Le problème belge pourrait se résumer ainsi : le Wallon préfère apprendre l’anglais qui est une langue internationale plutôt que le flamand, l’autre langue officielle du pays, mais qui a le tort, elle, d’être une langue régionale. Alors le Flamand, se sentant humilié dans sa langue se venge du francophone en promouvant l’anglais. Ne nous y trompons pas, une fois, ces deux entités devenues indépendantes, c’est en anglais qu’elles se parleront et c’est l’anglais qui, dans leur système scolaire, deviendra prioritaire.

Il en sera ainsi partout en Europe où l’ethnorégionalisme triomphera. Quand les Bretons, les Basques, les Corses, les Occitans auront des droits linguistiques, il en sera fini de la langue de la République et la France se cassera au profit de l’anglais mondialiseur, comme c’est le cas aujourd’hui de la Belgique.

RR

 

 

*************************************

 

 

Nouvelle poussée de fièvre entre Flamands et francophones en Belgique

BRUXELLES, 31 mai 2011 (AFP)

Les indépendantistes flamands de la N-VA ont rallumé mardi les tensions avec les francophones de Belgique et leurs responsables politiques, en leur reprochant de mal parler le néerlandais, alors que le pays est enlisé dans une crise politique d'une durée record.

Le chef de la N-VA, Bart De Wever, l'homme politique le plus populaire de Flandre, a apporté son soutien à des déclarations d'un membre de son parti, Vic Van Aelst, qui depuis plusieurs jours distille des attaques contre la communauté francophone.

Ses critiques sont « formulées durement », mais sur le fond elles comportent des « vérités fondamentales », a jugé M. De Wever, faisant fi des appels des responsables politiques francophones qui l'appelaient au contraire à condamner son militant.

Vic Van AelstVic Van Aelst, un ténor du barreau et recrue récente du premier parti de Flandre, a mis le feu aux poudres en dénonçant lundi à la radio un « incroyable sentiment de supériorité » chez « ceux qui décident en Belgique francophone ».

L'avocat a reproché à des dirigeants francophones, dont le chef de file des socialistes Elio Di Rupo, chargé de former le prochain gouvernement, de « maltraiter » le néerlandais, la langue parlée par 60% des Belges.

De nombreux Flamands reprochent aux francophones des visées expansionnistes, notamment quand ils rechignent à parler le néerlandais lorsqu'ils vivent en Flandre, en particulier dans les communes proches de Bruxelles.

Mise en cause également par M. Van Aelst, la présidente des centristes francophones, Joëlle Milquet, a dénoncé des « attaques personnelles », les estimant « à la limite de l'injure ».

Ce n'est pas l'avis de Bart de Wever. « On peut discuter de la forme du propos, mais (il) met bien le doigt sur la plaie. Est-ce sage ? Je l'ignore. Mais on retrouve de nombreuses vérités au cœur de sa protestation », a-t-il déclaré en marge d'une réunion avec des entrepreneurs flamands.

La Belgique « a toujours existé par la grâce des Flamands bilingues. Même aujourd'hui, les négociations gouvernementales se déroulent en français. Ce n'est quand même pas normal », a ajouté M. De Wever.

Après avoir réclamé la fin de l'enseignement obligatoire du français en Flandre, Vic Van Aelst s'est aussi illustré la semaine dernière en réclamant avec virulence la fin des transferts financiers entre la Flandre, la région la plus riche de Belgique, et la Wallonie francophone, moins prospère.

« Après 180 ans à avoir été plumés, ça suffit. Je veux parfaitement bien être solidaire avec les Turcs, mais plus avec les Wallons », a-t-il dit.

Le chef du gouvernement régional wallon, le socialiste Rudy Demotte, a alors demandé à Bart De Wever de condamner les propos de l'avocat, dignes selon lui « de ceux entendus dans la bouche de gens extrêmes ».

Ces dernières années, les responsables francophones se sont mis à parler le néerlandais, avec un bonheur divers. Si le ministre des Finances Didier Reynders a été applaudi pour sa maîtrise de la langue, les efforts d'Elio Di Rupo ou de Joëlle Milquet n'ont pas convaincu les Flamands.

Alors que se profile l'anniversaire des élections législatives du 13 juin 2010, le roi des Belges Albert II a confié à la mi-mai à Elio Di Rupo la délicate tâche de former un nouveau gouvernement.

Le chef du PS prépare actuellement une note portant tant sur les questions socio-économiques et la formation d'une coalition que sur une réforme des institutions fédérales belges, préalable imposé par les partis de Flandre à la mise sur pied d'un gouvernement.

 

© 2011 AFP

 

 

Source : tv5.org, le 31 mai 2011

http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/p-1911-nouvelle-poussee-de-fievre-entre-flamands-et-francophones-en-belgique.htm?

rub=4&xml=110531165636.kh09tmly.xml

 

 

 

 

Haut de page