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François Fillon et une grande partie de ses ministres ont marqué mercredi soir le deuxième anniversaire de l'élection de Nicolas Sarkozy en vantant « l'audace » et « le sang-froid » du chef de l'État et en assurant que « l'élan réformiste » se poursuivrait jusqu'en 2012.
Officiellement, l'heure n'était pas aux célébrations, mais le président, absent, aurait pu entendre l'écho des applaudissements de plusieurs centaines de militants réunis par les dirigeants de l'UMP salle Gaveau, non loin de l'Élysée et du siège du parti majoritaire.
"Happy birthday to you", a chanté la ministre de l'Économie Christine Lagarde, « Bon anniversaire, mes vœux les plus sincères », a lancé le ministre de l'Immigration, l'ancien socialiste Éric Besson.
Au total, quinze ministres, qui ont répondu à diverses questions des militants, étaient au rendez-vous du « camp de l'initiative et de l'audace » loué par le Premier ministre face à une opposition « impuissante ».
La gauche n'a pas été la seule épinglée lors de cette soirée « à caractère festif », selon les termes du secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand.
Le Premier ministre a égratigné l'ancien président Jacques Chirac, le « spectateur prudent », « enfermé » à l'Élysée, et son Premier ministre Dominique de Villepin, fustigé pour son diagnostic sur un risque pré-révolutionnaire en France.
« Je n'hésite pas à dire que les syndicats sont parfois plus responsables que certains de ces hommes politiques qui parlent de notre pays comme s'il était en situation pré-révolutionnaire », a lancé François Fillon sous les applaudissements.
« IL EST DANS NOS CŒURS »
Dans un long plaidoyer pour l'Europe, le chef du gouvernement a aussi visé les socialistes et le président du Mouvement Démocrate, François Bayrou. « C'est quoi votre programme? C'est contre Sarkozy », a-t-il ironisé.
En contraste, le grand absent de la soirée, maintes fois applaudi, a été salué « comme l'homme que la situation réclamait ».
« Les murs de l'Élysée n'ont en rien étouffé la flamme de Nicolas Sarkozy », a affirmé François Fillon.
« N'en déplaise à l'opposition, Nicolas Sarkozy continue d'incarner le camp de l'initiative et de l'audace », a-t-il poursuivi. « Au milieu des turbulences, la France est présidée avec volonté et sang-froid ».
Se refusant à dresser un bilan - « je me méfie des clichés à mi-mandat » -, François Fillon, à l'instar de Xavier Bertrand, a décliné les réformes du premier chapitre du quinquennat comme autant de « promesses tenues » et a réaffirmé que « l'élan réformiste ne s'arrêtera pas ».
« Je me félicite chaque jour de ne pas avoir à la tête de l'État celle qui fut sa concurrente durant l'élection présidentielle », a dit le Premier ministre sous les rires de l'assistance, en référence à la socialiste Ségolène Royal.
Sonnant la mobilisation pour les européennes du 7 juin et prenant date pour 2012 sans l'avouer, le Premier ministre et les responsables de l'UMP ont appelé les militants à soutenir l'action de Nicolas Sarkozy.
« Le président de la République, deux ans après, a toujours besoin de vous », a dit Xavier Bertrand.
« L'heure des comptes, c'est dans trois ans. (...) Aujourd'hui, il est avec nous dans nos cœurs à tous », avait auparavant déclaré le député UMP Frédéric Lefebvre avant la réunion.
Édité par Éric Faye
Source : news.yahoo.com, le mercredi 6 mai 2009
http://fr.news.yahoo.com/4/20090506/tts-france-sarkozy-ump-ca02f96.html