit individuel à l'anglicisation ?

Nous avons constaté qu'a l'occasion de la présentation du nouveau compte personnel de formation, par le ministre du Travail, M. François Rebsamen, certains journalistes en ont profité pour faire de la pub à l'anglais.

Réaction...

Le cas de Jean-Paul Chapel sur France 2

Lundi 5 janvier 2015, aux actualités de 20 heures sur France 2, Jean-Paul Chapel dans le reportage "le compte personnel est lancé", a dit que la première formation demandée au titre du DIF (Droit Individuel à la Formation) était l'anglais.

Il est regrettable que le journaliste n'ait pas fouillé davantage le sujet, car il se serait aperçu, par exemple, qu'à Carrefour, lorsqu'un employé demande une formation en langue(s) étrangère(s), dans le cadre du DIF, seul l'anglais est proposé. S'il veut apprendre l'espagnol, l'italien, l'allemand, l'arabe, le chinois, etc., c'est refusé. Carrefour, c'est 40 000 employés en France, et ce n'est certainement pas la seule entreprise à favoriser l'anglais !

Dans ces conditions, comment peut-on donner du crédit aux statistiques qui nous sont données ? Comment ne pas y voir une énième pub à l'anglais, la langue hégémonique du moment ? Et pourquoi, ce faisant, M. Chapel, qui se dit journaliste-économiste, ne prend-il pas le temps d'analyser les statistiques qu'on lui donne avant de les livrer à des millions de téléspectateurs ?

 

Le cas de Catherine Boullay sur France Inter

Le mardi 20 janvier 2015, sur France Inter, dans le 5/7, juste avant 7 heures, la journaliste, Catherine Boullay, à sa rubrique " Les yeux dans la presse", s'étonne avec ironie que le ministre du Travail, François Rebsamen, n'ait pas mis de formations d'anglais, dans le nouveau compte personnel de formation qu'il vient de mettre en place.  La journaliste marquée à l'anglais, comme un bon nombre de ses camarades, hélas, démontre clairement par ce trait d'humeur, qu'elle n'a aucun esprit critique à l'égard de cette langue hégémonique et impérialiste. Elle justifie même sa demande d'anglais sur le seul fait que les deux milliardaires qu'elle a pris en exemple parlent anglais, faisant ainsi une corrélation entre parler cette langue et réussir en affaires.  Pourquoi alors n'a-t-elle pas pris ses exemples parmi les nouveaux milliardaires chinois qui, eux, parlent chinois ? Pourquoi ne pas avoir pris également, l'affairiste le plus riche du monde, le Mexicain Carlos Slim Helú qui lui parle espagnol ou, tout simplement, pourquoi n'a-telle pas pris le classement des milliardaires, publié par le magazine américain Forbes où figurent parmi les 3 premiers, 2 hispanophones et 1 anglophone (Bill Gates, Carlos Slim Helú et Amancio Ortega) ? Au regard de ce classement, où est donc la prétendue supériorité des Anglophones ? Sans oublier que dans les 10 premiers, il y a 2 Francophones !

Voici ce qu'a dit textuellement, cette folle d'anglais :

 « Quel est le point commun entre Bill Gates et Warren Buffet ? Parler anglais, et oui, quand on veut s'enrichir ou se développer à l'international, ça ne paraît pas absurde, mais ce n'est pas tout à fait ce que pense le ministère du Travail. Grâce à son nouveau compte personnel de formation entré en vigueur le 1er janvier dernier, vous avez 150 heures pour acquérir de nouvelles capacités, mais pas en anglais, ça ne fait pas partie des formations homologuées par le ministère. Petit cafouillage dû à un sous-effectif, explique François Rebsamen, le ministre. Nous ne sommes que 11 personnes pour s'occuper des milliers de certifications. Du coup, ils ont oublié la principale : 30% de DIF chaque année en anglais ».

Pour information, à Carrefour, si vous voulez apprendre une langue étrangère, ou vous perfectionner dans une langue étrangère, vous n'avez pas le choix, c'est l'anglais qu'il faut prendre. Si vous voulez étudier l'espagnol, l'allemand, l'italien, le russe, le chinois, l'arabe, c'est REFUSÉ ! Et Carrefour, n'est pas la seule entreprise à procéder ainsi. Pas étonnant, dans ces conditions, que l'anglais fasse 30 % des DIF ! Est-ce que Mme Boullay s'est renseignée sur les pratiques du DIF en entreprises, avant de jeter sa propagande pro-anglais à l'antenne ? - Certainement que non.

De plus, est-ce que Mme Boulay sait qu'elle travaille sur une radio de service public, et qu'elle a en cela des obligations à l'égard de la langue française, qu'elle doit, en autres actions, veiller à sa promotion et non faire l'inverse en promouvant à l'antenne la langue impérialiste du moment, la langue de la première puissance militaire et d'espionnage du monde.

 

Pour protester :

Auprès du CSA, utilisez le formulaire : 

http://www.csa.fr/Services-en-ligne/Formulaire-de-contact

Auprès de France 2, utilisez le formulaire :

http://www.france2.fr/mediateur-info/

Auprès de France Inter, utilisez le formulaire en ligne :

http://www.franceinter.fr/contact

Auprès du Président de la république :

http://www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique

Et merci de mettre une copie de votre commentaire, dans la partie "commentaires", au bas de cette page.

 




Publié par Régis RAVAT le 26 janvier 2015

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Orthographe, corrections : contact.sy@aliceadsl.fr

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