Sujet :

David Guetta à Marseille : le financement qui dérange

Date :

17/03/2013

De Sylvie Costeraste (courriel : afrav(chez)aliceadsl.fr)     

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David Guetta et le financement de ses concerts

Donner de l'argent public à un Français qui chante en anglais, c'est du masochisme, c'est encourager nos jeunes à chanter en anglais, à les pousser à tourner le dos à leur identité latine et francophone, bref, c'est se tirer une balle dans le pied. Quant à M. Masse, le président du groupe PS au conseil municipal, qui salue le « panache » et le « civisme » de M. Guetta, il ferait mieux, au lieu de l'encenser, de lui demander pourquoi il a abandonné la langue française.

SC

 

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David Guetta à Marseille : le financement qui dérange

Sur Facebook, les membres du « commando »

assurent ne pas être des «anti-Guetta».

Crédits photo : © Phil McCarten / Reuters/REUTERS

 

L'attribution par la municipalité phocéenne de 400 000 euros à l'organisateur du concert du DJ est remise en cause. Patrick Mennucci, élu PS, envisage même de saisir le tribunal administratif.

Le 23 juin prochain, un concert réunissant David Guetta et Mika est organisé au Parc Borély à Marseille. Pour l'organisation de cet événement, la municipalité contribue financièrement, à hauteur de 400 000 euros. Une somme versée à Adam Productions, la société en charge du spectacle, et qui entre dans le cadre des subventions de « Marseille Provence 2013 », la Cité phocéenne étant capitale de la culture cette année.

Ce versement a suscité un mouvement de « résistance » important chez les contribuables marseillais. Parmi eux, Lionel Corsini, connu sous le nom d'artiste de DJ Oil, a créé un groupe sur Facebook qui rassemble 24 038 personnes à l'heure où nous écrivons ces lignes. Baptisé « Commando anti 23 juina», il s'est fixé pour but « de faire annuler cette subvention absurde » peut-on lire sur le réseau social.

Contacté par Le Figaro, Lionel Corsini n'hésite pas à accuser la classe politique locale. Un classique du genre. Mais il va plus loin et critique le choix du bénéficiaire des 400 000 euros. Un choix établi selon « sans aucune concurrence ».

La justice en dernier recours

Se défendant de tout acte partisan, il assure qu'il ne s'agit pas « d'une révolution de bobos », et déclare qu'il « n'a rien contre David Guetta ». Ce groupe a été créé « pour s'organiser », assurant qu'il n'est pas question « de préparer une soirée anti 23 juin » de manière à tirer profit de cette action.

Pour lui, qui dit n'être intéressé « que par la justice et non le désir de reconnaissance » pour sa carrière d'artiste, M. Metayer (le président d'Adam Production, ndlr) serait coutumier du fait : « Ça fait des années que ça dure, c'est le même problème aux Arènes de Nîmes où il organise des concerts avec de l'argent public. » Affirmant que « des affiches annonçaient déjà le concert » avant le vote de jeudi dernier, Corsini soupçonne la mairie d'avoir mis « des espaces pubs gratuitement à disposition » des organisateurs.

Dans un post publié ce mercredi matin sur "Facebook", ce même Corsini passe un appel auprès des associations de consommateurs qui souhaiteraient l'aider. De son côté, Patrick Mennucci, membre du groupe socialiste au conseil municipal de Marseille, a écrit au préfet des Bouches-du-Rhône. Rappelant qu'aucun appel d'offres n'a été lancé par la cité phocéenne, il cite un arrêt du Conseil d'État daté du 23 mai 2011 (visant déjà Adam productions), selon lequel « on ne peut utiliser la technique de la subvention pour déroger aux marchés publics ».

Christophe Masse, le président du groupe socialiste, avait proposé de soumettre à nouveau au vote l'attribution de cette subvention, lors du Conseil municipal de lundi 11. Mais «Yves Doraine , le président du groupe UMP, a refusé », confiait-il au Figaro, après la séance. Il dénonçait « une double peine pour les Marseillais », qui vont payer une cinquantaine d'euros une place pour un concert de Guetta « qu'ils ont déjà financé par l'impôt ». Alors qu'il souhaitait «acontinuer le combat pour faire baisser le prix des places de concert », Menucci demande de son côté désormais au préfet « de saisir Jean-Claude Gaudin » le maire de Marseille, ou même « de saisir le Tribunal administratif ». Le concert du 23 juin devient une affaire sur la Canebière. Comme l'on dit dans le parler marseillais, il va falloir être à l'aganchon (à l'affut) de ses prochains développements.

 

Raphaël Bosse-Platière

 

Source : lefigaro.fr, le jeudi 14 février 2013

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http://www.lefigaro.fr/musique/2013/02/13/03006-20130213ARTFIG00443-david-guetta-a-marseille-le-financement-qui-derange.php

 

 

 

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