Deux
gardes du corps
l’ont empoignée,
craignant pour sa
sécurité. La salle a
été évacuée.
Un homme armé a été
arrêté. À
l’intérieur du
Métropolis, à
l’arrière de la
salle, il avait
ouvert le feu et
deux personnes ont
été blessées, dont
une mortellement. De
plus, un incendie a
dû être contrôlé
derrière la salle.
Au moment de son
arrestation, l’homme
a lancé : « Les
anglais se
réveillent ».
Malgré tout, faisant
preuve de
sang-froid, Mme
Marois est revenue
sur scène terminer
son discours, tandis
que la foule se
dispersait.
Les libéraux de Jean
Charest vont former
l’opposition
officielle, laissant
la Coalition avenir
Québec (CAQ) de
François Legault
loin derrière. Mais
ils devront composer
sans Jean Charest,
défait dans sa
circonscription de
Sherbrooke, qu’il
représentait depuis
1998.
M. Charest aura
dirigé le Québec
pendant près d’une
décennie, depuis
avril 2003.
À Sherbrooke, il
s’est présenté au
micro vers 23h15,
pratiquement aphone,
entouré de son
épouse et de ses
trois enfants.
Il a semblé laisser
entendre son
intention de rester
à la tête du Parti
libéral, même s’il a
été défait dans son
comté. Le PLQ « se
reconstruira »,
a-t-il dit, en
assumant « l’entière
responsabilité » de
la défaite et
rappelant que
seulement un pour
cent de différence
dans le vote
populaire le
séparait du PQ.
Il a dit qu’il y
aurait d’autres «
rendez-vous » pour
continuer « ensemble
» à promouvoir les
valeurs du PLQ.
Le suspense, quant à
l’issue du scrutin
du 4 septembre, aura
duré jusqu’à la
toute fin, alors que
les trois grands
partis se sont fait
une chaude lutte
durant la campagne.
Au moment de la
dissolution de la
Chambre, qui compte
125 sièges, les
libéraux, qui
formaient un
gouvernement
majoritaire, en
détenaient 64, le
Parti québécois, 47,
la Coalition avenir
Québec, neuf, Québec
solidaire, un,
Option nationale,
un, deux députés
siégeaient comme
indépendants et un
siège était vacant,
celui de
Bourassa-Sauvé.
En décembre 2008,
lors du précédent
scrutin, les
libéraux avaient
raflé 66 sièges et
42 pour cent du
vote, tandis que les
péquistes de Pauline
Marois avaient
obtenu comme prix de
consolation
l’opposition
officielle avec 51
sièges et 35 pour
cent du vote.
En 2008, toujours,
le taux de
participation de la
population était de
seulement 57 pour
cent. C’est bien
loin du taux record
de 85 pour cent
atteint en 1976,
lors de l’élection
du premier
gouvernement
péquiste de René
Lévesque. En fin de
soirée, mardi, le
taux de
participation
atteignait 74 pour
cent.
La chef péquiste
Pauline Marois
(Charlevoix-Côte-de-Beaupré)
a été la première
des chefs à être
déclarée élue.
Élu tardivement dans
l’Assomption, le
chef caquiste
François Legault a
été le premier à
prendre la parole,
pour dire que sa
Coalition était «
une nouvelle force
politique au Québec
» qui était là pour
rester.
Parmi les premiers
élus de la soirée,
notons les noms de
Geoffrey Kelley
(PLQ-Jacques-Cartier),
Lawrence Bergman
(PLQ-Darcy-McGee),
Éric Caire (CAQ-La
Peltrie), Bernard
Drainville (PQ),
Jacques Duchesneau (CAQ),
François Gendron
(PQ) et Jean-Marc
Fournier
(PLQ-Saint-Laurent).
Chez les autres élus
péquistes, notons
les noms de
Jean-François Lisée
(Rosemont), Léo
Bureau-Blouin
(Laval-des-Rapides),
Pierre Duchesne
(Borduas), le Dr
Réjean Hébert
(Saint-François),
Agnès Maltais
(Taschereau) et
Marie Malavoy (Taillon).
Chez les libéraux,
Raymond Bachand
(Outremont), Sam
Hamad
(Louis-Hébert), Yves
Bolduc (Jean-Talon)
et Pierre Paradis
(Brome-Missisquoi)
ont été réélus.
Chez Québec
solidaire, Amir
Khadir (Mercier) est
réélu pour un
deuxième mandat et
Françoise David
(Gouin) a réussi à
sa troisième
tentative de se
faire élire,
chassant le péquiste
Nicolas Girard.
La CAQ a fait élire
Christian Dubé
(Lévis), et réélire
Gérard Deltell
(Chauveau) et Sylvie
Roy (Arthabaska).
Chez les
candidats-vedettes
défaits, notons les
noms du Dr Gaétan
Barrette (CAQ-Terrebonne),
du ministre Clément
Gignac (Taschereau),
François Rebello (CAQ-Sanguinet)
et Jean-Martin
Aussant (chef
d’Option nationale
dans Nicolet-Bécancour).
En plein été, ce 1er
août, après trois
ans et huit mois de
pouvoir, plus de six
millions de
Québécois avaient
été invités par le
premier ministre
Jean Charest à élire
un nouveau
gouvernement.