Sujet : Brûlot anti-français de Christie Davies
Date : 03/11/2009
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Pour votre information :
 
Christie Davies est diplômé de Cambridge et est professeur émérite à l' University of Reading.
Le texte ci-joint a été publié dans la revue "Varsity". C'est une publication interne à  cette université, l'audience de cette revue n'est donc pas considérable. Néanmoins, ce texte ne fait que rendre public et confirmer ce que disent nombre de gens de l'anglosphère. 

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L'intention du professeur Davies n'est pas innocente. Elle est consciente et éminemment politique. Davies conditionne la future génération sur les objectifs à poursuivre.

 

Elle est la partie visible de la guerre cachée (au niveau du persiflage) que fait l'anglosphère contre tout ce qui est français. Parfois les salopards racistes s'enhardissent et disent devant un grand public ce qu'ils se disent entre eux. Cela ne fait que rendre public et confirmer ce que se disent discrètement nombre de gens de l'anglosphère.

 

Quand on veut atteindre un objectif, quand on participe à la réalisation d'un objectif... il faut bien finir par dire les choses devant un grand public si on veut engendrer un mouvement important !

 

C'est ce que fait le professeur Davies.

L'objectif est réel et correspond en totalité à tout ce que j'observe, un peu partout, pour miner la place du français.

 

Davies dit tout haut, les intentions occultes que j'observe depuis longtemps, des intentions occultes sous-jacentes à l'asservissement des institutions de l'Union européenne, du gouvernement français et des médias français.

 

La guerre des langues ce n'est pas une abstraction vaporeuse. C'est un continuum d'actions malveillantes et mesquines qui se déroulent quotidiennement, qui ont lieu dès que les occasions se présentent pour les exercer. 

 

Détail intéressant, Davies relève lui-même orgueilleusement, en innocent, de nombreux événements de l'histoire où la France a subi des revers : l'Indochine et l'Algérie au 20e siècle, Falocha au 19e.

Il cache toutefois le rôle occulte de l'anglosphère dans ces événements, notamment en Indochine et en Algérie où les services secrets américains et britanniques ont comploté, financé et armé les rebelles avec les conséquences que l'on connaît.

 

Vous trouverez ci-dessous,  la traduction en français de l'article, suivi de l'article dans sa version originale.

 

 

Christie Davies. Towards a Common Language, Varsity, No 701, p. 9 ; October 9, 2009

(varsity.co.uk).

 

Vers une langue commune

 

La proéminence du français est une anomalie disgracieuse [ honteuse ], soutient le sociologue Christie Davies.  Nous devons travailler à supprimer cette langue aristocratique et obsolète, sinon nous ne parviendrons pas au rêve de créer les États Unis d’Europe.

 

Si l’Europe doit devenir une fédération unie, il est encore plus important d’avoir une seule langue commune que d’avoir une seule monnaie commune. Dans la Communauté Européenne, il y a plus de 20 langues différentes parlées au niveau des états-nations. Si elles servent toutes, les institutions européennes deviendront une Tour de Babel et nous serons écrasés en conséquence.

Vingt langues, cela signifie trois cent quatre-vingt traductions et autant de traducteurs pour tous  les discours et tous les documents. Une langue commune est aussi nécessaire pour le Droit, qu’une monnaie pour le commerce et c’est le Droit qui établit la structure pour le commerce. De plus, la langue d’un pays est plus reliée à une défense bornée de l’identité nationale qu’à sa monnaie.

Il faut faire quelque chose pour réduire le nombre de langues en Europe. Trois langues à apprendre, c’est habituellement le plus qu’on puisse demander à une personne, et il apparaît évident que ces trois langues sont l’anglais, l’espagnol et l’allemand. L’anglais est la seule langue vraiment mondiale et c’est une des langues nationales de pays influents tels l’Inde, les États-Unis d'Amérique et l’Australie. Si un Japonais veut parler à un Javanais, ou un Israélien parler à un Norvégien, ils le feront en anglais. L’espagnol est la langue d’une grande partie de l’Amérique latine et d’une proportion croissante des citoyens des États-Unis d'Amérique du Nord. En fait, selon la tendance démographique actuelle, l’espagnol remplacera éventuellement la langue de Thomas Jefferson et de Jesse Jackson. L’allemand est la langue première de près de cent millions d’Européens et la langue seconde de nombreux autres. La puissance de l’armée allemande, le pouvoir d’achat des touristes allemands et l’intraduisibilité de leurs noms abstraits ont mis les Allemands au cœur de l’Europe et de ce que c’est que d’être Européen.

Notre tâche la plus importante est d’éradiquer la langue française. C’est une anomalie disgracieuse qu’au vingt-et-unième siècle, la langue française soit perçue comme une langue mondiale. En fait, c’était déjà une anomalie à l’époque de la Ligue des Nations. De nos jours, la langue française est peu parlée hors de la France. Il y a plus de gens sur terre qui parlent le portugais que le français. En Indochine, l’anglais est plus parlée que la langue des vaincus de Dien Bien Phu. La langue de Vichy s’efface en Syrie, tout comme celle de Georges Bidault en Algérie. À bien y penser, quel intérêt y a-t-il pour quelqu’un au Zaïre ou au Rouanda de parler le belgo-français cassé de Poirot. Le français est restreint à quelques poussières de sable du Sahara où les verges galloises ont autrefois aiguisé leurs griffes. La langue française a été vaincue à Fachoda.

Autrefois le français était la langue d’oppresseurs aristocratiques et des dirigeants de l’Europe orientale qui s’en servaient pour se distancer de leurs propres serfs et paysans. La langue française a depuis longtemps été remplacée par l’anglais et l’allemand, les langues de la science, de la technique, du commerce, en un mot de la modernité. Presque tous les journaux scientifiques et techniques sont publiés en anglais ;  aucun scientifique français ne veut que ses dernières recherches dorment dans l’obscurité de la langue française.

Même la faible continuation de l’usage du français en Grande Bretagne est un anachronisme snobinard. Sa seule fonction est de permettre à ses usagers de commander un repas dans un restaurant de luxe ; dans les restaurants italiens et chinois, fréquentés par la plèbe, le menu est traduit en anglais. Il est possible de voyager partout sur la planète, hors la France et le Québec, où  il y aura toujours quelqu’un qui parle non seulement anglais, mais un excellent anglais, avec lequel on puisse discuter.  Il n’y a qu’en France où on se voit faire des efforts avec les sons grossiers d’une langue qui est un croisement entre Donald Duck et un ordinateur Apple obsolète qui vous a piégé dans une manœuvre illégale. Quand les Français vous répondent, vous ne pouvez rien comprendre de ce qu’ils disent parce qu’ils baragouinent. C’est l’orwellien doubleplusgoodfrog-speaker  [ intraduisible : super-franchouillard ? ] en action. Nous avons laissé notre voisin maladroit nous obliger à apprendre le français. En fait, ils ont banni tous les mots anglais de leur langue et aucune publicité en anglais est permise en France. Même les vieilles femmes françaises, qui ont acquis un peu d’anglais commercial lorsque nos armées étaient là, refusent maintenant de le parler.

C’est clairement une situation qui doit être inversée, si des États-Unis d’Europe doivent être créés. Avec le temps, les peuples d’Europe vont éliminer la langue française tout comme la Politique agricole française commune. Mais, comme nous sommes le pays qui avons la langue mondiale, il nous incombe de montrer le chemin et de s’éloigner du français.

On devrait immédiatement cesser d’enseigner le français dans les écoles en vue d’élargir la zone sans langue française en Europe. Les Suédois ne parlent pas français, les Tchèques ne parlent pas français et les espagnols délaissent le français. Pourquoi faire un effort pour le français. On devrait plutôt encourager les autres langues de France, le breton, le corse, l’alsacien, le basque et le flamand aux dépends du français. Nous aurions alors un corpus de personnes qui pourraient ostensiblement utiliser ces langues pour humilier les monolingues Français. Cela pourrait saper le monopole putatif et le statut et la réputation de la langue française dans son propre territoire.

Ceux parmi nous qui parlent français devraient refuser de s’en servir en évitant de visiter la France et en insistant pour utiliser l’anglais, l’allemand et l’espagnol quand on leur parle français. Il faut surtout éviter de reconnaître la moindre connaissance de cette langue. Si par désespoir vous êtes obligés de parler français, alors ayez la décence de le mal parler. Un bon accent français est un signe de licence chez une femme et de féminisation chez l’homme. On doit la survie de notre pays a des gens qui nommaient Ypres, « Wipers ». Essuyons le plancher avec les français. Ypres the floor with the French.  ] Ce serait sot de notre part de d’essayer d’éliminer de notre langue les mots français et les mots d’origine française, car notre langue nous vient de nombreuses sources, mais en riposte au boycott de l’anglais, nous devrions symboliquement éliminer certains mots de notre usage quotidien. Ce serait approprié s’il s’agissait de mots en rapport avec l’alimentation. Nous n’avons aucun besoin des mots café, restaurant, menu, coq au vin. Pourquoi pas « eatery ». « posh ». « foodlist » « sex in a transit ».

De tels sentiments et actions pourraient paraître chauvins, mais ils pourraient être appliqués dialectiquement au service de l’unité européenne à laquelle la France est le plus grand obstacle. Si nous attisons les passions nationalistes pour éradiquer le français, ce n’est pas parce que nous sommes certains que l’anglais s’imposera comme la langue des États-Unis d’Europe. Nous savons que l’allemand ou l’espagnol pourraient obtenir cette place. En effet, demain, nous parlerons peut-être le castellan ou l’allemand. Mais aujourd’hui nous devons nous occuper du français.

Christie Davies est diplômé de Cambridge et professeur émérite, University of Reading.

 

 

 

Texte original :

 

Comment Editor : Dan Hitchens

comment@varsity.co.uk

 

Friday October 9th 2009

www.varsity.co.uk

 

 

the essay:

Towards a Common Language

The prominence of French is a disgraceful anomaly, says

sociologist CHRISTIE DAVIES. We must work to erase

this aristocratic and outdated language or we will never

achieve the dream of a United States of Europe

If Europe is to become a united federation it is even more important to have a single common language than a single common currency. In the European Community more than twenty different languages are spoken at the national level. If they are all used European institutions will become the Tower of Babel and we will be smitten accordingly.

Twenty languages means three hundred and eighty sets of translations and as many translators for each and every speech and all documents. A common language is as necessary to law as a common currency is to commerce and it is law that provides the framework for commerce. Besides a country’s language is far more closely tied to a stubborn defence of national identity than is its currency.

Something must be done to reduce the number of languages in Europe. Three languages are about the most that anyone can be expected to learn and the obvious three are English, Spanish and German. English is the only truly world language and is also one of the national languages of such influential nations as India, the United States and Australia. If a Japanese wishes to speak to a Javanese or an Israeli to a Norwegian they will do so in English. Spanish is the language of much of Latin America and of an increasing proportion of the people of the United States. Indeed on present demographic trends it will one day oust the language of Thomas Jefferson and Jesse Jackson altogether. German is the first language of nearly a hundred million Europeans and the second language of many more. The might of the German army, the spending power of German tourists and the untranslatability of its abstract nouns have placed German at the very heart of Europe and of what it is to be a European.

Our most important task is to erase French. It is a disgraceful anomaly that in the twenty-first century French should be regarded as a world language. Indeed it was an anomaly even during the time of the League of Nations. Today French is hardly spoken at all outside France. There are more people in the world who speak Portuguese than who speak French. In Indo-China, English is far more widely spoken than is the speech of those defeated at Dien Bien Phu. The language of Vichy is fading in Syria and so is that of Georges Bidault in Algeria. Come to that, why should anyone in Zaire or Rwanda want to speak the broken Belgian-French of Poirot ? French is restricted to those specks of sand in the Sahara where the Gallic cock once sharpened its claws. The French language was vanquished at Fashoda.

In the past French was the language of the oppressive aristocrats and rulers of Eastern Europe, who used it to distance themselves from their own serfs and peasants. It has long since been replaced by English and German, the languages of science, of Technik, of commerce and in a word, of modernity. Nearly all the world’s scientific and technical journals are published in English ; not even a French scientist wants his latest research findings to languish in the obscurity of French.

Even the limited continued use of French in Britain is a snobbish anachronism. Its only function is to enable its users to order a meal in an expensive restaurant; in the Italian and Chinese restaurants frequented by the plebs the menu is translated into English. It is possible to travel anywhere in the world outside France and Quebec and there will always be someone who speaks not only English but excellent English to whom one can speak. Only in France is one forced to struggle with the uncouth sounds of a language that sounds like a cross between Donald Duck and an elderly Apple Mac computer that has caught you out in an illegal manoeuvre. When the French reply, you can’t understand what they say because they jabber. It is Orwell’s doubleplusgoodfrogspeaker in action. We have allowed our awkward neighbour to force us to learn French, when we should have forced them to speak English. Indeed they have banished all English words from their language and no advertisements in English are permitted in France. Even the few elderly French women who acquired a little commercial English when our armies were there in 1939-40 and 1944 refuse to use it.

Clearly this is a situation that has to be reversed if a United States of Europe is to be created. In time the peoples of Europe will eliminate the French language along with the French Common Agricultural Policy but, as the country with the world language, it behoves us to lead the way and to take our leave of French.

We should immediately cease teaching French in schools as a move to enlarging the size of Europe’s French-free zone. The Swedes do not speak French, the Czechs do not speak French, and the Spaniards are abandoning French. Why do we bother with it ? We should be encouraging the many other languages of France, Brezhoneg, Corsu, Elsässerditsch, Euskara, Vlaams at the expense of French. We would then have a corpus of people who could pointedly use those languages as a put-down for monoglot French speakers in France and Belgium. This would undermine both the putative monopoly and the status and standing of the French language on its home territory.

Those of us who do know French should refuse to use it by declining to visit France and by insisting on using English, German or Spanish when addressed in French. Do not even admit an acquaintance with that language. If in desperation you are forced to use French, at least have the decency to speak it badly. A good French accent is a sign of licence in a woman and of effeminacy in a man. Our country’s very survival once depended on men who called Ypres ‘Wipers’. Ypres the floor with the French. It would be foolish of us to try to eliminate French words and words of French origin, for our language comes from many sources, but as a riposte to the French boycott of English we should symbolically erase certain words from daily use. It would be appropriate if these had to do with food. We do not need ‘café’, ‘restaurant’, ‘menu’, ‘coq au vin’. Why not eatery, posh eatery, foodlist, sex in a transit?

Such sentiments and actions may appear chauvinistic but they can be applied dialectically in the service of a European unity to which the French language is the greatest obstacle. If we rouse nationalist passions now to eradicate French, it is not because we are assured that English will eventually prevail as the language of a United States of Europe. We know that German or Spanish may be the one that survives. Tomorrow we may well be lisping Castellano or chanting in German. But today we must see to the French.

Professor Christie Davies was

President of the Union Michaelmas

1964 and wrote a weekly column

for Varsity called ‘Christie Davies

remembers’. His most recent book

is The Strange Death of Moral

Britain, Transaction 2006.