Sujet : Appel aux électrices et aux électeurs de tous partis
Date : 30/05/2004
De :   Albert Salon (albertsalon@noos.fr)


Élections européennes de juin 2004

 

 

Appel aux électrices et aux électeurs de tous partis :

 

 

On nous colonise ! Il faut tout faire pour empêcher le succès de cette entreprise !

 

 

Nous nous préparons à élire un Parlement européen. Notre vote aura une importance décisive pour l’évolution de l’Union européenne dans les années qui viennent.

 

L’Union s’est élargie à 25 pays et a atteint les 450 millions de citoyens. Nous avons l’impression que tout cela a été fait surtout pour avoir un marché de 450 millions de consommateurs, et non pas pour créer une Union démocratique de 450 millions de citoyens libres et égaux.

 

Notre impression n’a pu qu’être renforcée par les mesures que l’actuelle Commission s’est mise à prendre au mépris des traités internationaux comme de toute considération d’équité. Les faits ont un langage très clair :

 

En politique extérieure, l’Union n’offre pas autre chose qu’une copie à peine déguisée de celle des États-Unis d’Amérique. Cherchez bien toutes les occasions dans lesquelles, devant choisir entre les intérêts des multinationales américaines et ceux des citoyens de l’Union, celle-ci a décidé de favoriser les citoyens européens. Vous n’en trouverez pas ! En substance, les organes de l’Union se comportent comme les administrations d’un pays colonisé qui agissent dans l’intérêt du pays colonisateur.

 

En politique intérieure, plus grave encore, les organes de l’UE ont, à tous les échelons, agi constamment pour renforcer les positions des États-Unis, permettant une colonisation aux niveaux culturel et linguistique qui a contribué, pour ne citer qu’un exemple, à priver une grande partie de l’Europe de ses industries culturelles. Sans doute ne suffit-il pas de mesurer seulement en emplois la perte subie : il importe de mesurer aussi la perte de diversité culturelle européenne, de nos cultures, de nos âmes.

 

Dans le domaine linguistique, subtilement, sournoisement, sans aucune discussion publique, on s’est employé à survaloriser l’anglais et sa prééminence sur toutes les autres langues des pays membres. Dès aujourd’hui, il est plus facile à un Anglais de trouver un emploi à Bruxelles qu’à l’un des citoyens de quelqu’autre pays de l’Union, y compris de Belgique. Nous sommes en train de devenir des citoyens de seconde classe dans nos propres pays.

 

Tous les mensonges relatifs aux coûts et à l’efficacité ne sont que des attrape-nigauds Les coûts du maintien du multilinguisme ne sont que d’environ deux euros par an et par Européen. Le fait est que l’on adopte en même temps une solution de type soviétique (nous sommes tous égaux, mais les Russes sont plus égaux que les autres) que l’on impose selon la technique masquée, mais implacable des «relations publiques» américaines.

 

Voilà pourquoi vous devez faire très attention au candidat que vous élirez. Avant le vote, demandez-lui s’il est disposé à s’engager à respecter l’égalité de toutes les langues et de toutes les cultures de l’Union, et à favoriser les solutions qui garantissent les droits de ses électeurs à continuer à exister comme peuple, et à avoir à Bruxelles les mêmes possibilités et la même dignité que tous les autres Européens.

 

 

 

Texte italien de Renato Corsetti, Président d’ «Allarme Lingua», 

traduit et adapté en français par Albert Salon, Président du FFI-France.