Connexion    



Air France, d'où vient la violence ?

La violence commence par les mots, et le nouveau slogan d'Air France "France is in the air", est chargé de violence, puisqu'il est en anglo-américain, la langue qui est en train de tuer notre langue, en particulier, et la diversité linguistique et culturelle du monde, en général.

De plus, ce slogan en anglais, est en infraction avec la loi de la République, avec notamment les articles 1, 2, et 14 de la loi 94-665 du 4 août 1994, voire avec la loi n° 2008-496 du 27 mai 2008 portant diverses dispositions d'adaptation au droit communautaire dans le domaine de la lutte contre les discriminations, et notamment l’article 1 -1er et 2e alinéa et l’article 2 -1er paragraphe. 

Qui a protesté contre cette violence faite à la langue française, contre cette violence faite aux locuteurs francophones que nous sommes encore ?

Partant de ce principe, participer à tuer la langue d'un pays et bien plus grave que de déchirer la chemise d'un petit décideur aux ordres de la Finance internationale, une petit décideur qui appartient à une grande entreprise dont l'État français est actionnaire, une grande entreprise qui pourtant, sans être inquiétée le moins du monde, violente notre langue au quotidien.

La question que l'on devrait se poser serait donc de savoir pourquoi le déchireur de chemise, ou les déchireurs de chemise, iront droit devant les tribunaux et perdront leur travail, tandis les angliciseurs aux manettes d'Air France, continueront de prospérer en violentant notre langue en toute impunité ? 

Témoignage de H.H., sur l'anglomanie d'Air France :

Air "France" est acquis à l'anglais depuis bien longtemps. Voyageant sur un vol l'an dernier, les hôtesses (françaises) s'exprimaient en anglais auprès des voyageurs français. Je fis mine de ne pas comprendre quand elles s'adressèrent à moi, et mon voisin d'à côté me faisait la traduction...

 

Le ministre Alain Vidalies veut des poursuites pénales !

« Il faut une condamnation ferme. Il faut des poursuites pénales », a réclamé Alain Vidalies, secrétaire d'État chargé des transports, suite aux violences commises à l'encontre de deux des dirigeants d'Air France lors du comité central d'entreprise de lundi 5 octobre. Le président François Hollande a lui aussi dénoncé des violences « inacceptables ». Air France a annoncé le dépôt d'une plainte contre X pour violences aggravées.

Et si nous, défenseurs de la langue française, profitions de ces procès contre la violence, pour dénoncer la violence faite à la langue française par Air France et demandions en cela, des comptes au ministre, Alain Vidalies, au président d'Air France, Frédéric Gagey et au président François Hollande, puisque l'État français détient 15% du capital d'Air France-KLM ?

Écivons à :
- Monsieur Alain VIDALIES - Secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche - Hôtel de Roquelaure - 244, Boulevard Saint-Germain - 75007 PARIS
- Monsieur François Hollande - Palais de l'Élysée - 55 Rue du Faubourg Saint-Honoré - 75008 Paris

France is in the air ou la France vendue à l'anglais ! от Télé-Afrav на Rutube.



Violences à Air France : 20 suspects ont été identifés

Sur le total des suspects, certains sont déjà connus de la direction pour des problèmes d'alcoolisme.

Air France a déjà porté plainte pour "violence aggravée" lundi suite à l'agression dont ont été victimes deux de ces responsables, lundi 5 octobre. Mais désormais, selon nos informations, certains auteurs des violences qui ont émaillé le comité central d'entreprise (CCE) sont identifiés. Une vingtaine de suspects sont en effet dans le viseur de la compagnie dont trois directement impliqués. Et ce n’est qu'un début puisqu'il pourrait y avoir 20 suspects de plus dans les jours à venir.

Caméra masquée par une complice. Trois salariés ont été vus sur les images de vidéo surveillance en train d'agresser les dirigeants et les agents de sécurité. Mais il y a aussi leurs complices. Deux pilotes ont aidé les agresseurs en les faisant entrer dans le siège social d'Air France avec leur badge. Une hôtesse a aussi mis un foulard sur une caméra de surveillance à l’entrée de la salle du CCE.

Dix suspects sont des syndicalistes. D'autres salariés, qui ont renversé les grilles à l’entrée, sont déjà bien connus. Travaillant pour l’activité Cargo, ils se sont fait repérer dans le passé pour des problèmes d’alcoolisme. Enfin, sur les 20 suspects, dix appartiennent à un syndicat, CGT ou FO.

Les agresseurs de Xavier Brosetta déjà connus. Mais l’enquête n’est pas terminée puisqu'Air France cherche maintenant à identifier ceux qui ont directement agressé le DRH, Xavier Brosseta. Selon nos informations, il s’agirait de syndicalistes déjà connus par la direction pour des actes de violence. Enfin, Air France souhaite identifier ceux qui ont étranglé l’agent de sécurité qui avait ensuite perdu connaissance.

Licenciements. Les sanctions devraient être lourdes pour les agresseurs identifiés, des licenciements, par exemple pour les cas les plus graves. La direction peut en tout cas compter sur le soutien de l’Etat dans ce conflit. Le Premier ministre Manuel Valls s’est clairement rangé hier, le mardi 6 octobre, du côté d’Air France en condamnant fermement ces violences.

Par Pauline Jacot avec N.M.

Source : europe1.fr, le mercredi 7 octobre 2015



Air France : sans chemises contre sans-culottes (ou la violence de l’oligarchie)

Ce lundi 5 octobre 2015, deux membres de la direction d’Air France ont été pris à partie par des manifestants : Pierre Plissonnier, directeur d’Air France à Orly et Xavier Broseta, directeur des ressources humaines. Les images des deux hommes escaladant des grilles et voyant leurs chemises se faire arracher par les manifestants ont fait le tour du net, des médias et même du monde.

Immédiatement, c’est la levée de bouclier contre cette « violence ». Toute la belle société économique, politique et médiatique « s’indigne » et « condamne ». L’oligarchie se dévoile en tant que telle : un groupe soudé qui défend les siens quand ils sont attaqués.

Ainsi, la direction d’Air France annonce qu’elle portera plainte « pour violences aggravées » ; Manuel Valls se dit « scandalisé » ; le MEDEF publie un communiqué dénonçant des violences « inacceptables et scandaleuses » ; Emmanuel Macron publie un tweet dénonçant les « irresponsables » qui ont mené ces « violences » et ajoute, sans rire, que « rien ne remplace le dialogue social » ; toute la journée, les médiacrates redoublent de condamnations qu’il m’est ici impossible de lister. Les médias, les riches et les politiques main dans la main pour défendre l’ordre établi : voici l’oligarchie.

Mais qui parle de la violence que représentent les 2 900 suppressions de postes annoncées[1] par la direction ? Qui dit qu’au moins 45 000 personnes se suicident chaque année à cause du chômage ? Qui dit que, si on se base sur ces chiffres, le chômage est une cause de suicide dans environ 20% des cas ? Qui dit que le taux de suicide augmente avec le chômage ?

Qui dira que la violence qui est faite aux salariés qui vont perdre leur emploi est bien plus violente que l’acte d’arracher une chemise à un nanti ? Qui racontera l’histoire de celles et ceux dont le chômage sera synonyme d’un divorce ? Qui racontera l’histoire de celles et ceux qui ne pourront pas rembourser leur crédit et perdront leur voiture ou leur maison ? Qui racontera l’histoire de celles et ceux qui ne pourront plus s’acheter de nouveaux vêtements sans se priver sur la nourriture ?

La violence que subit une personne mise au chômage n’est pas aussi cinématographique que la violence que subit l’homme propre sur lui dont on arrache la chemise. Elle n’est pas cinématographique, donc les médias ne la montreront pas et n’en parleront pas. Elle n’est pas visuelle donc pas visible, parce que le système médiatique fonctionne sur le mode du spectacle (et parce que sa pente naturelle est de défendre les intérêts de l’oligarchie, mais c’est une autre histoire).

Ce 5 octobre, la violence était, pour une fois, des deux côtés. C’est assez rare pour que l’oligarchie toute entière s’en « inquiète », « dénonce », « condamne », etc. Dès qu’on rend les coups, ils tremblent. C’est qu’ils ont perdu l’habitude.

Mais vous savez quoi ? À choisir entre la violence des sans chemises et celle des sans-culottes, je suis du côté des sans-culottes. C’est à dire du côté de celles et ceux qui subissent tous les jours la violence des puissants, mais dont on ne parle jamais.

[1] Quand on est du côté de la direction, on a le droit d’« annoncer » sans dialogue social. C’est dans l’autre sens que c’est interdit de ne pas dialoguer. Mais le monologue antisocial est tout à fait admis quand on est un oligarque.

Antoine Léaument

Twitter : @ALeaument 

Source : antoineleaument.fr, le lundi 5 octobre 2015

 

 

 




Publié par Régis RAVAT le 07 octobre 2015

0 personne aime cet article.


Orthographe, corrections : contact.sy@aliceadsl.fr

Défendez le français, financez des procès,

nous ne recevons aucune subvention !


Inscription à l'infolettre!

S'il vous plaît, veuillez entrer votre courriel

Digital Newsletter

Pour vous desinscrire, veuillez cliquer ici ».