Le Sud-Coréen Ban Ki-moon, qui succèdera en janvier à Kofi Annan,
a raté une épreuve de français en ne parvenant pas à répondre
à la question de savoir pourquoi le français devait rester la
deuxième langue de travail à l'ONU après l'anglais.
Lors
de la conférence de presse qui a suivi sa prestation de
serment, un journaliste canadien lui a demandé de dire en français
pourquoi cette langue devait prendre le pas sur d'autres davantage
parlées dans le monde comme le chinois ou l'arabe.
L'ancien
ministre des Affaires étrangères sud-coréen a alors timidement répondu
en français « je n'ai pas pu
» (comprendre). «
If you could speak lentement en français
», a-t-il alors prié son
interlocuteur. Celui-ci s'est exécuté, mais Ban Ki-Moon n'a,
encore une fois, pas saisi le sens de sa question.
Un
de ses collaborateurs est alors venu à son secours en traduisant
la question. Et c'est en anglais qu'il a alors répondu que la décision
de donner préséance au français avait été prise par les États
membres pour des raisons « pratiques
».
« Chaque langue
a une authenticité égale », a-t-il ajouté.
Ban
Ki-Moon prend des cours depuis un an
L'ONU
a six langues officielles, l'anglais, le français, l'espagnol,
l'arabe, le chinois et le russe. La France, membre permanent
avec droit de veto du Conseil de sécurité qui sélectionne le secrétaire
général, veille à ce que les candidats à ce poste, soient en
mesure de « travailler en français
». Les prédécesseurs
de Ban à ce poste (le Ghanéen Kofi Annan ou l'Égyptien Boutros
Boutros Ghali) maîtrisaient quant à eux la langue de Molière.
Ban
Ki-Moon prend des cours de français depuis qu'il a lancé au début
de l'année sa campagne pour succéder à Kofi Annan, et a prononcé
dans cette langue quelques paragraphes de son discours de prestation
de serment. Jean-Marc de La Sablière, ambassadeur de France à
l'ONU, assure de son côté que le futur secrétaire général fait
des efforts et que son niveau de français est
convenable.