Office des Consommateurs Francophones (OCF)

 


N’EST PAS «CHAMPION» QUI VEUT
L'un de nos correspondants nous a rapporté le fait que, dans un magasin de la chaîne Champion situé en région bruxelloise, l’étiquetage d’un produit de consommation était libellé exclusivement en néerlandais. Or, la loi de 1991 stipule que «les mentions qui font l’objet de l’étiquetage (...) sont au moins libellées dans la langue, ou les langues, où les produits, ou les services, sont mis sur le marché». L’étiquette aurait donc dû être à tout le moins libellée en français et en néerlandais. L'O.C.F. a immédiatement adressé un courrier - resté sans réponse à ce jour - à la direction du magasin, l’informant du fait qu’une infraction à la législation précitée avait été commise.

ING FAIT AMENDE HONORABLE
Un client francophone d’I.N.G. s’est récemment rendu dans une des agences dilbeekoises de l’institution financière pour obtenir un formulaire destiné aux transferts compte à vue-livret vert. Grande fut sa déception de n’en obtenir qu’une version unilingue néerlandaise... Bien qu’une entreprise privée, en l’occurrence I.N.G., ne soit pas soumise aux lois sur l’emploi des langues en matière administrative, l’O.C.F. a informé la direction qu’une telle pratique apparaissait pour le moins inopportune sur le plan commercial. L'O.C.F. a, en outre, vivement conseillé à I.N.G. d’offrir un service en français à ses clients francophones des communes sans facilités et, pour ce faire, d’établir des formulaires ad hoc libellés en français. La direction nous a répondu qu’il s’agissait d’un incident plutôt exceptionnel et qu’elle avait immédiatement insisté auprès de l’agence incriminée afin de mettre à disposition de la clientèle un nombre suffisant de tous les modèles de documents et ce, dans les deux langues nationales.

 


KINÉPOLIS EN ÉQUILIBRE INSTABLE
Plusieurs de nos correspondants se plaignent de façon récurrente auprès de nos services de ce que les cinémas de la chaîne Kinépolis projettent des écrans publicitaires quasi exclusivement en anglais et en néerlandais. Ce comportement, qui dénature la réalité socio-linguistique de la région bruxelloise et mécontente bon nombre de spectateurs francophones, a été dénoncé par nos soins auprès de la direction du complexe cinématographique. Cette dernière a immédiatement réagi nous assurant qu’elle essaie de prévoir un équilibre dans les trois langues de diffusion des spots publicitaires.., s’empressant aussitôt de souligner que pour les films en version originale, il était nettement moins aisé d’assurer ce savant équilibre. Cette réponse apparemment constructive ne doit cependant pas endormir notre vigilance...

LE CLIENT N’EST PAS VRAIMENT ROI CHEZ MOBISTAR
Quoi de plus désagréable que d’appeler un numéro vert destiné à la clientèle francophone et d’être accueilli par un réceptionniste s’exprimant difficilement en français ! S’il n’appartient pas à l’O.C.F. de remettre en cause l’organisation administrative des services de Mobistar, nous avons néanmoins fait savoir à la société de téléphonie mobile que nous estimons plus judicieux de prévoir du personnel francophone pour répondre au numéro vert sollicité par des francophones. En guise de réponse, un responsable nous a «gentiment» rappelé que la Région de Bruxelles est constitutionnellement bilingue et que tout client insatisfait de la réponse d’un préposé peut demander à communiquer avec une autre personne, par exemple du même groupe linguistique que lui !

 


PAS DE PRIORITÉ SYSTÉMATIQUE AU FRANÇAIS AU PALAIS DES BEAUX-ARTS
Plusieurs de nos correspondants se sont émus de ce que la priorité soit systématiquement accordée à la langue néerlandaise sur le ticket d’entrée de plusieurs expositions du Palais des Beaux-Arts. L’O.C.F. a immédiatement fait remarquer au directeur général qu’au vu de la réalité socio-linguistique de la région bruxelloise, il serait souhaitable que le français occupe la première place dans les avis et communications au public du Palais des Beaux-Arts. Ce dernier nous a répondu que, s’agissant d’une institution culturelle relevant de l'État fédéral, celle-ci est soumise au respect des lois linguistiques. Partant, sur tous les documents bilingues, une année sur deux, le néerlandais a la priorité, l'autre année étant réservée au français. Si cette réponse respecte effectivement la jurisprudence de la C.P.C.L. en la matière, elle élude totalement la question de la priorité qu’il serait légitime d’accorder à la langue française, et qui confirme une certaine frilosité des autorités publiques à cet égard !

 

 

Source : Office des Consommateurs Francophones (OCF) 

Maison de la Francité
18, rue Joseph II, 

1000 Bruxelles 

BELGIQUE
Date de l'article : 1er trimestre 2004