Rappeler la loi Toubon

L'interdiction de baignade est écrite en français (encore heureux !) et en anglais. Pourquoi en anglais ? Cette langue serait-elle la seconde langue officielle de la France ? Notre pays serait-il tombé sous protectorat anglo-américain ? Les touristes non francophones seraient-ils systématiquement tous des touristes  anglophones ? Les anglophones qui nous visitent seraient-ils dispensés d'apprendre la langue des indigènes du coin, c'est-à-dire, le français ? Les Espagnols, les Italiens, les Allemands, les Néerlandais, etc. auraient-ils, eux, le droit de se baigner ?

Plus sérieusement, il serait peut-être utile de rappeler l’article 4 de la loi n°94-665, dite loi Toubon, qui dit, en l'espèce, que lorsque des inscriptions ou des annonces, apposées ou faites par des personnes morales de droit public, font l'objet de traduction, celles-ci sont au moins au nombre de deux. Ce panneau, présentant qu'une seule traduction en langue étrangère, est donc hors la loi !

Par cette loi, rappelons-le, le législateur a voulu éviter que notre pays sombre dans le bilinguisme français-anglais qui est une insulte à l'égard des langues étrangères autres que l'anglais et qui est, de plus, une marque d’allégeance à l'Empire. Il serait temps de réagir.

Régis Ravat

 

 

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Vers-Pont-du-Gard 

L’interdiction de baignade ne freine pas l’engouement des touristes

L’interdiction reste peu visible des vacanciers.

(Photo BENOÎT BADIOU)

 

Serviettes sur l’épaule, une journée ordinaire au Pont du Gard pour pas mal de touristes. La majorité outrepasse l’interdiction de baignade prise par le maire de Vers-Pont-du-Gard depuis le 5 août. Il faut dire que très peu sont au courant. « C’est vrai qu’on a entendu un gamin dire à son père que c’était interdit mais, quand on a vu tout le monde se baigner, on ne s’est pas posé autant de questions », confirment Élise et Fabrice, vacanciers parisiens de passage au pied du monument romain. Quelques petites pancartes, associées à l’arrêté municipal, restent peu visibles du public.

Très peu y prêtent attention et personne ne les dissuade de se mettre à l’eau. D’ailleurs, des centaines de canoës ont, comme chaque jour, pris le large et effectuent la descente précisément sur la zone interdite. Sur la plage en face du camping La Sousta où l’interdiction prend fin, les salariés de l’entreprise Collias canoë confirment qu’ils n’ont reçu aucun ordre de fermeture temporaire. «aCe sont les clients qui nous ont avertis que la baignade était interdite. Aucune autorité compétente ne nous a priés de ne pas louer en ce moment », précise l’un d’eux. D’autres seront plus prudents, comme ces Belges venus avec leurs deux enfants. « On a vu au Pont du Gard l’interdiction.  Et même si notre hôte nous a assuré qu’il n’y avait aucun risque, nous ne voulons pas avoir de problèmes avec les petits. Aujourd’hui, pas de baignade pour eux. Bien sûr, ils sont un peu déçus », déclare Catherine.

La plage du Castillon est pleine d’enfants qui jouent dans l’eau. Ici, l’interdiction est inexistante. Même les gens du coin ne sont pas informés. « Vous nous l’apprenez ! En même temps, ça ne nous étonne qu’à moitié. On se doute d’où ça peut provenir avec la centrale d’épuration plus haut », s’exclame Grégoire venu passer l’après-midi avec femme et enfants. Seule solution pour eux, aller plus haut pour nager dans des eaux plus saines.


ANNE-SOPHIE FONTANET

 

 

Source : midilibre.fr, le 11 août 2011

Possibilité de réagir sur :

http://www.midilibre.fr/2011/08/11/pont-du-gard-l-interdiction-de-baignade-ne-freine-pas-l-engouement-des-touristes,370282.php

 

 

 

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Écrire au maire de Vers-Pont-du-Gard, M. Marc Poulon,

pour lui rappeler la loi et lui demander de l'appliquer :  

 

5 rue Grand du Bourg

30210 Vers-Pont-du-Gard

Tél. : 04 66 22 80 55

Fax : 04 66 22 82 23

Courriel : contact@vers-pont-du-gard.fr