Sujet : Bilinguisme fautif : Bussereau, secrétaire d'État, promoteur de l'anglais !
Date : 25/07/2004
De :   Mustafa Bensima  (afrav@tiscali.fr)

 

Voici, un article relevé dans le Canard Enchaîné du mercredi 21 juillet 2004.

Cet article suscite la réflexion suivante : 

 

Doit-on s'indigner de mal s'exprimer en anglais ou doit-on s'indigner d'accepter de partager notre langue dans un bilinguisme français-anglais qui n'a pas lieu d'être ? 

 

Le Canard a choisi la première assertion et vous ?

 

 

Promotion à l’anglaise
Dominique Bussereau a commis — involontairement — un crime de lèse-Sarkozy. Il a fait imprimer une carte de visite recto verso, en français et en anglais. Bercy oblige.
Côté français, rien à dire. « Bubusse » (c’est son surnom) se présente comme secrétaire d’État au Budget. Mais, côté anglais, il se retrouve « minister of state ». Autrement dit ministre d’État, comme Sarko lui-même.
Peut-être Bussereau espère-t-il que son patron à Bercy ne comprenne pas l’anglais !

 

 

Voici le courriel que j'ai envoyé à la rédaction du Canard Enchaîné :

 

Mesdames et Messieurs les journalistes du Canard Enchaîné,

 

Dans votre édition du mercredi 21 juillet, je lis que M. Dominique Bussereau, secrétaire d'État au budget, a fait faire une carte de visite bilingue français-anglais.

Dans l'article que vous consacrez à cette affaire, vous vous préoccupez du fait que M. Bussereau ait mis "minister of state" au lieu de "secretary...", alors que le problème est ailleurs, me semble-t-il.

En effet, pourquoi ne pas avoir dénoncé plutôt l'utilisation abusive de l'anglais, l'anglais qui n'a rien à faire ici, car cette langue n'a aucun statut particulier en France, notre pays, que je sache, n'étant ni une colonie ni sous tutelle états-unienne ?

Le bilinguisme s'est pratiqué en France sous l'occupation allemande, il se pratique au Québec qui est depuis 1763 sous occupation anglaise, etc.

Bref, le bilinguisme de M. Bussereau est hautement plus répréhensible que l'erreur en anglais qu'il a faite. Le problème n'était donc pas de dénoncer la faute d'anglais, mais l'utilisation même de cette langue, langue qui menace de mort toutes les langues du monde.

Il est bien triste que l'esprit critique dont fait preuve si admirablement votre journal, ait été pour ce cas-là aux abonnés absents.

Avec mes meilleures salutations.

 

 M. M. Bensima

 

 

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