La Tanzanie et le Burundi pousseraient pour l’adoption du français et du swahili comme langues officielles dans la Communauté d’Afrique de l’Est 

Photo : Les chefs d’État des pays de l’EAC,

de gauche à droite : Y.Museveni (Ouganda),

M. Kibaki (Kenya), P. Kagame (Rwanda),

M.J. Kikwete (Tanzanie)

et P. Nkurunziza (Burundi)

 

La Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) va modifier sa constitution afin d’adopter le français et le swahili comme langues officielles au côté de l’anglais, a déclaré mardi Robert Ssali, secrétaire permanent au ministère rwandais de la Communauté d’Afrique de l’Est.

Le français tout comme le swahili sont des langues internationales et leur adoption est toujours un plus.

M. Ssali a fait savoir ce mardi que la proposition avait été avancée par le Burundi et la Tanzanie, tous deux membres de la CAE.

Signalons que la CAE est une organisation intergouvernementale régionale qui regroupe le Rwanda, le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie et le Burundi, dont le siège se trouve à Arusha, en Tanzanie.

« Le français est considéré comme une langue importante dans le monde et la région ne peut l’ignorer », a indiqué M. Ssali, dans un entretien téléphonique avec l’agence Xinhua. 

Depuis leur accession à l’indépendance, le Rwanda et le Burundi utilisent toujours le français comme leur langue officielle. Pour le Rwanda, après le génocide des Tutsi en 1994, suivi d’un retour des refugies rwandais venus de plusieurs pays dont certains sont anglophones, il a fallu introduire l’anglais en plus du kinyarwanda et du français.

Le swahili, quant à lui, est une langue très répandue dans toutes les grandes villes des pays membre de la CAE et dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

« La République démocratique du Congo, pays francophone, a déjà postulé pour le statut d’observateur au sein de la CAE », a ajouté M. Ssali. La RDC est également francophone.

« L’idée d’adopter le français comme langue officielle a été initiée par le président tanzanien, M. Jakaya Kikwete, lors de la 3e Conférence de l’Afrique de l’Est sur les investissements à Kampala », a rappelé M. Ssali.

 

 

Source : fr.igihe.com, le 8 septembre 2011

http://fr.igihe.com/spip.php?article525

 

 

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