De : |
CFTC
Axa Assistance
Jean-Loup Cuisiniez , délégué syndical
Mathilde
Fischer, déléguée du personnel
22,
rue du Gouverneur Général Éboué
92130
Issy-les-Moulineaux |
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À : |
Monsieur le Député,
Monsieur Jacques Myard
32, rue Saint-Dominique
750007 Paris
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Issy, le 6/05/04
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Objet : Le français comme langue de
travail, un état d’urgence
Monsieur
le Député,
Nous
nous souvenons de votre manifeste du 23/02/00. Lorsque vous le
lisiez à l’Assemblée Nationale, nous étions en train de nous
battre sur le même terrain depuis déjà un an.
Depuis
lors, notre action syndicale a suivi son cours et c'est depuis
mars 2004 quelle a été reconnue au niveau national
(presse, radio, pouvoirs publics) et international (milieu
associatif québécois).
Nous
vous joignons le dossier intitulé « La langue, un combat
syndical » qui nous a valu le prix Lyse Daniels, décerné
par l’association Impératif français en mars 2004 au Québec,
ainsi que l’article paru tout récemment dans Terra Economica,
-site accessible sur internet-, intitulé « My fracture
linguistique is rich » où notre action est mentionnée.
Nous
en profitons pour attirer votre attention sur l’apparition d’appels
au secours, révélateurs d’un « étouffement » qui
reste à définir :
--
le communiqué de Presse de la Coordination Rurale Syndicat
Union Nationale du 22/01/04, intitulé « SOS
Francophonie », qui s’adresse au Ministre de l’Agriculture
(disponible sur Internet) ;
--
la création de l’association «droit au Français» en mars
2003 par des juristes;
--
la sollicitation, il y a une semaine de M. Serge Tremblay,
responsable de la francisation des entreprises à la CSD
(Centrale des Syndicats Démocratiques dont le siège
social est situé à Québec);
--
Enfin la publication du dernier « Que Sais-Je » en
anglais (cf Figaro du 26/04/04), ouvre la voie à l’enseignement
supérieur.
Citons
la première résolution du Forum Social Mondial de Porto Alegre
de Février 2002 concernant la diversité linguistique
internationale:
« Les
langues, bien commun de l’humanité, méritent à ce titre d’être
protégées, en premier lieu par les états contre tout ce qui
vise à les détruire, cela vaut pour toutes les langues quelques
soient le nombre de locuteurs. De même qu’elle menace la
bio-diversité, la mondialisation libérale, vecteur d’une
langue unique, met en péril la diversité linguistique ».
Aussi,
pour nous syndicalistes polyglottes français, la question est
maintenant de savoir si protéger les langues en les utilisant, si
revendiquer leur emploi au travail, va à l’encontre de la
construction européenne ?
Mais
quelle est la position française sur ce sujet ?
Veuillez
agréer, Monsieur le Député, l’expression de nos salutations
distinguées,
Mathilde Fischer, Déléguée du Personnel
Jean-Loup Cuisiniez, Délégué Syndical