Vacances studieuses pour les lycéens troyens
Chaque matin pendant cinq jours, une soixantaine de lycéens de Chrestien-de-Troyes ont travaillé l'apprentissage de l'anglais, encadrés par des enseignants Photo Ludovic PETIOT
Le lycée Chrestien-de-Troyes a ouvert ses portes une semaine à une soixantaine de lycéens volontaires pour un stage intensif et gratuit d'anglais
Si les élèves ont déserté les couloirs du lycée Chrestien-de-Troyes, une poignée d'irréductibles ont investi pendant les vacances les salles de cours pour une semaine de stage intensif et gratuit d'anglais. Lancé mi-janvier à la demande du ministre de l'Éducation nationale, Xavier Darcos, ce nouveau dispositif vise à renforcer l'apprentissage oral de l'anglais en mettant l'accent sur l'entraînement à la compréhension, la prononciation et l'intonation.
Un outil dont l'ambition évidente est d'optimiser « la maîtrise et la pratique courante d'une langue étrangère, atout indispensable dans le cadre de la construction européenne et de la mondialisation », rappelle le proviseur de l'établissement, Dominique Trompette.
De la seconde à la terminale, une soixantaine d'élèves de l'établissement, tous volontaires, ont pris leur courage à deux mains et accepté de faire une croix sur leurs vacances. Pas de ski, ni de sorties entre amis mais trois heures d'anglais intensif pendant cinq jours. Si l'ambiance est plutôt décontractée, les lycéens sont des plus studieux. Sous l'œil attentif de Khalid Arbaoui, professeur aux Lombards, ils ne perdent pas de vue leur objectif : pallier leurs lacunes et progresser.
« Revoir les bases »
Et pour bon nombre d'entre eux, il y a du boulot. « Mes parents m'ont incitée à m'inscrire », avoue avec franchise Manon en seconde. « Il est vrai que j'ai quelques difficultés en anglais. Cette session me permet de revoir les bases et de travailler l'oral. » Une situation que Yoann, très motivé, et ses camarades d'infortune, Guillaume et Jérémie, connaissent bien. « En anglais, c'est un peu la cata. Je connais mes leçons mais je n'arrive pas à coordonner le temps et je manque de vocabulaire. J'ai envie de progresser. C'est plus facile de travailler en petits groupes. Au moins, on n'attend pas vingt minutes avant d'être interrogé. »
Malgré leurs difficultés, les jeunes jouent le jeu, désireux d'avancer et d'apprendre sans se prendre la tête. « Ils se sentent plus libres d'échanger sans a priori. Les outils pédagogiques utilisés sont différents, l'interactivité est plus aisée qu'en classe. Ici, personne ne peut se cacher », reconnaît Khalid Arbaoui, ravi de participer à cette expérience innovante. Élève en terminale, Valérie se réjouit de l'initiative. « Mes notes sont un peu justes et j'ai le bac à la fin de l'année. Il faut que je donne un coup de collier. Ce stage est vraiment une très bonne chose. » Profs et lycéens sont unanimes sur le bien-fondé de ce dispositif. Bien qu'il reste quelques points à améliorer en termes de moyens matériels, ils espèrent qu'il sera pérennisé.
« En anglais, c'est un peu la cata.J'ai envie de progresser. »
Source : lest-eclaic.fr, le 28 février 2009
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Dans la série « articles sur les stages Darcos », suite et pas encore fin. Et un joli anglicisme dans le titre, en prime !
Il fait fort !
Il serait bon de compiler l'ensemble des articles parus sur le sujet, il y en a eu un paquet ! Et leur envoyer à chacun un communiqué de presse donnant notre position sur ces stages. Du style
AK
Lycée Prieur de la Côte-d'Or
Stage d'anglais intensif : une opportunité pour les élèves
À la demande du ministère de l'Éducation, des stages d'anglais sont offerts et mis en place pendant ces vacances d'hiver, dans certains établissements de l'académie. Ces stages, ouverts à tous les lycéens, ont pour but faciliter chez ces élèves la communication dans une langue qu'ils ont parfois du mal à maîtriser.
En Côte-d'Or, seuls deux lycées ont réussi à mettre en place ce dispositif : le lycée Prieur-de-la-Côte d'Or à Auxonne et le lycée du Castel à Dijon. À Auxonne 28 élèves ont souhaité bénéficier de cette action qui a commencé dès le début des vacances, encadrée par une locutrice native du nord de l'Angleterre, Judith Barrett.
Pour une pratique intensive de l'anglais oral, les élèves ont été répartis en deux groupes, ce qui permet de mettre plus particulièrement l'accent sur la prononciation, la maîtrise de l'intonation et de faciliter la prise de parole en continu en ayant recours aux jeux de rôle ou aux outils multimédia.
Florence Legros, recteur de l'Académie de Dijon, a été reçue mercredi matin par Françoise Tancogne Rivière, proviseur, Pascal Bergeret, conseiller principal d'éducation et Stéphanie Tabard Petit, gestionnaire. Constatant le bon déroulement de l'opération. Elle a rappelé l'intérêt d'une véritable immersion dans la langue, utilisant une métaphore moderne pour représenter l'importance de cette formation : « au départ les élèves possèdent le disque dur...avec les stages, nous leur donnons l'imprimante et l'écran. Ici, avec une locutrice anglaise, c'est parfait. » Et de préciser : « pour un bon apprentissage, il serait souhaitable que les élèves regardent plus de films en VO afin de se familiariser plus vite avec la langue. »
Les lycéens quant à eux, semblent trouver l'expérience enrichissante. Ils apprécient de pouvoir améliorer leur niveau oral en toute liberté, en dehors de tout jugement de valeur, en compagnie d'une locutrice sympathique, totalement à leur écoute pour quelques jours.
Toutes deux en terminale, Diane et Mélissa se sont inscrites à raison de trois heures le matin pendant cinq jours.
Mélissa - « Je voulais me perfectionner à l'écrit comme à l'oral... le bac approche. Je trouve plus facile de parler avec une Anglaise. Au départ, elle ne connaissait pas notre niveau, elle s'est très vite adaptée. »
Diane - « c'est aussi efficace pour la prononciation, l'intonation… »
Source : bienpublic.com, le vendredi 27 février 2009
http://www.bienpublic.com/actu/valsaone/20090227.BPA5913.html