Élections en Belgique du 13 juin 2010, le résultat

Belgique :

Large victoire des indépendantistes flamands (projection)

BRUXELLES, 13 juin 2010 (AFP)

La Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA, en français, la Nouvelle Alliance flamande)

Les élections législatives belges de dimanche ont débouché sur un triomphe en Flandre des indépendantistes de la N-VA, crédités de 29% des voix dans leur région, selon des projections de la télévision publique VRT fondées sur des résultats partiels.

Ce score est sans précédent pour un mouvement prônant l'indépendance de la Flandre. Jamais l'un d'entre eux n'avait à ce jour remporté un scrutin législatif fédéral.

En Flandre, la N-VA devance nettement le parti chrétien-démocrate (CD&V) de l'actuel Premier ministre Yves Leterme, qui ne recueille que 17,5% des suffrages, selon ces premières projections de la chaîne flamande.

Le parti libéral flamand Open VLD, qui avait provoqué ces élections anticipées en claquant la porte du gouvernement fin avril, n'arrive qu'en troisième position avec 14,5%. Le parti d'extrême droite flamand Vlaams Belang obtient 12,5%, selon cette projection, en repli par rapport aux précédentes élections de 2007.

Du côté de l'électorat francophone, qui a voté de manière distincte en raison de la division électorale du pays, le parti socialiste arrive largement en tête, avec un total cumulé de 36% des voix en Wallonie (sud) et à Bruxelles, ville enclavée en Flandre, mais très majoritairement francophone.

Il devance le parti libéral (MR) du ministre des Finances, Didier Reynders, qui n'obtient que 24%, le parti centriste (CDH) avec 16% et les écologistes avec 14%, selon cette projection de la VRT.

Les résultats officiels complets ne devaient être publiés que plus tard dans la soirée.

À l'issue de ces élections, les partis politiques de Flandre, de Wallonie et de Bruxelles, vont devoir ouvrir de délicates négociations pour tenter de former un nouveau gouvernement de coalition.

Le président de la N-VA, Bart de Wever, bien que vainqueur en Flandre, la région néerlandophone du nord du pays où vit une majorité (60%) des 10,5 millions de Belges, a fait savoir avant le scrutin qu'il n'était pas candidat au poste de Premier ministre, mais qu'il n'excluait pas de participer au gouvernement.

Source : tv5.org, le dimanche 13 juin 2010

BRUXELLES, 13 juin 2010 (AFP)

Le chef du Parti socialiste belge, principal parti francophone à l'issue des élections de dimanche, s'est dit prêt à "un accord équilibré" avec les Flamands en vue de réformer le pays et a implicitement offert ses services pour devenir Premier ministre.

« Une grande partie de la population flamande souhaite manifestement que notre pays évolue sur le plan institutionnel », a-t-il observé au siège bruxellois du parti socialiste (PS), ajoutant : « Pour stabiliser notre pays, ce message doit être entendu ».

« Ensemble, Flamands, Bruxellois et Wallons, nous devons avoir le courage de conclure un accord équilibré », a-t-il lancé.

Le PS selon des projections remporterait 36% des voix en Wallonie et à Bruxelles.

« Ce soir, le PS est le premier Parti des francophones de Belgique », a poursuivi M. Di Rupo, évoquant sa « responsabilité considérable en ce moment historique pour notre pays ».

Suite à ce scrutin, les partis flamands et francophones vont entamer de difficiles négociations pour tenter de former un nouveau gouvernement de coalition.

Bart De Wever, le président de la NVA, parti indépendantistes flamand sorti en tête en Flandre, a confirmé dimanche ne pas être candidat au poste de Premier ministre.

Au soir de son triomphe dimanche, il a appelé les francophones à négocier la réforme de l'État que la Flandre, qui veut plus d'autonomie, appelle de ses vœux. Et il s'est dit prêt à leur laisser le poste de chef du gouvernement fédéral si cela peut aider à leur donner « confiance » pour accepter une réforme de l'État.

« Personne n'a intérêt à bloquer le pays (...). Cela ne sert à rien de régresser, il faut avancer ensemble », a-t-il dit.

De son côté, M. Di Rupo a implicitement accepté de former un gouvernement et de devenir ainsi le premier Premier ministre francophone belge depuis les années 1970, en lançant : « Ce soir, après près de 20 ans, les socialistes redeviennent la première famille politique de Belgique ».

Les projections donnent pour l'instant 26 sièges au PS et 13 à son alter ego flamand, le SPA, soit un total de 39 sur les 150 que comptent la Chambre fédérale des députés.

Il est de tradition en Belgique que le poste de chef de gouvernement soit offert par le roi Albert II au chef de la famille politique la mieux représentée de part et d'autre de la frontière linguistique.

Source : tv5.org, le dimanche 13 juin 2010

http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/p-1911-belgique-les-socialistes-francophones-tendent-la-main-aux

flamands.htm?rub=4&xml=100613185253.x3kznhwu.xml

Victoire à Bruxelles de la Nouvelle Alliance Flamande, les indépendantistes flamands

les socialistes francophones tendent la main aux Flamands

BRUXELLES, 13 juin 2010 (AFP)