FRANCOPHONIE

L'Algérie bientôt membre, inch'Allah !

Si 2003 fut l'année de l'Algérie en France, 2004 celle de la visite « d'amitié et de travail » du président Jacques Chirac à Alger - juste après la réélection de son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika -, 2005 promet aussi d'être fructueuse pour les relations franco-algériennes.

C'est en tout cas ce que l'on pouvait conclure de l'intervention du ministre des Affaires étrangères algérien, Abdelaziz Belkhadem, dans l'émission télévisée algérienne Questions de l'heure du 3 janvier. « Le traité d'amitié algéro-français sera signé cette année. Nous sommes sur le point de terminer la rédaction de l'avant-projet », a déclaré le chef de la diplomatie algérienne, cité par El Watan. Ce quotidien algérois rappelle que Paris et Alger avaient souhaité l'établissement d'« un partenariat d'exception » en avril dernier. Selon Abdelaziz Belkhadem, il faut s'attendre à « du nouveau dans les relations algéro-françaises, particulièrement au niveau des rencontres ministérielles », rapporte le journal.

Par ailleurs, Abdelaziz Belkhadem a fait part de l'intention de son pays d'entrer dans l'Organisation internationale de la francophonie (OIF). « L'adhésion se confirme », titre El Watan. En effet, depuis le sommet de Beyrouth, en 2002, l'Algérie a adopté le statut d'observateur. Mais les propos du ministre des Affaires étrangères algérien n'ont rien d'enthousiaste : « À partir du moment où il y a eu un découplage entre la francophonie en tant qu'espace partageant l'usage de la langue française et la francophonie comme vecteur d'une politique donnée, il n'y a plus de problème pour y adhérer. Je ne sais quand cela se fera, mais nous y allons. »

 

Source : Le Courrier International, journal du 06 janvier 2005