Encore un journaliste vendu à l'anglais et qui se permet de faire une pub « gratuite » à des groupes français chantant en anglais !

J.-P. Colinaro

 

Rock

Prenons langue avec les HushPuppies

 

Hormis, par le passé,  les Thugs, les Dogs ou encore les Dum Dum Boys, il faut bien reconnaître que les groupes français anglophones n'ayant rien à envier, dans leur genre, aux meilleurs de leurs homologues anglo-saxons, ne sont pas légion. Ce qui ne justifie pas pour autant l'ostracisme des radios et télés, quotas obligent, à l'égard de ces Frenchies qui se permettent de mépriser leur langue maternelle, contrairement, par exemple, aux Naast, Plasticines et autres BB Brunes, ces "bébés rockeurs" qui excitent tant les médias parisiens.

Certains comme Phœnix réussissent fort heureusement à émerger grâce à la scène et à l'étranger (en Allemagne ou en Espagne, on se contrefiche de la traçabilité linguistique). C'est aussi le cas des HushPuppies, dont le premier album, The Trap, s'était vendu en 2005 à plus de 20 000 exemplaires, ce qui n'est pas un mince exploit. Le quintet d'origine perpignanaise (et un peu bordelaise) revient sonner la charge sur le même mode, ou plutôt Mod (du néo-garage-rock sixties aux harmonies parfois psyché) avec le tout aussi emballant Silence is golden.

Avant Perpignan (le 22/12), c'est à Nîmes que l'on pourra retrouver (jeudi 22 novembre, centre culturel de Valdegour) les HushPuppies live lors d'un concert Fnac-Indétendances réunissant deux autres jeunes formations françaises non francophones, Hey Hey My My et Suki Brownies (qui trichent un peu puisque leur chanteuse est Anglaise) .


Marc CAILLAUD
 

Source : Midi Libre, le lundi 12 novembre 2007