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ÉCRIRE AU CONSEIL SUPÉRIEUR DE L'AUDIOVISUEL (CSA), 2e trimestre 2019

Il y a trop d'anglicismes à la télévision. Pourtant, la charte de France Télévisions stipule en son article 39 :

« Le personnel intervenant à l'antenne est tenu à un usage correct de la langue française, conformément aux dispositions de la loi no 94-665 du 4 août 1994. Il s'abstient, à ce titre, d'utiliser des termes étrangers lorsqu'il possède un équivalent en français. »

Protestons contre l'anglicisation ! Pour cela, écrivons régulièrement au Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) dès que nous surprenons un journaliste, un présentateur, un animateur d'émission, etc. en flagrant délit d'anglomanie.

1- Pour protester, utilisez le formulaire du CSA :

http://www.csa.fr/Services-en-ligne/Alerter-le-CSA-sur-un-programme

2 - Après avoir écrit au CSA, envoyez une copie de votre protestation à la chaîne concernée.

- pour France 2, utilisez le formulaire suivant : http://www.francetvinfo.fr/nous-contacter/mediateur-info? -  http://mediateur.francetv.fr/emissions/le-mediateur-des-programmes/contact/envoyer-un-message_155204 (ou
https://www.facebook.com/M%C3%A9diateur-des-programmes-France)- ​tél. : 0890 71 02 02 (0,15€/min) et Merci de protester contre l'anglomanie de France TWO, auprès du Président du CSA : Roch-Olivier.Maistre@csa.fr.

- pour France 3 :​ http://www.francetvinfo.fr/nous-contacter/votre-tele-et-vous/ - ​tél. : 0 890 71 03 03 (0,15€/min)

- pour France 4 :​ http://www.france2.fr/contact/form1_opinionsemiss.php?chaine=france4 - ​tél. : 0 890 71 04 04 (0,15€/min)

- pour France 5 :​ http://mediateur.francetv.fr/emissions/le-mediateur-des-programmes/contact/envoyer-un-message_155204 - tél. : ​0 890 71 05 05 (0,15€/min)

- pour France  Ô :​ https://www.france.tv/services/aide-contact.html

- pour Arte : https://www.arte.tv/question/?lang=fr

- pour M6 : http://www.m6.fr/m6-et-vous/contact-service-telespectateurs.html

- pour Radio France : http://mediateur.radiofrance.fr/mediateur/

- etc.

3 - Après avoir écrit au CSA et à la chaîne concernée, envoyez une copie de votre protestation au journaliste ciblée.

S'il travaille pour le groupe France Télévisions (France 2, France 3, etc.), pour trouver son adresse électronique, c'est facile, elle se bâtit sur cette structure : prénom point nom @francetv.fr. On peut ainsi écrire à Laurent Ruquier (laurent.ruquier@francetv.fr) ou à Laurent Delahousse (laurent.delahousse@francetv.fr), etc.

        Il y a également d'autres structures utiles à connaître :

        Radio France : prénom point nom @radiofrance.com

        TF1 : initiale du prénom nom @tf1.fr

        Le Monde : nom @lemonde.fr

        Le Figaro : initiale du prénom nom @lefigaro.fr

        Libération : initiale du prénom point nom @liberation.fr

        Les Échos : initiale du prénom nom @lesechos.fr

        Etc.

4 - Ces trois phases terminées, envoyez une copie de votre protestation au président du CSA, M. Roch-Olivier Maistre : Roch-Olivier.Maistre@csa.fr, et au Président de la République : http://www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique/

 

 5 - Enfin, pour parfaire votre travail de dépollution linguistique, adressez-nous la copie de votre protestation pour que nous puissions la mettre, ici, dans cette page, à la vue de tous, et qu'ainsi chacun puisse se faire le relai de celle-ci, étant entendu que plus nombreux nous serons à protester sur un sujet donné, plus nous aurons des chances de faire reculer l'anglicisation.

 

Quand une expression anglaise ne gêne pas plus que ça, Sotto et Bensaïd , de France TWO !

Mesdames, Messieurs,

Le jeudi 4 avril 2019, sur France 2, à l'heure de grande écoute, a eu lieu un débat politique mettant en scène les douze candidats têtes de listes aux prochaines élections européennes.

Le journaliste Thomas Sotto qui était un des animateurs de ce débat a dit à un moment donné aux candidats Hamon et Jadot qui ont dans leur programme, un programme nommé "Green New Deal", qu’est-ce qu’ils mettaient derrière ces mots-là.

Force est de constater alors que le journaliste, pas curieux pour deux sous, n’en a pas profité pour leur demander pourquoi ils avaient nommé ce programme en anglais.

Pourtant, travaillant pour le Service public de la télévision française, Thomas Sotto devrait savoir qu’il a parmi ses missions, celle de veiller au respect de notre langue, il aurait donc dû demander des explications à MM. Hamon et Jadot, sur le comment du pourquoi de cette dénomination anglaise et en profiter également pour apostropher les autres candidats présents sur ce qu’ils pensaient de l’envahissement actuel de la langue anglaise au niveau européen.

Il aurait pu en cela, leur mettre en mémoire qu’en 1973, quand le Royaume-Uni est entré dans l'UE, 60% des documents de la Commission européenne étaient rédigés en français et 40% en allemand, alors qu’aujourd’hui ils sont en anglais à 82%, et seulement à 3% en français, il aurait pu alors, fort de ces chiffres, demander aux candidats s’ils trouvaient normal que l’Europe prenne de plus en plus un visage anglophone lui donnant plus l’allure d’un ensemble anglo-américain qu’européen ? 

Dans la même optique de mettre le problème linguistique dans la discussion, Thomas Sotto aurait pu demander aux candidats ce qu’ils comptaient faire pour veiller au respect du règlement qui régit les langues officielles de l’UE, s’ils veilleront, notamment, à faire en sorte que cesse l’hégémonie de l’anglais dans l’Union européenne, car avec la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE plus aucun pays n’aura l’anglais comme langue officielle, puisque l’Irlande a déclaré le gaélique comme étant sa langue officielle pour l’UE et Malte a déclaré le maltais.

Mais Thomas Sotto, ainsi que l’autre journaliste, Alexandra Bensaïd, qui animait le débat avec lui, n’ont pas abordé la question des langues en Europe, le "GREEN NEW DEAL", de Hamon et de Jadot, ne les a même pas fait réagir, preuve, s’il en fallait une, que nos journalistes du service public, à quelques exceptions près, sont loin, très loin d’être au service de la langue du Service public, la langue française.

Ainsi dit et pour conclure, puisse le CSA leur rappeler qu'ils travaillent pour le Service public français, c'est-à-dire pour le service du peuple qui parle français et non pour le service d'une quelconque multinationale étatsunienne qui a tout intérêt à nous imposer sa langue, pour nous donner le goût à consommer toujours plus ses produits.

 

Loïc de la Mornais, un anglomane, un de plus, sur France TWO !

Mesdames, Messieurs,

Je me rappelle que le lundi 4 mars dernier, aux actualités de 20h de France 2, j’avais vu Loïc de la Mornais dans un reportage au Québec, qui avait trouvé le moyen d’interroger une Québécoise anglophone pour les besoins de son reportage, une anglophone alors que le Québec a plus de 95% de sa population qui parle français.

Aujourd’hui, le mercredi 10 avril 2019, je revois le même Loïc de la Mornais, toujours au Canada, mais cette fois-ci dans la province de la Colombie Britannique et je constate, hélas, que pour ce reportage consacré à la taxe Carbonne en vigueur dans cette province, tous les intervenants parlent anglais.

Tiens donc, me suis-je dit, M. de la Mornais est capable de trouver un locuteur anglophone au Québec, mais, par contre, il est incapable de trouver un locuteur francophone en Colombie-Britannique.

Pourquoi ce deux poids, deux mesures ?

Pourtant, comme dans tout le Canada, dans cette province majoritairement anglophone, il y a des francophones, et le français est langue officielle avec l’anglais à l’échelon fédéral, c’est dire qu’il est enseigné partout dans les écoles du pays, et la Colombie-Britannique ne fait pas exception.

Alors pourquoi M. Loïc de la Mornais n’a-t-il pas trouvé de francophones ou de parlants français pour faire son reportage ?

- La flemme de chercher ? - Plus envie de se perfectionner en anglais que d’essayer de faire vivre notre langue ?

Quoi qu’il en soit, cela n’est pas normal, car, en tant qu’employé du Service public, ce monsieur a des obligations à l’égard de la langue française.

Qui va se charger de les lui rappeler ? - Ses supérieurs hiérarchiques, le CSA, personne ?

 

Laurent Ruquier, un indécrottable anglomane sur France TWO !

Mesdames, Messieurs,

Samedi 13 avril 2019, sur France 2, alors qu’il animait l’émission « On n’est pas couché », Laurent Ruquier a employé par deux fois le mot anglais "fake news".

Qui va faire remarquer à ce monsieur qu’il y a un mot français pour éviter cet anglicisme, que ce mot français est INFOX et qu’il faut le préférer au mot anglais, cela d’autant plus qu’il travaille pour le service public de la télévision qui, selon l’article 3-1, paragraphe 2, de la loi n°2017-86 du 27 janvier 2017, doit être une référence en matière de défense et d'illustration de la langue et de la culture françaises ?

Déjà, dans l’émission « On n’est pas couché » du 26 janvier 2019, quand il a reçu Michèle Cotta pour son livre intitulé "Fake News", il n’a nullement été gêné par ce titre en anglais et n’a, bien sûr, fait aucune remarque à Michèle Cotta sur cette expression anglaise évitable.

Et il s’est passé exactement la même chose, dans l’émission du 23 mars 2019, quand Kévin Razy vint présenter son livre" Fake News".

Oui, défendre et illustrer la langue française semble être le dernier des soucis de Laurent Ruquier, je demande donc aux responsables du CSA chargés de veiller sur la langue française, d’aller voir ce monsieur pour lui rappeler ses obligations à l’égard de notre langue, car c’est France 2 qui l’emploie et France 2 doit pouvoir tout de même exiger de ses employés que les règles qui régissent la chaîne soient respectées.  

 

Sophie Lancron, une journaliste anglophone sur France TWO !

Mesdames, Messieurs,

Sur France 2, aux actualités de 20 heures, le jeudi 18 avril 2019, la journaliste Sophie Lanson nous a présenté un reportage sur la Suède, la Suède où de plus en plus de Suédois auraient honte de prendre l'avion par crainte de la pollution.

Du coup, nous a-t-elle dit, de nombreux Suédois évitent de prendre l'avion et préfèrent se déplacer en train pour sauvegarder la planète.

À voir ce reportage, une remarque m’est venue à l’esprit : toutes les personnes interrogées par la journaliste l’ont été en anglais et ont répondu en anglais, serait-ce à penser qu’on ne parlerait plus suédois en Suède ?

Autre remarque encore, on dit que les peuples nordiques sont doués pour les langues étrangères, mais alors pourquoi aucun n’a été capable de s’exprimer en français, une langue qui est tout de même une langue internationale, une langue qui a une place très importante en Europe et qui, selon une enquête de l’UNESCO, pourrait être parmi les 3 langues les plus parlées au monde aux environs de 2050 ?

De plus, comment se fait-il que toutes ces personnes qui luttent contre la pollution pour sauvegarder la planète, ne s’interrogent pas sur le fait que leur langue est polluée par l’omniprésence de l’anglais dans leur pays, une langue qui menace, de surcroît, la diversité linguistique et culturelle de toute l’humanité ?

Enfin, la journaliste Sophie Lanson, à défaut de ne pas parler suédois, et afin d’éviter de parler anglais dans un pays théoriquement non anglophone, pourquoi n’a-t-elle pas eu recours à un traducteur-interprète ?

 En effet, pourquoi, sachant qu'elle allait faire un reportage en Suède, un pays non francophone, sachant que les personnes qu’elle interrogerait ne parleraient pas forcément français, sachant qu'elle-même ne maîtrise pas le suédois, sachant que de s'exprimer en anglais en Suède concourt à fortifier encore un peu plus l'hégémonie de cette langue tout en affaiblissant la nôtre, bref, pourquoi Sophie Lanson, sachant tout cela, n'a-t-elle pas pris le soin de s'octroyer les services d'un traducteur, quitte à prendre pour cela un étudiant suédois francophile et amoureux de notre langue ?

Fort de ces remarques, je voudrais demander au CSA, dans le cadre de la mission qu’il a de veiller aux intérêts de la langue française, d’aller voir la direction de France télévisions afin de l’inciter à développer le recours à des traducteurs-interprètes pour que ses journalistes, lorsqu’ils ne connaissent pas la langue du pays qu’ils visitent, évitent l’emploi systématique de l’anglais face à des locuteurs non anglophones de naissance qui ne parleraient pas le français.

 

ZERO WASTE, en toute tranquillité sur France TWO !

Mesdames, Messieurs,

La rubrique « L’Œil du 20 heures » de France 2, le lundi 22 avril 2019, était consacrée sur le pourquoi des emballages sous plastique des fruits bio de la grande surface.

Pour les besoins du reportage, les journalistes Ambroise Bouleis, Thomas Guéry, Xavier Lepetit et Stéphane Bidart eurent recours aux conseils d’une militante pour le zéro déchet, Mme Anne-Fleur Hug, de l’association "Zero Waste France".

"Zero Waste" ! - Tiens donc, me suis-je dit, encore une appellation en anglais, notre pauvre langue française serait-elle devenue un déchet à éliminer ?

Eh oui, pourquoi des personnes qui sont contre la pollution et qui luttent pour la préservation de la nature, pourquoi sont-elles insensibles à la pollution de notre langue par abus d’anglicismes et peu enclines, ce faisant, à sa préservation face à l’anglais qui est en train de la tuer dans de plus en plus de domaines ?

Pourquoi nos quatre journalistes ne se sont-ils pas étonnés à l’antenne du nom anglais de cette association française ? Pourquoi n’ont-ils pas montré le ridicule qu’il y a que de vouloir préserver l’environnement tout en polluant notre langue ? - Seraient-ils complices, aussi eux, de l’anglicisation En Marche ?

À l’appui de ces tristes constatations, est-ce que le CSA pourrait rappeler à ces messieurs qu’ils travaillent pour le service public de la télévision et qu’une de leurs missions, et non la moindre, est de veiller à la promotion et à la défense de la langue française ?

Merci, par avance, de votre action après d’eux.

 

Delahousse et Bazizin, de France TWO, le minimum pour le français !

Mesdames, Messieurs,

Vendredi 26 avril 2019, au JT de 20 heures de France 2, j’ai remarqué que les journalistes Laurent Delahousse et Luc Bazizin ne faisaient pas la différence entre « minimum » et « minimal ».

En effet, pour nous présenter un reportage sur les pensions que touchent les retraités, Laurent Delahousse nous parla de « seuil minimum » au lieu de dire en bon français, « seuil minimal » et Luc Bazizin qui commenta les images dudit reportage, nous parla, lui, de « pension minimum(e) », au lieu de « pension minimale ».

Ces messieurs sont plus prompts, me semble-t-il, à sauter sur le premier anglicisme qui vient plutôt qu’à respecter les subtilités de notre langue, et cela n’est tout de même pas normal.  

Alors, merci au CSA de rappeler à Laurent Delahousse et Luc Bazizin que lorsque le mot « minimum » est un adjectif, il se conjugue en genre et en nombre avec le nom qu'il qualifie. Ainsi, le nom « minimum » devenu adjectif se décline en « minimal », minimales » et « minimaux ».

Cela dit, pourquoi le CSA ne profiterait-il pas de cette remarque pour la transmettre sous la forme d'une note de service, à l’adresse de tous les journalistes de France Télévisions ?

Merci de votre attention.

 

Même pour parler de Notre-Dame, France TWO trouve le moyen de caser de l'anglais !

Mesdames, Messieurs,

Aux actualités de 20 heures de France 2, le lundi 29 avril 2019, dans un reportage consacré à la rénovation de la cathédrale de Notre-Dame à Paris, est intervenue une personne qui parlait en anglais.

Bien évidemment, j’ai été surpris que France 2 fasse parler quelqu’un en l’anglais dans un tel reportage, alors qu’il était question d’un monument emblématique de la France, situé au cœur même de Paris, un des symboles de sa culture et de sa puissance.

La personne interrogeait par les journalistes Manuel Tissier et Emmanuelle Baechler, était Alixe Bovey, la directrice de l’Institut Courtauld de Londres, un institut appelé en anglais (pourquoi ?) Courtauld Institute of Art, par l’infographiste de service qui mit ainsi cette appellation en anglais en incrustation-vidéo sur nos écrans.

Ainsi à la voix en anglais, nous eûmes droit aussi à l’écrit en anglais !

Bien évidemment, on va me dire que les journalistes ont voulu prendre l’avis d’une experte internationale en architecture, mais pourquoi alors avoir pris une anglophone, alors que les mêmes journalistes nous avaient parlé juste avant l’intervention de Mme Alixe Bovey, d’experts internationaux, notamment d'un Québécois, d'un Italien, d'un Belge et d'un Japonais ?

Pourquoi alors avoir privilégié l’expert anglophone ?

À se demander si le Service public de télévision n'aurait pas un quota à respecter en matière d'anglicisation, comme il semble y en avoir un pour les fameuses minorités « visibles » ?

En effet, s’il est facile de constater qu’il y a presque systématiquement un Noir ou un Magrébin dans la plupart des reportages des JT de France 2, il est facile de constater également qu’il y a dans la plupart d’entre eux, une allusion à l’anglais ?

Serait-ce à penser que l’anglais fait partie des minorités visibles de la France ? - Auquel cas, pourquoi les langues arabe, espagnole et portugaise ne seraient-elles pas visibles, elles aussi, au même titre que l’anglais ?

France 2 pratiquerait-elle alors la discrimination linguistique en faveur de l’anglais ?  Et quid de sa mission de veiller à la promotion et à la défense de la langue française ?

À l'appui de ces remarques et de ces interrogations, est-ce que le CSA pourrait faire le nécessaire auprès de la direction de France 2 afin que l’anglolâtrie qui règne dans ses JT du 20 heures et qui est source de discrimination et d’injustice linguistiques, disparaisse à jamais ?

 

Valérie Heurtel, journaliste anglicisante sur France TWO !

Mesdames, Messieurs,

Le jeudi 2 mai 2019, aux actualités de 20 heures sur France 2, j'ai remarqué que la journaliste Valérie Heurtel, pour les besoins de son reportage réalisé au Slovénie, parlait en anglais aux personnes slovènes qu'elle questionnait.

Pourquoi en anglais ?

- Parce que l'on parle plus l'anglais que le français en Slovénie, allez-vous me dire, et que Mme Heurtel ne parle pas le slovène ?

- Soit, mais pourquoi alors, afin d'éviter de faire de la publicité à l'anglais dans un pays non anglophone et de donner ainsi aux téléspectateurs français l'impression que tout le monde parle anglais en dehors de la France (il y a toute même plus de 100 000 parlants français en Slovénie sur une population de 2,2 millions d’habitants, selon l’OIF), pourquoi ne pas avoir pris un traducteur-interprète ?

- Parce que cela coûte cher, allez-vous encore me dire ?

- Non, vous répondrais-je, car il suffit d'aller dans une université du pays et de demander à un étudiant qui apprend notre langue de servir d'interprète, et il doit bien y avoir des étudiants qui apprennent notre langue dans ce pays puisque la Slovénie est membre observateur de la francophonie (OIF) depuis 1999.

Ainsi, à moindre coût, et en faisant plaisir à un étudiant qui mettrait pour le coup à profit le français qu'il apprend, les journalistes du service public français joueraient sur deux tableaux : ils éviteraient de propager l'anglais, comme s’ils étaient des agents du British Council, et rempliraient une des missions du Service public de la télévision qui consiste à veiller à la défense et à la promotion de la langue française.

Qui va dire cela à nos journalistes ? - Le CSA ?

 

Lorraine Gublin, une journaliste sans COURRIEL sur France TWO !

Mesdames, Messieurs,

 Le mercredi 8 mai 2019, au JT de France 2, j’ai remarqué que la journaliste Lorraine Gublin, chargée d'interroger une personne pour les besoins d'un reportage diffusé dans le cadre de la rubrique l' « l’Œil du 20 heures », a parlé de "mail" pour qualifier les courriels qu’envoyait un ressortissant néerlandais auprès de l’administration française afin d’obtenir un permis de conduire français.

"Mail" ! - La journaliste ne connaîtrait-elle pas le mot français COURRIEL pour remplacer cet anglicisme ?

L’équivalent français COURRIEL existe depuis 2003, ne serait-il pas temps que Mme Gublin s’informe de cette actualité-là ?

Bizarre cette attitude de certains journalistes à ne pas vouloir employer le mot français « COURRIEL » en lieu et place des mots anglais "MAIL" ou "E-MAIL".

Pourtant, lorsqu'il s'est agit de dire « LIGUE » pour « DIVISION », dans le domaine du ballon-rond, ils n’ont montré aucune hésitation à employer le nouveau mot. Pourquoi ce deux poids deux mesures ?

Merci au CSA de bien vouloir poser la question à la journaliste Lorraine Gublin.

 

Delahousse et Duponchel, deux journalistes de France TWO !

Mesdames, Messieurs,

Si certains journalistes, comme Anne-Sophie Lapix et Nicolas Le Goff, font l’effort d’éviter l’anglicisme "Fake news" en utilisant le mot équivalent français INFOX (à la rubrique « Faux et usage de faux », notamment), d’autres, comme Laurent Delahousse et Julien Duponchel, n’ont pas l’air concerné par le fait de préférer le mot français au mot anglais .

Ainsi aux actualités de 20 heures de France 2, le vendredi 10 mai 2019, pour présenter un reportage sur le patron de Facebook, Laurent Delahousse employa le mot anglais "fake news", mot employé également par Julien Duponchel qui commenta ensuite le reportage en question.

Est-ce que le CSA pourrait rappeler à ces messieurs que, employés du Service public de la télévision, ils ont des obligations à l’égard de la langue française, des obligations rappelées notamment à l’article 39 du décret n° 2009-796 du 23 juin 2009 fixant le cahier des charges de la société nationale de France Télévisions ?

Cet article est pourtant clair :

[La langue française] Tendant à être une référence dans l'usage de la langue française, France Télévisions contribue à sa promotion et à son illustration dans le cadre des recommandations du Conseil supérieur de l'audiovisuel. 
Elle veille à l'usage et au respect de la langue française par le personnel intervenant sur ses services conformément aux dispositions de la loi n° 94-665 du 4 août 1994 et, notamment, proscrit les termes étrangers lorsqu'ils possèdent un équivalent en français. 

Comment se fait-il que cet article semble inconnu des journalistes ?

Pour remédier à cette carence, je demande donc au CSA, dans le cadre de sa mission pour la langue française, de rappeler ce fameux article 39 du décret n° 2009-796 du 23 juin 2009 à MM. Delahousse et Duponchel, mais également à l’ensemble du personnel de France Télévisions, car il n’y a pas de raison que la loi de la république cède à la pression des anglomanes.

 

Même les infographistes anglicisent sur France TWO !

Madame, Monsieur,

Dimanche 12 mai 2019, au JT de 20 heures de France 2, il y eut un reportage consacré aux groupes armés terroristes du Sahel qui pratiquent l'enlèvement de personnes pour obtenir des rançons contre leur libération.

Force a été de constater que ni Laurent Delahousse qui a présenté le reportage ni Anne-Claire Poignard qui l’a commenté, n’ont parlé de "business des otages", alors pourquoi a-t-il fallu que le mot anglais "business" apparaisse en incrustation-vidéo sur nos écrans, tout le long du reportage en question ?

Pourquoi l’infographiste a-t-il titré « Sahel - Le business de otages », alors que la phrase « Sahel - Le commerce de otages », aurait tout aussi bien fait l’affaire et aurait eu le mérite, de plus, de ne pas maltraiter notre langue ?

À se demander si le même infographiste ne titrerait pas « Le business des esclaves », alors que jusqu’à maintenant, dans tous les livres d’histoire, et ailleurs, on parle du « Commerce des esclaves ».

Cela étant dit, merci au CSA de rappeler à cette infographiste que la langue de travail sur France 2 est le français et non l’anglais, et que les Bises naissent avec l’amour et non avec les prises d’otages.

 

Quand France TWO ferme les yeux sur le handicap linguistique !

Mesdames, Messieurs,

Dans le cadre de l'opération "Duo Day" (sic), une opération conduite par la Secrétaire d'État aux personnes handicapées, Mme Sophie Cluzel, le journal de 20 Heures de France 2, le jeudi 16 mai 2019, a invité Agathe Coutelle , une étudiante en journalisme handicapée moteur.

Très bien, cette journée pour aider l’insertion des personnes en situation de handicap dans le monde du travail, très bien, d’avoir invité une handicapée sur le plateau pour nous présenter un sujet de l’actualité et pour ensuite s’entretenir de sa situation avec Anne-Sophie Lapix, la présentatrice du JT, mais pourquoi, cependant, cette journaliste n’a-t-elle rien dit sur le caractère illégal de la dénomination en anglais de cette journée ?

Pourquoi Anne-Sophie Lapix n’a-t-elle eu rien à dire au sujet de cet anglicisme qui est venu polluer notre environnement linguistique ?

En effet, elle a fait comme si de rien n’était, comme s’il était normal qu’en France, un secrétariat d’État parraine un évènement nommée en anglais par une association française d’aide aux handicapés, association elle-même, subventionnée par l’argent public.

Anne-Sophie Lapix a fait comme ces gens dans le métro qui font semblant de ne rien voir, de ne rien entendre, alors qu’au fond de la rame, une personne se fait agresser.

La langue française s’est fait agresser avec l’opération "Duo Day" et la journaliste n’a rien dit, c’est inadmissible.

Et cela est d’autant plus inadmissible qu’Anne-Sophie Lapix, comme tous les journalistes qui travaillent pour le service public de la télévision ou de la radio, a parmi ses obligations, celle de veiller à la promotion, à l’illustration, à la diffusion et à la défense de la langue française.

Cela dit, pour que demain ce ne soit pas un handicap de vouloir vivre, travailler et être informé en français, en France, je demande au CSA d’intervenir auprès d’Anne-Sophie Lapix, des directions de rédaction et des journalistes de France Télévisions, en général, pour qu’ils cessent de rester les bras croisés, ou fassent semblant de ne pas entendre, lorsque notre langue se fait agresser.

Les montrer du doigt pour non-assistance à langue en danger, devrait leur donner mauvaise conscience, à défaut de pouvoir les verbaliser.

 

Laurent Delahousse, de France TWO, roi du direct... dans la gueule de la langue française !

Mesdames, Messieurs,

 Le dimanche 19 mai 2019, à la rubrique le « 20h30, le dimanche », diffusée à la fin du journal télévisé de 20 heures de France 2, le journaliste Laurent Delahousse, animateur de cette rubrique, employa le mot anglais "live".

-  « C’est l’heure du "live" », a-t-il dit, pour convier son invitée, la chanteuse Amel Bent, à chanter une chanson de son nouvel album en direct sur le plateau de l’émission.

Pourquoi M. Delahousse a-t-il employé le mot "live", alors qu’il existe un mot français pour dire cela sans passer par l'anglais, un mot qui est DIRECT ?

L’émission se passant en direct, peut-être alors que M. Delahousse par l’emploi du mot "live" veut-il éviter une redondance, ou du moins marquer la différence entre les deux directs : celui de l’émission et celui de la chanson.

Mais comment peut-on chanter autrement qu’en direct lorsqu’on s’apprête à chanter dans une émission elle même en direct ?

Employer le mot "live" n’a donc aucun sens, et prouve bien que M. Delahousse est un anglomane invétéré qui met de l’anglais là où il n’a pas lieu d’être, et où le français suffirait.

Fort de ces constatations, je demande au CSA de rappeler à ce journaliste ses obligations à l’égard de la langue française, des obligations écrites noir sur blanc dans l’article 39 du décret n° 2009-796 du 23 juin 2009 fixant le cahier des charges de la société nationale de France Télévisions, un article qui dit :

[La langue française] Tendant à être une référence dans l'usage de la langue française, France Télévisions contribue à sa promotion et à son illustration dans le cadre des recommandations du Conseil supérieur de l'audiovisuel.

Elle veille à l'usage et au respect de la langue française par le personnel intervenant sur ses services conformément aux dispositions de la loi n° 94-665 du 4 août 1994 et, notamment, proscrit les termes étrangers lorsqu'ils possèdent un équivalent en français.

Merci au CSA de faire respecter la loi, même à Laurent Delahousse.

 

Journaliste et poule mouillée sur France TWO !

Mesdames, Messieurs,

Au 20h30 de France 2, le jeudi 23 mai 2019, Anne-Sophie Lapix, la journaliste présentatrice du journal nous lance en anglais "Once upon a time Hollywood" pour nous parler du film « Il était une fois Hollywood », puis qualifie de "casting" de rêve, la distribution de ce film au regard des acteurs qui y jouent : Margot Robbie, Leonardo DiCaprio et Brad Pitt.

Une phrase en anglais ("Once upon a time Hollywood", pour « Il était une fois Hollywood ») et un anglicisme évitable ("casting", pour distribution), voilà qui montre que Mme Lapix n’était pas ce jour-là en mode « respect et promotion de la langue française », et cela est bien triste tout de même, puisque respecter et promouvoir notre langue fait partie de son travail d’employée du Service public.

Par contre, si Mme Lapix a l’anglais facile, j’ai remarqué que les trois invités étatsuniens, eux, n’avaient pas le français facile, puisque même pas capables, apparemment, de dire « bonsoir » aux téléspectateurs dans leur langue.

Et nos médias diront ensuite, et France 2 n’est pas la dernière à le dire, que ce sont les Français les plus nuls en langues étrangères !

Bref, fort de ces remarques, je demande au CSA, qui normalement doit veiller aux intérêts de la langue française sur nos médias (application de la loi Toubon, notamment), de faire quelque chose pour sensibiliser nos journalistes au respect et à la promotion de notre langue, en leur disant, par exemple, que se mettre à genoux devant tout ce qui de près ou de loin parle l’angliche est digne de la poule mouillée et non du fier coq gaulois.

 

Un bravo à Clément Le Goff, journaliste sur France 2 !

Mesdames, Messieurs,

Je félicite Clément le Goff qui, le mercredi 29 mai 2019, aux actualités de 20 sur France 2, commentant la rubrique « Faux et usage de faux », a employé les mots français COURRIEL et HAMEÇONNAGE en lieu et place des mots anglais équivalents.

En ces temps de forte anglomanie, il est réconfortant de constater qu'il y a encore des journalistes capables de respecter la langue française, donc la langue des téléspectateurs.

Puissent les autres journalistes en faire de même !

Merci au CSA de transmettre mes félicitations à Clément Le Goff et merci de le citer en exemple auprès des autres journalistes pour que eux aussi préfèrent employer les mots français aux mots anglais.

 

Quand France TWO fait la publicité d'un anglomane !

Mesdames, Messieurs,

Pourquoi France 2, qui est une chaîne de la télévision publique française, donc une chaîne qui a parmi ses missions - comme le précise le décret n° 2009-796 du 23 juin 2009 -, celle de veiller à la promotion et à la défense de notre langue, pourquoi accorde-t-elle sur son antenne des passages promotionnels à des artistes français qui jouent la carte de l'anglais aux dépens de la langue française ?

Pour exemple, le samedi 1er juin 2019, dans l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couché », Jonathan Lambert, est venu présenter son nouveau spectacle au titre en anglais « Looking for Kim ».

« Looking for Kim ! Et personne parmi Ruquier, les chroniqueurs et les invités du plateau, ne s'est offusqué de ce titre en anglais, comme s'il était normal, qu'un Français qui fait un spectacle en France pour des Français nomme son spectacle en anglais.

« Looking for Kim ! Pourquoi avec un tel titre en anglais, avoir permis à cet artiste français de faire la publicité de son spectacle, sur France 2, chaîne publique, s’il en est ?

En ce 1er juin, nous avons appris la mort de Michel Serres, Académicien, philosophe et professeur d’université, Michel Serres qui avait dit :

« On voit sur les murs de Paris aujourd'hui, beaucoup plus de mots anglais qu'on ne voyait de mots allemands pendant l'Occupation. (…) Les vainqueurs imposent toujours leur langue aux vaincus, ce pourquoi il nous reste à peine trente mots gaulois, nous qui avons été vaincus et colonisés par les Romains. (…) En Europe de l’Est, l’enseignement du russe était obligatoire. Mais quelle guerre nouvelle venons-nous de perdre pour que l’anglais nous immerge de la sorte aujourd’hui ? Qui sont donc les collabos qui permettent cela ? »

Alors, oui, il serait temps d'entrer en Résistance et de faire honneur à Michel Serres, en quelque sorte !

Ainsi dit, je demande au CSA, chargé, entre autres missions, de veiller au respect de la langue française dans nos médias, de rappeler aux responsables de France Télévisions que le Service public de l’audiovisuel doit servir la langue du service public, le français, et nom participer à asservir les téléspectateurs à la langue hégémonique du moment.

 

Sondages à surveiller sur France TWO !

Mesdames, Messieurs,

Le lundi 3 juin 2019, aux actualités de 20 heures, sur France 2, il y a eu un reportage dans le cadre de la rubrique « L’œil du 20 heures ».

Ce reportage avait pour but de mettre l’accent sur les institutions de sondages qui dépendent fortement de ceux qui les payent.

Le journaliste qui commenta le reportage, Ambroise Bouleis, de l’équipe de « L’œil du 20 heures », nous parla alors du CREDOC qui a fait une étude sur les dangers du manque de calcium chez les enfants, une étude financée par le Groupe Bel qui, précisément, propose à travers ses produits, de lutter contre le manque de calcium.

Ainsi le journaliste a-t-il relevé la relation ambigüe qu’il y a entre celui qui a fait le sondage (le CREDOC) et celui qui paie pour le faire (le Groupe Bel). À se demander, du coup, si un tel sondage peut être qualifié de sérieux, voire s’il ne frôle pas l’escroquerie. 

Cela n’est pas sans me rappeler les sondages de EF (Education First) qui disent à longueur d’années et dans tous les médias que les Français sont nuls en langues étrangères, alors que EF, comme par hasard, est une société qui fait commerce des langues étrangères en proposant, notamment, des formations et de séjours linguistiques.

Mais là, nous sommes dans un autre cas de figure, encore plus scandaleux que le précédent, puisque le sondeur est lui-même le fournisseur du service qu’il dit défaillant chez les Français. Pas mal l’intox et la pub déguisée, non ?

Et dire que EF a pignon sur rue et diffuse immanquablement ses sondages aux 20 heures de France 2, lorsqu’il s’agit pour une énième fois de rappeler aux Français qu’ils sont nuls en langues étrangères et qu’il est plus que temps, en cela, de se mettre à l’anglais.

Merci au CSA de se pencher sur le cas EF (Education First), d’en parler aux journalistes de l’équipe de « L’œil du 20 heures », Ambroise Bouleis, Laurent Desbois, Xavier Lepetit et Adrien Mellot au cas où ils voudraient approfondir le sujet, et merci de veiller que les prétendues sondages de EF, véritables publicités cachées, soient interdits d’antenne.

 

Si les Ricains n'étaient pas là, France Two serait France DEUX !

Mesdames, Messieurs,

Dans les journaux télévisés du 20 heures de France 2, à partir du mercredi 5 juin 2019 et à travers de multiples reportages, il a été beaucoup question du D-DAY (prononciation : Di-Dé).

Une question toute simple m’est venue à l’esprit : pourquoi France 2 nous parle-t-elle de "D-Day" en anglais, alors qu’en toute logique, cette expression pourrait se dire « Jour-J », en français ?

Encore un exemple, s’il en fallait un, que le service public de notre télévision n’est pas au service de notre langue, la langue du service public, mais plutôt au service de l’anglais et des angliciseurs.

De plus, quand on sait que durant la guerre de 39-45, il y a eu plus de 25 millions de morts du côté soviétique contre 350 000 tués américains, on se demande pourquoi, lors des reportages de France 2 sur la commémoration du débarquement allié, n’a jamais été évoqué le front de l’Est sans qui le Débarquement, pourtant, n’aurait pas 
du tout été du même acabit. 

Cela dit, merci au CSA de rappeler aux rédacteurs en chef des journaux du 20 heures de France 2 (Agnès Molinier et Thibaud de Barbeyrac), ainsi qu'aux rédacteurs en chef-adjoints (Elsa Pallot, Sébastien Renout, Gilles Delbos, Virginie Fichet et Agnès Gardet) et qu'aux responsables des éditions (Delphine Moninot et Jean-Louis Gaudin), que faire du journalisme, c’est informer la population et non participer à l’endormir encore un peu plus dans l’idéologie dominante.

Rappel :

-  idéologie dominante : si les Ricains n’étaient pas là, nous serions tous en Germanie (réf. : une chanson de Michel Sardou).

- réalité historique : S’il n’y avait pas eu les Ricains, nous aurions été libérés par les Soviétiques.

 

Quand notre langue n'est pas invitée à la danse sur France TWO !

Mesdames, Messieurs,

« "Dance Floor" à Versailles », nous annoncent les journalistes Laurent Delahousse et Éric Cornet, dans un reportage diffusé le vendredi 7 juin 2019, au JT de 20 heures de France 2.

"Dance floor" ! - Mais pourquoi nous parlent-ils en anglais ?

Pourquoi « piste de danse » ne fait pas l'affaire aux yeux de ces messieurs ? Sont-ils payés pour nous apprendre l'anglais, pour participer à nous persuader que notre langue ne vaut plus un clou, et qu'il faut, ce faisant, envisager de mettre nos enfants à l'anglais dès la maternelle ?

Cela dit, si à Versailles quelqu'un s'avisait à gratter un pierre du château, il se retrouverait illico presto à devoir payer une amende pour dégradation du patrimoine national, mais, lorsque deux journalistes du Service public de la télévision française dégradent notre langue au point de lui préférer des mots anglais à des mots français, il ne se passe rien, on les laisse tranquilles, prêts à continuer à nous angliciser pour le lendemain.

Pourquoi ce deux poids, deux mesures, alors que notre langue fait partie intégrante du patrimoine de la France, c’est d’ailleurs écrit dans notre Constitution ?

Hier, on a fêté à grands coups de reportages le Jour-J du débarquement allié - le D-Day, comme on dit sur France Two. Ils sont venus nous libérer, nous dit-on encore, mais, à voir l’emprise de l’anglo-américain dans notre pays, je me demande plutôt s’ils ne sont pas venus préparer notre occupation.

À l’appui de ces constatations, est-ce que le CSA pourrait faire un Appel à la Résistance linguistique auprès des journalistes Laurent Delahousse et Éric Cornet, ainsi qu’auprès de l’ensemble du personnel de France télévisions, afin que notre pays cesse de donner l’impression d’avoir capitulé face à la langue de ceux qui sont censés l'avoir libéré ?

 

Le français doublé par l'anglais sur France TWO !

Mesdames, Messieurs,

Le lundi 10 juin 2019, je suis tombé par hasard sur la nouvelle série diffusée par France 2, Meurtres au Paradis, une série policière dont l’action se déroule dans les Antilles françaises.

Aux premières images, j’ai tout de suite constaté que les acteurs étaient doublés, j’en ai conclu que cette série avait été tournée en anglais.

À lire le générique, j’ai appris qu’il s’agissait d’une coproduction franco-britannique entre la BBC d’une part et France télévisions de l’autre.

France Télévisions a donc cédé sur la langue face à la BBC, puisque c’est l’anglais qui a été choisi comme langue de tournage, obligeant ainsi aux quelques acteurs français présents dans la série de jouer en anglais.

Verra-t-on un jour, dans un esprit de réciprocité et de justice linguistique, des acteurs britanniques jouer en français dans une coproduction franco-britannique ? Après tout, cela devrait-être possible puisque, selon les médias, ce sont les Français qui sont nuls en langues étrangères, pas les Britanniques.

J’ai noté aussi que le mot "e-mail" venait souvent dans la série. Mais pourquoi, lors du doublage de la série en français, les doubleurs n’ont-ils pas eu pour consigne de traduire "e-mail" par le mot français COURRIEL ?

Autrement dit, non seulement la série est tournée en anglais, mais les acteurs chargés de doubler la série en français, emploient l’anglicisme "e-mail" sans se soucier de l’éviter en le remplaçant par l’équivalent français COURRIEL.

Tout cela est tout de même scandaleux. Mais comment notre télévision du service public en est-elle arrivée là ?

Merci au CSA de mettre de l’ordre dans tout ça, sachant que France Télévisions a tout de même des obligations à l’égard de la langue française, des obligations rappelées notamment à l’article 39 du décret n° 2009-796 du 23 juin 2009.

 

Même lorsqu'il s'agit de chasser les fautes de français, les anglicismes restent sur France TWO !

Mesdames, Messieurs,

Le mercredi 12 juin 2019, aux actualités de 20 heures de France 2, j’ai constaté que le journaliste Julian Bugier pour nous présenter un reportage sur la course au sans-faute dans les entreprises avait employé par deux fois le mot "mail" pris dans son sens anglais pour désigner ce qui devrait se dire normalement en français COURRIEL

« "Mails" ou courriers, les fautes sont devenues la hantise des entreprises », nous dit-il.

Puis, pour commenter le reportage, la journaliste, Valérie Heurtel lui emboîta également le pas avec le "mail" anglais, qu’elle employa deux fois, elle aussi, semblant ignorer comme Julian Bugier, le terme français COURRIEL.

« Le mail révélateur de fautes... », nous dit-elle

Ainsi donc, même pour un reportage consacré à la langue française, ces deux journalistes n’ont pas trouvé utile de se corriger en évitant l’anglicisme "mail". Lamentable !

Pourtant, depuis le 20 juin 2003, le terme « courriel » est le terme officiel pour remplacer chez les francophones, les mots anglo-américains "mail" et "e-mail" (JO du 20 juin 2003).

Pourquoi alors les journalistes Julian Bugier et Valérie Heurtel, nous ont-ils accablés du mot anglais "mail" ?

 Je me rappelle qu’il y a de cela quelques années, les ballonneux de France ont décidé de remplacer le mot « division », employé pourtant depuis des décennies et des décennies par tous les amateurs de ballon, par le mot « ligue », et cela c’est fait comme une lettre à la Poste.

En effet, il n’y a plus désormais de « division 1 » de ballon, mais une « ligue 1 » ; plus de « division 2 », mais une « ligue 2 ».

Comment expliquer, que tous les journalistes de tous les journaux, de toutes les radios, de toutes les chaînes de télévision aient accepté de changer du jour au lendemain, dans leur langage écrit et parlé, le mot « division » par le mot « ligue », alors qu’ils se moquent éperdument, pour la plupart d’entre eux, de changer les mots "mail" et "e-mail" par le mot « courriel » ?

Pourquoi ce deux poids, deux mesures ?

Merci au CSA de bien vouloir poser la question à tous les journalistes de France Télévisions qui, à l’image de Julian Bugier et Valérie Heurtel, préfèrent le "mail" ou l’"e-mail" anglais au « courrie »l francophone.

 

La langue française maltraitée sur France TWO !

Mesdames, Messieurs,

Le mardi 18 juin 2019, aux actualités de 20 heures de France 2, dans la présentation des titres, en début de journal, la journaliste Anne-Sophie Lapix employa l’expression anglaise « fashion week », puis, Alexandre Bensaïd, nous parla de réforme « light » pour les entrepreneurs et enfin, nous eûmes droit à un « plancher minimum » sur nos écrans, alors qu’en bon français, c’est « plancher minimal » qu’il aurait fallu écrire.

À la vue de ce laisser-aller au niveau de la langue, il y a de quoi se demander s’il y a quelqu’un qui s’occupe réellement de la qualité de la langue française parlée et écrite sur France 2, et sur France télévisions, en général ?

Pourquoi les conseillers en communication, considérés comme des dieux aujourd’hui, ne conseillent-ils pas aux responsables de notre télévision publique, d’être exemplaire à l’égard de la langue française, la langue des téléspectateurs, la langue du Service public, une langue qui, de plus, doit être promue et défendue par l’audiovisuel public français comme le rappelle le décret n° 2009-796 du 23 juin 2009 ?

À se demander si les conseillers en communication de France télévisions ne seraient pas payés par des multinationales, les mêmes qui déversent sur notre télévision, et en toute impunité, de la publicité en anglais à longueur d’émissions.

Fort de ces tristes constatations, je demande au CSA d’intervenir auprès de la direction de France Télévisions afin que soit mis en place un plan de reconquête du français sur nos ondes.

Merci d’avance de votre action.

 

Pour l'application stricte du décret n° 2009-796 du 23 juin 2009 !

Mesdames, Messieurs,

Pour nous présenter un reportage sur l’habitat partagé, Laurent Delahousse, le journaliste présentateur du JT de 20 heures de France 2, le samedi 22 juin 2019, nous dit :

« Dans la série des anglicismes qui commencent par « CO » et qui se terminent par « ING », je ne vous propose pas "coaching" ni "coworking", mais plutôt ce soir de revenir sur le "coliving" (sic)».

Qui dira à ce monsieur qu’on évite d'employer des anglicismes lorsqu’on a l’honneur de travailler pour la télévision du Service public français ?

Qui lui dira qu’en tant qu’employé de ce Service public, il a des obligations à l’égard de la langue française, des obligations écrites noir sur blanc à l’article 39 du décret n° 2009-796 du 23 juin 2009 fixant le cahier des charges de la société nationale de France Télévisions, un article qui dit :

« [La langue française] Tendant à être une référence dans l'usage de la langue française, France Télévisions contribue à sa promotion et à son illustration dans le cadre des recommandations du Conseil supérieur de l'audiovisuel.

Elle veille à l'usage et au respect de la langue française par le personnel intervenant sur ses services conformément aux dispositions de la loi n° 94-665 du 4 août 1994 et, notamment, proscrit les termes étrangers lorsqu'ils possèdent un équivalent en français. » ?

Les mêmes remarques peuvent être faites au journaliste Julien Duponchel qui commenta ledit reportage et qui ne se gêna pas d’employer à plusieurs reprises l’anglicisme fautif.

Oui, il serait plus que temps que le CSA rappelle à tous ces journalistes, leurs obligations à l’égard de la langue française et il serait temps aussi que le CSA cesse de dire, et d’écrire, que l’article 39 du décret n° 2009-796 du 23 juin 2009 est inapplicable, car frappé d’inconstitutionnalité, alors que cet article n'est pas frappé d'inconstitutionnalité puisque le Conseil constitutionnel ne s’est jamais prononcé sur cet article ni sur ce décret qui datent tous les deux de 2009, le Conseil constitutionnel s’étant prononcé uniquement sur certains articles de la loi Toubon, et cela en 1994.

Force est de constater que le décret n° 2009-796 du 23 juin 2009 a été promulgué en 2009, c'est-à-dire 15 ans après l'intervention du Conseil constitutionnel sur la loi Toubon, c'est dire que le législateur en 2009 connaissait parfaitement les problèmes d'inconstitutionnalité que pourrait entraîner son décret s'il ne respectait pas le cadre constitutionnel.

Le législateur en 2009 a donc écrit ce décret en toute connaissance de cause, et la preuve qu'il n'enfreint aucune règle, c'est que personne, à ce jour, n’a jugé utile de saisir le Conseil constitutionnel pour demander de le frapper, en tout ou en partie, d’inconstitutionnalité.

Je signale, enfin, que le décret est signé du Premier Ministre de l'époque, M. François Fillon, un homme politique qui connaît le droit puisqu'il a en poche une maîtrise de droit public et un diplôme d'études approfondies (DEA) en droit public.

Le décret n° 2009-796 du 23 juin 2009 est donc bien applicable dans sa totalité.

Merci au CSA d’en prendre bonne note et de le faire appliquer.

 

Journaliste à instruire sur France TWO !

Mesdames, Messieurs,

Le jeudi 27 juin 2019, aux actualités de 20 heures de France 2, la journaliste Margaux Subra-Gomez qui commenta un reportage consacré aux fermetures d’écoles à cause de la canicule, employa les termes anglais "SMS", "Mail" en lieu et place de leurs équivalents français TEXTO et COURRIEL.

J'ai noté également dans ses commentaires « service minimum », alors qu’en bon français, c’est « service minimal » qu’il aurait fallu dire.

Merci aux responsables du CSA chargés de veiller au respect de la langue française dans nos médias, de rappeler à cette journaliste ses obligations à l’égard de la langue française, et, pour l'aider, merci en cela de lui signaler l’existence du site « http://www.culture.fr/franceterme » pour qu’elle puisse s’informer de l’évolution de notre langue et connaître ainsi les équivalents français aux mots anglais qui nous envahissent.

 

 

 




Publié par Régis RAVAT le 30 avril 2019

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Orthographe, corrections : contact.sy@aliceadsl.fr

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