QUATRIÈME TRIMESTRE 2001 « La foi qui n'agit point, est-ce une foi sincère ?»   

 Numéro 26

              

Contre l'enseignement obligatoire 

des langues régionales. 

 

Les « circulaires LANG » relatives à l'introduction d'un enseignement public en langues régionales, viennent d'être officialisées par décret. Dès la rentrée 2001 un conseil académique a été créé pour veiller "au statut et à la promotion des langues régionales". Un concours spécial de recrutement de milliers d'enseignants est annoncé par le ministre félon, objectif destiné à « mettre fin à l'injustice du système scolaire républicain éradicateur de parlers et de cultures ». Mensonges ! malgré les subventions publiques (État, Départements, Régions), moins de 150 000 élèves sur 12 000 000 apprennent des langues régionales, faut-il les y forcer ?

Ce fossoyeur de la nation et le gouvernement de la gauche plurielle fédéraliste qui le soutient, viennent ainsi d'entamer un processus qui risque de conduire la France à une partition linguistique irréversible lourde de conséquences.
Ces langues qui ont fait la France ne doivent pas servir à la défaire. La République doit veiller à leur libre épanouissement sans les imposer dans l'enseignement public. Elles ne doivent pas servir ceux qui en France, comme à l'étranger, cherchent à utiliser cette diversité pour justifier les mouvements séparatistes ; c'est la raison de notre opposition à la « Charte des Langues » véritable cheval de Troie contre l'unité de la France, que la République sœur d'Allemagne nous introduit en toute « amitié »...

Comment le gouvernement et le Président de la République, garants de nos institutions, peuvent-ils ignorer que la décision du ministre de l'Éducation nationale est contraire à l'article 2 de notre Constitution qui stipule que « ... Langue de la République, la langue française est un élément fondamental de la personnalité et du patrimoine de la France. Elle est la langue de l'Enseignement, du Travail, des Échanges et du Service public... »

C'est donc en hors-la-loi que le gouvernement par son ministre, « remercié » par ses électeurs de Blois, prépare, à la charge du contribuable, un budget colossal qui ruinera ce qui restera d'État
a) La création prochaine d'un corps de fonctionnaires, spécialement affectés à l'enseignement du corse, de l'occitan, du breton, de l'alsacien, du basque, etc.
b) La création, en partenariat avec les collectivités locales, d'établissements dans lesquels sera pratiquée « l'immersion » (tous les cours enseignés uniquement en langue régionale) dans les premières années d'écoles).

Dans 17 académies de France sur 30, dans les maternelles et CP, le français ne sera plus la langue maternelle des petits Français. (il sera réintroduit progressivement dans le préparatoire).

Qualifiant son plan « d'anticipation concrète de la charte européenne des langues régionales », monsieur LANG , se souciant comme d'une guigne des décisions du Conseil Constitutionnel, ose appliquer un texte refusé par celui-ci, par «aanticipation » sur une possible révision de la Constitution, alors que ce texte porte atteinte à ce qu'il y a de plus fondamental dans notre Constitution, l'unité de la Nation, l'égalité des citoyens et la laïcité. Monsieur LANG prépare ainsi la ratification de cette Charte en cachant aux Français ses conséquences néfastes pour la France.

 

Derrière le paravent d'une très légitime défense du patrimoine culturel, les occitanistes, qui, aux côtés des autonomistes bretons, basques et corses, exigent des élus du peuple la légalisation de leur langue, expriment un moyenâgeux ethnicisme, un racisme culturel certain envers les non-occitanistes, ainsi que des tendances autonomistes ou fédéralistes contraires à l'unité de la République.

Prétextant « l'année des langues », ces manifestations «aeuropéennes », théoriquement consacrées à la protection des minorités ethniques, sont, en fait, soutenues et le plus souvent orchestrées par des associations telles que la FUEV (föderalistische union europäischer volksgruppen), dont les origines germaniques historiques et l'activité récente dans les Balkans, ainsi que son intervention en faveur des nationalistes corses, sont des plus inquiétantes. Ces associations militent ouvertement pour une Europe ethnique d'où auraient disparu les États Nations tels que la France.

Portés par leur générosité intellectuelle et par la tradition universaliste de leur culture, beaucoup de Français font une lecture « optimiste » de la Charte des langues. Mais, contrairement à ce qui est sans cesse avancé, celle-ci ne saura d'aucune façon assurer la paix en Europe. Car ce texte est une machine de guerre, qui a pour cible principale la France et sa conception non ethnique de la citoyenneté. Vouloir l'ignorer revient à s'y exposer sans défense. C'est reproduire aujourd'hui, sous une autre forme, le courant pacifiste français de l'entre-deux-guerres, qui a révélé son irréalisme en juin 40.

Condamnons plus que jamais le texte de la Charte des langues et les tentatives de l'intégrer aux lois françaises, malgré son inconstitutionnalité.

                                    

                                       M. Robert Hadjadj
                                       Pour le M.R.S.P.



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