Sujet :

Debout pour le français à Montréal !

Date :

05/06/2008

De Mario Beaulieu   (courriel : bulletin(chez)montrealfrancais.org)  

Mesure anti-pourriels : Si vous voulez écrire à notre correspondant, remplacez « chez » par « @ ».

Le bimensuel électronique du Mouvement Montréal français (MMF)

Le 5 juin 2008 (volume 2 numéro 19)

 


Grand rassemblement du Mouvement Montréal français le 8 juin !

Le temps du réveil est arrivé. Debout pour le français à Montréal !

 

Seule une mobilisation massive de la société civile pourra faire du français la véritable langue publique commune et officielle à Montréal.

Nous voulons enclencher ce mouvement de masse au Grand rassemblement du MMF le dimanche 8 juin, à 13 h 30, au parc Jeanne-Mance.

C’est le moment de conjuguer nos efforts et de nous mobiliser. Si chaque sympathisant inscrit au MMF participe et amène une personne, nous serons plus de 10 000 !

Invitez vos connaissances à  participer à cet événement crucial pour assurer l’avenir du français au Québec !

Faites circuler cette invitation à toutes vos relations !

 

 

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La Loi 101, 30 ans et toujours attaquée

Photo Normand Lacasse

 

Les dirigeants du MMF lancent un appel pressant à la mobilisation et à l’action, non seulement pour contrer les reculs du français à Montréal, mais surtout pour réaliser les objectifs de la Charte de la langue française :

- faire du français la véritable langue officielle et commune dans la région métropolitaine de Montréal,

- favoriser l’inclusion et la francisation des nouveaux arrivants et des allophones,

- assurer l’avenir du français au Québec.

 

Pour durcir la Loi 101

Une pétition de 20 000 noms initiée par Patrick Leclerc

 


Patrick Leclerc faisant signer la pétition dans le métro
Photo Normand Lacasse
 

Article de Noée Murchison du Journal de Montréal du 5 juin 2008.

 

« Une pétition signée par 20 000 Québécois pour réclamer une réelle application et un renforcement de la Loi 101 sera déposée aujourd'hui au bureau de Jean Charest.

Les signataires estiment que les 200 amendements imposés à la Charte de la langue française depuis  30 ans l'ont affaiblie au point où le français a perdu son pouvoir d'attraction au Québec. Ils exigent une application rigoureuse de la version intégrale de la loi adoptée en 1977, de même que son renforcement.

C'est un citoyen outré par la situation du français à Montréal qui a pris l'initiative.   « Je me suis fait sortir d'un restaurant parce que je voulais être servi en français et je me suis dit : C'est assez ! », lance Patrick Leclerc, 33 ans.

Depuis février, il a consacré 3 journées par semaine à récolter 16 000 signatures dans le métro de Montréal afin de forcer le gouvernement à agir pour la sauve garde de la langue. Environ 4 000 noms de plus ont été recueillis par Internet. M. Leclerc espère rencontrer le premier ministre Charest en personne pour faire passer le message.

« Les gens disent qu'il y a un grave problème du français à Montréal, et je veux le lui dire, car son gouvernement prétend qu'il n'y en a pas », tranche-t-il.

Selon le porte-parole du Mouvement Montréal français, l'étendue des services offerts en anglais aux immigrants et aux entreprises démontre que le gouvernement du Québec est un véritable « seau percé » qui encourage le recul du français.

« On voit plein d'exemples prouvant que la Loi 101 n'est pas appliquée vigoureusement, et ce, même au sein de l'appareil gouvernemental », dénonce Mario Beaulieu ».

 

 

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Bouchard-Taylor : « La langue française n'est pas en péril ».

Mario Beaulieu réagit !


Le président du MMF devant Bouchard-Taylor
Photo Normand Lacasse

 

 

Extraits d’un article de Tommy Chouinard et Charles Côté de La Presse du 23 mai 2008

paru sous le titre La langue française n'est pas en péril.

 La langue française n'est pas en péril ni en « état de crise » au Québec, estiment Gérard Bouchard et Charles Taylor dans leur rapport rendu public hier. Ils écartent le recours à des « mesures radicales », comme l'idée d'assujettir toutes les entreprises de moins de 50 employés aux obligations de la Loi 101.

Selon eux, l'État doit faire davantage la promotion du français, mais également améliorer l'enseignement de l'anglais.

Les commissaires ne font pas de recommandations formelles au chapitre de la langue, qu'ils qualifient de « sujet épineux », jugeant que cela ne faisait pas partie de leur mandat. « La langue, nous ne l'avons pas esquivée », s'est défendu Gérard Bouchard en conférence de presse.

Le rapport fait état d'une série de statistiques tantôt « inquiétantes » - les Québécois de langue maternelle française ne forment plus la majorité à Montréal -, tantôt « rassurantes » - plus de 60% des immigrants ont une connaissance du français à leur arrivée au Québec. Le portrait est très nuancé.

Aux yeux des commissaires, il n'y a « pas de changements brusques, profonds, qu'on puisse assimiler à un état de crise et qui appelleraient immédiatement des mesures radicales ». Toutefois, « la conjoncture est incertaine et la plus grande prudence s'impose. (...) Il n'y a pas lieu de favoriser un état d'alarme, mais une grande vigilance », croient-ils.

Pour eux, il faut « éviter les paniques stériles ». Ils rejettent ainsi l'idée d'imposer à tous les diplômés allophones et francophones du secondaire la fréquentation de cégeps francophones ou d'étendre la francisation obligatoire aux CPE et à toutes les petites entreprises. (…)

Pour Gérard Bouchard et Charles Taylor, « il est hautement souhaitable que le plus grand nombre possible de Québécois maîtrisent l'anglais, en plus du français ». « On a formulé la crainte qu'un progrès généralisé du bilinguisme mette la langue française en péril. (…) Le poids et l'attrait de l'anglais seraient tels qu'à plus ou moins brève échéance le français sera abandonné. Nous ne partageons pas cette opinion. Tout indique au contraire que la volonté d'assurer l'avenir du français au Québec est profondément ancrée et qu'elle prévaudra.» (…)

Le président du Mouvement Montréal français, Mario Beaulieu, déplore que le rapport « exclut toutes les solutions qui auraient pu être significatives pour faire du français la langue commune à Montréal ». Le rapport est « jovialiste » à ses yeux.

« Ils n'ont pas voulu se mouiller sur la question de la langue, alors que cela nous semblait fondamental », accuse le président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, Jean Dorion.

La FTQ et la CSN jugent que le rapport ne va pas assez loin. « Il faut consacrer plus de moyens à la francisation et à l'intégration des immigrants, et en particulier appliquer la Loi 101 à toutes les PME dans lesquelles sont employés une majorité d'immigrants récents », a souligné le secrétaire général de la FTQ, René Roy ».

 

Bouchard-Taylor : Un malheureux retour en arrière

Extraits d’une nouvelle de Radio-Canada du 2 juin 2008,

alors que le sociologue Guy Rocher réagit à Bouchard/Taylor.

 « Moins de deux semaines après le dépôt du rapport Bouchard-Taylor sur les pratiques d'accommodements raisonnables, le très respecté sociologue Guy Rocher dénonce le travail des deux commissaires.

Dans une entrevue à Radio-Canada, M. Rocher, qui est considéré comme le doyen de la sociologie au Québec, critique plusieurs plans du rapport, surtout dans sa manière de voir et de penser la société québécoise.

« Cette majorité francophone est très souvent traitée comme une minorité », dit-il d'entrée de jeu avant d'ajouter que le rapport occulte plusieurs éléments essentiels de la société actuelle. « La montée du statut majoritaire du Québec, des francophones québécois au cours des 50 dernières années, c'est un événement majeur de l'histoire du Québec ».

M. Rocher soutient aussi qu'il s'agit d'une erreur de la part des commissaires de définir les Québécois comme des Canadiens français, ce qu'il considère comme un recul. « Revenir à Canadien français, c'est revenir à notre définition de minoritaire dans le Canada. Moi je le vois comme un malheureux retour en arrière ».

Le sociologue voit dans le rapport Bouchard-Taylor la continuation, en quelque sorte, du travail de l'ancien premier ministre Pierre-Elliott Trudeau et de son concept de multiculturalisme dont l'objectif était, selon lui, de noyer les Québécois dans l'ensemble canadien. (…)

En ce qui concerne la réaction de la population québécoise au rapport, Guy Rocher croit que la majorité francophone le recevra comme un blâme et le rejettera, car, selon lui, les Québécois se définissent comme des gens tolérants, ouverts et hospitaliers ».

 

L’opinion d’Éric Tremblay, chef du Parti indépendantiste

Bouchard-Taylor: l'insulte !

Extrait d’un texte d’Éric Tremblay, chef du Parti indépendantiste,

paru dans Le Devoir du 26 mai,

sous le titre Bouchard-Taylor : l'insulte.     

 (…) « Aussi, bien que nous aimions nous bercer d'illusions en réaffirmant que la langue officielle du Québec est le français, la réalité est tout autre: le Québec est dans les faits une province bilingue dans un État anglais, le Canada. Comment interpréter autrement l'attitude de l'État québécois qui sert les trois quarts des allophones et communique avec eux en anglais et qui paie des cours d'anglais aux nouveaux arrivants pour des raisons d'insertion au travail ?

Les immigrants qui s'installent au Québec, et plus particulièrement à Montréal où  90% d'entre eux résident, comprennent vite qu'ils n'ont pas besoin d'apprendre le français pour y vivre et travailler. Ainsi, plus de 40% des nouveaux arrivants ne terminent pas leur cours de francisation, plus de 60% d'entre eux travaillent en anglais à Montréal et plus de 50% d'entre eux s'inscrivent au cégep anglais et dans les universités anglaises financés par l'État québécois. D'ailleurs, à Montréal, la langue commune est l'anglais. Sur l'île de Montréal, notre peuple est minoritaire. Le Québec, un État français ?

Force est d'admettre que tant et aussi longtemps que le Québec demeurera enfermé dans le Canada, de plus en plus d'immigrants adopteront l'anglais au détriment du français, demanderont des accommodements religieux qui heurtent nos valeurs fondamentales et s'intégreront à la fausse minorité anglaise du Québec ». (…)

 

Jean-François Lisée réplique à Bouchard-Taylor

Extraits d’un texte de Jean-François Lisée,

paru dans La Presse du 27 mai 2008,

sous le titre Les malades imaginaires.

 (…) « Pour les commissaires Bouchard et Taylor, il n'y a pas de doute. Le patient - appelé « Québécois d'ascendance canadienne-française » - se croit malade. Ils savent pourquoi. Leur malaise, expliquent-ils, vient de leur situation minoritaire en Amérique, d'un chambardement de leurs repères depuis la Révolution tranquille. Leur trouble fut alimenté récemment par une peur irraisonnée de l'autre, fondée sur de fausses perceptions. Le mal fut avivé par des faits nouveaux sur le recul de la proportion de francophones à Montréal dont il serait « prématuré » de s'inquiéter. (…)

Pas étonnant que les commissaires soient allergiques au « Nous », qu'ils dénaturent brièvement dans le rapport. La démarche du « Nous » est contraire à celle des commissaires. Elle propose d'affirmer les valeurs communes des Québécois en prenant soin de faire en sorte que la majorité s'y reconnaisse (prédominance du français, patrimoine historique et culturel québécois, égalité des sexes, laïcité des institutions) et que la diversité et les futurs immigrants puissent y adhérer. Elle part du principe que toute politique inclusive est vouée à l'échec si elle dévalorise - comme le fait le rapport - les contributions et responsabilités centrales de la majorité, pire encore si elle la culpabilise, ce qui est clairement le cas, quoiqu'en dise M. Bouchard, qui reproche à ses concitoyens leur « braquage identitaire » et leur récent flirt avec le « dérapage ». (…)

 

La question identitaire est mal posée par Bouchard-Taylor 

selon Jacques Beauchemin

Extrait d’un texte de Jacques Beauchemin,

paru dans La Presse du 23 mai,

sous le titre La question identitaire est mal posée.

 L'auteur est professeur titulaire au département de sociologie de l’UQAM. Il a été associé à la conception du projet de loi du Parti québécois sur l'identité québécoise :

(…) « En d'autres mots, le rapport aurait dû se porter à la rencontre des inquiétudes identitaires non pas seulement pour les considérer comme matière explosive, mais pour y reconnaître la traduction du légitime désir de la majorité francophone de former le coeur de la nation. Le rapport choisit plutôt de présenter la société québécoise comme rencontre d'identités se fécondant les unes les autres alors qu'aucune ne doit prétendre à la prééminence ». (…)

 

 

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Le 24 juin, soyez de la Fête !

 

Le Comité de la Fête nationale à Montréal est à la recherche de bénévoles.

Si vous souhaitez donner un coup de main au spectacle au parc Maisonneuve, contactez Lucie au (514) 991-7708.

Si vous préférez supporter le défilé sur la rue Sherbrooke, rejoignez Debbie au 514-396-9384.

Vous n'arrivez pas à choisir ?  Il est possible de faire les deux ! 

Lucie et Debbie se feront un plaisir de vous donner plus de détails ou visitez notre site Internet.

Luc Savard, coordonnateur général, Comité de la Fête nationale à Montréal, 82, rue Sherbrooke Ouest,

Montréal (Québec) H2X 1X3, 514-849-2560, poste 250.

 

 L’action nationale souligne l’apport d’André Laurendeau, mardi

 Le 1er juin dernier marquait le 40e anniversaire de la mort d'André Laurendeau. Tout au long de sa vie, que se soit comme porte-parole des Jeunes-Canada, comme directeur de L'Action nationale, comme chef du Bloc populaire, comme directeur du Devoir ou comme coprésident de la Commission Laurendeau-Dunton, Laurendeau a guidé le peuple québécois vers son destin. Que penserait aujourd'hui ce grand défenseur de la langue française et de l'autonomie québécoise :

 - de la place grandissante de l'anglais à Montréal et chez les allophones ?

- des ravages de l'assimilation des francophones hors Québec ?

- de l'impasse constitutionnelle qui sclérose le Québec au sein du Canada ?

 

Pour faire le bilan de l'évolution de la situation depuis 1968, L'Action nationale vous convie à un débat avec trois experts en la matière :

Yvan Lamonde, professeur au département de langue et littérature françaises de 

l'Université McGill ; Pascale Ryan, chercheure autonome au département d'histoire de l'UQAM  ; Denis Monière, professeur titulaire au département de science politique de l'Université de Montréal.

Mardi 10 juin à 19h, Maison Ludger-Duvernay, 82, rue Sherbrooke Ouest (angle Saint-Urbain), Montréal (métro Place-des-Arts). Entrée libre.

 

 

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Commentaires de sympathisants !

Quelques commentaires ou extraits de commentaires reçus par le MMF :

 

13 décembre 2007 : « Voici quelques prédictions qui malheureusement se sont avérées vraies, prédictions faites au forum des citoyens de Bouchard/Taylor le 13 décembre 2007 à Montréal. (…)

Malheureusement, je prédis que vous allez affirmer au gouvernement Charest que le français n’est pas menacé au Québec, même si on n’est que 2% en Amérique du Nord, le même pourcentage, 2%, que les Franco-Manitobains aujourd’hui, eux qui étaient majoritaires au Manitoba au début de la Confédération.

Vous allez affirmer que le Québec français, cet îlot dans une mer anglophone n’est pas menacé. Même si, en jetant un coup d’œil rapide à l’histoire du peuple québécois, nous constatons qu’à l’entrée dans la Confédération, le Québec était reconnu comme un des deux peuples fondateurs et était une des quatre provinces fondatrices. Aujourd’hui, le Québec n’est plus qu’une des 12 provinces, une province comme les autres. Les Québécois ne sont plus reconnus comme un des deux peuples fondateurs et représentent à peine plus que 20% de la population canadienne. Enfin, le Canada a imposé au Québec sa vache sacrée, la Charte canadienne des droits et libertés, sans compter que le français est maintenant devenu minoritaire à Montréal.

Malheureusement, vous allez dire que ces pauvres gens peu instruits des milieux ruraux aidés de certains médias moins bien que Le Devoir, La Presse, le Globe and Mail et Radio Canada ont monté de toutes pièces cette histoire des accommodements politico-religieux, qu’il n’y a pas de lobbys extrémistes religieux et que les employés de la fonction publique et d’ailleurs doivent pouvoir continuer à porter des signes religieux, même si, par exemple, ça peut heurter le droit des femmes à l’égalité.

Et ces recommandations malheureuses vont faire plaisir au gouvernement Charest qui vous a nommés.

Pour faire du Québec un État véritablement français et égalitaire, la seule solution, le Québec doit décider de devenir un pays indépendant. »

23 mai : « C'est avec beaucoup de bonheur que je lis vos bulletins. Mais c'est aussi avec beaucoup de tristesse que je prends connaissance des agressions qui vous sont faites par les Anglais.

Ayant voyagé dans votre beau pays il y a quelques années, je crains que la situation linguistique n'ait empiré depuis lors. J'ai vraiment l'impression qu'ils (les Anglais) n'ont de cesse de faire mourir une deuxième fois Samuel de Champlain et assassiner une deuxième fois Louis Joseph de Montcalm.

Ici, en France, l'Anglo-américain nous bouffe littéralement avec l'incommensurable appui des... Français qui dans leur ensemble, eux aussi, ont peur de leur identité et, tout de suite, ont le réflexe de ployer le genou devant le maître, celui qui parle l'anglais. (…) Même les Chinois s'estiment devoir baragouiner anglais !

Mais, s'agissant du Québec, il y deux conditions pour que vous vous en sortiez avec ou sans Loi 101 :  1. que vous sortiez du Commonwealth (le Vive le Québec libre de de Gaulle) et 2. que la France vous considère comme un partenaire privilégié tant sur les plans politique, linguistique, culturel et économique vis-à-vis d'elle bien sûr, mais aussi et surtout vis-à-vis de l'Amérique du Nord et qu'elle (toujours la France) arrête de vous prendre pour des êtres demeurés, attardés, rétrogrades et souvent sujets à quolibets. Je vous adresse l'expression de mon plus profond respect. »

24 mai : « N'avez-vous pas constaté, à ce jour, que se battre pour le français est actuellement une cause perdue d'avance? Maintenant que j'ai votre attention...  Donnez son indépendance politique au Québec et, ensuite seulement, pourrez vous entreprendre des démarches susceptibles d'être gagnantes.

En effet, pourquoi tenter de construire des murs et un toit si la fondation est manquante? Pourquoi demander qu'une loi protège le français quand on n'en a même pas une qui définit et protège le territoire du Québec? » (…)

27 mai : « Mon ordinateur n'arrive pas à ouvrir vos documents, hélas ! Je vous demande à regret de me désabonner au bimensuel électronique MMF. De toute façon, je suis abonnée à L'aut' courriel qui me tient au courant des sérieux problèmes de la langue française à Montréal.

Nous sommes nous-mêmes les plus néfastes pour notre langue. Pourquoi toujours nous adresser en anglais à une personne qui a un physique étranger ou un nom à consonance étrangère ? Est-ce un désir de paraître courtois, un manque de fierté de notre belle langue, ou la fierté de montrer que l'on parle cette langue ? Pourquoi accepter de se faire servir en anglais au restaurant ou au magasin ? Nous serons respectés lorsque nous nous respecterons nous-mêmes.

Pour ma part, bien que je maîtrise la langue anglaise, je m'adresse à tous en français, sauf si je suis aux États-Unis. Et je n'accepte pas d'être servie an anglais. J'exige du français ou je quitte. Si tous les Québécois faisaient de même, le français reprendrait du poil de la bête.

Comment se fait-il que le Parti québécois qui a été si longtemps au pouvoir n'ait pas pris des mesures efficaces pour que les nouveaux arrivants aient une vraie possibilité d'apprendre le français ? J'ai connu plusieurs immigrants qui déploraient le manque de moyens d'améliorer leur français.

Je suis toujours épatée de constater combien d’émigrants qui arrivent en France, sans connaître un mot de français, après peu de temps, parlent un français exemplaire. Comment les Français s'y prennent-ils pour obtenir ce résultat ? Ce serait bien de se renseigner et de suivre leur exemple.

Je suis de tout cœur avec votre mouvement qui lutte pour la langue française à Montréal. C'est bien et même nécessaire de faire des constats, mais il faut déployer autant d'énergie pour trouver des solutions et agir ». 

30 mai : « L'autre jour au coin des rues Saint-Laurent et Prince-Arthur, après avoir engueulé un militant « quelconque » qui distribuait des documents en arborant une banderole unilingue anglaise, je lui ai demandé une copie anglaise de son document et l'ai immédiatement devant lui fourré à la poubelle ! »

30 mai : « Près de l'UQAM, depuis quelques jours, il y a des gens de la communauté chinoise qui demandent des dons aux passants pour le séisme en Chine.  Ils fonctionnent par groupes de deux personnes et, manifestement, les gens donnent.  Mais, sur les boîtes qui servent à recueillir notre argent, il y a une photo avec un mot écrit en grosses lettres EARTHQUAKE.  Il n'y a personne de cette communauté qui aurait eu la présence d'esprit ou la délicatesse, à tout le moins, d'écrire le mot aussi en français.  Est-ce pourtant si difficile que cela ?  Si on ne dit mot, avant longtemps, cet état de choses pourrait se généraliser...  Ah, misère ! » 

2 juin : « Voilà, je visitais le site (concernant la composition à dix chiffres dans les régions du Québec) et en arrivant sur la page d'accueil, je vois que je peux consulter les informations pour le reste du Canada en anglais seulement, alors que pour le Québec, on peut choisir en français ou en anglais! Pourquoi aurions-nous une version anglophone, si les provinces anglophones ont seulement une version en anglais... C'est pathétique ! »

2 juin : 24 heures plus tard, Yahoo Québec n'a rectifié le tir d'aucune manière : publicités anglaises et françaises s'entremêlent insensiblement. Alors, je ne saurais trop encourager Impératif Français et le Mouvement Montréal français à dénoncer publiquement et vigoureusement, la version faussement québécoise de ce site. Si ces gens-là veulent jouer au petit « Québécois colonisé », eh bien c'est un jeu qui va se jouer à plusieurs. Je croyais Yahoo de bonne foi avec ce site proprement québécois. Je leur en fus même reconnaissant. (…)

 

 

 

 

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